Bercy beaucoup... (29/06/2007)
Sévère retour de bâton pour les cessions immobilières de l’État. Alors qu’il était prévisible que la vente de notre patrimoine national soit coûteuse sur le long terme, personne ne se doutait que l’appât du gain serait si rapidement dommageable pour Bercy.
L’État vient effectivement de racheter l’immeuble de l’Imprimerie nationale à Paris pour 376,5 millions d’euros, afin d’y loger les services du ministère des Affaires étrangères. Un bâtiment dont il s’était lui-même séparé en 2003 pour 85 millions... Entre-temps, les fonds d’investissement Carlyle vont empocher 291,5 millions d’euros de valeur ajoutée.
Et c’est là que le bât blesse : l’État, qui évite toute dépense en matière de services publics et qui économise sur le dos des fonds sociaux, vient de lâcher une somme pharamineuse au groupe Carlyle, tristement célèbre pour ses profits réalisés à coups de délocalisations et licenciements à outrance. Ce coûteux va-et-vient reste pourtant « bénéfique pour les comptes de l’État » rassure Éric Woerth, ministre du Budget et des Comptes publics, puisque l’immeuble a été rénové et aménagé alors que les prix de l’immobilier flambaient. La bonne affaire...
Aurélien Soucheyre, l'Humanité
11:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bercy, spéculation, logement | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |