Atterrir en altitude (07/12/2007)
Cela ressemble à un gag. Ou à un trait d’humour à la Alphonse Allais. Les nuisances sonores près des aéroports ?
La secrétaire d’État à l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a un plan pour les éradiquer. Il suffit que les avions volent plus haut. La proposition semble de bon sens. Comme une lapalissade.
Style : un quart d’heure avant sa mort, il était encore vivant. Mais non. C’est sérieux : le relèvement de 300 mètres de l’altitude des avions à l’approche des aéroports franciliens est bel et bien une mesure sur laquelle le gouvernement dit travailler.
Sans doute oublie-t-il un détail technique. Comme le pudding qui trouve sa preuve dans le fait qu’il soit mangé, le transport aérien n’a de pertinence que lorsqu’un avion atterrit. Or il ne devrait échapper à personne que cette dernière manoeuvre nécessite qu’il se rapproche du sol tangentiellement jusqu’à ce qu’il atteigne le plancher des vaches. Il ressort de ce rappel sur les contingences physiques de l’exercice qu’un aéronef ne saurait se poser à 300 mètres d’altitude. Et que, même s’il plonge au dernier moment, les riverains de l’aéroport n’échapperont pas au bruit. De la même façon, on pourrait disserter sur le bruit au décollage.
L’absurdité devient manifeste : peut-il prendre l’air à 300 mètres de hauteur ?
D. B.
21:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : avion, bruit | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |