Nicolas Sarkozy obtient 31 % de bonnes opinions en Grande Bretagne, 49 % en Allemagne, 63 % en Italie et 59 % en Espagne. Cela fait exactement une moyenne de 50,5% arrondis par Opinion Way à 51%. Or, les populations de ces pays ne sont pas les mêmes. Si on effectuait les mêmes opérations de représentativité qui sont revendiquées par la fiche technique du sondage et qui prévalent en outre dans le nombre de sièges au parlement européen, il faudrait pondérer par la taille des populations. Pour comprendre la supercherie, il suffit d’imaginer que l’un des pays soit le Luxembourg avec ses 500 000 habitants et qu’il compte autant que l’Allemagne avec 82,4 millions d’habitants. Bien entendu, il ne viendrait à l’esprit de personne de faire comme si ces pays étaient équivalents. Sans être aussi différents, la population de l’Allemagne est néanmoins presque deux fois plus nombreuse que celle de l’Espagne (43,2). Or ce sont les pays les plus peuplés qui donnent les plus mauvais scores à Nicolas Sarkozy. En tenant compte de l’importance relative des populations, selon le principe habituel de représentativité dont se réclament les sondeurs, on obtient 49,5 % de bonnes opinions sur Nicolas Sarkozy. Opinion Way dispose donc de bons manieurs de calculette. On comprend mieux aussi le succès de cet institut de sondages en ligne qui est le partenaire et le pourvoyeur de TF1, LCI ou Le Figaro : le client ne commande pas seulement les questions mais les réponses. A suivre....
Article écrit par Alain Garrigou, professer de sciences politiques et publié dans l'Observatoire des sondages
Commentaires
Je vous vante pour votre paragraphe. c'est un vrai exercice d'écriture. Développez .
Écrit par : cliquez ici | 11/08/2014