HEROIQUES, LES FEMMES DANS LA RESISTANCE (02/10/2009)
Antoine Porcu décrit dans deux volumes (Geai bleu éditions) le portrait de plus de 200 femmes, résistantes, aux parcours les plus divers, et pour a plupart oubliées de l’Histoire.
L’histoire de chacune est unique, émouvante et d’une dignité exceptionnelle.
A lire d’urgence, et à conserver pour que nos enfants e nos petits enfants sachent qui vous étiez, vous héroïnes pour la vie, pour notre vie…
Un portrait parmi les 200…
MADELEINE MICHELIS
Issue d’une famille d’artisans aisée de Neuilly, Madeleine Michelis voit l’avenir s’ouvrir grand devant elle. Ses études, elle les fait en Khâgne, à Condorcet. Son cursus littéraire est des meilleurs.
Après la débâcle, la famille se replie à la Rochelle, puis à Pamiers. De retour à Paris, elle est nommé professeur au Havre, puis à Amiens.
A ceux qui s’émeuvent de l’invasion de la Pologne, prélude de la 2 ème guerre mondiale, Madeleine leur répond : « C’est en 1938 qu’il fallait s’émouvoir ».
Son entrée en résistance a lieu en Picardie avec le réseau Libé-Nord.
Elle commence par héberger des parachutistes, avant de les conduire en lieux sûrs.
C’est l’époque où elle rencontre des communistes qui comme elle sont résistants. Elle les apprécie. Au cours d’une conversation, elle donne le fond de sa pensée : « Je crois que les chrétiens comme moi feront un long bout de chemin avec les communistes, même après la guerre. »
La gestapo l’arrête le 15 février 1944. Enfermée au lycée Montaigne à Paris, elle est conduite à l’hôtel des Etats-Unis à Montparnasse, un des lieux de torture de la gestapo.
Pendant plusieurs jours, elle subit « la question ».
La mort sous les coups la délivre de la torture. Son corps martyrisé est transporté à la morgue.
A son père, qui est convoqué pour reconnaître sa fille, est présenté un corps complètement caché, seul le visage est visible. Les responsables de la morgue n’ont pas voulu que l’on voie les terribles cicatrices qui recouvrent le corps de Madeleine.
Madeleine Michelis citait souvent sa devise : « Il ne faut pas attendre. Il faut lutter aujourd’hui pur que cela ne recommence pas demain. »
20:19 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femme, résistance, antoine porcu, madeleine michelis | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |