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14/08/2009

Les modernes interrogent la postérité d'Ingres

ingresph.jpgExposition. Les œuvres d’une centaine d’artistes parmi les plus renommés toutes exposées à Montauban témoignent de la modernité du grand portraitiste, du maître des baigneuses et odalisques.

 

Montauban (Tarn-et-Garonne).

« Quel meilleur commentaire d’une œuvre d’art qu’une autre œuvre d’art ? »

 

Exceptionnelle par son ampleur et sa démarche, l’exposition « Ingres et les modernes » qui se tient actuellement à Montauban met en scène une judicieuse confrontation d’œuvres, plus de deux cents venues du monde entier, et interroge sur la postérité du maître du Bain turc et de la Grande

 

Odalisque. Les créations d’une centaine de plasticiens et dessinateurs parmi les plus renommés comme Picasso, Dali, Robert Rauschenberg, Francis Bacon, David Hockney, Martial Raysse, Marcel Duchamp, les plus actuels aussi (Nancy Lang, Invader, Guerrilla Girls) voisinent avec des pièces maîtresses de Jean-Auguste Dominique Ingres. Ni faire-valoir, ni simple copie, elles reprennent ou s’inspirent de thèmes, de tableaux, d’études d’Ingres pour s’y coltiner avec respect pour certains, avec insolence ou provocation pour d’autres.

 

Toutes ces créations révèlent, confirment et rendent hommage à leur manière à la modernité du maître de Montauban, trop souvent catalogué comme académique, enfermé entre classicisme et romantisme. « Ce que son art contient de pouvoir de déformation, de simplificateur, de chatoyant, d’érotique, de bizarre, de cocasse a pu être ainsi sans dommage successivement ou simultanément exploité : chacun son Ingres », écrit Jean-Pierre Cuzin, conservateur général du patrimoine et l’un des trois commissaires de l’exposition .

 

Des œuvres de Picasso, Matisse, Martial Raysse, Julio Pomar, mais aussi Miss.tic, Kathleen Gilge et d’autres modernes montrent comment ils ont été influencés par la Grande Odalisque ou, tout aussi audacieuse, Odalisque à l’esclave. Considéré comme un génie de la peinture, mais aussi comme un artiste « dérangeant » tel que le qualifiait Baudelaire, Ingres a toujours intrigué les surréalistes par son côté bizarre, par les audaces plastiques des corps peints, par son érotisme fortement suggéré.

 

ingresph2.jpgDes œuvres comme la Source, Mademoiselle Rivière, des études pour le Bain turc ont été étudiées, décortiquées, reprises par ricochet ou détournées par d’autres grands, également exposés à Montauban : Joan Miro, Raoul Dufy, Salvador Dali, Yasumasa Morimura, René Magritte, Robert Rauschenberg, Marcel Duchamp, Francis Bacon.

 

Florence Viguier-Dutheil rappelle que cette manifestation « provoque ce pourquoi l’art est fait, à savoir du plaisir, de la stupeur, de l’étonnement ». Rendue possible grâce à une collaboration fructueuse avec le musée du Louvre, cette exposition majeure a mobilisé quelque 115 collections publiques et privées. Elle est coproduite par le musée Ingres de Montauban et le musée national des Beaux-Arts du Québec.

 

 

Alain Raynal, pour l’Humanité, photos et vidéos : E-Mosaïque

 

 

10:09 Publié dans TV E-MOSAIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ingres, exposition, montauban, moderne | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

05/08/2009

EXPOSITION BORIS TASLITZKY

 

taslitsky1.jpgJusqu’au 13 septembre 2009 vous pouvez visiter l’exposition consacrée au peintre Boris Taslitzky à la Maison d’Elsa Triolet-Aragon à Saint-Arnoult-En-Yvelines et dont le thème est « Ateliers, portraits et scène de genre ».

Ce peintre méconnu, et pourtant particulièrement talentueux disait « Je dessine comme d’autres collectionnent. Je m’empare des expressions, des regards perdus, je vole des pensées. J’ai dessiné la joie et l’outrage. J’ai la passion de l’homme ».

 

Boris Taslitzky décédé à Paris, le 9 décembre 2005, à quatre-vingt-quatorze ans témoigna ainsi  de son internement avec Cent Onze Dessins faits à Buchenwald.


En décembre 1943, du fond du cachot 5-2 du camp de Saint-Sulpice dans le Tarn, Boris Taslitzky il  écrivit : « J’ai vécu une vie splendide. Une vie de luxe. Le luxe, c’est d’être là où pleuvent les coups, lorsque la dignité humaine est en jeu. » Et quelques années plus tard, de retour du camp de Buchenwald, il ajouta : « Si je vais en enfer, j’y ferai des croquis.
D’ailleurs, j’ai l’expérience, j’y suis déjà allé et j’y ai dessiné !… »

 

 

 

Cette exposition  présente une trentaine de portraits et une dizaine de scènes où la sensibilité qui se dégage est émouvante.

 

Pour ceux qui souhaitent aller à cette exposition, la visite de la maison et du parc où sont enterré les deux écrivains de génie que sont Elsa Triolet et Louis Aragon, et qui se trouvent sur le même lieu et recommandée...

 

C’est une idée de sortie originale et qui vous sera sûrement profitable…

 

11:41 Publié dans TV E-MOSAIQUE | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : boris taslitzky, elsa triolet, aragon | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!