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16/10/2023

Fabien Roussel : « Nous appelons à tourner la page de la Nupes »

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Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, estime que la Nupes est dans l’impasse. Il appelle à construire une nouvelle union « plus claire, plus large, et plus utile aux combats » des progressistes.

Le conseil national du PCF a adopté à 92,8 % des voix une résolution estimant que la Nupes « est devenue une impasse » et appelle à ouvrir « une nouvelle page du rassemblement de la gauche et des écologistes ». L’objectif est de constituer un « nouveau front populaire » capable d’être majoritaire. Le PCF a également adopté trois résolutions concernant les élections européennes, la situation en Israël-Palestine et l’attentat qui a coûté la vie à un professeur dans un lycée d’Arras.

Le PCF estime que la gauche n’est pas à la hauteur de ses responsabilités. Pourquoi ?

Nous nous sommes posé cette question : est-ce que la gauche est à la hauteur des défis, de la situation internationale extrêmement grave et de la montée de l’extrême droite, des intégrismes et des fascismes en France ? Et, malheureusement, la réponse est non. La Nupes est dans l’impasse.

Nous appelons à tourner la page et à construire une nouvelle union, une force progressiste, de gauche, anticapitaliste, écologiste, républicaine, radicale, en lien avec les organisations syndicales, le mouvement associatif et les citoyens. Nous voulons construire un rassemblement très large pour la paix, contre la vie chère, et capable d’être majoritaire demain.

De quoi souffre la Nupes ? Êtes-vous d’accord avec Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV, qui a estimé samedi que Jean-Luc Mélenchon « ôtait toute crédibilité à la coalition de gauche », quand Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a appelé jeudi à « rompre avec la méthode Mélenchon » ?

Nous aurions pu faire la liste des problèmes qui ont affaibli et discrédité la Nupes depuis sa création, avec l’affaire Quatennens, le non-respect des syndicats de la part de la FI pendant le mouvement sur les retraites, le refus des insoumis de condamner les violences urbaines après la mort de Nahel ou encore ces dernières semaines les insultes de la FI comparant le PCF à des dirigeants nazis et son refus de qualifier le Hamas d’organisation terroriste.

« Nous voulons construire un rassemblement respectueux de chacun, apaisé, sans hégémonisme, dans lequel nous voulons pouvoir dire ce qui nous rassemble et débattre sereinement de ce qui nous distingue »

Fabien Roussel

Tout cela nous empêche d’être à la hauteur des défis. Cela nous empêche d’être aussi forts que la gauche pourrait l’être concernant le combat social. Cela nous empêche de lutter efficacement contre l’extrême droite en banalisant le nazisme. Et cela nous empêche de construire les rassemblements dont nous aurions besoin pour exiger la paix au Proche-Orient. C’est pourquoi nous appelons à un nouveau rassemblement à gauche plus large, plus clair, et plus utile à nos combats communs.

Quel serait le cadre ? Avec qui élargir le rassemblement alors même que la Nupes se divise ?

Nous sommes persuadés qu’il y a une forte attente à construire une gauche authentique, plus claire sur ses combats et ses valeurs, ayant vocation à rassembler beaucoup plus largement que ce que la Nupes fait aujourd’hui. C’est le chantier que nous allons ouvrir. Nous allons rencontrer chacune des forces politiques de gauche.

Surtout, nous voulons construire un rassemblement respectueux de chacun, apaisé, sans hégémonisme, dans lequel nous voulons pouvoir dire ce qui nous rassemble et débattre sereinement de ce qui nous distingue. Et nous voulons le faire pas seulement avec les dirigeants et les militants de parti, mais avec tous nos concitoyens.

Comment le PCF entend-il intervenir pour améliorer le quotidien des Français dans l’urgence, et comment construire une victoire en 2027 alors que la gauche ne part pas favorite face à la droite et l’extrême droite ?

Franchement, pendant les deux jours de débat que nous avons eu au PCF, personne n’a parlé de 2027, car nous sommes surtout préoccupés de ce qui se passe en ce moment avec la montée de l’extrême droite et de la barbarie en France et dans le monde. Et c’est justement parce qu’il y a cette situation grave que nous appelons à un sursaut à gauche. Nous aurons bien le temps de parler de 2027 plus tard.

Aujourd’hui, nous avons une responsabilité vis-à-vis de nos concitoyens, c’est d’être clairs dans la condamnation du terrorisme et des crimes de guerre, et d’être efficaces dans le combat que nous menons contre l’inflation et les bas salaires. C’est pourquoi nous appelons à un grand rassemblement le 18 novembre, devant Bercy, pour amplifier notre campagne contre la vie chère.

Le PCF a également adopté une résolution concernant la situation en Israël-Palestine. Quelle devrait être la voix de la France ?

Bien sûr, nous devons condamner avec la plus grande fermeté la barbarie du Hamas, organisation terroriste qui veut imposer un califat en Palestine et refuse une solution à deux États. Nous appelons aussi à libérer les otages, à ne plus commettre de crimes de guerre, à stopper les bombardements israéliens alors que plus de 2 900 personnes dont 700 enfants sont déjà morts à Gaza. Nous appelons à un cessez-le-feu et à la fin du blocus contre la population palestinienne. Nous appelons à des rassemblements pour la paix, à la fin de l’occupation et une solution à deux États.

La France s’honorerait à exprimer publiquement la dénonciation de ce qui se passe à Gaza. Combien d’enfants devront encore mourir sous les bombes pour que l’ensemble de la communauté internationale appelle à un cessez-le-feu ? Nous appelons à coordonner nos moyens pour traquer les terroristes du Hamas, à s’attaquer à ceux qui les financent et les soutiennent, et nous dénonçons la punition collective et la vengeance aveugle que le gouvernement israélien abat sur le peuple palestinien. La justice, ce n’est pas la vengeance.

L’extrême droite et une partie de la droite accusent plusieurs organisations, dont le PCF, de s’être mobilisées contre l’expulsion de la famille de l’assassin de Dominique Bernard, à Arras. Or ce terroriste n’avait qu’une dizaine d’années à l’époque. Que répondez-vous ?

C’est honteux face à un tel drame d’ouvrir une polémique à l’encontre d’associations qui au quotidien œuvrent pour protéger des enfants. C’est indigne à l’heure où tout doit être fait pour unir les Français contre le terrorisme, l’obscurantisme et les fanatismes religieux. Nous avons, au PCF, condamné à l’unanimité l’acte terroriste islamiste ayant provoqué un mort et trois blessés. Il s’agit d’un crime odieux commis contre l’école de la République, lieu où justement nous luttons contre l’obscurantisme par l’accès à la connaissance et au savoir.

ARTICLE PUBLIE PAR L'HUMANITE

10:25 Publié dans Actualités, Entretiens, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, nupes, fabien roussel | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

26/02/2022

Présidentielle 2022 : le programme de Fabien Roussel pour « la France des jours heureux »

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Fabien Roussel, le candidat communiste à l’élection présidentielle, défend un projet axé sur le pouvoir d’achat, la redistribution des richesses et la rupture avec les traités européens.

Institutions

– Supprimer l’élection du président de la République au suffrage universel.

– Élire l’Assemblée nationale à la proportionnelle intégrale.

– Accorder à l’Assemblée nationale le pouvoir d’investir le premier ministre.

– Abroger l’article 49-3 de la Constitution, qui permet au gouvernement de faire passer un texte sans vote, et l’article 40 limitant le pouvoir d’initiative parlementaire en matière financière.

– Instaurer un droit de pétition permettant à 500 000 citoyens de faire inscrire un texte à l’ordre du jour du Parlement.

– Permettre à un million de citoyens de déclencher un référendum sur des questions relevant de l’organisation des pouvoirs publics, des changements constitutionnels, ou des traités.

– Revoir le découpage en 13 régions.

Écologie

– Lancer un plan de 140 milliards pour l’emploi et le climat.

– Constituer un mix énergétique « 100 % public et 100 % décarboné », renouvelable et nucléaire, dont la construction de six EPR supplémentaires au minimum.

– Développer l’agriculture et créer un fonds alimentaire de 10 milliards d’euros « pour que chaque enfant mange sain et à sa faim à l’école ».

– Rouvrir les petites lignes SNCF et assurer la gratuité des transports publics urbains.

– Consacrer chaque année 10 milliards à la rénovation énergétique de 700 000 logements.

Famille

– Un service public national de la protection de l’enfance.

– Supprimer Parcoursup et la sélection à l’université.

– Créer un revenu étudiant d’un montant minimum de 850 € par mois, lancer un plan « zéro jeune au chômage ».

– Créer un ministère des droits des femmes de plein droit, consacrer 1 milliard d’euros à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

– Créer un service public du grand âge.

– Créer sur trois ans 300 000 emplois en Ehpad et 100 000 aides à domicile.

Bioéthique

– Inscrire l’IVG dans la Constitution comme droit fondamental.

– Garantir l’accès à l’adoption et à la PMA pour « toutes et tous ».

Travail, retraite

– Augmenter les salaires et les minima sociaux, dont le smic à 1 500 € net par mois.

– Augmenter de 30 % les salaires de la fonction publique.

– Garantir un droit universel à l’emploi.

– Réduire le temps de travail à 32 heures, sans diminution de salaire.

– Rétablir la retraite à 60 ans, avec une pension à taux plein.

– S’engager pour une pension minimum à 1 200 € net par mois.

Finances

– Tripler l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), baisser l’impôt sur le revenu des tranches inférieures, réduire la TVA.

– Réformer la fiscalité des donations et successions.

– Mettre en place un nouvel impôt sur les sociétés, en fonction du chiffre d’affaires et des résultats des entreprises, et le majorer pour les groupes qui spéculent et délocalisent.

– Embaucher 500 000 agents pour les services publics.

– Voter des nationalisations pour former des pôles publics nationaux et décentralisés, notamment dans les secteurs des transports, du médicament, de l’énergie, de La Poste, des télécoms.

Régalien

– Refonder l’organisation des forces de police, créer une police nationale de proximité de 30 000 agents.

– Lancer un plan de sauvetage de la justice, loin des logiques budgétaires.

– Remplacer le Conseil supérieur de la magistrature par un Conseil supérieur de la justice, garant de l’indépendance des magistrats.

– Supprimer le « verrou de Bercy » pour poursuivre les fraudeurs fiscaux sans autorisation préalable du ministère des finances.

– Sanctionner durement le racisme et l’antisémitisme, dont le rappel de la possibilité de requérir l’inéligibilité.

Diplomatie

– Désengager les troupes françaises du Sahel.

– Sortir de l’Otan.

– Signer le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN).

– Ouvrir des négociations pour une rupture avec les traités européens néolibéraux.

– Proposer un pacte pour le climat et l’urgence sociale de 900 milliards d’euros.

– Remettre en cause les traités de libre-échange au profit de nouveaux traités de coopération et d’échanges justes, des accords de paix et de sécurité collective.

Immigration

– Ouvrir des voies légales et sécurisées pour les migrants en respect du droit international.

– Garantir de nouveau le droit d’asile aux réfugiés.

– Interdire les tests osseux pour les mineurs non accompagnés.

Laïcité

– Créer un observatoire indépendant de la laïcité.

– Ouvrir un débat sur la fin du concordat en Alsace, Moselle et outre-mer avec les collectivités et les populations concernées.

Pour découvrir l'intégralité de son programme, cliquez sur cette ligne

03/11/2021

PORTRAIT : SANDRA BLAISE MILITANTE COMMUNISTE DES VOSGES

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Sandra Blaise, militante, communiste, juriste et chanteuse, a plusieurs cordes à son arc

La chef, c’était déjà le surnom que lui donnaient ses deux frères quand elle était petite. Sandra Blaise, secrétaire fédérale du Parti communiste dans les Vosges et conseillère régionale, a plusieurs cordes à son arc. Itinéraire d’une enfant de la vallée de la plaine, toujours engagée et déterminée.

La première manifestation que Sandra Blaise a organisée, c’était à l’âge de 10 ans dans son salon. « On voulait regarder une émission à la télé et on n’avait pas le droit. Alors j’ai dit à mes deux frères qu’on n’avait qu’à faire une manifestation comme papa le faisait aussi. On a fabriqué des pancartes, mon père a trouvé ça drôle et il nous a laissé regarder la télévision », sourit-elle.

Née à Raon-l’Étape le 24 août 1974, dans une famille communiste, avec un grand-père résistant, Sandra Blaise a grandi entourée de deux frères dans le village de Celles-sur-Plaine.

Une enfance heureuse à courir la forêt, près de la nature. « On ne trouvait jamais le temps long », se souvient-elle. Sportive, elle joue au foot avec les garçons de 5 à 11 ans. Ensuite, elle se met au judo et au collège, elle découvre l’athlétisme et le handball.

Ses deux frères l’appellent « la chef ». « C’est une vraie militante. Une personne de caractère qui sait ce qu’elle veut. Elle est pugnace. Petite, elle avait déjà beaucoup de caractère et ses idées. Elle est déterminée », estime son grand frère, David Blaise , qui est délégué syndical central du groupe Arcelor Mittal. « C’est une engagée complète », estime Jacob Charton , son meilleur ami. « Sandra est quelqu’un qui fait passer les autres avant elle. Son engagement est total. Elle porte ses idées de progrès social et souvent d’ailleurs, les gens se reposent sur elle, car elle n’a pas peur, elle y va. »

« Je voulais devenir chirurgienne »

Sandra Blaise grandit au milieu d’une famille modeste. Une maman au foyer et un papa ouvrier au sein de l’usine Autocoussin qui sera ensuite reprise par le groupe Bernard Faure et enfin Faurecia. Après l’école maternelle et la primaire à Celles-sur-Plaine, elle arrive au collège de Raon-l’Étape. Déjà déléguée de classe, elle siège au sein du conseil d’administration du collège. « À l’époque, je voulais devenir chirurgienne », se souvient-elle. À 12 ans, elle organise alors la deuxième manifestation de sa vie contre la loi Devaquet, un projet de réforme des universités qui avait à l’époque provoqué la révolte de la jeunesse et la mort de l’étudiant Malik Oussekine.

Petite, toujours, Sandra s’intéresse aussi à la musique. Enfant de chœur à l’église, elle se passionne pour l’orgue, mais la famille n’a pas assez d’argent pour les écoles de musique. C’est le curé du village qui lui prête un orgue électrique et qui viendra tous les mercredis lui donner des leçons et lui apprendre le solfège. « J’ai joué pendant huit ans sur l’orgue de l’église de Celles-sur-Plaine », explique celle qui continue aujourd’hui de chanter.

Pendant le premier confinement , elle chante tous les soirs sur Facebook en réseau avec ses amis de l’association « Nos voix nos guitares », basée à Raon-l’Étape. Avec l’envie de toujours progresser, Sandra a pris des cours de chant et s’est même mise à l’écriture de chansons avec toute une série de projets en cours.

Militante depuis l’enfance

Retour aux années lycée. La jeune fille choisit d’aller au lycée hôtelier de Gérardmer. « Parce que mon père aimait bien faire la cuisine. » C’est là, à 15 ans, qu’elle mène sa première bataille en tant que stagiaire. « J’étais affectée à l’hôtel en tant que réceptionniste et dans les étages. Mais on m’avait mis à la plonge. Je suis allée voir le directeur et je lui ai demandé pourquoi j’étais à la plonge alors qu’il y avait plein de personnes qui cherchaient du travail. Le lendemain, il avait embauché quelqu’un et je n’étais plus à la plonge »

Militante depuis l’enfance, membre de la CGT et du Parti communiste , conseillère prud’homale depuis 2002, Sandra Blaise est secrétaire fédérale du Parti communiste vosgien depuis 2017.

Depuis 2018, elle fait partie de l’exécutif national et depuis juillet 2021, elle a fait son entrée au sein de la région Grand Est en tant que conseillère régionale. Depuis, elle s’amuse du regard qu’on porte sur elle. « Je suis communiste et en plus je suis une femme », estime celle qui a un CV à faire pâlir pas mal d’hommes au sein de cet hémicycle.

« J’aime apprendre et me remettre en question »

Son père Jacky affiche sa fierté pour cette fille brillante qui n’a jamais cessé ses études. Boursière, Sandra Blaise a obtenu un Bac + 2 en import/export et droit international en 1997. Elle décroche une licence en droit en 2008 et un Master 2 en droit, option dialogue social en 2020-2021. « J’aime apprendre et me remettre en question à travers mon expérience de la vie et mes expériences syndicales et politiques. Ce master, c’est une concrétisation », estime-t-elle.

Son premier CDI, elle l’a décroché à Raon-l’Étape dans sa vallée au sein du centre d’appels Transcom. « J’ai attendu d’avoir un an d’ancienneté pour monter une section syndicale CGT. » Le centre d’appels ferme ses portes en 2013. En tant que déléguée syndicale centrale, Sandra fut la dernière personne licenciée.

sandra,pcfAujourd’hui, elle découvre les arcanes de la région Grand Est où elle siège au sein de l’opposition. Rarement invitée en tant que conseillère régionale aux grandes manifestations, elle est quelquefois prévenue à la dernière minute. « Je suis une communiste et une femme », répète-t-elle. « Pour eux, je suis une cruche. Je n’ai pas fréquenté les salons de la bourgeoisie vosgienne. J’ai toujours fréquenté le milieu ouvrier et j’en suis fière. Je sais ce qu’est la vraie vie. »

Elle se décrit comme très angoissée, mais c’est aussi cette anxiété qui fait sa force. Avec ses frères, Sandra Blaise a formé une cellule familiale très soudée autour du papa après le départ du foyer de la maman lorsqu’elle était adolescente. « C’est peut-être de là qu’on tire notre détermination », constate-t-elle.

En tout cas, elle est très fière, comme son papa Jacky, toujours à ses côtés, de son grand frère David, leader syndical chez Arcelor Mittal et de son petit frère Mickaël, directeur de recherche au CNRS en biologie cellulaire et moléculaire.

Sources Vosges Matin, Katrin TLUCZYKONT

10:08 Publié dans Connaissances | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sandra, pcf | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

01/07/2021

Jeanne 20 ans, communiste, intègre le conseil départemental du Doubs

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Élue dans le canton de Besançon 4, Jeanne Henry sera la plus jeune élue de l’assemblée. Elle sera, également, la première élue communiste à retrouver un siège au conseil départemental, depuis 34 ans…

Il s’appelait Serge Paganelli, était le dernier communiste à avoir pu siéger au conseil départemental. 34 ans après, le défunt maire d’Audincourt a un successeur. Jeanne Henry, 20 ans, tout rond sera à la fois la plus jeune élue de l’assemblée, mais aussi la première communiste à siéger depuis plus de trente ans.

« J’étais la dernière à y croire… »

Dans le canton de Besançon 4, après un suspense de toute beauté, le binôme qu’elle constituait avec Georges Ubbiali, l’a finalement emporté. « Tout le monde me disait c’est bon, mais j’étais la dernière à y croire… »

Jeanne Henry est, bien logiquement, encore étudiante, à Besançon. Le communisme, elle l’a rencontré chez ses grands-parents. « Dans la famille, on trouve vraiment toutes les tendances. Mes grands-parents étaient professeurs, des gens droits dans leurs bottes, fidèles à leurs principes. »

« Je représenterai les jeunes »

Elle se destine à devenir professeure des écoles, « je prévois de me spécialiser vers des personnes qui ne parlent pas le français, pourquoi pas m’occuper de ceux qui sont en prison, ou des malentendants. D’ailleurs, j’apprends en ce moment le langage des signes. »

À l’assemblée départementale, où elle sera dans l’opposition, mais elle ne compte jouer à la jeune fille timide. « Je m’intéresse particulièrement à l’insertion, à l’égalité homme-femme, aux situations de handicap, mais aussi à la précarité, au RSA, on est complètement dans le sujet au Département. Si je suis là, c’est que l’on m’a accordé une vraie confiance, je ne compte pas juste faire partie du décor. Et surtout, je ne me sens pas toute seule. Ce soir de victoire, nous étions une cinquantaine de camarades à fêter cela ensemble. »

Toutes ses indemnités iront directement au parti

Comme pour les autres élus communistes, toutes ses indemnités iront directement au parti. « Après une indemnité est redistribuée. On prend en compte, aussi, le fait que je travaille. »

Jeanne Henry, Bisontine pur jus, représentera, bien sûr, les valeurs de son parti. Mais pas que… « J’ai été élu par des jeunes, je représenterai aussi les jeunes, leurs aspirations. D’après ce que j’ai compris, je vais un peu faire baisser la moyenne d’âge au Département ! »

Source L'Est Républicain

jeanne henry,pcf,doubs

Et hop, la manip ! Par la magie du tableau diffusé par FR3, Jeanne est devenue élue Mélenchoniste et LFI, heureusement que d'autres médias comme l'Est Républicain ou Mosaik Radios sont plus rigoureux et sérieux lorsqu'il s'agit des diffuser des informations !

12:05 Publié dans Actualités, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jeanne henry, pcf, doubs | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!