Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/09/2025

Juifs ultra-orthodoxes en Israël : l’exemption de service militaire face à l’épreuve de la guerre

Israel, religieux orthodoxes

Source The Conversation

Depuis la fondation de l’État d’Israël en 1948, les personnes qui consacrent leur vie à l’étude des textes religieux sont exemptées de l’obligation de servir sous les drapeaux. Mais la non-participation à l’effort de guerre de cette communauté, de plus en plus nombreuse (près de 13 % de la population aujourd’hui), suscite de plus en plus de tensions.


La non-conscription des Juifs ultra-orthodoxes (haredim, littéralement « ceux qui craignent Dieu ») constitue aujourd’hui l’une des fractures sociales et politiques les plus profondes d’Israël.

Alors que la majorité des familles – y compris les femmes et les réservistes, dont la mobilisation ne cesse de s’intensifier – participent directement à l’effort de guerre dans lequel le pays est engagé, une minorité en pleine croissance démographique continue de bénéficier d’une exemption qui fait de plus en plus polémique. Le défi est à la fois social, politique et économique.

Un défi social : la cohésion nationale mise à l’épreuve

Depuis le massacre perpétré par le Hamas, le 7 octobre 2023, Israël est plongé dans la guerre la plus longue et la plus coûteuse de son histoire récente. Vingt-trois mois plus tard, les dépenses cumulées atteignent environ 253 milliards de shekels (67 milliards de dollars). Pour 2024 seulement, les dépenses militaires représentaient déjà 8,4 % du PIB, contre 5,2 % en 2023.

Des centaines de milliers de réservistes ont été rappelés, certains plusieurs fois, imposant un poids inédit aux familles et à l’économie. Cet effort repose sur le modèle israélien de conscription universelle : hommes et femmes sont appelés à servir. La mobilisation est telle que sur certaines lignes de front, près de 25 % des effectifs sont désormais des femmes.

Dans ce contexte, l’exemption dont bénéficient les haredim apparaît comme une fracture majeure. Rappelons que les haredim sont des Juifs ultra-orthodoxes, centrés sur l’étude de la Torah et une vie religieuse séparée du monde séculier. Seule une minorité d’entre eux est antisioniste ; la majorité reconnaît l’État d’Israël et participe à sa vie politique, tout en refusant le service militaire pour préserver l’étude religieuse.

Alors que plus de 80 % des jeunes Israéliens juifs effectuent leur service, seuls 1 212 hommes haredim ont été incorporés sur 24 000 convoqués en 2024, soit environ 5 %.

Cette disparité nourrit un ressentiment profond : l’immense majorité des familles du pays envoient leurs fils et leurs pères au front, tandis qu’une minorité croissante échappe à l’effort commun. Chaque tentative de conscription déclenche des manifestations violentes dans les quartiers haredim.

Le contraste est frappant avec le cas des minorités non juives : les hommes druzes sont soumis à la conscription depuis 1956 et servent massivement ; les Bédouins et certains Arabes israéliens, bien que non obligés, choisissent volontairement de s’engager, notamment dans les patrouilles de pisteurs. Autrement dit, des groupes minoritaires, parfois marginalisés, participent activement à cet acte fondateur de cohésion et de défense collective, tandis qu’une minorité juive croissante, pour des raisons religieuses, s’en abstient.

À cette dimension morale s’ajoute une dynamique démographique préoccupante. Avec une croissance annuelle de 4 %, les haredim représentaient 13,6 % de la population en 2023 et devraient atteindre 16 % en 2030. Cette évolution rend l’exemption toujours plus insoutenable, au point de menacer le pacte social israélien.

Un nœud politique : entre impératif sécuritaire et survie gouvernementale

Ce décalage entre l’effort de guerre de la majorité et l’exemption persistante des haredim ne se limite pas à une fracture sociale : il alimente aussi une dynamique politique.

La croissance démographique de la communauté ultra-orthodoxe s’est traduite par la consolidation de partis religieux puissants comme Shas (séfarade) et Judaïsme unifié de la Torah (UTJ, ashkénaze), devenus des acteurs incontournables de la Knesset (respectivement 11 et 7 sièges sur 120 à l’issue des dernières législatives, en 2022). Leur poids politique permet de bloquer toute réforme, plaçant la conscription haredie au cœur d’un affrontement où se mêlent impératifs sécuritaires, équité sociale et survie gouvernementale.

La fracture sociale autour de la question de la conscription des haredim s’est ainsi transformée en crise politique et institutionnelle. En juin 2024, la Cour suprême israélienne a rendu un arrêt historique, mettant fin à l’exemption de facto et obligeant le gouvernement à appliquer la conscription, sous peine de couper les financements publics aux yeshivot (écoles d’enseignement religieux supérieur) accueillant des étudiants en âge de servir.

Cette décision s’est aussitôt heurtée à un blocage parlementaire. La coalition de Benyamin Nétanyahou dépend du soutien de Shas et de l’UTJ, et perdre ces alliés reviendrait à perdre sa majorité, au moment même où la guerre devient de plus en plus impopulaire parmi les familles d’otages et une large partie de l’opinion. Shas et l’UTJ ont soutenu la guerre à Gaza, en insistant tout particulièrement sur l’obligation religieuse de tout faire pour obtenir la libération des otages. Ils ont affirmé qu’aucune mitsva (prescription) n’était plus importante que le « rachat des captifs » et ont appuyé les propositions de trêve ou d’accord allant dans ce sens.

En juillet 2025, l’UTJ a annoncé son retrait du gouvernement pour protester contre l’absence de législation garantissant une exemption claire pour les étudiants en yeshivot. Quelques jours plus tard, le Shas a à son tour retiré ses ministres, tout en restant formellement dans la coalition. Ces départs ont réduit la majorité de Nétanyahou à la Knesset à une seule voix, fragilisant encore la position du premier ministre.

La contestation s’est aussi déplacée sur le terrain religieux. Fin juillet 2025, le rabbin Dov Lando, figure du courant lituanien (une branche haredi non hassidique centrée sur l’étude intensive de la Torah et du Talmud dans les yeshivot), a dénoncé « une guerre de l’État contre les étudiants de yeshivot », promettant « une lutte mondiale sans précédent ». Certains de ses proches ont même évoqué une désobéissance civile silencieuse – boycotts économiques, retraits bancaires massifs…

Cette impasse illustre une crispation institutionnelle sans précédent : exécutif paralysé, pouvoir judiciaire exigeant l’égalité et opinion publique de plus en plus hostile au statu quo. Les sondages montrent un soutien massif, dans toutes les composantes du public non-haredi, à l’imposition de sanctions économiques sévères à l’encontre des réfractaires.

Le prix économique de l’exemption

L’exemption haredie représente aussi un coût économique majeur pour l’État. Le taux d’emploi des hommes haredim stagne à 54 %, contre plus de 85 % chez les non-haredim. Les femmes haredies sont plus actives (environ 80 %), mais souvent dans des secteurs peu productifs. Cette disparité réduit l’assiette fiscale, accroît la dépendance aux transferts sociaux et freine la croissance


L’absence de service militaire aggrave encore la situation. L’armée est, pour la majorité des Israéliens, un sas d’intégration vers le marché du travail, en offrant des compétences et des réseaux professionnels dont les haredim restent exclus, ce qui pèse sur la compétitivité nationale

Le coût macroéconomique est estimé à 8,5 milliards de shekels par an, soit environ 1,7 % du PIB. Le ministère des finances a mis en garde contre le prix « très élevé » du maintien de l’exemption, tandis que la Banque d’Israël souligne l’incertitude budgétaire que celle-ci engendre.

12/03/2019

Israël : l'honneur de deux artistes en conflit avec Netanyahu et sa politique

gal gadot.jpg

C'est la suite de la polémique lancée par le Premier ministre, qui affirmait qu'"Israël n'est pas l'État de tous ses citoyens" avant des échéances électorales.

La comédienne Gal Gadot, qui interprète Wonder Woman à l'écran, a volé au secours d'une autre actrice israélienne, sermonnée par le Premier ministre et attaquée sur les réseaux sociaux pour avoir critiqué les positions du parti au pouvoir sur la minorité arabe. 

rotem sela.jpg"Aime ton prochain comme toi-même", a écrit la comédienne israélienne Gal Gadot dans une story sur son compte Instagram dimanche soir, en soutien à sa compatriote, l'actrice et mannequin Rotem Sela très connue en Israël. "Ce n'est pas une question de droite ou de gauche. Juif ou Arabe. Laïc ou religieux", a-t-elle ajouté. "C'est une question de dialogue, de dialogue pour la paix et la sécurité, et de tolérance les uns envers les autres", a-t-elle conclu, repostant le message publié par Rotem Sela et lui assurant qu'elle était "une source d'inspiration". 

Sela : "Israël est l'Etat de tous ses citoyens"

Rotem Sela avait publié samedi soir un commentaire furieux après avoir entendu la tonitruante ministre de la Culture Miri Regev à la télévision. Celle-ci venait d'inviter les électeurs à ne pas voter pour les adversaires du Premier ministre Benjamin Netanyahu aux élections législatives du 9 avril. Elle avait brandi la menace d'une alliance entre les concurrents de Benjamin Netanyahu et les partis arabes pour gouverner après les élections : une hypothèse hautement improbable, mais un argument massue régulièrement utilisé par Benjamin Netanyahu et son parti du Likoud (droite). 

"Quand est-ce que quelqu'un dans ce gouvernement dira enfin aux gens qu'Israël est un Etat de tous ses citoyens et que tous les gens ont été créés égaux", s'était émue Rotem Sela sur Instagram. "Même les Arabes - incroyable mais vrai - sont des êtres humains, et les druzes, et les homosexuels aussi, ainsi que les lesbiennes, et - quel choc - les gauchistes", avait-elle ajouté. 

Netanyahu : "Uniquement l'Etat du peuple juif"

Les Arabes israéliens sont pour la plupart des descendants des Palestiniens restés sur leurs terres après la création de l'Etat d'Israël en 1948. Ils représentent 17,5% de la population israélienne. 

Le Premier ministre a répondu dimanche, déjà en story sur Instagram, ce message : "Chère Rotem, Israël n'est pas l'État de tous ses citoyens", a écrit Benjamin Netanyahu, car "selon la loi fondamentale sur la nation adoptée l'an dernier, Israël est l'État-nation du peuple juif - et uniquement du peuple juif", a-t-il dit. 

Ce texte, figurant parmi les lois fondamentales qui font office de constitution, a été très critiqué en Israël et à l'étranger. Il a attisé la crainte chez les Israéliens non juifs de devenir des citoyens de seconde zone en faisant primer le caractère juif d'Israël sur d'autres principes comme la démocratie et l'égalité entre les citoyens. 

Benjamin Netanyahu a donné un sérieux coup de barre à droite dans une bataille électorale à l'issue incertaine. 

Sources l'Express

09:51 Publié dans Actualités, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : israël, rotem sela, gala gadot | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

29/07/2018

Palestine. Ahed Tamimi ou le calvaire des mineurs emprisonnés

Ahed Tamini5.jpg

Pierre Barbancey, l'Humanité

Détenue depuis décembre 2017, la jeune femme de 17 ans a recouvré hier la liberté en même temps que sa mère. Mais des centaines de jeunes Palestiniens croupissent toujours dans les geôles israéliennes. Plus de la moitié subissent des violences durant leur arrestation.

Hier matin, au petit jour, l’émotion le disputait à la dignité lorsque Ahed Tamimi et sa mère sont sorties de l’enfer carcéral israélien au terme de huit mois d’emprisonnement. Émotion, donc, avec les larmes de cette jeune femme d’à peine 17 ans, heureuse de retrouver ses proches et un environnement encore humain malgré l’occupation. Dignité, parce que les clones des deux soldats qu’elle avait giflés avec courage en décembre dernier (elle n’avait alors que 16 ans) pour leur signifier qu’ils n’avaient rien à faire devant chez elle ont été forcés, cette fois, de la raccompagner jusqu’à sa maison, dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie. Sans menottes aux poignets ni aux pieds. Sans bandeau sur les yeux comme il est de coutume pour l’armée d’occupation, qu’il s’agisse d’un(e) mineur(e) ou d’un(e) adulte. Ses boucles blondes flottaient sur un keffieh noir et blanc, semblable à celui que portait Yasser Arafat. Un symbole de la Palestine comme un air de liberté.

La vidéo de l’abject ordre colonial

En réalité, les autorités israéliennes voulaient se débarrasser d’Ahed et de sa mère sans trop de publicité. La vidéo montrant la scène en décembre était devenue virale, faisant le tour du monde entier via les réseaux sociaux et montrant l’abjecte réalité du quotidien des Palestiniens : des hommes en armes, dominateurs, faisant régner un ordre colonial. Le combat des Palestiniens avait un visage. Et quel visage. Certains ne s’y sont pas trompés. « Vous ne pouvez pas prendre une petite terroriste et en faire une héroïne, mais c’est ce que nous avons fait, regrette Oren Hazan, un député du Likoud (droite), le parti du premier ministre, Benyamin Netanyahou. Elle est très dangereuse. La plupart des Israéliens vous diront qu’ils voudraient la voir en prison pour vingt ans. » Il fallait donc éviter de nouvelles images contredisant l’allégation selon laquelle l’armée israélienne serait « la plus morale au monde ». Pour ce faire, les Israéliens avaient, hier, brouillé les pistes. Ou pensaient l’avoir fait en diffusant des informations contradictoires sur l’endroit par lequel elles étaient censées rentrer en Cisjordanie occupée. C’est son père, résistant pacifique de toujours, qui les a accueillies alors que les habitants, regroupés, scandaient : « Nous voulons vivre libres ! »

On comprend mieux le système d’occupation mis en place dans tous les domaines par les gouvernements israéliens successifs quand on sait qu’Ahed a été condamnée à huit mois de prison le 21 mars à l’issue d’un accord dit de plaider coupable. En clair, si l’accusé(e) ne reconnaît pas sa culpabilité, sa peine peut être double, voire plus. C’est ce qui s’était déjà passé avec le Franco-Palestinien Salah Hamouri, qui risquait quatorze ans de prison s’il ne plaidait pas coupable, alors qu’il avait tout juste 18 ans. Par la suite, faisant comme si cet odieux chantage n’existait pas, Israël utilise ce type de condamnation comme preuve de culpabilité ! Pis, l’adolescente s’est vu infliger une peine presque aussi lourde – huit mois de prison – que le soldat israélien et de nationalité franco-israélienne Elor Azaria, qui n’a purgé que neuf mois pour avoir abattu un assaillant palestinien blessé, au sol, qui ne posait plus aucun danger.

Ahed Tamimi est libre. Mais il reste des milliers de prisonniers palestiniens. Ils seraient près de 6 000 actuellement. Parmi eux, près de 300 mineurs (lire ci-contre). Imaginons un instant ce que vit une famille palestinienne dans un village de Cisjordanie. Au beau milieu de la nuit, on frappe violemment à la porte. Des soldats entrent, tiennent en joue tous les habitants de la maison et emmènent violemment l’un des adolescents. La mère crie, le père proteste. Ils sont repoussés sans ménagement. Dans la Jeep dans laquelle l’enfant est emmené, les coups pleuvent. Arrivé au lieu de détention, la bastonnade reprend, souvent avec un tuyau en caoutchouc. C’est une mise en condition avant l’interrogatoire. À ce compte-là, on peut tout avouer.

Tortures et aveux forcés pour tous

Selon l’Association du club des prisonniers, 60 % des enfants arrêtés ont été physiquement ou psychologiquement torturés. Les interrogatoires durent souvent des heures pour leur faire signer un procès-verbal en hébreu qu’ils ne comprennent pas et qui comporte parfois des confessions extorquées. Ces mineurs peuvent rester de longues périodes sans qu’on leur donne à boire ou à manger, sans même avoir l’assistance d’un avocat. On les effraie en leur disant qu’ils ne reverront plus leurs parents… Des pratiques contraires à la convention de l’ONU pour les droits des enfants, qui date de 1991 et que Tel-Aviv a acceptée. Sans parler de l’emprisonnement en Israël même, contraire aux conventions de Genève.

En s’attaquant ainsi aux mineurs, le gouvernement et l’armée israélienne cherchent à obtenir des renseignements sur les dirigeants palestiniens qui mènent les manifestations contre l’occupation. Mais surtout ils veulent empêcher la nouvelle génération de se révolter. C’est aussi pour cela que, chaque année, plusieurs centaines de jeunes Palestiniens de Jérusalem-Est sont arrêtés. Des tentatives israéliennes sans effet, comme le montrent les manifestations qui se déroulent à Gaza et en Cisjordanie ces dernières semaines, malgré les morts. Malgré la répression.

Cet article vous est offert par L'Humanité dans le but de vous faire découvrir ses formules d'abonnement. Convaincu(e) ?Abonnez-vous à partir de 1€

Pierre Barbancey

20:29 Publié dans Actualités, Connaissances, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ahed tamini, palestine, israel | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

25/07/2018

ISRAEL PLONGE GAZA DANS LE NOIR QUASI PERMANENT

Palestine nuit.jpg

Ziad Medoukh, correspondant à Gaza

Depuis plus de trois jours, la bande de Gaza vit une véritable crise d’électricité, avec de longues coupures de courant, jusqu’à 21heures par jour, ce qui signifie que chaque maison et chaque quartier a le droit de deux à trois heures d’électricité par jour. Impensable !
Les forces de l’occupation israélienne ont décidé récemment de réduire la fourniture d’électricité à cette région sous blocus, afin de faire pression sur la population civile pour qu'elle arrête la Marche du retour.
Cette décision aggrave la crise humanitaire dans une région en souffrance permanente, et met en danger les infrastructures sanitaires et en particulier les hôpitaux.


Palestine nuit2.jpgCette pénurie d’électricité a des conséquences grave sur tous les secteurs vitaux dans cette région qui a subi trois offensives militaires en cinq ans, sans oublier les agressions israéliennes au quotidien.
Vous imaginez ? Plus de deux millions habitants privés d’électricité pendant des jours et des jours ! Surtout durant cette saison d’été. Terrible !
La seule centrale électrique de Gaza qui a été bombardée lors de la dernière agression israélienne en 2014 fonctionne avec seulement 20% de sa capacité.


Outre ces coupures, en plein été, à Gaza, c'est la pénurie d’eau. Tous les puits municipaux qui approvisionnent les habitants fonctionnent à partir du courant électrique.
Vous imaginez ? Des foyers privés d’eau pendant des jours et des jours ! Incroyable !
Cette situation est liée au manque de fioul et de carburant qui entrent normalement dans la bande Gaza par Israël. La quantité qui entre par jour ne suffit pas à faire face à cette vague de chaleur.
Cette pénurie a des conséquences dramatiques sur la vie quotidienne des habitants de cette région sous blocus, et paralyse tous les secteurs économiques Imaginez-vous une terre sans électricité, sans eau et sans carburant ? Nous sommes en 2018 quand même ! Inimaginable !


Israël refuse l’entrée de matériel et de pièces de rechanges pour cette centrale endommagée par les multiples bombardements, notamment lors de sa dernière offensive contre Gaza en 2014.
Beaucoup d’usines ont fermé leurs portes, des milliers de travailleurs se retrouvent au chômage, ce qu'aggrave la situation déjà délicate des habitants de cette prison à ciel ouvert.
Les hôpitaux et les centres médicaux sont les plus touchés, beaucoup d’opérations chirurgicales sont annulées, beaucoup d’appareils médicaux sont en panne, la vie de centaines de patients est menacée.
L’état d’urgence a été décrété dans la bande de Gaza et même les quelques générateurs qui continuent de fonctionner vont être arrêtés, faute de fioul.
Les Palestiniens de Gaza même avec leur patience extraordinaire et leur adaptation avec ce contexte particulier, continuent leur souffrance à cause de cette crise.
Devant cette crise, les Palestiniens de Gaza s’interrogent :
Où sont les organisations de droits de l’homme ?
Où est le monde dit libre ?
Jusqu’à quand cette souffrance ?
Jusqu’à quand ce blocus israélien inhumain contre la population civile de la bande de Gaza ?
Et jusqu’à quand cette injustice ?



12:56 Publié dans Actualités, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza, noir, électricité, israel | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!