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02/06/2009

CHOMAGE : PREVISIONS CATASTROPHIQUES


France, Le nombre de demandeurs d'emploi continue d'augmenter
misere.jpgLa hausse du chômage continue à un rythme élevé. 58 500 demandeurs d'emploi supplémentaires ont été enregistrés en avril, selon les chiffres publiés par le ministère de l'économie, vendredi 29 mai, soit une progression de 2,4 % sur un mois. Si l'augmentation est légèrement inférieure à celle des mois précédents, ce que n'a pas manqué de pointer la ministre de l'économie, Christine Lagarde - il y avait eu 63 400 chômeurs supplémentaires en mars et près de 90 000 en février -, ce sont près de 300 000 demandeurs d'emploi qui se sont inscrits à Pôle emploi depuis début 2009.
Le total des personnes qui font "des actes positifs de recherche d'emploi et sont sans emploi" atteint 2 506 700 fin avril. Mais, si l'on intègre les demandeurs d'emploi qui sont en activité partielle, le total atteint 3 785 600 (y compris les DOM) et l'augmentation d'avril est de 90 800. C'est cette base qu'a retenue le Parti socialiste pour dénoncer un "très mauvais chiffre qui ne traduit aucune amélioration".
Comme les mois précédents, aucune catégorie n'échappe à la hausse, mais ce sont les jeunes qui sont les plus frappés, avec une hausse de 4,5 % en avril (+ 4 % en mars). Ce résultat inquiète le gouvernement qui redoute une situation explosive à la fin de l'été, lorsque plusieurs centaines de milliers de jeunes vont chercher à s'intégrer sur le marché du travail.
Tous âges confondus, les hommes sont deux fois plus touchés que les femmes (+ 34,9 % sur un an pour les premiers contre + 14,9 % pour les secondes). L'augmentation du nombre des chômeurs s'accompagne d'une baisse du nombre d'offres d'emploi déposées : - 1,4 % en avril et - 26,1 % sur un an.
Selon les prévisions de l'UNEDIC, en 2009, avec une croissance de 0,2 %, la France détruirait 72 000 emplois et le nombre de chômeurs augmenterait de 96 000 en 2009.
Avec une croissance nulle, 97 000 emplois seraient détruits et le nombre de chômeurs augmenterait de 119 000.
Dans le pire des scénarios, une baisse de 1 % du PIB, 243 000 emplois seraient détruits et le nombre des chômeurs progresserait de 250 000.

 

La plus grave crise depuis 1945
« Les pays développés vont subir leur pire crise depuis 1945 », affirment Les Echos en une. Le quotidien relaye ainsi le pronostic du FMI, qui appelle à de nouvelles mesures de soutien, sur le plan monétaire, comme sur le plan budgétaire.
En France, la ministre de l’Economie a enfin révisé à la baisse sa prévision de croissance. Le PIB, a-t-elle indiqué aux sénateurs, n’augmenterait que de 0,2 à 0,5 % en 2009, rapporte La Tribune en première page. Du coup, « le gouvernement affiche un déficit d’Etat sans précédent pour 2009 », titrent Les Echos. Il atteindrait 3,1 % du PIB en fin d’année 2009.
« Le nouveau scénario qui a été présenté par Bercy est assurément plus crédible et séduisant que le précédent », estime Eric Heyer, adjoint au département « analyse et prévision » de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), dans une interview publiée par Les Echos. Mais la Commission européenne prévoit une croissance zéro, l’OFCE une croissance négative à –0,1 % et le FMI à –0,5 %.
Bref, le gouvernement reste « optimiste », voire « très optimiste », remarque l’analyste, quand il s’agit du déficit public.
« Du côté des dépenses, les hypothèses sont peu réalistes, notamment pour l’assurance-maladie et pour les collectivités locales. En réalité, il y aura plus de dépenses que prévu, ce qui veut dire plus de déficit. On sera sans doute plus près de 3,5 % du PIB en 2009. »

09:53 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chômage, emplois, france | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

26/02/2009

EXPLOSION DU CHOMAGE

16:44 Publié dans TV E-MOSAIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chômage, explosiion | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

02/02/2009

La défiscalisation des 'heures sup' a accéléré la hausse du chômage"

"LEMONDE.FR | 02.02.09


a ministre de l'économie, Christine Lagarde, a annoncé, le 2 février, que le nombre de chômeurs avait augmenté d'environ 45 000 en France au mois de décembre. Eric Heyer, directeur adjoint au département analyse et prévision à l'OFCE, met en cause la politique de défiscalisation des heures supplémentaires mise en place par le gouvernement. "Inciter les entreprises à faire des heures supplémentaires alors qu'il n'y a plus d'activité est nuisible à l'emploi", estime-t-il.
Dans quelle mesure cette hausse du chômage était-elle prévisible ?

anpe.JPGEric Heyer : Une forte dégradation des chiffres de l'emploi est attendue au moins jusqu'au troisième trimestre de l'année 2009 , avec une augmentation du chômage plus légère au quatrième trimestre. Le taux de chômage devrait alors être proche de la barre des 9 % au début de l'année 2010. Mais si nous nous attendions à une hausse, nous ne pensions pas qu'elle serait aussi forte.

Comment expliquer cette hausse ?

Eric Heyer : Essentiellement en raison du fort ralentissement de l'activité. Mais si on est un peu surpris, c'est parce que traditionnellement, la répercussion de la baisse de l'activité se fait en trois temps. Il y a un premier temps où les chefs d'entreprise ne licencient pas et préfèrent jouer sur la durée du travail : ils font appel au chômage partiel et réduisent fortement les heures supplémentaires. Dans un deuxième temps, quand la crise s'installe un peu plus durablement, ils ne renouvellent pas les intérimaires et les CDD. Et dans un troisième temps, ils font des plans de licenciements.

On constate aujourd'hui que le premier temps a été très rapidement passé car il n'y a pas eu beaucoup d'ajustements sur la durée du travail. L'Insee nous indique même qu'il y a une augmentation des heures supplémentaires au cours de la période récente.

Ce recours aux heures supplémentaires n'est-il pas paradoxal ?

Eric Heyer : La loi TEPA de défiscalisation des heures supplémentaires votée l'année dernière explique en partie cette situation. C'était sans doute une idée qui pouvait être soutenable en période de croissance durable et de baisse massive du chômage, mais c'est une politique néfaste en période de crise économique et de forte augmentation du chômage. Inciter les entreprises à faire des heures supplémentaires alors qu'il n'y a plus d'activité est nuisible à l'emploi.

On ne peut pas en vouloir à l'équipe dirigeante de ne pas avoir anticipé la crise économique de 2008, mais dans la mesure où la crise est maintenant bien là, elle aurait du rectifier le tir en mettant entre parenthèses cette loi TEPA.

Dans quelles proportions cette loi a-t-elle joué sur la hausse du chômage ?

Eric Heyer : Même sans cette loi, le chômage aurait augmenté : la loi TEPA vient juste rajouter du chômage au chômage. Il augmente sans doute un peu plus rapidement que dans les ralentissements précédents, en partie parce qu'il n'y a pas eu le rôle amortisseur de la durée du travail. Comme les heures supplémentaires n'ont pas été réduites, l'emploi joue le rôle d'ajustement à cette crise.

Les différents plans de licenciements annoncés sont-ils pris en compte dans cette hausse du chômage ?

Eric Heyer : Nous n'en sommes pas encore là. Pour l'instant, les arrêts d'intérim et les fins de CDD expliquent pour l'essentiel cette augmentation, ces contrats étant utilisés comme une variable d'ajustement. Le nombre d'intérimaires a doublé au cours des dix dernières années, il y en avait 300 000 en France en 1999, entre 600 000 et 700 00 aujourd'hui. Il y a également beaucoup plus de CDD courts de moins de un mois. A la fin des années 1990, 37 % des contrats étaient de moins de un mois, maintenant c'est 57 %.

Quel va être, à votre avis, l'impact sur l'emploi du plan de relance annoncé par le gouvernement ?

Eric Heyer : Le plan de relance ne va pas agir rapidement sur les chiffres du chômage, parce qu'on joue sur de l'investissement. Il n'y aura un impact sur l'activité que dans la deuxième moitié de 2009. Au cours du premier trimestre de l'année, il n'y aura pas vraiment de soutien d'activité, ça ne sera pas suffisamment massif et le chômage va continuer à augmenter.

 

Propos recueillis par François Béguin

 

19:34 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anpe, chômage, heures supplémentaires | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!