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05/12/2016

L’OFCE pointe le gâchis du pacte de stabilité

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Clotilde Mathieu, L'Humanité

La politique gouvernementale est en partie visée par l’organisme de recherche, qui prône une relance de 20 milliards d’euros afin de créer 245 000 emplois en trois ans.

Et si l’investissement public était un des leviers pour créer de l’emploi et de la croissance et retrouver le chemin d’une reprise durable ?

La réponse semble convenue, mais l’affirmation est toujours plus pertinente lorsqu’elle est appuyée par des chiffres. À court terme, une hausse de l’investissement public de 1 %, soit 20 milliards d’euros environ, générerait par exemple au bout de trois ans « une hausse du PIB de 1,1 % et une réduction de 245 000 chômeurs si elle est financée par la dette », résume le président de l’OFCE (Office français de conjoncture économique), Xavier Ragot.

Recul de l’investissement en France de 4,2% à 3,5% du PIB

Surtout que, en temps de crise, l’effet sur l’activité est plus fort, précise l’économiste. C’est dire le gâchis en termes d’emplois et de points de croissance perdus, puisque, entre 2009 et 2015, l’investissement public a reculé en France de 4,2 % à 3,5 % du PIB à cause des politiques économiques menées consécutivement par Nicolas Sarkozy puis François Hollande.

Les économistes qui ont travaillé sur ce rapport ciblent particulièrement les investissements relevant de « la transition écologique, l’amélioration du système éducatif ou encore les infra-structures de transport dans des villes congestionnées ou dans le très haut débit numérique, l’eau, les déchets ».

Si la nécessité de nouveaux investissements fait consensus, la question de son financement, elle, fait débat. François Fillon annonçait jeudi sa volonté de vendre les bijoux de la France en poursuivant la vague de privatisations des entreprises détenues par l’État « dans le secteur commercial », y voyant un moyen de « réinvestir le fruit de ces privatisations dans des infrastructures » sans alourdir la dette, quand d’autres, à l’instar de la gauche alternative, proposent de renégocier les traités européens.

L’OFCE propose d’ailleurs, lui aussi, de surseoir au pacte de stabilité, appliqué par François Hollande dès 2012, avec l’instauration d’une « règle d’or » qui exclurait « les investissements publics, mais aussi les dépenses de fonctionnement, notamment dans les domaines de l’éducation ou de la santé ».

Selon l’OFCE, ces 20 milliards d’euros d’investissement n’auront que peu d’impact sur les finances publiques du fait de la faiblesse des taux d’intérêt. La dette augmenterait de 2,5 % en cinq ans. À titre de comparaison, entre 2012 et 2017, selon les prévisions du gouvernement, celle-ci aura progressé de 7,7 %. Prenant les devants, les économistes alertent sur le faible effet des investissements si ceux-ci devaient être financés via une baisse des dépenses publiques. L’apport ne serait alors que de 0,4 % du PIB et le nombre des effectifs salariés de 147 000.

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