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11/11/2021

A Poitiers : Fabien Roussel (PCF) veut garantir "un statut social pour les jeunes"

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Depuis la rentrée, le candidat communiste à l’élection présidentielle, Fabien Roussel, organise des « rencontres des jours heureux » dans des villes moyennes de France. Sa cinquième étape, à Poitiers (Vienne) ce mercredi 10 novembre, est consacrée au thème de la jeunesse.

« Depuis quarante ans, la jeunesse subit les politiques libérales qui l’ont obligée à travailler pour financer ses études. Elle n’arrive pas à être rémunérée au niveau des diplômes qu’elle a réussi à avoir. Elle subit la précarité avec des emplois proposés par des plateformes numériques ou est obligée de se créer un statut d’autoentrepreneur », explique le député.

Ces différentes politiques ont « abîmé et bouché l’avenir de la jeunesse. Au cours de cette pandémie, on a vu des jeunes faire la queue à des associations d’aide alimentaire. Une partie des jeunes étudiants, sans leurs jobs, sont tombés dans la grande pauvreté », observe-t-il.
Augmenter le budget de l’Éducation nationale de 45 % « Mais on a aussi vu cette jeunesse qui se bat, qui veut s’engager pour le climat et qui a envie de participer pour reconstruire la France. Il faut faire avec les jeunes et pas à leur place. »

Que pouvez-vous nous dire des annonces que vous ferez à Poitiers ce mercredi ?

Fabien Roussel : « Nous voulons sécuriser l’éducation, la formation et l’emploi. Faire de la jeunesse la grande cause nationale et la priorité du prochain mandat. Nous souhaitons être dans un pays qui investit dans sa jeunesse et qui donc investit dans l’avenir. »

Face aux défis de demain – changement climatique, vieillissement de la population, mutation numérique… – la société française a plus que jamais besoin de sa jeunesse. Comment lui donne-t-on « les clefs du camion » ?

« Je ne leur donnerai pas les clefs d’un camion ! Je privilégierai le train, le vélo ou la voiture non polluante ! Mais il faut effectivement leur donner les clefs d’un nouveau modèle économique et social qui respecte autant le vivant – l’être humain, l’écosystème, les animaux – que la planète et les ressources naturelles.

« Nous voulons donc fortement investir dans l’éducation et la formation : garantir à chaque jeune la meilleure école, les meilleures universités, collèges et lycées avec pas plus vingt à vingt-cinq élèves par classe. Pour cela nous proposons d’augmenter le budget de l’Éducation nationale de 45 % en cinq ans.

« Nous voulons aussi garantir un statut social aux jeunes. D’abord par un revenu étudiant, pour qu’ils ne soient plus obligés de travailler pour financer leurs études, à partir de 850 €. Nous voulons la création de maisons pour la jeunesse dans toutes les communes de plus de 9.000 habitants où dès 18 ans les jeunes pourront faire valoir leurs droits à cette allocation, au logement, au transport, à la culture, au sport… Et faire en sorte qu’ils trouvent leur pleine place dans la société et une forme d’autonomie. »

Comment le financez-vous ?

« Le budget de la nation doit porter son effort sur l’Éducation nationale. Nous voulons augmenter son budget en faisant participer le capital et les richesses que nous produisons. Il en va aussi de l’augmentation de l’impôt sur les sociétés des multinationales, de rétablir l’ISF, de taxer plus fortement les distributions de dividendes et de faire remettre dans le budget de l’État tous les milliards d’euros perdus à cause de l’évasion fiscale. Pour financer le revenu étudiant – nous l’estimons à vingt milliards d’euros par an – nous le ferons à parité entre l’État et une cotisation sociale nouvelle : la cotisation jeunesse. Si on cotisait tous les mois 5 ou 6 € pour nos enfants et que cette cotisation permettait de garantir le revenu étudiant dès qu’on est en âge d’étudier, cela soulagerait beaucoup de parents. »

Des secteurs ont des difficultés à recruter, des vocations se font plus rares… Comment fait-on pour les réenchanter ?

« Il y a d’abord la question des salaires et des conditions de travail. Elles doivent être traitées en urgence. Il faut aussi qu’ils aient la garantie que, s’ils travaillent, ils pourront en vivre dignement. Ce n’est pas le cas aujourd’hui et ce sont souvent pour des métiers difficiles et essentiels comme celui d’infirmière, d’aide à domicile, d’enseignant, de professeur des écoles…

« Mais il n’y a pas que ça. Il y a le sens donné au travail. Il y a d’abord l’intérêt personnel mais on a aussi perdu le sens de porter un projet pour le pays, d’avoir une ambition pour la France. La nôtre est de faire en sorte d’accompagner nos enfants et les personnes âgées. Il faut engager la transition écologique, des services publics présents partout et pour tous. »

Source La Nouvelle République

 

Poitiers - Fabien Roussel partisan d’un revenu étudiant

En visite ce mercredi après-midi à Poitiers, le candidat communiste à l’élection présidentielle 2022 Fabien Roussel est successivement allé à la rencontre d’étudiants de l’université, de jeunes du Foyer de jeunes travailleurs Kennedy et des fondeurs de la Vienne et de l’Indre. Puis place, ce soir, aux Salons de Blossac, à un meeting en forme de débat au milieu de près de trois cents personnes, de tous âges, dont certaines arboraient pour l'occasion une écharpe ou un masque rouge.

Après la ruralité et l'alimentation, la santé, l'écologie et l'environnement, ces nouvelles « Rencontres des jours heureux », organisées dans une ville forte de 27 000 étudiants, avaient pour objet la jeunesse. « 29% des moins de 25 ans sont des enfants d’ouvriers, ils sont 12% en licence et 7% en master, a asséné Fabien Roussel, avant de déplorer, plus globalement, que « seuls 30% des étudiants sont boursiers »

Le candidat communiste a plus particulièrement mis l’accent sur deux mesures : la mise en place d’« un revenu pour les étudiants qui leur permette d’étudier sans être obligés de travailler à côté », et un renforcement du service public « pour garantir qu’au collège et au lycée, les devoirs soient faits à l’école ».

D’autres sujets relatifs à la jeunesse ont été abordés, comme la précarité alimentaire, face à laquelle le député du Nord prône le retour du tarif à 1€ des repas du Crous dans les restaurants universitaires, la culture ou encore l’emploi. Dans ce domaine, « nous voulons que chaque jeune qui finit ses études puisse participer à la société en travaillant. Notre objectif est le zéro-jeune-au-chômage. Il faut donc donner à chacun un vrai contrat, avec un vrai salaire, correspondant à ses diplômes et ses compétences. C’est ça le respect de la jeunesse ! »

Source Le 7 Info

09:25 Publié dans Actualités, Connaissances | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabien roussel, poitiers, jeunesse | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

03/11/2021

PORTRAIT : SANDRA BLAISE MILITANTE COMMUNISTE DES VOSGES

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Sandra Blaise, militante, communiste, juriste et chanteuse, a plusieurs cordes à son arc

La chef, c’était déjà le surnom que lui donnaient ses deux frères quand elle était petite. Sandra Blaise, secrétaire fédérale du Parti communiste dans les Vosges et conseillère régionale, a plusieurs cordes à son arc. Itinéraire d’une enfant de la vallée de la plaine, toujours engagée et déterminée.

La première manifestation que Sandra Blaise a organisée, c’était à l’âge de 10 ans dans son salon. « On voulait regarder une émission à la télé et on n’avait pas le droit. Alors j’ai dit à mes deux frères qu’on n’avait qu’à faire une manifestation comme papa le faisait aussi. On a fabriqué des pancartes, mon père a trouvé ça drôle et il nous a laissé regarder la télévision », sourit-elle.

Née à Raon-l’Étape le 24 août 1974, dans une famille communiste, avec un grand-père résistant, Sandra Blaise a grandi entourée de deux frères dans le village de Celles-sur-Plaine.

Une enfance heureuse à courir la forêt, près de la nature. « On ne trouvait jamais le temps long », se souvient-elle. Sportive, elle joue au foot avec les garçons de 5 à 11 ans. Ensuite, elle se met au judo et au collège, elle découvre l’athlétisme et le handball.

Ses deux frères l’appellent « la chef ». « C’est une vraie militante. Une personne de caractère qui sait ce qu’elle veut. Elle est pugnace. Petite, elle avait déjà beaucoup de caractère et ses idées. Elle est déterminée », estime son grand frère, David Blaise , qui est délégué syndical central du groupe Arcelor Mittal. « C’est une engagée complète », estime Jacob Charton , son meilleur ami. « Sandra est quelqu’un qui fait passer les autres avant elle. Son engagement est total. Elle porte ses idées de progrès social et souvent d’ailleurs, les gens se reposent sur elle, car elle n’a pas peur, elle y va. »

« Je voulais devenir chirurgienne »

Sandra Blaise grandit au milieu d’une famille modeste. Une maman au foyer et un papa ouvrier au sein de l’usine Autocoussin qui sera ensuite reprise par le groupe Bernard Faure et enfin Faurecia. Après l’école maternelle et la primaire à Celles-sur-Plaine, elle arrive au collège de Raon-l’Étape. Déjà déléguée de classe, elle siège au sein du conseil d’administration du collège. « À l’époque, je voulais devenir chirurgienne », se souvient-elle. À 12 ans, elle organise alors la deuxième manifestation de sa vie contre la loi Devaquet, un projet de réforme des universités qui avait à l’époque provoqué la révolte de la jeunesse et la mort de l’étudiant Malik Oussekine.

Petite, toujours, Sandra s’intéresse aussi à la musique. Enfant de chœur à l’église, elle se passionne pour l’orgue, mais la famille n’a pas assez d’argent pour les écoles de musique. C’est le curé du village qui lui prête un orgue électrique et qui viendra tous les mercredis lui donner des leçons et lui apprendre le solfège. « J’ai joué pendant huit ans sur l’orgue de l’église de Celles-sur-Plaine », explique celle qui continue aujourd’hui de chanter.

Pendant le premier confinement , elle chante tous les soirs sur Facebook en réseau avec ses amis de l’association « Nos voix nos guitares », basée à Raon-l’Étape. Avec l’envie de toujours progresser, Sandra a pris des cours de chant et s’est même mise à l’écriture de chansons avec toute une série de projets en cours.

Militante depuis l’enfance

Retour aux années lycée. La jeune fille choisit d’aller au lycée hôtelier de Gérardmer. « Parce que mon père aimait bien faire la cuisine. » C’est là, à 15 ans, qu’elle mène sa première bataille en tant que stagiaire. « J’étais affectée à l’hôtel en tant que réceptionniste et dans les étages. Mais on m’avait mis à la plonge. Je suis allée voir le directeur et je lui ai demandé pourquoi j’étais à la plonge alors qu’il y avait plein de personnes qui cherchaient du travail. Le lendemain, il avait embauché quelqu’un et je n’étais plus à la plonge »

Militante depuis l’enfance, membre de la CGT et du Parti communiste , conseillère prud’homale depuis 2002, Sandra Blaise est secrétaire fédérale du Parti communiste vosgien depuis 2017.

Depuis 2018, elle fait partie de l’exécutif national et depuis juillet 2021, elle a fait son entrée au sein de la région Grand Est en tant que conseillère régionale. Depuis, elle s’amuse du regard qu’on porte sur elle. « Je suis communiste et en plus je suis une femme », estime celle qui a un CV à faire pâlir pas mal d’hommes au sein de cet hémicycle.

« J’aime apprendre et me remettre en question »

Son père Jacky affiche sa fierté pour cette fille brillante qui n’a jamais cessé ses études. Boursière, Sandra Blaise a obtenu un Bac + 2 en import/export et droit international en 1997. Elle décroche une licence en droit en 2008 et un Master 2 en droit, option dialogue social en 2020-2021. « J’aime apprendre et me remettre en question à travers mon expérience de la vie et mes expériences syndicales et politiques. Ce master, c’est une concrétisation », estime-t-elle.

Son premier CDI, elle l’a décroché à Raon-l’Étape dans sa vallée au sein du centre d’appels Transcom. « J’ai attendu d’avoir un an d’ancienneté pour monter une section syndicale CGT. » Le centre d’appels ferme ses portes en 2013. En tant que déléguée syndicale centrale, Sandra fut la dernière personne licenciée.

sandra,pcfAujourd’hui, elle découvre les arcanes de la région Grand Est où elle siège au sein de l’opposition. Rarement invitée en tant que conseillère régionale aux grandes manifestations, elle est quelquefois prévenue à la dernière minute. « Je suis une communiste et une femme », répète-t-elle. « Pour eux, je suis une cruche. Je n’ai pas fréquenté les salons de la bourgeoisie vosgienne. J’ai toujours fréquenté le milieu ouvrier et j’en suis fière. Je sais ce qu’est la vraie vie. »

Elle se décrit comme très angoissée, mais c’est aussi cette anxiété qui fait sa force. Avec ses frères, Sandra Blaise a formé une cellule familiale très soudée autour du papa après le départ du foyer de la maman lorsqu’elle était adolescente. « C’est peut-être de là qu’on tire notre détermination », constate-t-elle.

En tout cas, elle est très fière, comme son papa Jacky, toujours à ses côtés, de son grand frère David, leader syndical chez Arcelor Mittal et de son petit frère Mickaël, directeur de recherche au CNRS en biologie cellulaire et moléculaire.

Sources Vosges Matin, Katrin TLUCZYKONT

10:08 Publié dans Connaissances | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sandra, pcf | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!