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29/12/2024

Un retour triomphal de Huawei après les sanctions américaines

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Malgré les sanctions américaines imposées depuis 2019, Huawei signe un retour impressionnant avec sa série Mate 70, qui pulvérise les records de ventes. Entre innovations technologiques et stratégie d’autosuffisance, le géant chinois prouve qu’il peut rivaliser avec les leaders mondiaux du smartphone.

En 2019, l’administration américaine a frappé Huawei de sanctions sans précédent, interdisant à l’entreprise d’accéder à des technologies clés.

Placée sur la liste noire du département du Commerce américain, Huawei a perdu son accès aux semi-conducteurs de pointe produits par Qualcomm ou TSMC. Pire encore, elle a été coupée des services Google, compliquant considérablement ses ventes à l’international et limitant son attrait pour les utilisateurs en dehors de la Chine.

Ces mesures, destinées à ralentir l’ascension du géant chinois, auraient pu sonner le glas de ses ambitions technologiques. Mais Huawei n’a pas capitulé. Face à ces obstacles, l’entreprise a investi massivement dans la recherche et le développement pour assurer son autosuffisance.

Dès sa sortie, le Mate 70 a rencontré un succès foudroyant. Plus de 900 000 précommandes ont été enregistrées dans les 24 premières heures, générant un chiffre d’affaires de 1,8 milliard de yuans. Les analystes estiment que cette série pourrait dépasser les 18 millions d’unités vendues, surclassant les performances du Mate 60, qui avait déjà été écoulé 14 millions d’exemplaires en 2023.

Huawei montre ainsi qu’il est capable de surmonter les sanctions et de continuer à innover malgré des conditions adverses. Si le succès commercial du Mate 70 est incontestable, il s’accompagne également d’avancées technologiques remarquables. Au cœur de ce renouveau, on retrouve le processeur Kirin 9000S, développé en interne. Basé sur un procédé N+3, proche du 5 nm, il représente un pas de géant pour Huawei, lui permettant de réduire sa dépendance aux fournisseurs étrangers.

Ce processeur améliore de 15 % les performances tout en réduisant la consommation énergétique de 20 % par rapport à la génération précédente, offrant une autonomie impressionnante. En effet, le Mate 70 peut atteindre jusqu’à 22 heures de lecture vidéo continue, un record sur le marché des smartphones haut de gamme.

Une technologie à la pointe de l’innovation

Huawei n’a pas seulement misé sur le matériel. HarmonyOS 4, son système d’exploitation propriétaire, marque une rupture complète avec Android. Développé à partir d’une architecture micro-noyau, il garantit une expérience fluide et intuitive.

En intégrant des fonctionnalités avancées basées sur l’intelligence artificielle, Huawei propose des innovations qui répondent aux attentes des utilisateurs modernes. Parmi les nouveautés les plus marquantes, on trouve la reconnaissance de scènes automatique, qui ajuste les paramètres de l’appareil photo selon les environnements, ou encore la création d’avatars virtuels grâce à des algorithmes d’apprentissage profond. Une fonctionnalité particulièrement saluée est celle qui protège la vie privée : en cas de regard indiscret sur l’écran dans un lieu public, le smartphone ajuste automatiquement la luminosité pour rendre les informations illisibles pour les tiers.

Les performances photographiques du Mate 70 renforcent également son positionnement. Doté de capteurs de dernière génération comme l’OV50H et de technologies d’optimisation d’image par IA, le smartphone offre une qualité exceptionnelle dans toutes les conditions, qu’il s’agisse de scènes nocturnes ou de portraits. Ces avancées permettent désormais à Huawei de rivaliser avec Apple.

Source : Liberté Hebdo

19:57 Publié dans Actualités, Connaissances, Economie, Planète, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : huawei | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

24/12/2024

Homo erectus, le premier de sa classe

Homo erectus.jpgIl y a cinquante ans, une de nos arrière-grands-tantes, âgée de plus de 3 millions d’années, était découverte en Afrique. Surnommé Lucy, cet australopithèque a eu nombre de neveux et nièces, parmi lesquels Homo sapiens : nous. Longtemps considéré comme le dernier maillon de la chaîne évolutive de l’humanité. Or, les recherches indiquent que nombre d’humanités se sont non seulement succédé mais ont coexisté. Aujourd’hui, « Homo erectus » et son incroyable longévité.

 

Homo erectus n’en finit pas d’étonner le monde. Déjà, dans les années 1890, les fossiles découverts par Eugène Dubois sur le site de Trinil, à Java, en Indonésie, sont parmi les premiers à être classés comme une nouvelle espèce, le Pithecanthropus.

Elle intégrera bientôt le genre Homo, sous le nom d’Homo erectus (« homme debout »). Physiquement, les individus du genre Homo erectus sont les premiers à posséder des proportions de membres et de torse conformes à celles permettant de marcher debout sur deux pieds (d’où leur nom). Les Homo erectus présentent des morphologies diverses allant d’environ 145 cm à 185 cm, pour un poids compris entre 40 kg et 70 kg.

Au fil du temps, les scientifiques vont se rendre compte qu’Erectus a exploré le monde. Et, surprise, de récentes études tendent à prouver qu’il aurait été en mesure de s’aventurer sur la mer et capable de naviguer. De nombreux fossiles et autres traces de sa présence sont mis au jour en Indonésie, en Chine, en Afrique. Et en Europe, où Erectus pourrait être arrivé il y a 1,4 million d’années, comme semble le démontrer la découverte, en Ukraine, d’outils lithiques remontant à cette très lointaine époque.

Deux millions d’années sur la Terre

Une autre surprise touche au temps. Car Homo erectus a existé durant une période extraordinairement longue. Les plus anciens ossements retrouvés datent d’il y a environ 1,9 million d’années et les derniers de moins de 120 000 ans, donc contemporains de l’Homo sapiens. Cette proximité temporelle avec nos ancêtres directs ne signifie pour autant pas qu’ils aient été en contact.

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Reste que cette permanence sur une telle échelle de temps et d’espace suffit déjà à faire d’Homo erectus un être extraordinaire. Mais ce serait oublier qu’il a de nombreuses cordes à son arc. L’infatigable voyageur était aussi un formidable découvreur. Et on lui doit peut-être l’une des plus extraordinaires « découvertes » de la grande famille des êtres humaine : le feu. En 2012, des premiers vestiges de foyers sont repérés dans la grotte de Wonderwerk, en Afrique du Sud. Ils remontent à un million d’années.

Tous les spécialistes ne sont pas d’accord mais pour une grande partie d’entre eux, ces vestiges seraient la trace la plus ancienne de l’utilisation du feu. Qui dit feu dit cuisson des aliments, ce que semblent corroborer les analyses de certaines dents fossilisées compatibles avec ce nouveau mode d’alimentation.

L’inventeur du premier outil mondialisé

Erectus est également un habile artisan. Si le nom d’Homo habilis, l’« homme habile », n’avait pas été attribué à l’un de ses prédécesseurs, il aurait pu y postuler. En janvier 2023, dans la revue Nature, les chercheurs annoncent une découverte fantastique faite en Éthiopie, sur le site de Melka Kunture. Ici, depuis les années 1960, les différentes fouilles ont permis la découverte de nombreux sites paléolithiques.

Mais là, ce sont des centaines de débris d’outils taillés qui sont retrouvés dans une couche du sol datée de 1,2 million d’années. Le nombre de pièces exceptionnellement élevé, 578, semble indiquer que les scientifiques ont mis au jour un véritable « atelier de taille ». Cela signifie qu’il y a plus d’un million d’années et probablement pendant des milliers, voire des dizaines de milliers d’années, quelques individus, probablement des Erectus, se rassemblaient sur le site pour fabriquer des outils et transmettre les techniques de taille.

Et quels outils ! Des bifaces. Le couteau suisse de la préhistoire, peut-être la première invention mondialisée. Il est partout où est Erectus. Fabriquer un biface, ce n’est pas simplement casser un caillou pour obtenir une arête tranchante. Il faut penser l’objet à produire, et façonner la pierre plus ou moins longtemps en fonction de la forme précise que l’on veut obtenir et de la dureté du matériau.

Sur le site de Melka Kunture, il s’agit d’obsidienne. Une pierre d’origine volcanique, noire, plus dure que le silex et plus tranchante que le verre. Un matériau rare et difficile à travailler. L’étude du site prouve également que le campement des Erectus n’était pas au même endroit que « l’atelier de taille ». Ce qui indiquerait qu’Erectus savait organiser son temps, décider quand venir et pour quoi faire en fonction de ses besoins. Donc, se projeter dans l’avenir et planifier son présent.

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Il ne lui manquait que la parole, diront certains. Pas si sûr. Les indices anatomiques ne prouvent ni ne réfutent une capacité de langage. Rien n’empêche donc d’imaginer un mode de communication, un protolangage en quelque sorte. Reste une grande question : pourquoi, après près deux millions d’années sur notre planète, Homo erectus a-t-il disparu, il y a un peu plus de 100 000 ans ? Des chercheurs font un lien avec le changement climatique opéré à cette époque, quand le monde est passé relativement rapidement d’une période glaciaire à une période interglaciaire à laquelle, pour une fois, il n’aurait pas su s’adapter.

11:50 Publié dans Histoire, Planète, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : homo erectus | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/12/2024

Industrie française : « Il faut légiférer sur les licenciements boursiers et baisser le tarif de l’énergie », plaide Aymeric Seassau (PCF)

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La déconfiture de l’industrie française n’a rien d’une fatalité. Pour Aymeric Seassau, en charge de la nouvelle industrialisation dans le projet du PCF, il est urgent de reprendre au marché le contrôle d’un secteur stratégique, pour l’emploi, notre balance commerciale et l’écologie.

Michelin, Valeo, Vencorex… Les plans de suppression de postes se succèdent dans l’industrie française. Quelles sont les causes profondes, selon vous, de cette crise ?

Ces entreprises témoignent de ce que les filières automobile et chimie sont en effet particulièrement touchées, la sidérurgie aussi, avec les annonces inquiétantes de Mittal, et bien d’autres encore. Partout, les communistes soutiennent de toutes leurs forces les travailleurs de ces entreprises qui résistent avec leurs organisations syndicales… Et il nous appartient de politiser cette situation qui n’est malheureusement qu’une accélération d’un mouvement de long terme orchestré par le capital.

À son écoute, des apprentis sorciers ont théorisé depuis quarante ans qu’il y aurait des pays de « tête d’œuvre » et des pays de « main-d’œuvre ». Le bilan est là : le pays a perdu la moitié de ses usines et la France, vieille nation industrielle, traîne désormais aux toutes dernières places d’Europe. Sa part de l’industrie manufacturière dans le PIB est de 10 % quand la moyenne européenne est de 16 %.

La prédation du capital financier est féroce et nous mettons au défi le RN et son fantasme du bon patronat national : 62 % des emplois des grandes entreprises françaises se trouvent à l’étranger, contre seulement 38 % pour les allemandes et 28 % pour les italiennes. Quant au « made in France », il ne représente plus que 36 % de la consommation nationale. Voilà la réalité de l’affrontement capital-travail de notre temps et l’amer résultat de la désindustrialisation.

La bataille pour une nouvelle industrialisation est donc aussi une bataille politique ! L’industrie et ses métiers ont été si discrédités que nous vivons un paradoxe avec des plans sociaux qui s’accumulent et un nombre d’emplois vacants qui a doublé en trois ans dans l’industrie. Alors, nous ne répéterons jamais assez que la moyenne des salaires est de 20 % supérieure dans l’industrie que dans les services. Défendre une nouvelle industrialisation, c’est une bataille d’avenir pour éradiquer le chômage puisque c’est le seul secteur à générer 3 à 4 emplois dans le reste de l’économie pour 1 emploi créé. C’est l’espoir du redressement face au déclassement.

Sur quels principes devrait se fonder une politique industrielle digne de ce nom ?

Première urgence : mettre un coup d’arrêt à la casse de l’appareil productif avec un moratoire sur les licenciements et une loi contre les licenciements boursiers. Deuxième urgence : baisser les tarifs de l’énergie pour gagner en compétitivité. L’énergie nucléaire le permet au pays, à condition de sortir du marché européen de l’électricité. Sur le temps plus long, il y a besoin d’une reconstruction des filières industrielles stratégiques. Cela implique que l’État joue son rôle mais aussi d’ouvrir des pouvoirs nouveaux pour les salariés et leurs organisations syndicales.

Il faudra pour réussir mobiliser l’argent des banques en permettant à nos entreprises l’accès à des crédits bon marché conditionnés aux investissements dans l’appareil productif, dans la recherche, dans l’emploi. Et puis, il y a besoin de revaloriser les métiers industriels en augmentant les salaires et de soutenir les filières de formation initiale tout au long de la vie. L’extrême droite se contente de verser des larmes de crocodile sur le nombre de travailleurs détachés en France, mais ne dit rien de la nécessité de former plus de soudeurs, de chaudronniers… autant de beaux métiers qu’il faut défendre.

Les États-Unis mènent depuis plusieurs années une politique protectionniste, la Chine décide de se recentrer sur son marché intérieur et de fermer la porte aux importations : faut-il adopter, selon vous, une forme de protectionnisme européen ?

Mettons déjà fin aux traités de libre-échange, qui sont une aberration sociale et écologique. Commençons par protéger les travailleurs du dumping social et des délocalisations à l’intérieur même de l’espace européen ! L’Europe qui protège les capitaux qui circulent librement tandis que des réfugiés meurent en Méditerranée ou dans la Manche est une Europe de la honte. Elle n’a aucun avenir tant qu’elle ne protège pas les travailleurs qui sont l’objet d’une compétition intra-européenne mais aussi sous la menace des forces d’extrême droite, qui veulent encore plus les opposer.

Deuxièmement, avant de songer à limiter les importations, il conviendrait déjà de structurer les filières et les coopérations européennes industrielles pour répondre aux besoins des Européens. Au-delà des mesures protectionnistes mises en place par la Chine ou les États-Unis, n’oublions pas que ces deux pays n’hésitent pas à actionner la politique monétaire. À l’inverse, la Banque centrale européenne a avant tout pour mission de limiter l’inflation pour protéger le capital. Elle pourrait jouer un rôle différent, au service du financement des services publics, de la transition écologique et d’une nouvelle industrialisation dans l’hinterland européen.

En l’état, en effet, nous ne jouons pas à armes égales. Et la question n’est pas tant de limiter les importations que d’empêcher par exemple un industriel comme Mittal de dépecer la sidérurgie française et européenne au profit de ses sites en Asie ou en Amérique du Sud, ce qui serait facilité par un traité comme le Mercosur.

Que répondez-vous à ceux qui estiment qu’avoir une industrie prospère est incompatible avec la prise en compte des enjeux environnementaux ?

Mais c’est tout l’inverse ! La désindustrialisation est aussi une catastrophe écologique en plus d’être une catastrophe économique et sociale. Peut-on affronter la crise climatique quand 92 % des équipements électroniques ou informatiques et 87 % des vêtements achetés en France sont produits à l’étranger ? Et que le développement du e-commerce fait progresser dangereusement le fret aérien. On marche sur la tête. À l’inverse, nous voulons relocaliser des productions et renouer avec les coopérations industrielles européennes. Plus on produit loin, plus les besoins en transports sont importants et ils sont les premiers émetteurs de gaz à effet de serre.

Engager la transition écologique, c’est investir massivement dans la chaîne logistique autour du mix fret maritime et fluvial/fret ferroviaire, c’est rapprocher la production pour répondre aux besoins, c’est construire ou conforter des filières nouvelles au service de la transition écologique (pompes à chaleur, éolien, photovoltaïque etc.). C’est aussi décarboner notre appareil productif et repenser nos modes de production pour les rendre plus économes en ressources.

Source l'Humanité

19:28 Publié dans Actualités, Economie, Point de vue, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : industrie, pcf | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!