09/02/2009
LE BONNET D'ANE
Zemour, "journaliste " du Figaro, invité permanent de toutes les chaînes de Télévision, contrairement à d'autres (ceux de l'Humanité par exemple interdits de plateaux) confond ici luttes sociales et luttes sportives à l'école, insultant au passage les enseignants, manquant à tout devoir déontologique de vérification de l'information, sans que cela ne soulève dans les rédactions des journaux concernés la moindre interrogation. La bétise la plus crasse est ici à son comble...
10:49 Publié dans TV E-MOSAIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : école, lutte, zemour, le figaro | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
05/02/2009
LA TELE DU POUVOIR
Jeudi 05 février, 20h 15, le Président de la République intervient pour expliquer à nouveau sa vision du monde et de la France, sur 3 chaînes de Télévision qu’il a choisi : TF1 bien sûr, France 2, M6, et une radio privé RTL, devant des journalistes qu’il a sélectionné également, et ceci pendant plus de 90 minutes. Cette intervention correspond à la totalité du temps comptabilisé sur TF1, de janvier à septembre 2008 accordé au principal parti de l’opposition, le Parti socialiste.
80 % du temps de parole donnée sur la totalité des chaînes de télévision sont ainsi octroyés au pouvoir (Président, Gouvernement, partis de la majorité). Ceci est facilement vérifiable, en se rendant tout simplement sur le site web du CSA (décompte du temps de parole).
La loi de répartition globale définie par le gouvernement, est ainsi strictement appliquée (1/3 du temps de parole au gouvernement, 1/3 à la majorité, 1/3 à l’opposition). Le temps utilisé par le Président, ou ses collaborateurs est décompté à part . Sur TF1 toujours, de janvier à septembre 2008, ce temps a représenté 3 heures 40 minutes et 20 secondes, soit 2 fois plus que celui accordé à toute l’opposition de gauche.
Le pouvoir domine ainsi complètement la petite lucarne, imposant sa présence de manière quasi permanente.
Cela explique sans doute le sentiment de défiance exprimée par les téléspectateurs à l’égard de la Télévision et de ses journalistes. Un sondage publié par TNS, SOFRES, pour la Croix en début d’année indique par exemple que 61 % des personnes interrogées estiment par exemple que les journalistes ne sont pas indépendants, à la Télévision en particulier.
Le Sénateur Jean Luc Mélanchon, lors d’une intervention à la haute assemblée a proposé la devinette suivante : « comment reconnaît on un journaliste de droite et de gauche à la Télévision ? », « et bien les journalistes de gauche sont tous au placard ».
Le mot est sans doute dur et excessif, mais il correspond néanmoins à un sentiment partagé par beaucoup, la Télévision est bien avant tout, et de plus en plus, un instrument de propagande du pouvoir.
Des nuances bien sûr sont à apporter, des journalistes résistent dans les rédactions, certaines chaînes de Télévision tentent un équilibre de la parole. FR3 par exemple, toujours selon les décomptes du CSA, essaient de régulariser plus honnêtement les temps de parole, et ses journaux sont plus neutres envers le pouvoir politique. C’est sans doute pour cela que plusieurs députés de l’UMP sont intervenus à l’assemblée nationale à l’occasion du débat sur la loi de l’audiovisuel, pour proposer tout simplement la suppression des journaux télévisés diffusés par FR3.
La révolutionnaire Rosa Luxemburg dont nous célébrons cette année les 90 ans de son assassinat à Berlin disait : « La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement. ».
A méditer en ce temps de main mise cathodique, et médiatique, par un Parti, un Gouvernement, un Président.
LE PCF, LE GRAND ABSENT
Dans les 20 % du temps accordé modestement à l’opposition une deuxième injustice est manifeste. Le Parti communiste français, ses militants, ses dirigeants, ses parlementaires et élus sont régulièrement censurés, ou dans le meilleurs des cas sous représentés.
En prenant en compte le temps qui lui a été décompté de janvier à septembre 2008 par le CSA, et depuis cela s’est encore plus aggravé, son passage sur France Télévision est 3 fois inférieur à celui de la LCR, 12 fois inférieur à celui des Verts, 30 fois à celui du PS.
TF1, a accordé au PCF pendant cette période 7 minutes et 24 secondes, dont la moitié à l’occasion de la fête de l’Huma.
Seule la Trois, semble être un peu plus respectueuse de ce qu’est le Parti communiste français. Le Cinq, par contre, a jusqu’à ce jour, interdit depuis plus d’un an, au PCF, tout droit d’expression, en particulier dans son émission vedette, Riposte.
Rien ne justifie cette attitude contre le Parti communiste français, troisième parti de France en nombre d’élus, qui dispose de deux groupes au Parlement, et dont l’influence électorale, en dehors des dernières élections présidentielle est loin d’être négligeable, en tout cas largement supérieure à celle de l’ex LCR qui n’a aucun élu national ou européen.
Une stratégie politique forte du pouvoir est mis en place pour minimiser le rôle du PCF, surévaluer celui de l’ex LCR, et imposer progressivement le PS, comme parti unique de l’opposition.
Beaucoup de militants du PCF, a l’occasion de son dernier congrès ont estimé que le Parti communiste était inaudible dans les médias, et en particulier à la Télévision. La réalité est qu’en fait il n’est pas audible du tout, ce qui pose de vraies interrogations sur notre démocratie.
Article publié également dans Agoravox
17:35 Publié dans Cactus | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : télévision, sarkozy, pouvoir, tf1, fr2 | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
02/02/2009
La défiscalisation des 'heures sup' a accéléré la hausse du chômage"
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Eric Heyer : Une forte dégradation des chiffres de l'emploi est attendue au moins jusqu'au troisième trimestre de l'année 2009 , avec une augmentation du chômage plus légère au quatrième trimestre. Le taux de chômage devrait alors être proche de la barre des 9 % au début de l'année 2010. Mais si nous nous attendions à une hausse, nous ne pensions pas qu'elle serait aussi forte.
Comment expliquer cette hausse ?
Eric Heyer : Essentiellement en raison du fort ralentissement de l'activité. Mais si on est un peu surpris, c'est parce que traditionnellement, la répercussion de la baisse de l'activité se fait en trois temps. Il y a un premier temps où les chefs d'entreprise ne licencient pas et préfèrent jouer sur la durée du travail : ils font appel au chômage partiel et réduisent fortement les heures supplémentaires. Dans un deuxième temps, quand la crise s'installe un peu plus durablement, ils ne renouvellent pas les intérimaires et les CDD. Et dans un troisième temps, ils font des plans de licenciements.
On constate aujourd'hui que le premier temps a été très rapidement passé car il n'y a pas eu beaucoup d'ajustements sur la durée du travail. L'Insee nous indique même qu'il y a une augmentation des heures supplémentaires au cours de la période récente.
Ce recours aux heures supplémentaires n'est-il pas paradoxal ?
Eric Heyer : La loi TEPA de défiscalisation des heures supplémentaires votée l'année dernière explique en partie cette situation. C'était sans doute une idée qui pouvait être soutenable en période de croissance durable et de baisse massive du chômage, mais c'est une politique néfaste en période de crise économique et de forte augmentation du chômage. Inciter les entreprises à faire des heures supplémentaires alors qu'il n'y a plus d'activité est nuisible à l'emploi.
On ne peut pas en vouloir à l'équipe dirigeante de ne pas avoir anticipé la crise économique de 2008, mais dans la mesure où la crise est maintenant bien là, elle aurait du rectifier le tir en mettant entre parenthèses cette loi TEPA.
Dans quelles proportions cette loi a-t-elle joué sur la hausse du chômage ?
Eric Heyer : Même sans cette loi, le chômage aurait augmenté : la loi TEPA vient juste rajouter du chômage au chômage. Il augmente sans doute un peu plus rapidement que dans les ralentissements précédents, en partie parce qu'il n'y a pas eu le rôle amortisseur de la durée du travail. Comme les heures supplémentaires n'ont pas été réduites, l'emploi joue le rôle d'ajustement à cette crise.
Les différents plans de licenciements annoncés sont-ils pris en compte dans cette hausse du chômage ?
Eric Heyer : Nous n'en sommes pas encore là. Pour l'instant, les arrêts d'intérim et les fins de CDD expliquent pour l'essentiel cette augmentation, ces contrats étant utilisés comme une variable d'ajustement. Le nombre d'intérimaires a doublé au cours des dix dernières années, il y en avait 300 000 en France en 1999, entre 600 000 et 700 00 aujourd'hui. Il y a également beaucoup plus de CDD courts de moins de un mois. A la fin des années 1990, 37 % des contrats étaient de moins de un mois, maintenant c'est 57 %.
Quel va être, à votre avis, l'impact sur l'emploi du plan de relance annoncé par le gouvernement ?
Eric Heyer : Le plan de relance ne va pas agir rapidement sur les chiffres du chômage, parce qu'on joue sur de l'investissement. Il n'y aura un impact sur l'activité que dans la deuxième moitié de 2009. Au cours du premier trimestre de l'année, il n'y aura pas vraiment de soutien d'activité, ça ne sera pas suffisamment massif et le chômage va continuer à augmenter.
19:34 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anpe, chômage, heures supplémentaires | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |