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12/05/2014

L'incroyable geste de remerciement d'un chimpanzé remis en liberté

chimpanze.jpgFin 2013, une équipe de l'Institut Jane Goodall a réintroduit une femelle chimpanzé sur l'île de Tchindzoulou après que cette dernière ait frôlé la mort. Avant de s'échapper dans la forêt, l'animal a montré un incroyable geste de remerciement à ses sauveteurs.

Fin 2013, une équipe de l'Institut Jane Goodall a réintroduit une femelle chimpanzé sur l'île de Tchindzoulou après que cette dernière ait frôlé la mort.

Avant de s'échapper dans la forêt, l'animal a montré un incroyable geste de remerciement à ses sauveteurs. Avez-vous déjà partagé cet article? Partager sur FacebookPartager sur Twitter Facebook Twitter Un comportement aussi incroyable que profondément touchant. C'est ce à quoi a assisté la célèbre primatologue Jane Goodall.

Depuis plus de 50 ans, la Britannique étudie les chimpanzés et parcourt le monde pour sensibiliser sur les menaces qui pèsent sur ses primates. En 1977, elle a ainsi créé le Jane Goodall Institute installé depuis, dans plusieurs pays et devenu, leader en matière de protection des chimpanzés et de leur habitat.

Parmi les multiples actions menées, l'Institut a créé plusieurs centres de réhabilitation et notamment celui de Tchimpounga en République démocratique du Congo. Objectif : recueillir et prendre soin des petits chimpanzés dont les parents sont morts ou ont été capturés. C'est ce qui est arrivé à une jeune femelle prénommée Wounda. Alors qu'elle n'était qu'un bébé, sa mère a été tuée par des braconniers. Elle a alors été recueillie par le Jane Goodall Institute (JGI) qui l'a amenée au Centre de réhabilitation pour Chimpanzés de Tchimpounga (CRCT).

Un parcours difficile Là-bas, les équipes ont nourri et pris soin de la petite femelle. Mais elle était encore loin d'être tirée d'affaire. Au cours des mois et années suivants, elle a attrapé plusieurs maladies qui l'ont beaucoup amaigri et ont failli lui couter la vie.

Heureusement, elle s'en est finalement sortie pour devenir une femelle en pleine forme. Tout en prenant soin d'elle, les équipes du CRCT et de l'Institut l'ont préparée à être un jour réintroduite dans son milieu naturel. En 2013, les équipes ont alors décidé que le moment était venu et ont lancé les préparatifs. Sous l'oeil attentif et protecteur du Dr Jane Goodall et de la directrice du JGI Congo, Rebeca Atencio, Wounda a été mise dans une cage et transportée jusqu'à son futur paradis, l'île de Tchindzoulou. Un évènement qui a pu être entièrement filmé.

Sur la vidéo, on voit ainsi l'animal être conduit en voiture, puis en bateau jusqu'à une forêt luxuriante. Et puis la cage est ouverte.Wounda sort rapidement, visiblement pressée de voir ce qu'il se passe dehors. Elle se retourne, remonte sur sa cage, se laisse grattouiller par ses sauveteurs, observe les alentours. En quelques secondes, la femelle chimpanzé tourne sa tête, voit le Dr Jane Goodall et l'attire vers elle pour l'enlacer. S'en suit un long câlin visiblement sincère et chargé d'émotions. Une fois séparé, Wounda descend alors de sa cage pour partir explorer son nouvel habitat. "Les chimpanzés sont connus pour avoir une très bonne mémoire.

Ils se rappellent en particulier de ceux qui leurs sont venus en aide par le passé. Mais ce comportement n’avait jamais été observé auparavant", explique l'Institut dans un communiqué. La vidéo "montre le profond regard de cette femelle chimpanzé, lorsqu’elle découvre lors de sa remise en liberté, une forêt luxuriante autour d’elle".

D'autres chimpanzés à réintroduire A peine libérée, Wounda semble très bien s'y sentir. On la voit arpenter la dense végétation, se nourrir sur une branche devant le Dr Jane Goodall et Rebeca Atencio, visiblement émues. Wounda est le 15e chimpanzé à être réintroduit en milieu naturel sur l'île de Tchindzoulou après avoir séjourné au sanctuaire de Tchimpounga, le plus grand d'Afrique.

Mais l'Institut entend bien que ce ne soit pas le dernier, loin de là, pour 2014, il projette même d'en réintroduire 60 au total. Le sanctuaire accueille aujourd'hui pas moins de 170 chimpanzés grâce aux 60 travailleurs et aux bénévoles qui prennent soin quotidiennement des animaux. "Ce travail est rendu possible grâce au soutien des marraines et parrains qui participent au programme de parrainage de chimpanzés de l’Institut Jane Goodall France".

Réintroduire 60 de ces animaux serait donc une grande réussite pour le centre et l'Institut, et en particulier en 2014. "Cette année coïncide avec le 80eme anniversaire de la fondatrice Jane Goodall, ces remises en liberté seraient, pour elle, le plus beau des cadeaux !", précise l'Institut. Pour en savoir, rendez-vous sur le site de l'Institut Jane Goodall.

LA VIDEO EN CLIQUANT SUR CETTE LIGNE : http://www.maxisciences.com/chimpanz%e9/l-039-incroyable-...
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07/05/2014

Catherine Ringer : « le tango, ça swingue, ça tangue... »

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On la savait passionnée de musiques sud-américaines depuis Marcia Baila au sein des Rita Mitsouko. Catherine Ringer revient avec l’album PLaza Francia aux côtés d’Eduardo Makaroff et Christoph Müller du Gotan Project, dans lequel elle se révèle magistrale en chanteuse de tango.

C’est une véritable fête latino-américaine qui attend le Printemps de Bourges durant trois soirs. Une fête du tango avec dans le rôle de la diva argentine la prêtresse rock Catherine Ringer. Eduardo Makaroff et Christoph Müller, deux des membres fondateurs du Gotan Project, ont imaginé un écrin à sa mesure et ont fait appel à elle pour interpréter les chansons qu’ils ont composées tout spécialement pour l’album Plaza Francia. Ils forment un trio en totale osmose, réunis autour d’une seule cause, le tango, entre bandonéon, guitares jazzy, ambiances électro-pop et voix magistrale de la chanteuse des Rita Mitsouko, qu’on n’aurait jamais imaginée à ce point pétrie de culture sud-américaine même si son interprétation de Marcia Baila pouvait laisser envisager le meilleur. Catherine Ringer a tout ce qu’il faut, la gouaille, l’accent argentin, l’autorité et le tempérament, pour se glisser dans la peau de la chanteuse de tango. Après la mort du guitariste et compositeur Fred Chichin en 2007, son compagnon avec qui elle a créé les Rita Mitsouko, elle a poursuivi sa route en solo. La voici émouvante et troublante reine de la milonga. Une nouvelle aventure et un répertoire qui lui vont comme un gant. La promesse d’un concert magnifique au Théâtre Jacques-Cœur.

Comment est née l’idée de créer Plaza Francia ?

Eduardo Makaroff Plus qu’une idée, c’est l’impulsion, le désir de continuer à faire évoluer le travail sur le tango que l’on fait avec Christoph. Après avoir travaillé sur le tango électronique, nous avions envie d’aller vers le tango-chanson. On a eu la chance de rencontrer Catherine Ringer pour interpréter ces chansons.

Christoph Müller Quand on a commencé à écrire, elles étaient destinées à plusieurs interprètes. Quand est apparu le nom de Catherine, on a pensé que ce serait fantastique. Aujourd’hui, cela paraît évident, mais au début c’était juste une idée mise sur le papier. Personne ne savait que ça pourrait donner ça.

Catherine Ringer Moi non plus ! (rires). J’ai reçu un coup de téléphone d’Eduardo qui me demandait si je voulais participer au projet. Je lui ai demandé de m’envoyer les chansons, pour voir. Comme ça me plaisait beaucoup, on a fait un essai. On s’est tout de suite bien entendu. Je crois qu’ils ont été charmés par mon interprétation et l’idée est née dans leur cœur et leur âme de musiciens que ça pourrait être moi qui fasse toutes les chansons. J’ai toujours considéré la musique comme un travail d’équipe et j’étais ravie de pouvoir faire partie de cette équipe.

On vous connaît surtout pour votre expérience rock au sein des Rita Mitsouko, puis en solo.On imagine que cela n’a pas dû être facile
de vous glisser dans le rôle de chanteuse de tango ?

Catherine Ringer Je suis connue pour mon expérience rock, mais ce que l’on sait moins, c’est que je suis une chanteuse qui travaille sur des tas de choses. Quand j’ai commencé à chanter professionnellement à l’âge de dix-sept ans, je chantais de la musique contemporaine. J’ai chanté des comédies musicales, du Bertolt Brecht. Après, j’ai rencontré Fred (Chichin) à l’âge de vingt et un ans. On s’est mis à composer des chansons ensemble, ce que je ne savais pas faire. Il m’a appris. Quand on m’a proposé de chanter du tango, ça ne m’a pas paru quelque chose d’impossible. D’autant plus que la voix, quand j’interprète de vieilles chansons françaises, de Fréhel ou de Piaf, ce n’est pas très éloigné du timbre du tango. Ce qu’il fallait voir surtout, c’est comment ça sonne.

 

Il a aussi fallu que vous appreniez à chanter avec l’accent argentin…

Catherine Ringer J’ai appris, comme tous les interprètes lorsqu’ils travaillent une partition. Il arrive aux chanteurs d’opéra de chanter en latin, en allemand, en italien, en français sans forcément parler la langue. On peut apprendre une chanson de trois minutes avec un refrain qui se répète, trois couplets, faire la traduction de manière à bien saisir le sens de chaque mot. Ce n’est pas comme toute une pièce de théâtre. Ce sont des poésies courtes, qu’on peut apprendre par cœur pour bien s’imprégner du texte. Mon défi, c’est aussi de pouvoir faire écouter ces chansons sans 
nécessairement que les gens comprennent 
les paroles. Le tango, c’est une sensation, une impression.

Vous possédez une véritable âme de chanteuse de tango. Comment expliquez-vous que sa musicalité soit aussi présente en vous ?

Catherine Ringer Le tango est une musique universelle qui s’est baladée à travers le monde. À Paris, où il est très présent, il est arrivé au début du siècle dernier. Je suis née dans les années 1950, et j’ai assisté à l’essor du rock, du yé-yé, des musiques qu’on entendait partout mais il y a toujours eu énormément de chansons à base de tango en France. J’ai écouté Astor Piazzolla que j’aimais beaucoup, Carlos Gardel. Peut-être suis-je capable de me plonger dans d’autres univers parce que j’aime le voyage musical.

Eduardo, vous êtes argentin. Considérez-vous que Paris est une bonne place pour le tango ?

Eduardo Makaroff C’est plus que ça ! C’est la deuxième capitale historique du tango. Il est né du côté du rio de la Plata à Buenos Aires et à Montevideo mais très vite, il est devenu à la mode à Paris, puis est revenu et accepté par l’establishment argentin. Il y a bien sûr eu Carlos Gardel, Astor Piazzolla, qui a développé sa carrière ici, et beaucoup d’autres. Des paroliers, des danseurs, des réalisateurs de cinéma, comme Pino Solanas, etc. À la brasserie La Coupole, il y a eu un orchestre de tango depuis les années 1920 qui a duré quatre-vingts ans.

Le célèbre pianiste argentin Gustavo Beytelmann, arrangeur d’une grande partie de l’album, dit que Catherine Ringer a « le caractère tango ». Vous êtes d’accord ?

Christoph Müller Elle a la gouaille. C’est ce que l’on sent aussitôt. Par rapport à ce qu’on voulait faire, c’est devenu l’idéal. Elle a une supervoix, une oreille extraordinaire. Catherine n’a pas que le tempérament du tango, elle a du tempérament tout court ! (rires). On a fait appel à elle en pensant à son passé de musicienne et de chanteuse des Rita Mitsouko que nous connaissions. Le résultat a largement dépassé ce que nous pouvions imaginer. Elle s’est révélée être une chanteuse de tango !

Catherine, on vous sent tellement bien dans ce nouveau répertoire qu’on a l’impression que vous pourriez vivre longtemps avec en tournée…

Catherine Ringer C’est vrai que c’est une belle aventure. Je me sens bien avec cet univers. Eduardo et Christoph sont des musiciens merveilleux. Ca swingue, ça tangue ! C’est émotionnel, on peut faire des variations. Il n’y a pas de raison que l’ennui me guette. J’espère pouvoir interpréter ces chansons durant un bon moment. Surtout que ce sont des auteurs-compositeurs prolifiques. Je suis sûre d’ailleurs qu’ils vont encore amener très rapidement de nouvelles chansons ! (rires).

Entretien réalisé par Victor Hache pour l'Humanité

EXTRAIT DE CET ALBUM EN CLIQUANT SUR CETTE LIGNE

17:30 Publié dans Actualités, Entretiens, Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : catherine ringer, tango, musique | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!