04/12/2007
EUROPE / Sarkozy a peur des Français
Comme tous téléspectateurs ou lecteurs dignes de ce nom (en dehors de ceux qui lisent ce journal horrible qui s'intitule l'Humanité) Hugo Chavez est un dangereux dictateur qui a osé demander son avis à son peuple sur la modification de la constitution du Vénézuela (au risque de perdre le référendum , ce qui s'est passé).
Dans toute l'Europe la constitution Européenne doit être approuvée par les Parlements, après avoir été refusée par plusieurs peuples (dont la France). Le texte est pourtant le même de l'aveu de son concepteur VG d'Estaing.
Pourquoi les Peuples ne sont pas consultés ? Parce que les Présidents (dont M. Sarkozy) ont peur des électeurs.
Bruno Waterfield, le correspondant à Bruxelles du quotidien britannique The Telegraph révèle que Nicolas Sarkozy, devant un groupe de parlementaires européens réunis à huis-clos, a admis que « des référendums sur le nouveau traité européen étaient ‘dangereux’ et perdants en France, en Angleterre et dans d’autres pays. Il y a un gouffre entre les peuples et les gouvernements »
Parlant du référendum du 29 mai 2005, Sarkozy a dit que « La France n’était qu’en avance sur les autres pays dans son vote pour le NON. ». « La même chose arriverait dans tous les Etats membres si un référendum y était organisé », a-t-il ajouté. « Un référendum aujourd’hui mettrait l’Europe en danger. Il n’y aura pas de traité si un référendum a lieu en France, et il en va de même pour un référendum au Royaume-Uni. »
En conclusion, il vaut mieux ne pas demander leur avis aux peuples !
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13/03/2007
LA POSTE : UN SERVICE MORIBOND ?
Par Georges Suzan, Conseiller Régional de la Loire
Le 18 octobre dernier, faisant sienne une proposition du Commissaire européen Charlie Mac Creevy, la commission européenne a franchi une ultime étape dans la libéralisation du marché postal.
Le projet de directive adopté prévoit, en effet, une ouverture totale à la concurrence du secteur du courrier au 1er janvier 2009. Le domaine réservé des plis de moins de 50 grammes devrait être ouvert à tous les opérateurs du marché.
Commencée en 1997 avec l’ouverture à la concurrence de la distribution des plis de plus de 350g, puis de celle des plus de 100g en 2002 et enfin celle de plus de 50g en 2006, la commission veut ainsi parachever sa démarche de libéralisation totale de la Poste en mettant fin au monopole de celle-ci sur le courrier ordinaire.
Dans le même temps une véritable course à la fermeture des bureaux de poste est engagée sur tout le territoire.
En effet, tous les bureaux considérés par la Poste comme non rentable sont systématiquement passés à la moulinette libérale.
Cela se traduit par une transformation dudit bureau en Agence Postale Communale ou en Relais Poste Commerçants.
Ce que la Poste considère comme une garantie de service public sur tout le territoire n’est en réalité qu’une vaste supercherie.
Car dès l’instant où un bureau de plein exercice disparaît, on peut constater que le maintien de ce service postal dans une commune, est complètement lié à la poursuite de l’activité du commerce ou de la possibilité financière pour une commune de faire vivre son A.P.C.
Il est bien évident que ce n’est pas la maigre somme attribuée à la commune ou au commerçant qui peut suffire au maintien du service.
Par ailleurs il est important de souligner qu’en aucune manière la qualité du service est maintenue.
En effet bon nombres d’opérations postales sont limités et pour certaines d’entre elles complètement inexistantes.
Pour mettre en œuvre ses basses besognes la Poste ne recule devant aucun moyen pour faire céder les maires les plus récalcitrants.
En effet, s’il est prévu une phase de dialogue entre le maire d’une commune qui voit son bureau menacé et la Direction de la poste, très vite celui-ci se transforme en dialogue de sourd dès l’instant où l’élu refuse toute modification de statut de son bureau.
Si il y a persistance du maire dans son refus, la direction de la poste lui impose des heures d’ouverture grandement diminuées ce qui conduit à baisser encore plus l’activité postale et de ce fait aggrave la situation du bureau.
Quelle est alors la prochaine étape ?
Ces opérations de destruction du service public vont bon train.
- Dans la Loire il y a 191 points de contacts de la Poste.
- Au 1er janvier 2005 il y avait :
- 156 Bureaux de Poste, 20 Agences Postales, 13 Agences Postales Communales et 2 Relais Poste Commerçant.
- Au 1er avril 2007 il y aura :
- 133 Bureaux de Poste, 1 Agence Postale (en sursis pour quelques mois), 34 Agences Postales Communales et 23 Relais Poste Commerçants.
- En deux ans les APC et PRC sont passé de 15 à 57.
Bien évidemment ce département est à l’image de ce qui se passe sur tout le territoire.
Cette politique de mise en coupe réglée des services publics postaux a pour finalité, non seulement de viser à la privatisation de ces services, mais aussi de préparer cette activité à la mise en place de l’Accord Général sur le Commerce des Services.
Ce fameux accord de l’Organisation Mondiale du Commerce qui pour le moment piétine grâce aux actions des pays du sud, mais qui, ne nous trompons pas, est prêt à sévir pour réduire à néant nos services publics.
Et pourtant l’ensemble des Français a dit non à la Constitution européenne, cette même Constitution qui elle aussi voulait réduire à néant nos services publics.
Alors décidemment non, le gouvernement français, véritable patron de la Poste, ne veut en aucune manière respecter le vote des citoyens.
Il poursuit sa désastreuse politique au service des plus fortunés, délaissant la solidarité nationale.
C’est pour cette raison qu’en cette période électorale, chacune et chacun puissent se rappeler ces réalités pour décider de quelle politique il veut pour demain.
13:45 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : postes, lébéralisation, europe, présidentielles | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |