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22/07/2008

TRES CHER TAPIE

Tapie-Sarko.jpgJustice . Le CDR, structure publique, devra payer 285 millions à l’homme d’affaires. Ayrault et Bayrou dénoncent « la protection » accordée par Sarkozy.

Après treize ans de procédure, l’affaire Tapie rebondit encore. Le tribunal arbitral chargé de solder le litige opposant, dans le dossier Adidas, Bernard Tapie et le CDR (structure d’État chargée de gérer le passif du Crédit lyonnais), a condamné  ce dernier à verser 285 millions d’euros à l’ancien homme d’affaires.

Bernard Tapie, qui s’estimait floué d’une plus-value importante réalisée par la banque lors de la vente d’Adidas en 1993, bénéficie donc d’une indemnisation record, ponctionnée de surcroît sur les deniers publics.

Cette décision unique dans notre pays remet en cause le jugement de l’autorité suprême qu’est la Cour de cassation, ayant rendu un arrêt le 09/10/2006 qui donnait tord à Tapie. C’est substitué alors un tribunal d’exception composé de Pierre Mazeaud, Denis Bredin et Pierre Estage (dont chaque membre a reçu pour cette mission 300 000 €)  qui a rendu un jugement très favorable à Bernard Tapie, qui est secret et contraire à une décision de justice rendu clairement « au nom du peuple français ».

Pour Jean-Marc Ayrault cette affaire « ramène à des années de gabegie » alors qu’« aujourd’hui, l’argent public est rare », il s’agit « d’y voir clair compte tenu des conditions un peu obscures du versement ».

 Didier Migaud, président socialiste de la commission des finances,  a déclaré vouloir notamment comprendre pourquoi la justice de la République a été dessaisie au profit du tribunal arbitral, l’instance qui a décidé d’indemniser grassement Bernard Tapie avec de l’argent public.

Derrière cette largesse, PS et Modem voient la main de Sarkozy. « On a l’impression que, derrière, l’État est à la manoeuvre », a lâché Jean-Marc Ayrault sur France Info. Pour François Bayrou, « chaque fois que Nicolas Sarkozy a été soit au ministère des Finances, soit à la présidence de la République, comme par hasard des protections se sont déclenchées à l’endroit de Bernard Tapie. Cela envoie un message très simple : si vous êtes avec moi, vous êtes protégé et vous n’aurez qu’à vous féliciter des libéralités dont vous ferez l’objet par l’État ».

Le leader du Modem a souligné que 285 millions représentent la totalité de tous les salaires annuels des 15 000 postes d’enseignants qui vont être supprimés l’an prochain.

Les sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen alertent sur cette dérive affairiste, où argent, politique et judiciaire s’entremêlent dangereusement : « Une telle opération, concernant un ancien ministre, homme médiatique et politique, soutien affiché de l’actuel président de la République, est révélatrice des pratiques politiques actuelles. Comment ne pas faire le lien avec les tentatives de débauchage, vote par vote, à l’occasion du Congrès du Parlement, relatif à la révision constitutionnelle ? »

14:54 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tapie, sarkozy, justice | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

16/07/2008

Dounia Bouzar « La burqa, une barrière entre soi et le reste du monde »

Justice . Anthropologue du fait religieux, Dounia Bouzar (1) estime juste la décision du Conseil d’État de confirmer le refus d’octroyer la nationalité française à une femme portant le voile.

burqa.jpgC’est une première en France : le Conseil d’État a confirmé, fin juin, le refus d’octroyer la nationalité française à une femme portant le niqab (2), communément appelé burqa en France. La plus haute juridiction administrative, saisie d’une demande d’annulation d’un décret pris en 2005 par le gouvernement, a estimé que la Marocaine Faïza M., « a adopté, au nom d’une pratique radicale de sa religion, un comportement en société incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française, et notamment le principe d’égalité des sexes ». Habitant dans l’Hexagone depuis 2000, cette Maghrébine, mariée à un ressortissant français et mère de trois enfants nés ici, se serait présentée en voile recouvrant tout le corps, y compris le visage et les mains, lors de plusieurs entretiens avec les services sociaux et la police, en vue de sa demande de naturalisation. Une pratique revendiquée par ce couple qui admet « spontanément » son appartenance au courant intégriste, le salafisme. Entretien avec Dounia Bouzar, anthropologue du fait religieux, ancienne personnalité qualifiée du Conseil français du culte musulman (CFCM).

Estimez-vous juste la décision du Conseil d’État ?

Dounia Bouzar. La burqa n’est pas un signe religieux, c’est un uniforme qui symbolise une vision du monde où l’on s’auto-exclut, où l’on exclut les autres. On met une barrière infranchissable entre soi et le reste du monde. Puisque la nouvelle loi exige une certaine adhésion aux « valeurs de la République », cela ne me semble pas étonnant que les juges aient estimé que les valeurs de cette personne sont incompatibles avec un minimum requis. Mais pas uniquement à cause de la burqa, plutôt à cause de l’idéologie qui sous-tend la mouvance « salafiste »… Au-delà du cas de cette Marocaine, accorder la nationalité française aurait fait des terres occidentales un lieu privilégié pour le développement de cette secte interdite au Maghreb, qui endoctrine les femmes pour multiplier d’un seul coup des cellules familiales entières.

Pouvez-vous définir ce qu’est le salafisme ?

Dounia Bouzar. Ces groupuscules qui se disent musulmans utilisent l’islam pour fabriquer des frontières mentales entre les adeptes et le reste du monde : les non-croyants, les croyants non musulmans, mais aussi les autres musulmans qui ne sont pas comme eux. Comment ? En arrachant les individus à tous ceux qui assurent traditionnellement leur socialisation : enseignants, éducateurs, animateurs, parents et même… imams ! Car il s’agit d’exacerber les différences avec « les autres », c’est-à-dire tous ceux qui n’adhèrent pas à la secte. À l’intérieur du groupe, les uns ne doivent pas se distinguer des autres, le « je » doit devenir un « nous », sans différenciation. On retrouve bien là de nombreux critères de la définition de la secte du rapport parlementaire de 1996 : « déstabilisation mentale, rupture induite avec l’environnement d’origine, atteinte à l’intégrité physique, embrigadement des enfants, discours plus ou moins antisocial, troubles à l’ordre public… » Depuis la nuit des temps, l’histoire des sectes est la même : ces groupuscules, porteurs de valeurs apparemment religieuses, sont des organes qui se coupent des « Églises » en même temps qu’elles se mettent à distance de la société dans laquelle elles veulent se répandre. Elles sont une force de rupture puisqu’elles reprochent aux Églises d’avoir perdu leur authenticité originelle à force de compromis avec la société et d’alliance avec la puissance politique.

Pourtant, le motif invoqué par la décision juridique est que cette femme « a adopté une pratique radicale de sa religion, incompatible avec notamment le principe d’égalité des sexes »…

Dounia Bouzar. Là, c’est très grave. Voilà encore un exemple où les instances républicaines reprennent au pied de la lettre les définitions de l’islam des intégristes. En serait-il de même si un Mexicain se reconnaissant « Serviteur de la Rose-Croix » demandait la nationalité française ? Espérons qu’elle lui soit refusée, mais il ne viendrait à l’idée de personne de spécifier que cet homme a adopté « une pratique radicale de la religion chrétienne… » La terre entière saurait d’un même mouvement que le pauvre bougre s’est fait endoctriner par des charlatans. Refuser la burqa, c’est respecter l’islam, à condition de ne pas relier les deux ! Car, en agissant ainsi, on renforce le pouvoir de cette secte intégriste ! Et c’est ce qu’ils veulent ! ! !

Comment expliquez-vous cet amalgame entre salafisme et islam existant au sein même des hautes institutions de la République ?

Dounia Bouzar. Ce n’est pas la première fois que la République française laisse les intégristes définir l’islam. Rappelons-nous que déjà, en 2005, un juge avait relaxé un imam salafiste qui appelait à la violence contre les femmes, en argumentant que l’imam « s’est limité à expliquer ce que dit sa religion au travers du Coran et [que] le tribunal n’a pas à pénétrer dans le for intérieur de la religion ». Plus récemment, le fameux jugement du tribunal de Lille acceptant de considérer la virginité comme « qualité essentielle » de la mariée pose le même type de questionnement : la justice a-t-elle cru ainsi « respecter les valeurs de l’islam » ? Normalement, la laïcité est là pour lutter contre les systèmes moyenâgeux qui autorisent des hommes à se servir de Dieu pour édicter des lois prétendument divines qui les arrangent ! L’islam est perçu comme une religion archaïque, ce qui entraîne de la part des institutions une double posture contradictoire : soit elle est diabolisante et discriminatoire envers tout pratiquant, soit au contraire elle devient hyperlaxiste parce qu’on « les » considère comme des sauvages pas totalement civilisés envers qui il faut faire preuve de tolérance.

Certains estiment que le Conseil d’État applique dans cette affaire la double peine, dans le sens où l’épouse est victime à la fois de son mari et de l’État français. Qu’en pensez-vous ?

Dounia Bouzar. Je ne pense pas que ça lui rendrait service, ni à elle ni aux autres, de faire comme si de rien n’était. C’est bon pour elle qu’on s’arrête, qu’on soit choqué, qu’on s’étonne. Cela va l’obliger à se poser des questions sur quelque chose qu’elle voudrait présenter comme une simple application de sa religion. Le refus du Conseil d’État va l’obliger à élaborer une pensée sur ce qu’elle voulait présenter comme un automatisme. Et si elle recommence à penser, elle est sauvée… C’est comme ça qu’on peut aider quelqu’un à sortir d’une secte : en le remettant dans une position de sujet pensant, en introduisant une faille dans sa vision du monde, en le déstabilisant. Il n’existe pas d’autre moyen.

(1) Dernier ouvrage paru : Allah, mon boss et moi, éditions Dynamique

Diversité, avril 2008.

(2) Absent du langage coranique, le niqab provient du verbe naqaba (perforer).

On l’appelle ainsi pour les petits trous faits dans le masque pour permettre à la femme de « voir ».

Entretien réalisé par Mina Kaci, pour l'Humanité

17:58 Publié dans Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

11/07/2008

LE DESSIN DU MOIS DE JUILLET

sarkoviolent.jpg

SARKOZY ET LA VIOLENCE !

09:48 Publié dans Le dessin du mois | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, sarkozy, violence | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

07/07/2008

Sarkozy ou la figure du méchant

La vérité sort de la bouche des enfants, disait-on jusqu’à aujourd’hui. Dorénavant la vérité sort de la bouche de l’Elysée nous enseigne Le Figaro  

 Sarkozy ou la figure du «méchant» sarkomechant.jpg

L’utilisation d’une photo du chef de l’Etat, par un élève de CM1, pour illustrer le thème de la méchanceté dans une école primaire d’Albi a déclenché l’ouverture d’une enquête.

L’exercice paraissait inoffensif : en novembre dernier, l’enseignante Valérie Framit, de l’école primaire Claude-Nougaro d’Albi, demande à ses élèves de CM1 de collecter des photos et des images illustrant les sentiments de joie, de colère, de crainte, de fatigue et… de méchanceté. Pour illustrer ce dernier thème, un enfant choisit d’apporter une photo de Nicolas Sarkozy. Les images n’étaient pas destinées au public mais elles étaient placardées sur un mur de l’école.

Quelle n’a dû être la surprise de la directrice de l’école, vendredi dernier, lorsqu’elle a été informée par l’inspecteur d’Académie de Midi-Pyrénées qu’une enquête avait été diligentée par le recteur. Surtout lorsqu’elle a appris que c’était par le biais d’une lettre envoyée à l’Elysée que l’Académie avait pris connaissance de cet exercice. La lettre, non anonyme, a été envoyée par un parent d’élève dont l’identité n’a pas été révélée. Ce dernier s’inquiétait d’une «atteinte à l’image du chef de l’Etat».

«Manque de vigilance» «Parmi toutes ces photos de visages inconnus ou connus, il y avait malheureusement celle de Nicolas Sarkozy. J’ai regardé les expressions et non les visages», s’est justifié Valérie Framit.

Mais, pour l’inspecteur d’académie Michel Azéma, «l’enseignante aurait dû être plus attentive à l’utilisation de ces images. Elle aurait dû profiter de l’occasion pour faire une leçon d’instruction civique pour expliquer la démocratie et le rôle du président de la République et des personnalités du monde politique». Et d’indiquer : «On peut reprocher à l’enseignante un manque de vigilance pour lequel sera appliquée une sanction qui devrait se limiter à une simple remontrance».

Les affiches litigieuses ont été retirées des murs dès le déclenchement de la polémique. http://www.lefigaro.fr/actualite-fr...

 

 

 

Commentaires de l'article  
 
Sarkozy ou la figure du méchant

comme on le dit, la vérité sort de la bouches des enfants !!!! c’est cette photo que l’enfant a choisie, il fait peur même aux gamins !      
Sarkozy ou la figure du méchant

Ben l’élève qui a choisi Sarkozy ne s’est pas trop trompé, il est tellement expressif aussi ! A lui seul, il représente tous les sentiments !      
Sarkozy ou la figure du méchant
Ca continue de plus en plus fort !!! Je ne vois pas en quoi juridiquement cela pose problème. Je ne vois pas en quoi on ne pourrait pas être à la fois président de la république et avoir un visage ou une expression méchant(e)... Toute ma solidarité et ma sympathie à cette enseignante, et mes félicitations à l’élève. Honte au parent-Corbeau. Pauvre pays, tu t’enfonces de plus en plus loin dans les ténèbres... La Louve        
Sarkozy ou la figure du méchant

Comment va-t-il s’en sortir ce gamin? Il aurait peut être été préférable qu’il le traite de connard......?    
 
Sarkozy ou la figure du méchant

Le nabot continue à faire des siennes. Il est partout et il frappe d’estoc et de taille. Ce gamin n’a rien fait de mal. Faut dire que le visage de l’intéressé, lorsqu’il est en colère, n’inspire pas la sympathie. Pour monsieur Sarkozy, la France change ! Il l’a clamé et proclamé hier aux assises de l’ump, le nouveau parti des godillots. Au point, a-t-il dit, que lorsqu’il y a une grève, on ne s’en aperçoit même pas. Si j’étais lui ...      
Sarkozy ou la figure du méchant
Moi j’aurais plutôt dit à la place de cette institutrice "Sarkozy ou la figure du vulgaire". Un type pas à sa place à l’Elysée. On a besoin de hauteur de vue, de cap, de respect. http://www.levraidebat.com

 

       
Sarkozy ou la figure du méchant
Un dédain des gens à ce point c’est à peine croyable beurkkk On n’a jamais eu depuis la création de la république des gens aussi incompétents aussi obséquieux envers les banques, Je présume qu’avant chaque conseil ils consultent les banquiers internationaux et le petit fils rejeton du comité des forges..... Remarque son grand ami est détesté par les citoyens us et nous ici on a le président le plus impopulaire de l’histoire.      

 

Commentaires publiés dans Bellacio

11:51 Publié dans Cactus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, mépris | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!