On ne pouvait mieux préparer les esprits à la répression qui vient. « La violence de la gauche radicale a blessé trop d’innocents et pris trop de vies. Cela doit cesser », a d’abord prévenu un Trump « en deuil et en colère » dans une vidéo postée sur son réseau Truth Social. Avant que la soldatesque républicaine ne prenne le relais, pointant le doigt vers les « démons » démocrates, et demandant — exigeant, même — vengeance et réparation. « Que nous le voulions ou pas, ils sont en guerre contre nous ! » a lâché Jesse Watters, un présentateur vedette de Fox News, à propos des « gauchistes », autrement dit tous ceux que la politique trumpiste indispose. « Qu’allons-nous faire contre ça ? Combien de violence politique allons-nous tolérer ? »
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Peu importe, en vérité, que Donald Trump multiplie depuis des mois coups de menton et postures martiales, et promette de déployer l’armée partout où il le jugera nécessaire (prochaine cible, Chicago) : avec l’assassinat de Charlie Kirk, le M de meurtre est collé au dos de la gauche états-unienne et ne s’effacera pas de sitôt. Quant à la ligne séparant la rhétorique de guerre de la guerre effective, certains n’hésitent plus à la franchir. « C’est un tournant pour notre pays, a lancé un Watters en roue libre. Tout le monde doit désormais répondre de ses actes, dans les médias, au Congrès, sur les campus, partout ! » « Le moment est venu de se lancer dans une répression totale de la gauche, a posté sabre au clair Matt Forney, un journaliste d’extrême droite, sur X. Tous les responsables politiques démocrates doivent être arrêtés et le Parti démocrate, interdit. » Est-ce ainsi que les démocraties s’effondrent ?
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