Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/10/2014

PIQUE NIQUE OU DEJEUNER SUR HERBE !

déjeunersurherbe.jpg

pique nique,déjeuner sur l'herbe,pendus,noirsDéjeuner sur l'herbe ou pique nique. Les deux expressions sont loin d'avoir la même signification et la même origine.

L'une est évocatrice et pleine de lumières, l'autre est tragique et noire.

LE DEJEUNER SUR L'HERBE

Le Déjeuner sur l'herbe est un tableau d'Édouard Manet datant de 1863, d'abord intitulé Le Bain, puis La Partie carrée, qui a provoqué un scandale lorsqu'il a été proposé au Salon de Paris. Il entra dans le patrimoine public en 1906 grâce à la donation du collectionneur Étienne Moreau-Nélaton1

La juxtaposition d'une femme nue « ordinaire », regardant le public, et de deux hommes tout habillés a suscité la controverse lorsque l'œuvre a été exposée pour la première fois au Salon des Refusés en 1863.

Sources Wikipédia

dejeunersurlherbemanet.jpg

PIQUE NIQUE

LES ORIGINES DU MOT PIQUE-NIQUE

pique nique,déjeuner sur l'herbe,pendus,noirs

LES ORIGINES DU MOT PIQUE-NIQUE

Quoi de plus champêtre et familial que ce terme que le monde entier a adopté !
 
Ses origines n’en sont pas moins sinistres. "Picnic" est une contraction de "Pick a nigger" "ramasser un nègre". Et le ramasser non pour l’inviter à une agréable partie de campagne mais pour le lyncher....

Contrairement à une idée reçue selon laquelle les lynchages seraient indissociablement liés à la période de la guerre de Sécession et de la Reconstruction, ils se sont poursuivis à haute échelle jusque dans les années 1930, sans disparaître totalement des traditions américaines.

Mais si certains s’opéraient dans le secret absolu et sous la protection des cagoules du Ku Klux Klan, d’autres se déroulaient au grand jour, occasions de véritables réjouissances.

On saucissonne et on boit de la bière devant des cadavres en train de se consumer sur les brasiers, devant des corps qui se tordent au bout d’une corde ou sous des fils de fers barbelés qui les ceinturent, on frappe avec des cannes plombées, on élargit les blessures au couteau, au tournevis, avec des ouvre-boîtes ou l’embout métallique d’un parapluie, on coupe des doigts, des oreilles ou des sexes pour les offrir autour de soi, on mitraille les victimes- trois mille huit cent trente-trois entre 1881 et 1940, dont 98% de Noirs- et les clichés pris se transforment en milliers de cartes postales.

Le lynchage, c’est la distraction des petites villes du Sud, mais l’Ouest et les grandes plaines s’y adonnent volontiers. On s’y rend en famille, il arrive que les journaux l’annoncent par voie de presse. Il n’est pas rare qu’au premier rang du spectacle des policiers hilares rient de toutes leurs dents. Ces festivités ont reçu deux noms, le "picnic" et le "Friday Night Boot Burnings" "La grillade du vendredi soir".

Il y a trois ans, quatre journalistes et historiens noirs ont publié aux Etats-Unis un livre intitulé "Without Sanctuary", au sous-titre éloquent : Le Lynchage aux Etats-Unis en cent trente photographies. Un document effrayant, bouleversant et un témoignage exceptionnel.

Certains, tout en confessant leur horreur devant les scènes ainsi exposées sous leurs yeux, jouent les autruches en se félicitant que ces pratiques barbares appartiennent à un passé révolu et proclament à l’envi qu’"il n’y a pas eu de lynchage en Amérique depuis près de cinquante ans". Or, les lynchages n’ont pas disparu.

Simplement, on ne pend pas toujours les Nègres, les Juifs, les Indiens, les Jaunes ou les Hispaniques. On plastique leurs maisons, on les abat au fusil d’assaut, on les frappe jusqu’à ce que mort s’ensuive à la batte de base-ball.

Le Centre pour un renouveau démocratique, basé à Atlanta, recensait cent vingt et un meurtres imputables à l’ultra-droite entre 1980 et 1986, deux fois plus pour les années qui ont suivi. Encore ne s’agit-il là que d’agressions et attentats à l’issue fatale. Mais les bons vieux lynchages à l’américaine n’ont pas disparu en 1968.

On se contentera de recommander la lecture du magnifique Freedom, une histoire photographique de la lutte des Noirs américains, parue en 2003 aux éditions Phaidon.

On n’y trouvera pas la photo du Noir traîné derrière la voiture de trois membres du Klan jusqu’à ce que mort s’ensuive au Texas en 1999, en revanche on y verra celle du jeune Michael A.Donald, 19 ans, qui, parti le 21 Mars 1978 acheter des cigarettes, fut retrouvé pendu et torturé à un arbre le lendemain. La scène se déroule à Mobile, Alabama, où on compta, de novembre 1980 à mai 1981, pas moins de "douze morts motivées par la haine raciale"

EXTRAIT DU DOCUMENT L’EMPIRE DU MAL ? Dictionnaire iconoclaste des Etats-Unis Auteur : Roger Martin

22/10/2014

Pour un dialogue des cultures, antidote aux fractures

orient.jpg

L’Europe a tout intérêt à ce que l’accouchement de la démocratie au sud de la méditerranée se fasse sans douleur. Son centre de gravité est déplacé vers le nord où le taux de natalité est affaibli. Sa partie sud patauge. Ses interventions militaires et par la vente d’armes à la fois à des rebelles et à des dictateurs n’ont fait que  déclencher et entretenir des séismes dont les ondes continuent à se propager. Et qui l’affectent à son tour aussi, cela est inévitable.
 
Que les pays du sud continuent à plonger dans le chaos risquerait de renforcer la ligne de fracture sud nord, à la fois par le rejet à travers les nationalismes, et par des décisions de protection. Et ne ferait que renfermer l'Europe dans ses tranchées. Vis-à-vis de sa population issue de l’immigration, cela ne saurait que nourrir le cercle vicieux de la précarité et de l’exclusion.
 
Une partie de la jeunesse issue de l’immigration est tiraillée entre, d'un côté, des racines méconnues ou mal connues et, de l'autre, un pays qui leur renvoie une image dévalorisante. Le choix se fait alors souvent entre un reniement des origines ou une radicalisation et rejet de ceux qui les rejettent.
 
Mais il y a aussi une fraction non négligeable souvent oubliée dans les statistiques et au sein de l'imaginaire occidental : ceux qui sont hautement qualifiés, des cerveaux en fuite. Certains d'eux sont moins visibles car ils coupent leurs liens pour devenir les bons élèves de l’assimilation.
 
Ils forment un apport humain qui s’ajoute aux richesses matérielles et économiques qu’apportent les pays du sud. Un apport global souvent ignoré par l’opinion publique, alors qu’il saurait modérer le racisme ambiant.

orient3.jpgMais l’ignorance concerne un autre apport tout autant essentiel. Celui de la civilisation arabo-islamique à la renaissance de  l'Europe. Sa culture florissante avait affecté tous les domaines et a fait émerger des thèmes essentiels tel que l’amour courtois et la poésie qui l’accompagnait, l’éthique politique et l’organisation étatique, les arts, ainsi que le raffinement dans les champs culinaire, vestimentaire, ludique, sans parler des apports  scientifique et philosophique.

C’est par l’accès à cette culture valorisant la beauté et le féminin dans leur dimension sacrée que nous saurions apporter des antidotes aux crispations identitaires. D’une part, cela réorienterait des jeunes issus de l’immigration vers la « bonne adresse », leur permettant de construire une confiance en eux, de s’affirmer et de s’émanciper.

Cette réorientation est nécessaire pas seulement pour les défavorisés parmi eux, mais aussi pour l’élite formée dans un moule occidental et qui devient porte parole d’une islamophobie virulente. D’autre part, cela permettrait de sortir les xénophobes de leur mythe d’une identité européenne pure qui n’aurait jamais interagi avec l’Islam, présenté comme ennemi déclaré depuis toujours.  

ines11.jpgIl est urgent de réviser l'histoire afin de prendre conscience que les échanges au sein de la méditerranée avaient dépassé les conflits dans le passé, mais furent aussi économiques et culturels. Cela nous aiderait à nous en inspirer, afin que les pays du sud ne soient plus perçus comme des sources de gain économique et des marchés de marchandises et d’armes à conquérir, mais bien des partenaires égaux d’un dialogue culturel et une source d’enrichissement, comme ils le furent auparavant.  

Ines Safi : Née en Tunisie, Inès Safi est diplômée de l’Ecole Polytechnique de Palaiseau et chercheuse CNRS en théorie de la matière condensée, au Laboratoire de physique des solides à Orsay, où elle étudie des système de taille nanométrique.

16/10/2014

Les ressources des Français au point mort

pauvrete1.jpgVoilà quatre ans que le Sofinscope s'intéresse à la perception qu'ont les Français du coût de la vie en temps de crise. Consommation en berne, projets reportés : le contexte économique a touché leur quotidien de plein fouet. Cette année, ils pointent du doigt le gel des salaires et estiment manquer de 578 euros, chaque mois, pour vivre correctement.

La stagnation des salaires suscite l'inquiétude

Quand la crise prendra-t-elle fin ? Les Français l'ignorent et le contexte économique les préoccupe. Tout comme le gel de leurs appointements. 34% déclarent gagner moins ou n'avoir pas vu leur salaire augmenter, un chiffre en hausse de 6 points par rapport à l'an dernier. Conséquence, 12% repoussent leurs projets à plus tard (+4 points). C'est même le cas de 19% des 18-24 ans. L'augmentation des prix est un autre sujet d'inquiétude. 58% des Français la pointent du doigt, ainsi que celle des charges. Pourtant, ces dépenses en hausse semblent un peu moins pesantes cette année. En 2013, ils étaient 66% à dénoncer la hausse du coût de la vie et 64% celle des charges.

Les Français limitent leurs dépenses

La crise a induit un grand chamboulement dans les habitudes de consommation. Les Français dépensent différemment et... moins. Leurs budgets sont rationalisés pour ne pas exploser. Ainsi, le poste logement n'a pas évolué pour 50% d'entre eux (+6 points). Même chose pour l'alimentation (35%, +4 points) et les nouvelles technologies (44%, +5 points). Les dépenses "plaisir" sont toujours perçues comme étant en diminution, mais moins que l'an dernier cependant. Les Français auraient-ils trouvé un équilibre ? Exemple, 58% des sondés estiment que leur budget loisirs est en baisse, contre 60% en 2013.

578 euros de plus nécessaires chaque mois

578 euros supplémentaires. Avec cette somme en plus chaque mois, les Français jugent qu'ils pourraient vivre correctement. Ce montant considérable n'a fait qu'augmenter ces dernières années : +7% par rapport à 2013 et même +10% comparé à 2012. Ce sont en particulier les chômeurs qui tirent la sonnette d'alarme. Ils estiment manquer de 1.021 euros tous les mois. Les ouvriers auraient quant à eux besoin de 721 euros supplémentaires, les revenus les plus modestes de 635 euros et les habitants de la région parisienne de 632 euros.

Méthodologie

Le Sofinscope, baromètre de la consommation et du quotidien de Sofinco, est destiné à sonder les Français sur leurs habitudes de consommation.

Etude réalisée auprès d’un échantillon de 1.026 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle et de région de résidence. Mode d’interrogation : les échantillons ont été interrogés en ligne sur système Cawi (Computer Assisted Web Interview). Dates de terrain : les interviews ont été réalisées les 1 et 2 octobre 2014.

Toute publication totale ou partielle doit impérativement utiliser la mention complète suivante : "Sondage OpinionWay – Sofinco" et aucune reprise de l'enquête ne pourra être dissociée de cet intitulé. OpinionWay rappelle par ailleurs que les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d'incertitude : 2 à 3 points au plus pour un échantillon de 1.000 répondants.

OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252.

17:23 Publié dans Actualités, Economie, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pauvreté, consommation, sofinscope | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/10/2014

Relèvement des seuils sociaux : la grande manipulation du gisement d’emplois

emplois.jpgLobbying :  Pour justifier la remise en cause des seuils sociaux, le gouvernement évoque la création attendue de « milliers » d’emplois, reprenant à son compte les estimations contestables de l’iFrap, think tank patronal qui prévoit 70 000 à 140 000 embauches si les seuils sont relevés.

«Si on me dit que, en faisant évoluer les seuils, cela permet la création de milliers d’emplois, ma responsabilité c’est de dire aux partenaires sociaux : “Avancez, trouvez les bonnes solutions.’’ » C’est ainsi que le premier ministre, Manuel Valls, remettait sur le tapis le projet du gouvernement de remettre en question les « seuils sociaux », ces paliers d’effectifs qui déclenchent des obligations pour les entreprises en termes de cotisations sociales et de mise en place d’institutions représentatives du personnel.

Mais qui est donc ce « on » qui murmure à l’oreille de Valls qu’il y aurait des « milliers d’emplois » à attendre de cette attaque contre les droits des salariés ?

En réalité, aucune étude émanant d’un organisme public de recherche n’étaye cette thèse. Ce « on », c’est la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques ou iFrap, un lobby patronal qui, en janvier 2012, a publié une étude intitulée « Les seuils sociaux en France, quel impact sur l’emploi ? ».

Les auteurs y affirment que les réglementations sur les seuils « peuvent contraindre la croissance des entreprises en les désincitant à embaucher afin de ne pas dépasser un certain nombre d’employés ». Au terme de savants calculs, ils concluent qu’« en se basant sur les données de l’Insee, l’existence de seuils sociaux tels que définis actuellement empêche la création de 70 000 à 140 000 emplois ».

Manipulation des données

Sauf que, à y regarder de plus près, la méthodologie de cette « estimation », parée du sceau de l’Insee, est plus que contestable. En 2010 puis 2011, en effet, l’Insee a bien planché sur « l’impact des seuils de 10, 20 et 50 salariés sur la taille des entreprises françaises » (1). Mais comme le titre l’indique, il s’agissait non pas de réfléchir en termes d’emplois, mais de taille des entreprises.

La France se caractérisant, par rapport à l’Allemagne, par une forte proportion de très petites entreprises, les statisticiens se demandaient si un lissage des seuils pourrait favoriser le grossissement des entreprises. Sachant que cette croissance n’est pas forcément synonyme de créations d’emplois au global, puisque dans une économie atone des embauches ici entraînent des suppressions d’emplois ailleurs. Pour cadrer l’utilisation de leurs travaux dans le débat public, les auteurs prévenaient qu’« il n’est pas possible d’estimer l’effet total des seuils sur l’emploi ».

Une fois posée cette réserve, que montre leur étude ? D’abord, que selon les sources exploitées, les effets de seuil existent… ou pas.

En prenant les données fiscales des sociétés, qui reposent sur les déclarations des chefs d’entreprise, l’effet de seuil autour de 20 et de 50 salariés apparaît nettement : il y a beaucoup plus d’entreprises juste avant ce seuil que juste après (par exemple, 1 600 entreprises de 49 salariés, contre 600 de 50 salariés), ce qui pourrait étayer la thèse d’une barrière à l’embauche.

Mais si l’on prend les données sociales, « la source la plus fiable et la plus complète » selon l’Insee, les effets de seuil sont « quasiment nuls » !

Un hiatus qui pourrait s’expliquer par des « comportements de sous-déclaration » des entreprises au fisc sur leurs effectifs, suppose l’Insee. Dès lors, l’étude aurait pu s’arrêter là, puisque la source la plus fiable ne révèle pas d’effet de seuil, mais les statisticiens poursuivent leurs projections sur la base des données fiscales. Il en ressort qu’un lissage des seuils ferait baisser de 0,4 % le nombre d’entreprises employant entre 0 et 9 salariés, augmenterait de 0,2 % le nombre d’entreprises de 10 à 19 salariés, de 0,12 % celles de 20 à 49 salariés, et de 0,06 % celles de 50 à 250 salariés. « Les seuils ont peu d’impact sur la distribution par taille des entreprises », conclut l’Insee.

Un faible impact, à partir de données manifestement gonflées, sans lien mécanique avec des créations d’emplois… Tout cela n’empêche pas les experts de l’iFrap de s’emparer de ces résultats pour les besoins de leur démonstration.

Foulant aux pieds les réserves des statisticiens, ils convertissent les pourcentages d’entreprises qui grossiraient, en créations net d’emplois.

Résultat : 70 000 à 140 000. « Cette étude n’a pas pour but de conclure à la suppression des obligations pesant sur les entreprises », nous rassure l’iFrap, avant de murmurer : « Relever ces seuils de 50 %, c’est-à-dire avoir des seuils de 15, 30 et 75 salariés, semble être la meilleure des solutions. »

(1) Insee Analyses n° 2, décembre 2011, 
et Économie et statistique n° 437, 2010

Fanny Doumayrou, l'Humanité- See more at: http://www.humanite.fr/relevement-des-seuils-sociaux-la-g...

09:29 Publié dans Connaissances, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : seuils sociaux, emplois, ifrap | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!