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17/06/2018

"La Bataille du rail" : 36 écrivains solidaires avec les cheminots en grève

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Par Culturebox

Trente-six écrivains dont l'académicienne Danièle Sallenave, la lauréate du prix Femina Geneviève Brisac ou encore Annie Ernaux ont écrit un livre collectif, "La Bataille du rail", pour soutenir les cheminots en grève de la SNCF : les droits d'auteur seront versés aux caisses de grève.

"La lutte des cheminots n'est pas une lutte corporatiste, elle cristallise au contraire l'idéal de solidarité, concrétisé par les services publics, de tout un peuple", expliquent ces écrivains dans "La bataille du rail" (Don Quichotte), un livre sorti jeudi en librairie et dont la couverture est signé Jacques Tardi.
 
Les droits d'auteur seront reversés aux caisses de grève, a indiqué l'éditeur, une marque des éditions du Seuil. Le livre de 240 pages est vendu 16,90 euros.
 
Le sociologue Jean-Marc Salmon à l'origine de la cagnotte de soutien aux cheminots lancé sur la plateforme Leetchi a salué les "dizaines d'écrivains qui ont jeté leur nom du côté du monde du travail".

"Nous avons tous un rapport particulier avec le train"

Cette cagnotte, lancée le 23 mars pour combler le manque à gagner des grévistes, a recueilli à ce jour plus de 1,2 million d'euros de la part de plus de 28.000 donateurs.
 
Les 32 textes réunis dans l'ouvrage qui compte également une vingtaine d'illustrations de Mako ont tous un rapport avec le rail.
 
"Nous avons tous un rapport particulier avec le train, des souvenirs d'échappées belles, de rencontres cocasses, de paysages qui défilent, de baisers échangés sur un quai de gare, de voyages qui ont changé une vie", ont expliqué les auteurs solidaires parmi lesquels on retrouve notamment Laurent Binet (Goncourt du premier roman et prix Interallié), Didier Daeninckx, Bernard Chambaz, Nedim Gürsel, Hédi Kaddour, Lola Lafon, François Morel et Jean-Marie Laclavetine.

10:07 Publié dans Arts, Médias, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, bataille du rail, écrivains, solidarité | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/05/2018

MUSIQUES ARABES A TRAVERS LES SIECLES

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La Philharmonie de Paris propose la première grande exposition en France sur les musiques arabes à travers les siècles. Sélection des meilleurs moments. L'exposition démarre par le film truculent d'un jeune chanteur saoudien, qui en six minutes chrono, mime et interprète l'essentiel du répertoire de la musique arabe, des chants médiévaux du XIIe siècle aux tubes d'aujourd'hui en passant par une imitation d'Oum Kalthoum, l'une des plus grandes chanteuses égyptienne, munie de son éternel mouchoir.

Et le "clip" résume bien l'esprit d'"Al Musiqa", première exposition d'envergure en France sur les musiques du monde arabe, de la période préislamique à nos jours. C'est un voyage visuel et sonore, en français et en arabe, que propose la Philharmonie de Paris, jusqu'à la mi-août, à travers des calligraphies, des peintures, des photographies, des instruments de musique, des affiches de cinéma, des bandes dessinées et même un authentique Scopitone des années 1970 qui diffusait, dans un café de Barbès, des airs "du pays".

Des extraits de chants arabo-andaloux, de mélopées soufis, ou de mélodies issues de l'esclavage, comme les Gnawa au Maroc, rythment cette excursion enivrante à travers le temps et les continents, des territoires perses, turcs, asiatiques à l'est, jusqu'aux régions berbères et africains au sud, et européens au nord. L'exposition ne donne pas de définition stricte des musiques arabes, mais elle en montre la diversité et la façon dont elles ont influencé le continent européen.

Que ce soit au IXe siècle, au lendemain de la conquête arabe, avec l'émergence à Cordoue d'une musique arabo-andalouse qui a marqué la culture ibérique, ou dans les années 1980 et 1990, avec le succès, en France, du raï chanté par les immigrés et enfants d'immigrés, ou plus récemment avec la musique électro de Bachar Mar-Khalifé.

Voilà, en cinq étapes à ne pas manquer, une visite guidée d'"Al Musiqa":

Le clip du youtuber, Alaa Wardi, né en 1987 en Arabie saoudite et installé aujourd'hui en Turquie

Dans cette vidéo vue 13,5 millions de fois sur les réseaux sociaux, Alaa Wardi revisite a capella l'histoire de la musique arabe à travers 42 chansons emblématiques, du chant médiéval "Lamma Bada" au tube de Khaled, en passant par Oum Kalthoum ou Fairouz. L'usage du beatbox – qui imite les instruments de musique avec la voix – lui permet de contourner malicieusement la méfiance du clergé wahhabite à l'égard de la musique instrumentale."

"A travers cette galerie de portraits [inédits, NDLR], la photographe rend compte de l'extrême richesse et diversité des sociétés marocaines, dans leurs aspects tour à tour africain, arabe et berbère. Sillonnant son pays natal avec un appareil photo et un studio mobile, elle documente et immortalise, à travers ces femmes et ces hommes pleins de dignité, des traditions dont certaines sont en train de disparaître."

"Icons of the Nile", 1991-2010, de Chant Avedissian, né en Egypte en 1951.

"Particulièrement préoccupé par l'avenir du monde arabe et la disparition possible de sa culture au moment de la guerre du Golfe en 1991, Chant Avedissian entame alors cette série de portraits de chanteuses, actrices, danseuses, musiciens et hommes politiques associés à des scènes de la vie quotidienne où affleure l'idéal socialiste prôné par Nasser.

Réalisée au pochoir d'après des photographies anciennes, cette œuvre offre une vision kaléidoscopique de l'Egypte des années1950 : à la fois populaire, glamour, révolutionnaire, patrimoniale et politique, marquée avant tout par le pouvoir de l'image."

"Initiée dès le XIXe siècle, l'immigration maghrébine en France s'intensifie au lendemain de la Première, puis de la Seconde Guerre mondiale, encouragée par les mouvements d'indépendance et les besoins en main-d'œuvre pour la reconstruction du pays. A Paris, les musiciens arabes, kabyles, musulmans et juifs immigrés trouvent un public et des maisons de disques qui diffusent leurs chansons inspirées des traditions populaires, du répertoire judéo-arabe ou encore de celui des grands maîtres égyptiens.

C'est aussi la naissance des cabarets orientaux au quartier latin, dont le fameux Tam-Tam (Tunisie-Algérie-Maroc). Les cafés représentent un lieu de sociabilité où l'on écoute, à l'aide du Scopitone, une musique qui rappelle le pays quitté. Progressivement, les musiques venues du Maghreb, d'abord cantonnées à un public communautaire, s'étendent pour toucher une plus large audience, contribuant ainsi à la vitalité musicale et culturelle de la France d'après-guerre."

A travers cette musique populaire née dans la région d'Oran au début du XXe siècle, les artistes expriment les conditions de vie difficiles et la volonté de se libérer des tabous sociaux dominants en Algérie.

Très populaire en France dans les années 1980 et 1990, elle se renouvelle à travers l'émergence d'une génération de chanteurs portés par les chebs (jeunes), également influencés par le rock, le reggae ou la pop, qui enrichissent son instrumentation via le synthétiseur et la boîte à rythme, et clament des textes où la dureté des paroles est atténuée par rapport au répertoire parfois très âpre des anciens.

En 1986, année où Khaled arrive en France, le raï occupe une place de premier plan aux festivals de Bobigny et de la Villette. Le phénomène prend une ampleur telle qu'il devient à l'étranger le symbole de la culture française au même titre que le bal musette, tandis que sur le plan culinaire, le couscous devient le plat préféré des Français."

(Les textes ont été rédigés par la commissaire de l'exposition, Véronique Rieffel.)

05/08/2017

Quelle libération ?

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Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité, député Européen

La guerre idéologique ne prend pas de vacances. Ainsi nous venons d’assister il y a quelques jours à un déferlement de commentaires et d’analyses où l’ignorance crasse était en compétition avec l’imbécilité pour faire adopter l’idée que ce 29 juillet était le jour de… « La libération fiscale ». Ce concept, aussi vieux que les contributions, a émergé aux États-unis en 1948 et a été relancé ici par une sombre association dite «des contribuables associés». Il a été repris en cœur par tous les médias bien pensants ayant en sainte horreur ce que nos concitoyens pourraient posséder en commun, qu’il s’agisse de la protection sociale, des hôpitaux, des écoles comme des chemins de fer. Même Wikipédia se croit obligé de reprendre ces balivernes relancées par des instituts économiques de droite.

De quoi s’agit-il au fond ? Ce jour dit de « la libération fiscale » serait le premier jour où les Français travailleraient enfin pour « eux » et non plus pour une pieuvre anonyme loin d’ici baptisée « l’État ». Ainsi, insidieusement, l’État devient « étranger » au pays, à celles et ceux qui y vivent. L’utilisation de ce mot « libération» est encore plus odieuse puisque qu’il qualifie souvent la fin de l’occupation allemande. L’État est donc assimilé ici, par ces faussaires, à un corps étranger qui, contre notre gré, nous ponctionnerait impôt sur le revenu, impôt local, cotisations sociales. Aucun républicain ne peut laisser sans réagir et sans les combattre ces fausses thèses qui visent à glorifier le laisser faire, l’individualisme et la loi de la jungle qui écrasent d’abord les plus faibles.

On n’a pas entendu ces perroquets de la pensée libérale se plaindre quand ce même État a répondu aux suppliques des institutions financières pour les sauver lors de la récente crise financière dont elles étaient elles-mêmes à l’origine. Ni non plus quand il transfère davantage de valeur issue du travail vers le capital avec les exonérations fiscales et sociales diverses ou des mécanismes comme le CICE ou le pacte de solidarité du précédent quinquennat qui pourtant n’ont pas créé les emplois promis.

Cette rengaine lancée la semaine même où la majorité de nos concitoyens protestaient contre le rabotage de l’aide personnalisée au logement ne doit évidemment rien au hasard. Le projet des libéraux droitiers est de détruire jusqu’à l’idée de « biens communs », voire de l’organisation des sociétés à partir de la justice et de la solidarité.

Il n’est pas question ici de défendre ce qui existe, d’approuver la manière dont l’argent public est utilisé pas plus que l’injustice fiscale, autant d’enjeux qui appellent de profondes transformations progressistes. Mais elles ne pourraient voir le jour si nous laissions l’idéologie libérale transformer la participation de chacune et de chacun au bien commun, la cotisation ou l’impôt en « prélèvements » et en « charges ». C’est l’inégale répartition des richesses, c’est l’injustice, c’est l’État de moins en moins social qui produisent des laissés-pour-compte que nous combattons. Suivre les officines de la pensée libérale voudrait dire moins d’infirmières pour soigner tout le monde dans des hôpitaux publics, pas d’enseignants pour éduquer, former nos enfants, plus de sapeurs pompiers pour aller c

ombattre les feux de forêts ou pour se porter au devant d’un accident de la route, moins de magistrats pour rendre la justice, de policiers pour assurer la sûreté et moins de routes, moins de trains, moins de théâtre, d’écoles de musique ou de clubs de sport.

Laisser prospérer cette folle idée selon laquelle les salariés et les entreprises ne travaillent pas pour eux quand une partie de la valeur créée ou du salaire ne sert pas à la société commune est extrêmement dangereux. Certes, elle permet à ses promoteurs de se dispenser de poser la question cruciale de l’augmentation des salaires en ouvrant la voie à la grande béance des inégalités, à la destruction définitive d’un projet de nouveau contrat social et de nouveau pacte républicain.

Ce dernier devrait porter un processus de justice fiscale et sociale, la lutte contre l’évasion fiscale qui représente un manque à gagner de 80 milliards d’euros pour notre pays, 1000 milliards pour l’Union européenne. On parle bien peu d’un prélèvement privé, celui des taux d’intérêts bancaires qui selon leur niveau sont bien une entrave à l’investissement et à la satisfaction des attentes des particuliers. Or ces taux de prélèvements enrichissent les banques et les fonds financiers. Ils handicapent d’autant le développement des entreprises qui dans ces conditions réduisent les rémunérations du travail ou l’emploi.

En vérité, il y a bien une « libération » à obtenir : celle du carcan vorace de l’argent-roi contre nos concitoyens, de leurs biens publics, du travail, de la production et de la consommation. Telle serait la voie pour concilier le mieux vivre, le projet individuel de chacun avec un grand projet commun de vie en société susceptible de remobiliser nos concitoyens.

 

20:59 Publié dans Cactus, Economie, Médias, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : impôts, libération, économie, manipulation | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

06/05/2017

COMMUNISTES : L'HUMOUR RAVAGEUR !

 

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Quitte à prendre un procès, autant que ce soit avec Benicio! #Mieuxvautenrire
Toi aussi, fais ton fake #choisistonprocès!

pcfsatire16.jpgC'est à cet appel de la communiste Anne Sabourin candidate à l'élection législative à Paris que des dizaines de candidats communistes on répondu sur les réseaux sociaux, ridiculisant le mouvement des Insoumis qui a sommé le PCF de ne pas utiliser l'image publique de Jean Luc Mélenchon, une première dans la cinquième république.

pcfsatire5.jpgJamais aucun parti même situé à l'extrême droite n'a eu une telle prétention. Imaginons Macron, Le Pen, Hollande avoir la même attitude ? Imaginons ensuite le flot de procès qui suivrait. Le ridicule ne tuant pas, c'est par l'humour que les communistes ont décidé de répondre, et comme l'atteste toutes ces affiches, il est ravageur.

pcfmelenchon.jpgTout a commencé le jeudi 4 mai où Manuel Bompard, directeur de campagne de l’ex-candidat de La France insoumise, a envoyé un communiqué de presse accusant les communistes de chercher à « semer la confusion chez les électeurs » en « faisant croire que les candidats du PCF aux législatives ont le soutien de Jean-Luc Mélenchon ». « Il n’en est rien », précise-t-il.

pcfsatire9.jpgEn cause : l’utilisation de la photo du député européen sur les tracts de campagne de certains candidats communistes. Même si ce fut parfois du bout des lèvres, le PCF a apporté son soutien à la candidature de M. Mélenchon et nombre de ses élus lui ont accordé leur parrainage. « Nous dénonçons cette usurpation et nous décidons d’engager les poursuites judiciaires afin de faire cesser cette situation, puisque nos rappels à l’ordre répétés ne sont suivis d’aucun effet », écrit M. Bompard.

pcfsatire11.jpg« L’heure est au rassemblement, pas à la polémique », lui répond Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, lui aussi dans un communiqué.

Devant la volonté de La France insoumise de présenter des candidats partout, y compris face aux députés communistes sortants, les deux forces tentent en vain, depuis des mois, de négocier un accord. Le score historique de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle (19,6 % des voix) peut leur laisser espérer de nouvelles conquêtes aux législatives. Mais, désunis, les chances de remporter la mise sont faibles, d’autant qu’ils vont devoir affronter, outre la droite et le FN, des socialistes, des écologistes et des candidats d’En marche !.

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10:34 Publié dans Actualités, Cactus, Médias | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pcf, mélenchon, affiches, satires, ridicule, sabourin | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!