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30/11/2023

Cyberharcèlement : comment les trolls LFI passent à l'attaque

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Sur X, anciennement Twitter, de nombreux militants de La France insoumise s’en prennent avec virulence aux journalistes non complaisants et aux responsables qui ne sont pas dans la ligne. La méthode en dit long sur le fonctionnement d’un mouvement qui prône pourtant l’humanisme et la démocratie…

Françoise Degois est une journaliste de gauche. Sur les plateaux de LCI ou de Sud Radio, elle est connue pour défendre avec passion Jean-Luc Mélenchon et la Nupes. Parfois seule contre tous. De quoi ravir les militants insoumis. Mais le 7 octobre, tout a changé.

Dans les heures qui ont suivi les attaques du Hamas, LFI a renvoyé l’agresseur et l’agressé dos-à-dos, tout en refusant d’utiliser le mot terroriste : "J’ai trouvé cela insupportable et moralement indigne, ça m’a déconcertée et je ne me suis pas privée de le dire." De journaliste "amie", elle est subitement devenue une ennemie à abattre pour les militants insoumis qui déploient l’une de leurs armes favorites : le cyberharcèlement sur X (anciennement Twitter).

Sur X, anciennement Twitter, de nombreux militants de La France insoumise s’en prennent avec virulence aux journalistes non complaisants et aux responsables qui ne sont pas dans la ligne. La méthode en dit long sur le fonctionnement d’un mouvement qui prône pourtant l’humanisme et la démocratie…

Françoise Degois est une journaliste de gauche. Sur les plateaux de LCI ou de Sud Radio, elle est connue pour défendre avec passion Jean-Luc Mélenchon et la Nupes. Parfois seule contre tous. De quoi ravir les militants insoumis. Mais le 7 octobre, tout a changé.

Dans les heures qui ont suivi les attaques du Hamas, LFI a renvoyé l’agresseur et l’agressé dos-à-dos, tout en refusant d’utiliser le mot terroriste : "J’ai trouvé cela insupportable et moralement indigne, ça m’a déconcertée et je ne me suis pas privée de le dire." De journaliste "amie", elle est subitement devenue une ennemie à abattre pour les militants insoumis qui déploient l’une de leurs armes favorites : le cyberharcèlement sur X (anciennement Twitter).

Les comptes de militants LFI sont faciles à reconnaître puisqu'ils recourent aux mêmes éléments de langage et aux mêmes emojis (lettre phi, triangle rouge ou encore tortue en référence à Jean-Luc Mélenchon qui s'est autoproclamé "tortue sagace")

Haro sur les journalistes déviants…

Françoise Degois n’est pas la seule journaliste à subir ce traitement. C’est également le cas d’Elsa Margueritat. Au cours de sa jeune carrière, elle a pigé dans plusieurs médias. Certains sont classés à gauche (Le Vent se lève, Le Média, Marianne), d’autres plus à droite (Le Figaro). Attachée à sa liberté de ton, elle a plusieurs fois émis des réserves sur la stratégie de LFI en prenant un ton sarcastique.

Conséquence, elle aussi reçoit depuis plusieurs années un traitement "spécial". Si certains messages remettent en cause sa probité ou ses qualités journalistiques, d’autres vont encore plus loin : "J’ai par exemple reçu des allusions sur ma vie privée ou des appels au viol."

Les journalistes les plus harcelés sur les réseaux sociaux ont globalement un point commun que remarque Françoise Degois : "Ils sont plutôt marqués à gauche car ce sont les critiques venant de ce type de profils qui font le plus de mal." En somme, le cyberharcèlement vise moins l’opposition du centre ou de droite que ceux qui connaissent la maison et critiquent son fonctionnement. Cela vaut pour les journalistes, mais aussi pour les militants et les anciens responsables.

"J'ai reçu des allusions sur ma vie privée ou des appels au viol non sanctionnés par LFI"

… et les militants "traîtres à la cause"

Ce n’est pas Georges Kuzmanovic qui dira le contraire. Dans la galaxie Mélenchon, le quinquagénaire a longtemps fait figure d’historique. Il est l’un des premiers à rejoindre l’ancien socialiste lorsqu’il lance le Parti de gauche en 2008, intègre son service d’ordre puis devient le "Monsieur Défense et questions internationales" du triple candidat à la présidentielle avec qui il se lie d’amitié.

Puis survient l’après-campagne de 2017 et la question qui hante Jean-Luc Mélenchon : où trouver les 600 000 voix qui ont empêché l’accès au second tour ? Le chef insoumis estime qu’elles sont dans les banlieues et dans la jeunesse des grandes métropoles. La ligne idéologique change du tout au tout. De laïque, elle prend un tournant plus communautariste, abandonne les références à "l’ancienne gauche" pour s’ouvrir aux questions sociétales et aux idées en vogue dans la gauche anglo-saxonne. Ce qui fait tiquer la vieille garde victime d’une purge sur la période 2018-2019.

Les Charlotte Girard, Hélène Franco, François Cocq, Thomas Guénolé, Georges Kuzmanovic et autres compagnons de route sont excommuniés dans le bruit et la fureur. Puis immédiatement remplacés par des profils plus jeunes et malléables. Vindicte, mépris du Patron, fausses accusations d’agressions sexuelles, cyberharcèlements font partie des méthodes. "Dans les mois qui ont suivi mon départ, j’ai reçu des dizaines de messages chaque jour me traitant de traître, de nazi, de xénophobe, de facho. À la longue, c’est psychologiquement usant", se remémore l’ancien mélenchoniste qui a désormais créé son propre mouvement baptisé République souveraine.

"Il existe des groupes Discord ou Telegram dans lesquels les tweets considérés comme mauvais sont partagés, ce qui incite aux attaques"

Des attaques sur commande ?

En somme, les raids digitaux contre les personnalités portant un regard critique sur la stratégie du mouvement sont une arme en vogue chez les mélenchonistes. Restent les questions qui fâchent. Ces attaques sont-elles commanditées en haut lieu et coordonnées ? Les agresseurs sont-ils des chatbots ou de vrais militants ?

Pour le moment tout est flou, rien n’est prouvé mais certains témoignages sont troublants. Ainsi, Elsa Margueritat a noté qu’un message sur X peut passer plusieurs heures sans commentaires malveillants. Ces derniers arrivant d’un seul coup "par vague" avec les mêmes éléments de langage. "Il est troublant par exemple que le qualificatif de peste brune pour me désigner soit arrivé subitement et massivement."

Pour bien connaître les arcanes insoumises, Elsa Margueritat sait qu’il existe des "groupes Discord ou Telegram dans lesquels les tweets considérés comme mauvais sont partagés, ce qui incite aux attaques". En revanche, elle n’est pas en mesure de deviner si cela est téléguidé par des responsables LFI. Après plusieurs messages la menaçant de viol elle a tout de même alerté le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles du parti. "La responsable, très sympathique au demeurant, m’a indiqué qu’elle ne pouvait rien faire."

De son côté, Georges Kuzmanovic l’assure : "Oui, les opérations de cyberharcèlement étaient initiées par les responsables du parti." Décidé à ne pas se laisser insulter sans riposter, l’ancien ami de Jean-Luc Mélenchon a fait appel aux services d’une entreprise spécialisée pour le prouver. "Bon, il s’est avéré que les adresses IP d’où partaient certains messages venaient du bureau de deux députées LFI à l’Assemblée nationale, j’ai toutes les preuves." Preuves remontées directement à Jean-Luc Mélenchon et Manuel Bompard en menaçant de tout déballer publiquement si la situation continuait. "Drôle de coïncidence, le lendemain, le harcèlement a cessé. À l’époque, c’était un truc d’amateur qui s’est professionnalisé."

Françoise Degois, de son côté, estime qu’un bon nombre d’attaques sont aiguillées par un certain Bastien Parisot, responsable des campagnes numériques de La France insoumise. "C’est lui qui coordonne la riposte numérique et la veille sur les réseaux sociaux. Même si je n’ai aucun moyen de prouver quoi que ce soit, j’ai des antennes dans le parti, je sais d’où ça vient", confie la journaliste qui a directement appelé l’intéressé. Si les attaques ont depuis baissé en intensité, elles existent toujours. La cause n’est pas les chatbots, un cabinet fantôme ou des usines à trolls. D’après tous les témoins interrogés, c’est le fonctionnement inhérent à LFI qui explique tout cela.

Haine de la presse, vindicte contre les camarades émettant des doutes, langage agressif sont des pratiques répandues dans les hautes sphères. Cela déteint sur les militants et favorise le cyberharcèlement

Copier le maître

D’une certaine manière, le fonctionnement de LFI est basé sur une imposture. Si le parti se présente comme démocratique, gazeux, pluraliste, il est en réalité très structuré, sans courants, sans adhérents. "Au sommet de la pyramide trône Jean-Luc Mélenchon et un petit cercle de très proches qui se renforce en s’épurant et exige une discipline totale pour monter dans les échelons", explique Georges Kuzmanovic, fin connaisseur des rouages insoumis.

Pour être bien vu des autres militants, obtenir des responsabilités dans l’organisation, mieux vaut être en symbiose avec Jean-Luc Mélenchon. Or, ce dernier a de longue date pris l’habitude de houspiller la presse et les journalistes. Mais aussi de se montrer impitoyable avec les personnes émettant de simples réserves stratégiques. Jean-Luc Mélenchon se veut également le chantre de la "conflictualisation" ou du "parler cru et dru".

Haine de la presse, vindicte contre les anciens amis émettant des doutes, langage agressif sont des pratiques répandues dans les hautes sphères. La sémantique mélenchoniste ruisselle chez les cadres moyens et les militants. Ce qui explique les offensives de la part de responsables qui ne prennent pas la peine de se cacher puisqu’ils se savent soutenus en haut lieu.

Un cas est particulièrement illustratif, celui de Mathieu Garnier, ancien candidat LFI en Seine-et-Marne aux dernières législatives, aujourd’hui assistant parlementaire de la députée Ersilia Soudais. Pendant des mois, il a envoyé à visage découvert des messages odieux et agressifs à des dizaines de journalistes, dont l’auteur de ces lignes. Ces pratiques ayant été dénoncées publiquement, il a fermé son compte mais reste toujours au service de sa députée qui semble n’y voir aucun problème.

Technique infructueuse

Ces attaques sont-elles efficaces ? Oui et non. Aucune des personnes cyberharcelées n’a l’intention de brider sa parole. Dans un style franc et sans filtre qui la caractérise, Françoise Degois assène : "Je m’en fous, ça ne me touche pas, je ne fais pas du journalisme pour flatter des militants et un appareil !" Idem du côté d’Elsa Margueritat qui partage avec Georges Kuzmanovic la même conviction : Le but du cyberharcèlement des Insoumis n’est pas de faire capituler les cibles mais de montrer aux militants ce qui arrive si l’on s’écarte du droit chemin et que l’on veut faire preuve d’indépendance d’esprit.

"Les militants vivent dans une bulle. Ils restent souvent entre eux, se suivent sur les réseaux, ont leurs propres médias, leur propre vérité, se sentent seuls contre tous"

Thérapie de groupe

"Les militants sont souvent très engagés, donnent énormément de temps à l’organisation, y ont la plupart de leurs amis, fréquemment leur conjoint", théorise Georges Kuzmanovic qui estime qu’un militant qui dévie risque de perdre ses proches et de se faire harceler. Pour avoir la paix, mieux vaut donc trouver des cibles et s’acharner avec la meute.

Elsa Margueritat abonde : "Ils restent souvent entre eux, se suivent sur les réseaux, ont leurs propres médias, leur propre vérité, se sentent seuls contre tous, ce qui crée une appartenance communautaire forte." Un vase clos propice au contrôle des camarades, à la violence verbale. Nul besoin d’usine à trolls et de faux profils. Jean-Luc Mélenchon a créé un cocktail parfait pour s’assurer la fidélité et la combativité de ses troupes : un zeste de management toxique en vogue dans certaines entreprises, une pincée de trotskysme lambertiste, un soupçon de "centralisme démocratique" communiste, un culte du chef dans les règles de l’art ! Dans une organisation de ce type, le cyberharcèlement est assumé et fait office de rite d’appartenance. Cocasse pour un parti qui prône l’humanisme et la démocratie…

Lucas Jakubowicz

Source Décideurs Magazine

17:46 Publié dans Actualités, Cactus, Connaissances | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lfi, réseaux | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

13/05/2022

Charlie a LFI : Le communautarisme est plus rentable que la lutte pour la laïcité

Laicite.jpgReponse de Riss (charlie Hebdo) a la melenchonie
 
"On nous reproche souvent :
« Mais pourquoi, à Charlie, êtes-vous si critiques à l’égard de La France insoumise et de son leader ?
Car c’est aujourd’hui le seul parti en mesure d’obtenir des résultats électoraux qui permettent aux idées de gauche de reprendre la route du pouvoir. »
Effectivement, on peut comprendre que la prudence de Charlie à l’égard de cette organisation politique agace ses partisans, qui comptent dans leurs rangs des gens tout à fait respectables et aux convictions sincères.
Alors, on va vous dire pourquoi, à Charlie, il y a un malaise autour de ce parti politique.
Oui, un malaise.
 
D’abord, il faut être franc :
nous ne sommes pas objectifs comme pourrait l’être n’importe quel citoyen, car nous en sommes incapables.
On peut nous demander beaucoup de choses : d’être plus drôles, d’être moins cons, d’être plus intelligents, d’être plus radicaux, ou que sais-je encore ?
Mais il y a une chose qu’on ne pourra jamais faire : oublier. C’est au-dessus de nos forces.
Lors de l’enterrement de Charb, en janvier 2015, le leader actuel de La France insoumise avait prononcé un discours que les témoins présents jugèrent à la hauteur des événements qui venaient de nous frapper.
Avant d’être assassiné avec ses copains par des terroristes islamistes, Charb venait d’achever son opuscule Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes, qui dénonçait ceux qui jetaient de l’huile sur le feu, en excitant le ressentiment des musulmans après la publication des caricatures de Mahomet.
Quatre ans après eut lieu la fameuse manifestation contre l’islamophobie, où s’affichèrent des figures de la gauche dont ce même homme politique, leader de La France insoumise.
 
Les reporters de Charlie qui suivirent cette manifestation furent estomaqués de le voir défiler à deux pas de singuliers personnages à la barbe fournie qui brandissaient des mégaphones en criant
« Allahou akbar ».
Pas vraiment le genre de croyants modérés soucieux de respecter scrupuleusement la loi de 1905. Ce jour-là, Charb venait d’être enterré une seconde fois, enseveli par des considérations politiciennes et électoralistes contre lesquelles rien ne pouvait faire le poids.
 
L’appât du gain électoraliste était visiblement trop grand. Aux naïfs que nous avions été, la réalité nous rappelait qu’en politique la mort d’un homme, ça ne vaut rien. Mais passons sur ce détail.
 
Depuis 2015, notre journal a été dénigré et insulté par quelques membres de ce parti, nous traitant sur les réseaux sociaux de « pouilleux » et se targuant de « vomir Charlie ». L’un d’entre eux, député de La France insoumise, ayant ostensiblement manifesté son indifférence aux bricoles qui nous étaient arrivées un certain 7 janvier.
D’autres formations politiques ont dans le passé expulsé des militants pour moins que ça.
Visiblement, à La France insoumise, cela n’a dérangé personne, en tout cas pas ses dirigeants.
Mais passons sur ce détail.
 
Lorsqu’à l’Assemblée nationale fut débattu le texte de loi sur le séparatisme, le député de La France insoumise qui monta à la tribune balaya d’un revers de la main cette question en lui opposant le « séparatisme des riches ».
Instrumentaliser la question sociale pour évacuer un problème pourtant grave et bien réel aurait dû indigner n’importe quel militant de gauche réellement insoumis.
Eh bien, pas du tout, car pour gagner les 600 000 voix qui avaient manqué au leader de La France insoumise et qui lui auraient permis d’arriver au second tour de la présidentielle de 2017, ce parti décida d’aller les chercher dans les quartiers où la population musulmane est importante, ce qui a très bien fonctionné au vu des résultats obtenus dans certaines circonscriptions de la banlieue parisienne.
Face à la perspective de réaliser de bons scores dans ces départements, que vaut la question du communautarisme et du repli identitaire ?
Rien, bien évidemment. La France insoumise a adopté les mêmes méthodes que les fonds de pension américains :
il faut investir là où la rentabilité est la plus forte, et laisser tomber les placements qui ne rapportent pas assez.
Le communautarisme est plus rentable que la lutte pour la laïcité et contre le séparatisme, alors plaçons toutes nos billes là-dedans. Ce qui compte, c’est ce qui rapporte le maximum à nos élus-actionnaires, et surtout pas ce qui risque de faire fuir les électeurs-investisseurs. Mais passons sur ce détail.
 
Après la vague d’attentats qui frappa la France entre 2015 et 2021, qui tua 264 personnes et laissa estropiées pour le reste de leur vie des centaines d’autres,
La France insoumise n’a pas estimé nécessaire d’écrire une seule fois le mot « islamisme » dans son programme dont on n’a cessé de nous rabâcher qu’il était le seul crédible proposé à gauche.
Un détail, probablement, pour ce parti qui a l’ambition de diriger le pays et de régler toutes les injustices subies par les Français, sauf celles causées par cette idéologie totalitaire....
 
Il faut dire que le totalitarisme ne semble pas être la préoccupation majeure de cette formation politique qui réclame une VIe République plus démocratique, mais qui n’a jamais rien dit de vraiment hostile à l’égard de la Chine ou de la Russie, pour ne citer que ces deux grandes démocraties participatives. Mais passons sur ce détail.
 
Car il faut se tourner vers l’avenir et cesser de ressasser de vieilles histoires qui n’intéressent que les « boomers » décatis du siècle dernier que nous sommes et emmerdent la jeunesse moderne d’aujourd’hui.

lfi,communautarisme,laicité

Oui, il faut se tourner vers l’avenir qui vient de se réveiller cette semaine grâce aux magnifiques accords conclus entre les différentes formations de gauche.
La gauche, ou du moins ce qu’il en reste, possède enfin un programme vraiment de gauche, avec des mesures sociales ambitieuses qui aideront les plus faibles, des réformes qui rénoveront les services publics, des planifications qui lutteront efficacement contre le réchauffement climatique.
 
Qui aurait la folie de vouloir s’opposer à cela ? Personne à Charlie Hebdo, bien évidemment. Et pour ne pas entraver la marche inexorable de la gauche vers son inéluctable victoire, on nous demande d’oublier les souvenirs pénibles et les blessures toujours à vif.
Durant les négociations entre les différentes formations de gauche, l’amnésie a été marchandée contre quelques sièges à l’Assemblée.
Entre la mémoire et l’espoir, certains ont fait un choix digne d’un pacte faustien. Pour notre part, nous rejetons cette ignominie. Nous ne nous soumettrons ni aux islamistes ni aux négationnistes de l’Histoire récente.
 
Car au risque de déplaire, il nous semble que, malheureusement, la mémoire est souvent incompatible avec l’espoir. "
(Riss, Charlie-Hebdo, 12 mai 2022)

20:06 Publié dans Connaissances, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lfi, communautarisme, laicité | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!