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20/08/2021

"Aidez-nous à protéger nos joueuses" : l'appel de Khalida Popal, dirigeante de la sélection féminine de football afghane

foot,afghanistan

La fondatrice de l'équipe nationale afghane craint pour la liberté et la vie de ses ex-coéquipières après la prise de pouvoir des talibans.

"Aidez-nous à protéger ces femmes dont l'identité est exposée. Aidez-nous à protéger nos joueuses", implore Khalida Popal, ancienne capitaine et fondatrice de la sélection féminine de football afghane, sur le site de la BBC Sport mercredi 18 août. Installée au Danemark depuis dix ans et désormais directrice de la sélection, l'ancienne footballeuse de 34 ans est très inquiète pour ses coéquipières restées au pays alors que les talibans ont repris le pouvoir à Kaboul. La dirigeante réclame le soutien de la Fifa, ainsi que du Comité international olympique (CIO), afin de protéger les personnes les plus à risque en Afghanistan

"Je n’ai pas pu dormir ces derniers jours, je pleure, je me sens impuissanteJe reçois des messages de joueuses en larmes, racontant qu’elles sont abandonnées, coincées chez elles et incapables de sortir. Elles sont effrayées. Tous les rêves ont disparu. C'est comme dans un cauchemar", confie Khalida Popal

"Leur vie est en grave danger"

Khalida Popal a joué un rôle clé dans la formation de la première équipe féminine de football d'Afghanistan, en 2007. À l'époque, l'équipe avait dû garder sa création secrète pour ne pas alerter les talibans. Entre 1996 et 2001, lorsqu'ils dirigeaient le pays, les femmes ne pouvaient pas étudier, travailler ni quitter le domicile sans être accompagnée d'un homme de leur foyer. 

La dirigeante de l'équipe nationale a désormais fermé le compte Twitter de l'équipe, par peur que les joueuses actuelles ou passées ne soient identifiées par les talibans et ne soient victimes de représailles. Elle conseille également aux joueuses de supprimer leurs réseaux sociaux.

"Nous avons encouragé les femmes et les filles à se lever et à faire preuve d'audace, et maintenant je leur dis de supprimer leurs photos, fermer leurs réseaux sociaux et d'essayer de faire taire leur voix. Cela cause tellement de douleur. Les joueuses ont pris la parole publiquement, ont défendu les droits des femmes, et maintenant leur vie est en grave danger", alerte l'ex-capitaine de l'équipe afghane.

"Veuillez me tenir la main et m'aider"

Un autre appel à l'aide a été lancé par Zakia Khudadadi, une des deux athlètes que la délégation afghane avait prévu d'envoyer aux Jeux paralympiques de Tokyo, avec Hossain Rasouli. Alors que le Comité international paralympique (CIP) a annoncé lundi 16 août que l'Afghanistan n'enverrait pas de représentants au Japon en raison de la crise politique que traverse le pays, Zakia Khudadadi a demandé à bénéficier d'une aide pour pouvoir réaliser son rêve olympique.

"Veuillez me tenir la main et m'aider", impore-t-elle dans un message vidéo transmis à Reuters. L'athlète de para-taekwondo, qui devait devenir la première femme afghane à participer aux Jeux paralympiques, dit se sentir "emprisonnée" dans son pays, dans lequel elle "ne peut plus sortir pour s'entraîner, faire des achats ou vérifier que ses proches aillent bien". Dans son appel à l'aide, Zakia Khudadadi exorte "les femmes du monde entier, des institutions de protection des femmes et des organisations gouvernementales, à ne pas laisser les droits d'une citoyenne afghane dans le mouvement paralympique être emportés si facilement", avant de conclure : "J'ai beaucoup souffert, je ne veux pas que mon combat soit vain. Aidez-moi."

Source France Info

11:48 Publié dans Actualités, International, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : foot, afghanistan | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

01/07/2021

Jeanne 20 ans, communiste, intègre le conseil départemental du Doubs

Doubs Jeanne Henry.jpg

Élue dans le canton de Besançon 4, Jeanne Henry sera la plus jeune élue de l’assemblée. Elle sera, également, la première élue communiste à retrouver un siège au conseil départemental, depuis 34 ans…

Il s’appelait Serge Paganelli, était le dernier communiste à avoir pu siéger au conseil départemental. 34 ans après, le défunt maire d’Audincourt a un successeur. Jeanne Henry, 20 ans, tout rond sera à la fois la plus jeune élue de l’assemblée, mais aussi la première communiste à siéger depuis plus de trente ans.

« J’étais la dernière à y croire… »

Dans le canton de Besançon 4, après un suspense de toute beauté, le binôme qu’elle constituait avec Georges Ubbiali, l’a finalement emporté. « Tout le monde me disait c’est bon, mais j’étais la dernière à y croire… »

Jeanne Henry est, bien logiquement, encore étudiante, à Besançon. Le communisme, elle l’a rencontré chez ses grands-parents. « Dans la famille, on trouve vraiment toutes les tendances. Mes grands-parents étaient professeurs, des gens droits dans leurs bottes, fidèles à leurs principes. »

« Je représenterai les jeunes »

Elle se destine à devenir professeure des écoles, « je prévois de me spécialiser vers des personnes qui ne parlent pas le français, pourquoi pas m’occuper de ceux qui sont en prison, ou des malentendants. D’ailleurs, j’apprends en ce moment le langage des signes. »

À l’assemblée départementale, où elle sera dans l’opposition, mais elle ne compte jouer à la jeune fille timide. « Je m’intéresse particulièrement à l’insertion, à l’égalité homme-femme, aux situations de handicap, mais aussi à la précarité, au RSA, on est complètement dans le sujet au Département. Si je suis là, c’est que l’on m’a accordé une vraie confiance, je ne compte pas juste faire partie du décor. Et surtout, je ne me sens pas toute seule. Ce soir de victoire, nous étions une cinquantaine de camarades à fêter cela ensemble. »

Toutes ses indemnités iront directement au parti

Comme pour les autres élus communistes, toutes ses indemnités iront directement au parti. « Après une indemnité est redistribuée. On prend en compte, aussi, le fait que je travaille. »

Jeanne Henry, Bisontine pur jus, représentera, bien sûr, les valeurs de son parti. Mais pas que… « J’ai été élu par des jeunes, je représenterai aussi les jeunes, leurs aspirations. D’après ce que j’ai compris, je vais un peu faire baisser la moyenne d’âge au Département ! »

Source L'Est Républicain

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Et hop, la manip ! Par la magie du tableau diffusé par FR3, Jeanne est devenue élue Mélenchoniste et LFI, heureusement que d'autres médias comme l'Est Républicain ou Mosaik Radios sont plus rigoureux et sérieux lorsqu'il s'agit des diffuser des informations !

12:05 Publié dans Actualités, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jeanne henry, pcf, doubs | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

29/06/2021

FLEUR NOUVELLE COMMUNISTE ET ELUE A STRASBOURG

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Une élue communiste fait son entrée à la Collectivité européenne d'Alsace : une première depuis 1945

 

Chaque élection réserve son lot de surprises : les scrutins régionaux et départementaux qui viennent de se tenir valident l'entrée de deux élues du PCF, l'une à la région Grand Est, l'autre à la Collectivité Européenne d'Alsace, ce qui représente une première depuis la fin de la guerre.
 
La fédération Bas-Rhinoise du Parti Communiste Français aura donc une élue à la CEA, la collectivité européenne d'Alsace. C'est historique, car de mémoire de commentateur politique, on cherche encore un précédent..... "On mesure la responsabilité qui est la notre" dit Fleur Laronze, candidate élue dans le canton de Strasbourg 2 avec son binôme EELV Damien Fremont. Ils l'ont emporté de 91 voix face aux socialistes sortants Eric Elkouby et Martine Jung.
 

La recette du succès ? "La dynamique d'un collectif avec les écologistes et les forces de gauche, la cohérence de ce collectif" insiste Fleur Laronze.  Bref, une union des forces et des idées qu'il va maintenant falloir tester à l'épreuve du mandat. "On est dans la minorité, on est conscient des limites, mais on peut imprégner l'assemblée d'un marqueur de gauche" explique Fleur Laronze. Cette universitaire qui a rejoint le PCF il y a un an seulement, affirme vouloir "inspirer le renouveau démocratique avec une autre façon de faire de la politique. Avant d'être communiste, je suis une citoyenne qui a envie d'agir en faveur des plus vulnérables, et ça prend tout son sens au sein de la collectivité européenne d'Alsace" affirme-t-elle

Le succès des "candidatures pastèque"

Ce mariage du vert et du rouge est-il viable? Oui, affirme sans ciller, Hulliya Turan, secrétaire départementale du PCF dans le Bas-Rhin. Depuis un an, elle est également adjointe à la maire verte de Strasbourg Jeanne Barseghian. En cinquième position sur la liste d’Eliane Romani (EELV/PS/PCF), elle pourra siéger dans l'hémicycle de la région Grand Est. Là aussi, c'est historique : c'est la première fois que qu'un élu communiste entre au conseil régional, mandaté par des électeurs alsaciens.

Hulliya Turan est donc dit-elle, la preuve incarnée que "les candidatures pastèque", comme elle les appelle, peuvent fonctionner car "on propose un autre récit" précise-t-elle "Il ne s'agit pas du "ni-ni" - ni droite ni gauche. Ce n'est pas non plus le "en même temps" d'Emmanuel Macron qui prône une start-up nation sans s'appuyer sur des valeurs. La gestion CAC 40, ça crée des bulles, et les bulles s'effondrent. Nous, on fait de la politique sur le temps long, avec les valeurs du service public comme colonne vertébrale" conclut-elle, en ajoutant qu'une dynamique vertueuse a été enclenchée avec les écologistes.

Un nouvelle génération

De mémoire de politologue, l'Alsace a toujours été une terre de mission pour les communistes. Les élus sont rarissimes. Une figure est sortie du lot : Francis Wurtz, élu PCF au Parlement Européen de 1979 à 2009. Un paradoxe. "J'ai été député européen, mais véritablement au service de l'Alsace, dit-il, surtout dans les premiers mandats. C'était la grande époque des mines de potasse".

Et au département? " L'élection de Fleur Laronze est une magnifique nouveauté" croit-il savoir, en tentant une explication :  "C'est une nouvelle période, une nouvelle génération, qui a un style propre, une attitude qui colle plus aux réalités d'aujourd'hui"  Avec un préalable :  chasser les réflexes politiciens. C'est à ce prix que l'alliance avec les écologistes peut fonctionner, en s'appuyant sur l'échange de propositions" dit-il

Et à l'avenir? "L'appétit vient en mangeant" sourit-il, en nuançant aussitôt ses propos. L'appétit certes, à condition de ne pas dévorer le collectif.

Source France3 Grand Est

12:26 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : flore, strasbourg, pcf | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

17/06/2021

Exposition. Femmes peintres, peintres femmes

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Le musée du Luxembourg, à Paris, propose les œuvres de plus de trente-cinq artistes, pour la plupart méconnues et tenues au purgatoire.

Il est des expériences édifiantes quand on les mène sur soi-même, comme de citer, allez, au moins dix femmes peintres de la Renaissance au début du XXe siècle. Tout bien compté, on y arrive. Ce n’est pas si mal, mais où sont les autres et d’où vient que le musée du Luxembourg, rien que pour la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe en expose trente cinq. Leurs noms sont restés dans le purgatoire des âmes oubliées, vouées aux ténèbres de la mémoire. 

Alors allons-y, on connaît de cette époque Élisabeth-Louise Vigée-Le Brun, qui fut la peintre attitrée de Marie-Antoinette. On dit que la reine respectait tellement son talent qu’elle avait elle-même ramassé un pinceau qu’elle avait laissé tomber. À dire vrai, elle la servait bien en sachant habilement atténuer, comme dans son portrait en robe de mousseline (1783), un modèle de fraîcheur et de grâce, le menton un peu trop prononcé des Habsbourg, que l’on dirait aujourd’hui « en galoche »…

Portraitistes talentueuses

On connaît un peu aussi Marie-Guillemine Benoist, pour son admirable Portrait d’une femme noire (1800), au musée du Louvre. Il est remarquable non seulement parce que le hiératisme serein de la pose s’impose au spectateur, mais aussi parce qu’on a le sentiment que s’est installé entre la peintre et son modèle un dialogue de femmes. 

En fait, les femmes peintres du XVIIIe siècle excellent dans le portrait. Un critique notera, à propos d’un salon un peu plus tardif en 1810, qu’on a pu remarquer ceux peints par mesdames Auzou, Benoît, Capet, Charpentier, Chaudet, Romance, Godefroy, Lorimier, etc. Un autre critique écrira un peu plus tard qu’en matière de portraits « la balance est en leur faveur ».

La grande peinture leur était refusée

Sans doute, mais il convient d’ajouter qu’elles n’avaient pas vraiment d’autre choix que celui d’exceller dans le genre. La grande peinture, pour l’essentiel la peinture d’histoire ou celle touchant aux grands sujets bibliques et mythologiques, leur était de fait refusée comme ne correspondant pas au caractère féminin, mais aussi parce que, à de très rares exceptions près, elles n’avaient pas accès aux études de nu, par exemple, assez nécessaires dès lors qu’il s’agissait de représenter des corps en bataille ou toute autre action.

Une grande toile d’Angélique Mongez (340 x 449 cm, 1806), intitulée Thésée et Pirithoüs purgeant la Terre des brigands, délivrant deux femmes des mains de leurs ravisseurs, avec chevaux et corps nus ou presque, fait figure d’exception, même si sont exposées également quelques scènes de genre regroupant de nombreux personnages pittoresques comme le Jeu de la main chaude, par Hortense Haudebourt-Lescot, aussi bien que quelques beaux paysages. Naples, vue du Pausilippe, par Louise-Joéphine Sarazon de Belmont, est une grande toile baignée de lumière…

Une robe de mousseline qui fait scandale

On comprend, quoi qu’il en soit, que la plupart d’entre elles se soient concentrées sur les enfants, les proches. Cela correspond aussi, dans les premières années du XIXe siècle à une quête de la bourgeoisie qui s’installe sur la scène de l’histoire en y cherchant son confort. C’en est un peu fini de la grande peinture de l’époque révolutionnaire et de la rigueur d’un David peignant le Serment des Horaces. « Que le pinceau, écrit alors l’auteur d’un Essai sur la dignité des arts, Pierre Jean-Baptiste Chaussard, se repose avec amour sur des scènes attendrissantes »...

On ne trouvera donc pas d’audaces dans le choix des sujets, mais plutôt dans leur traitement. La robe de mousseline évoquée plus haut, dont Vigée-Le Brun revêt la reine, fera scandale. Dans un autre registre, un autoportrait de Constance Mayer (vers 1801) nous interroge tant cette jolie femme semble accablée par un malheur qu’on ignore, peut-être sa relation tenue secrète avec le peintre Pierre-Paul Prud’hon, marié et père de nombreux enfants. On retient aussi le regard direct que nous adresse Marie-Gabrielle Capet, qui s’est représentée elle-même dans un grand tableau d’atelier où Adélaïde Labille-Guiard peint un portrait entourée de douze messieurs et d’une troisième femme. Nous sommes les témoins.

Jusqu’au 25 juillet, au musée du Luxembourg, à Paris. Catalogue édité par le musée du Luxembourg et la Réunion des musées nationaux, 210 pages, 40 euros.
 
Tableau Marie Capet

19:39 Publié dans Actualités, Connaissances | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expositon, femmes, peinture, paris | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!