05/09/2008
71% des français ne sont pas satisfaits de la société
71% des Français (78% des électeurs de gauche) ne sont pas satisfaits de "la société dans laquelle nous vivons". Pour 47% des sondés, le gouvernement doit agir en priorité en faveur du pouvoir d'achat.
71% des Français (78% des électeurs de gauche) ne sont pas satisfaits de "la société dans laquelle nous vivons", tandis que 28% (21% des électeurs de gauche) se disent satisfaits et 1% ne se prononce pas. Pour 60% des sondés, il faut changer "rapidement les choses" et pour 40%, "progressivement".
35% des sondés estiment que le gouvernement doit agir pour réduire les inégalités et 34% pour les créations d'emploi.
Par ailleurs, interrogés sur le Parti communiste français, 66% des sondés affirment en avoir une opinion négative, contre 28% qui ont une opinion positive, 6% ne se prononçant pas. Parmi les électeurs de gauche, 41% ont une opinion positive et 53% l'opinion inverse.
"Potentiel de vote" communiste de 19%
Les personnes interrogées sont plus indulgentes avec l'apport du PCF au cours de son histoire: 50% (62% des électeurs de gauche) estiment que "ce que le PCF a apporté à la France" est positif, tandis que 43% (30% des électeurs de gauche) le jugent négatif (7% ne se prononcent pas).
7% des Français affirment voter "certainement" communiste si l'élection présidentielle avait lieu dimanche prochain et 12% voteront "probablement", soit un "potentiel de vote" communiste de 19%, selon le sondage. A la présidentielle de 2007, la candidate communiste Marie-George Buffet n'avait recueilli que 1,93%.
Du côté des alliances, 36% des Français (et 39% des électeurs de gauche) estiment que le PCF devrait privilégier l'alliance avec le PS, tandis que 21% (24% des électeurs de gauche) prônent le rapprochement avec la LCR ou le NPA d'Olivier Besancenot.
Sondage réalisé par téléphone du 20 au 22 août, selon la méthode des quotas auprès d'un échantillon représentatif de 1.029 personnes âgées de 18 ans et plus. Notice disponible auprès de la commission des sondages.
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24/08/2007
Non aux franchises médicale,oui à la gratuité des soins .
En pleine période de congés, Nicolas Sarkozy justifie la mise en place d’une franchise médicale pour financer son plan cancer et Alzheimer. Entretien avec Isabelle Lorand, co-animatrice du collectif santé à la direction du PCF.
Le gouvernement veut instaurer une franchise médicale sur les soins et les médicaments. Pour le PCF il s’agit d’une mesure injuste et inefficace.
De réformes en réformes, les dépenses de santé non remboursées n’ont cessé d’augmenter. On les estime à 240 euros en moyenne par personne et par an. Et jusqu’à 1 000 euros pour 900 000 d’entre nous (1). Le montant de la franchise - 50 euros par an et par foyer - peut paraître modeste. Chacun sait que ça, c’est au début… Mais si le choix a été de créer des franchises, plutôt que d’augmenter les forfaits, c’est que l’esprit même de la franchise est une rupture idéologique et politique. Jusqu’à présent il était admis que les dépenses de santé étaient prises en charge par la solidarité. Les forfaits étaient présentés comme des réponses transitoires au déficit de la sécu. Les franchises introduisent une dimension nouvelle par la création d’un « véritable octroi pour la santé ». Comment qualifier autrement cette mesure qui pose en principe de base le fait de payer, de ne pas être remboursé, pour accéder aux soins. Il s’agit d’une remise en cause du principe fondateur de la Sécurité sociale « Tous cotisent en fonction de leurs moyens. Et chacun en profite quelques soient ses besoins ». Et comme seules les assurances privées pourront rembourser les franchises, en filigrane, c’est ce marché qui se dessine.
Le financement des dépenses de santé reste cependant en débat ?
Les dépenses de santé augmenteront. Simplement parce que l’espérance de vie augmente, les moyens de soigner se développent…. C’est pourquoi les mesures qui visent à les réduire en « responsabilisant » les malades ne peuvent pas marcher. D’abord il y a les recettes. Elles dépendent de la répartition des richesses de notre pays. Si on augmente les salaires, on relance l’emploi… si on taxait le capital financier… alors le trou de la sécu deviendrait un mauvais souvenir. Et puis, il y a ce qui fait l’état de santé d’une population : la prévention. Les conditions de vie, de travail, l’environnement, l’alimentation… sont les enjeux colossaux pour diminuer la fréquence du cancer, du diabète, de l’obésité et peut-être même de la maladie d’Alzheimer. Ce n’est évidemment pas la logique de la société actuelle. J’en suis sûre : le marché c’est ringard. La modernité c’est la gratuité dans la santé. Parce que l’évolution de la civilisation passe par l’investissement solidaire dans les activités indispensables à l’homme : école, culture, santé….
Avec de nombreuses organisations, le PCF est engagé dans l’action contre l’instauration de la franchise médicale. Quelles initiatives pour les semaines à venir ?
C’est grave, il faut tout faire pour mettre ce projet en échec. Pour réussir un rassemblement large est indispensable. Cela passe par tous les moyens qui permettent d’informer, de prendre la mesure de ce qui ce joue. Le PCF pour sa part est à l’initiative de nombreuses rencontres-débats. Cela passe aussi par l’unité de toutes les organisations, associations, syndicats… C’est le sens de la création d’un collectif national - constitué d’environ 40 organisations - qui appelle le 29 septembre à une journée contre les franchises. Ce collectif invite à une rencontre lors de la fête de l’Huma (2). Enfin, des personnalités ont lancé une pétition nationale (3) qui rassemble déjà plusieurs dizaines de milliers de signatures. Le PCF appelle tous ses adhérents à la signer. Les franchises médicales ne sont vraiment pas populaires. Ce combat peut être l’occasion de mettre un sérieux bâton dans les roues de Sarkozy et de sa politique.
Propos recueillis par
Patrice Falguier pour 20 Minutes.fr
12:05 Publié dans Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : franchises, santé, PCF | |
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21/06/2007
LA SITUATION EN PALESTINE

Strasbourg, 19/06/2007
Face à la tragédie qui se déroule dans les territoires palestiniens, les appels à faire cesser les violences sont complètement inopérants si on refuse de voir la genèse de cette catastrophe annoncée.
Cette explosion de violence sans précédent est d'abord et avant tout le produit d'autres violences: celles de 40 ans d'occupation militaire. Elle est le fruit de l'impunité accordée par toute la communauté internationale aux dirigeants israéliens quelqu'ils soient et quoi qu'ils fassent, au mépris absolu du droit international. Cette violence est la rançon de la perte de tout espoir en un Etat palestinien digne de ce nom.
Et là, quelle lourde responsabilité des dirigeants européens! L'Europe est, dit-on, le premier donateur! Fort bien, mais que valent les aides si on laisse proliférer le poison mortel de l'humiliation permanente que la situation à Gaza illustre jusqu'à la caricature et qu'un isolement durable de Gaza ne ferait que pousser à l'extrême?
Quelle responsabilité d'avoir, par alignement sur la stratégie mortifère de la Maison Blanche, gâché des opportunités historiques, comme le plan de paix de la Ligue arabe depuis 2002, le succès du premier processus démocratique en Palestine en 2006, ou, plus récemment, la constitution d'un gouvernement d'union nationale de la dernière chance!
Nous sommes un certain nombre, ici, à avoir lancé cri d'alarme sur cri d'alarme, le dernier en date étant un appel de plus de 100 parlementaires pour en finir avec une politique cultivant, à coup de boycott du gouvernement et de suppression de l'aide directe, le désespoir d'un peuple au bord de l'implosion. On nous a répondu par des paroles rassurantes sur les intentions du "Quartet", ce leurre manipulé par l'administration Bush pour camoufler son laisser-faire.
Mais voilà que l'envoyé spécial de l'ONU au Proche Orient en personne dresse à son tour un véritable réquisitoire à l'encontre de tous ceux - Européens compris - qui pratiquent ce qu'il appelle "l'autocensure" à l'égard de l'occupant et dont les récentes décisions de boycott et de gel de l'aide ont eu, souligne-t-il, des "conséquences dévastatrices".
Un tel échec historique et un tel désaveu de la part du principal représentant de l'ONU dans la région appellent un débat exceptionnel au plus haut niveau. Désormais, si nous ne voulons pas nous rendre complices d'un nouvel Irak, nous devons exiger de toute urgence de profondes révisions stratégiques dans le stricte respect du droit international tel qu'il aurait dû s'imposer à tous depuis 40 ans. L'Histoire nous jugera.
10:15 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Palestine, Pcf, député | |
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06/02/2007
LES PARTIS POLITIQUES SONT-ILS DISQUALIFIES ?

Raymond Huard est historien, auteur de l’Élection du président au suffrage universel dans le monde (1) et de la Naissance du parti politique en France (2). Entretien.
Rappel des faits
En présentant jeudi dernier sa candidature, José Bové déclarait : « Je ne suis pas le candidat d’un parti. Je ne suis pas un professionnel de la politique. » « C’est pourquoi je ne suis pas hors-sol », précisait-il dans un entretien le lendemain. José Bové tire de sa non-appartenance à un parti la légitimité de sa candidature et un atout pour rassembler. La plupart des candidats sont issus de partis et ont été désignés par eux et tous les candidats à l’élection présidentielle, loin de là, ne cherchent pas à s’en démarquer. Nicolas Sarkozy prétend cependant : « Je ne suis pas le candidat d’un système. » Une posture de campagne que son porte-parole Xavier Bertrand confirme : « Nicolas Sarkozy est un candidat hors système. »
Plusieurs candidats à l’élection présidentielle se présentent comme « hors parti » ou « hors système » et en font un argument électoral. Est-ce que cela signifie que les partis politiques seraient disqualifiés pour gouverner le pays ?
Raymond Huard. Regardons exactement quelle est la situation. La plupart des candidats à l’élection présidentielle ont commencé par recueillir les suffrages de leur parti. C’est vrai pour Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, François Bayrou, Dominique Voynet, Olivier Besancenot et Marie-George Buffet. Et même certains ont mené une véritable campagne pour obtenir ce soutien. Remarquons que ce phénomène s’est accentué depuis les débuts de l’élection présidentielle au suffrage universel. C’est donc une tendance forte. Et ceux qui se présentent comme fédérateurs hors parti, comme José Bové, fédèrent aussi des minorités de partis (minorité des Verts, de la LCR, du PCF...). Apparemment il ne néglige pas l’apport de ces minorités de partis.
Alors, ce fait reconnu qui est fondamental, il y a des candidats qui cherchent à élargir leur base au-delà des partis. Quand Sarkozy se dit « hors système », il flatte l’électorat de droite qui n’est en général pas très favorable aux partis. C’est dans ce cas un double langage. Mais il peut y avoir d’autres raisons : par exemple affirmer une certaine marge de liberté par rapport à son parti, ce qui peut s’admettre dans une élection au caractère très personnalisé. La démarche de Marie-George Buffet est encore différente : elle ne cache pas son appartenance au PCF, mais elle peut se réclamer aussi d’une légitimité conquise à la base dans les collectifs unitaires.
Mais cette posture recherchée par certains ne s’appuie-t-elle pas sur une crise des partis ?
Raymond Huard. L’élection présidentielle est une élection politique et il n’y a rien d’anormal à ce que les partis y jouent un rôle prépondérant. Qu’ils désignent les candidats. C’est dans ces partis qu’ils se sont fait connaître, qu’ils ont été testés et éprouvés. C’est une garantie de sérieux qui peut prémunir des emballements passagers de l’opinion sur une personnalité médiatique ou charismatique. Cette réalité n’est pas seulement française : dans la plupart des pays où existe une élection présidentielle au suffrage universel, Mexique, Chili, Brésil, Russie, dans bien des pays d’Afrique, où les partis sont très nombreux, se sont les partis qui présentent les candidats. Si on a une vision large, il n’y a jamais eu autant de partis dans le monde, et on ne voit pas tellement cette « crise des partis » dont on parle.
En France, l’élection présidentielle ne vient-elle pas modifier la vie des partis. Ne se transforment-ils pas en « partis de supporters » ?
Raymond Huard. Ça peut être vrai. Et cette sorte de captation par un candidat de son parti, n’existe que si le parti en question l’accepte et s’il y trouve son compte. Il n’empêche que le rôle des partis doit inévitablement continuer. Même si les partis n’ont pas le monopole de la représentation populaire, puisqu’il existe de nombreuses associations plus spécialisées dans des domaines divers (santé, logement, écologie...), les partis ont plusieurs spécificités qui rendent leur rôle indispensable. La première, c’est qu’ils doivent être à même d’apporter des réponses cohérentes à l’ensemble des problèmes qui se posent à un moment donné à une nation.
Deuxièmement, ces formations travaillent à tous les niveaux de responsabilité, local, communal, départemental, régional, national, européen, mondial. Et ils assurent leurs tâches de façon continue dans le temps, avec un suivi politique, et non l’espace d’une élection. La Constitution reconnaît ce rôle aux partis (article 4, « ils concourent à l’expression du suffrage... »). Pour l’élection présidentielle, l’obligation des 500 parrainages rend plus facile à un parti implanté dans tout le pays de se présenter.
Cette implantation est d’ailleurs le résultat d’efforts de longue durée, méritoires. Une campagne demande de l’argent, de la militance, que les partis sont mieux à même de fournir. Il faut enfin se rappeler que le président, pour gouverner, devra s’appuyer sur une majorité parlementaire qui lui sera fournie par des partis.
On présente souvent les « politiques » comme coupés des réalités. Les gens ne se sentent plus représentés par les partis ou dans les partis.
Raymond Huard. Il y a sûrement beaucoup de chose à changer dans les partis pour que les gens s’y reconnaissent. Mais ce qui a fait du mal, ce sont surtout les politiques qui ont été menées et qui n’ont pas répondu aux attentes. Ça demanderait un autre développement. Les partis ne sont pas parfaits, faut-il pour autant les remplacer et par quoi ? Des lobbies, des groupes de pression, des comités plus ou moins occultes ? Ou bien des mouvements aux structures plus lâches ? Mais est-ce que le fonctionnement de tels mouvements donne plus de garantie démocratique ou d’efficacité que celui des partis, avec leurs règles, leurs congrès... Personnellement, je ne pense pas qu’on puisse faire l’économie des partis. Ensuite leur forme, leur fonctionnement est l’affaire de chacune des organisations.
Est-ce que c’est toujours un terrain dangereux pour la démocratie de s’attaquer aux partis ?
Raymond Huard. S’il s’agit de critiquer les défauts des partis, de tel ou tel d’entre eux, c’est totalement légitime. Mais oui, il est dangereux de cultiver, comme on le fait si souvent, le dédain systématique vis-à-vis des partis et le dégoût de la politique. Les partis sont en France suffisamment nombreux pour que chacun puisse y trouver une sensibilité qui corresponde à la sienne. Quant aux « appareils » de ces partis, ils ont pour certains de l’importance, mais dans l’ensemble, ils ne sont pas tellement forts.
(1) 2003, aux éditions La Dispute, (2) 1996, aux Presses de Sciences-Po.
Propos recueillis par Olivier Mayer, l'Humanité
13:40 Publié dans Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : partis politiques, présidentielles, élections, PCF, PS, UMP | |
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