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23/12/2013

Coeur artificiel. Carmat, histoire d’une « medtech » en or

santé, recherche médicale, transplantation cardiaque, carmat, alain carpentier

La société aura levé 100 millions d’euros (privés et publics) pour lancer sa prothèse cardiaque définitive qui a été implantée avec succès sur un patient de 75 ans, mercredi dernier à Paris.

C’est une longue histoire, et aussi une affaire de gros sous. Connu pour avoir inventé des valves cardiaques biologiques en 1972, le chirurgien français Alain Carpentier se lance ensuite dans la conception d’un cœur artificiel. Le médecin part d’un constat simple: le manque notoire de greffons dont sont victimes des dizaines de milliers d’insuffisants cardiaques chaque année.

La chasse aux grammes

En 1993, il s’allie avec le patron de Matra (aujourd’hui filiale d’EADS), Jean-Luc Lagardère. Après la réalisation d’un premier prototype de près de deux kilos, il poursuit ses recherches pour tenter de faire fondre la précieuse prothèse. «J’ai chassé les grammes en silence pendant vingt-cinq ans!» résume au JDD celui qui est parvenu à produire un cœur artificiel d’environ 900 grammes. Un exploit mené sous le bastion de la société Carmat (contraction de Carpentier et Matra), créée en 2008 avec EADS donc (32,6 % du capital), et le fonds d’investissement Truffle Capital (33,5 %), le professeur Carpentier conservant 14,3 %.

440 millions d'euros

L’entreprise, qui se définit comme «une medtech innovante», aura levé en tout près de 100 millions d’euros pour parvenir à ses fins, dont 33 millions d’Oséo (BPI France), soit l’aide la plus importante fournie par la Banque publique d’aide aux PME. Introduite en Bourse en 2010, Carmat pèserait aujourd’hui 440 millions d’euros. Et pourrait s’offrir un avenir en or, pour peu que ses premières transplantations soient couronnées de succès. «Le besoin médical est considérable, avec un marché potentiel de plusieurs milliards d’euros», évalue dans un entretien au Monde le cofondateur de Carmat et patron de Truffle Capital, le Dr Philippe Pouletty. Lequel espère «élargir les essais dès 2014 à une vingtaine de patients». Seule inconnue: la prise en charge d’une telle opération par la Sécurité sociale. «Nous sommes confiants, assure Philippe Pouletty. Des cœurs artificiels beaucoup moins sophistiqués et d’un coût comparable sont déjà autorisés et remboursés dans plusieurs pays.»

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Alexandre Fache, l'Humanité

16/10/2012

Accès aux soins, enquête de l’UFC-Que Choisir

cartesmedecins.jpgA la veille de la clôture des négociations entre l’Assurance maladie, les médecins et les complémentaires sur les dépassements d’honoraires (auxquelles les usagers n’ont pas été conviés) et de la discussion au Parlement du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), l’UFC-Que Choisir rend publiques ce jour l’alarmante carte de l’offre médicale en France et ses 3 propositions concrètes pour garantir l’égal accès de tous aux soins.

Souvent abordés séparément, l’accès géographique aux soins et les dépassements d’honoraires (qui ont doublé en 20 ans) sont pourtant étroitement liés, et viennent conjointement affaiblir l’égalité des Français devant le système de santé. A travers l’étude exhaustive de la localisation des médecins et des tarifs pratiqués pour 4 spécialités (généralistes, ophtalmologistes, gynécologues et pédiatres), l’UFC-Que Choisir a mis au point une cartographie de l’offre médicale, commune par commune, en tenant compte de la capacité financière des usagers à se soigner. Et le résultat est sans appel : il existe une intolérable « fracture sanitaire ».

Des déserts médicaux bien installés, surtout pour les spécialistes : Si les déserts géographiques ne concernent qu’à la marge les médecins généralistes (5 % de la population), tel n’est pas le cas pour les spécialistes puisque pour les pédiatres, les gynécos ou les ophtalmos, c’est respectivement 19, 14 et 13 % de la population qui se trouve dans des déserts médicaux .

Accès aux spécialistes, la triple peine pour les moins aisés : Au-delà des déserts géographiques, si l’on ne tient compte que des médecins qui ne pratiquent pas de dépassements d’honoraires, la pénurie de médecins se démultiplie. C’est ainsi que le pourcentage de la population vivant dans un désert médical gynécologique passe de 14 à 54 % si l’on ne peut financièrement accéder qu’à un gynécologue aux tarifs de la sécurité sociale (pour les ophtalmos 13 à 45 %, les pédiatres 19 à 28 %). De même, s’agissant du délai d’attente pour un rendez-vous chez l’ophtalmo, si dans un cas sur deux on l’obtient en moins de 79 jours en acceptant les dépassements, on passe à 131 jours au tarif de la Sécurité sociale, 1 mois et demi de plus !

santé,que choisir,médecins,cartesL’exclusion sanitaire n’épargne aucune zone : Si la désertification médicale touche majoritairement les zones rurales, l’exclusion sanitaire liée à la capacité financière des usagers ignore, elle, la segmentation ville/campagne. C’est ainsi, par exemple, que les habitants de Paris, Saint-Etienne, Le Mans ou Aix-en-Provence sont bel et bien dans des zones d’accès difficile s’agissant des ophtalmos ne pratiquant pas de dépassement d’honoraires.

La présence des médecins, déjà vacillante, n’est donc pas une garantie d’accès : les dépassements d’honoraires pratiqués par une partie significative d’entre eux excluent les usagers les moins aisés. L’argument fallacieux des médecins tendant à justifier la généralisation des dépassements par la stagnation de leur rémunération ne résiste pas à l’analyse : leurs revenus, hors dépassement, ont augmenté de moitié (en plus de l’inflation) depuis 1980 !

Aux grands maux, les grands remèdes. Face à l’échec patent des politiques incitatives s’agissant de l’accès aux soins, et dans l’attente d’une remise à plat de la rémunération des actes médicaux, l’UFC-Que Choisir :

Invite les consommateurs à examiner la situation de l’offre médicale dans leur commune et à interpeller directement leurs parlementaires ;

Demande en urgence aux pouvoir publics, dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale : un conventionnement sélectif des médecins (en limitant les installations de médecins dans les zones sur-dotées, ce qui permettra de combler progressivement les zones sous-dotées), une réduction des aides publiques aux médecins installés en zone sur-dotée et la disparition progressive des dépassements d’honoraires (avec une phase transitoire plafonnant les dépassements d’honoraires à 40 % du tarif de la sécurité sociale, ce qui constitue la prise en charge médiane par les contrats de complémentaire santé).

Enquête de Que Choisir

18:38 Publié dans Actualités, Connaissances, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : santé, que choisir, médecins, cartes | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/03/2012

Suicide à la Poste: des documents accablants

santé, la poste, sud, syndicats, souffrance au travail, accident de travail, Le cadre de la Poste qui s'est suicidé dimanche dans le Finistère avait préparé son geste, laissant une série d'écrits bouleversants dans lesquels il accusait l'entreprise d'être à l'origine de sa "perte de repères" et faisait part de ses dernières volontés.

Dans ces documents, transmis par le syndicat SUD à l’AFP, le cadre quadragénaire, marié et père de deux enfants, explique notamment qu'il "considère la hiérarchie de la Poste (à tous niveaux) à l'origine de (s)a perte de repères". "Depuis plus de trois ans, j'ai l'impression d'un acharnement, d'une volonté hiérarchique de m'acculer. Laissez-moi partir, c'est mon choix", explique-t-il dans une note baptisée "Mes demandes", dans laquelle il dit refuser toute réanimation, être prêt à donner ses organes et réclame une inhumation "dans l'intimité familiale" sans "aucun représentant de la hiérarchie de l'entreprise, ni aucun message de cette même hiérarchie".
Dans une autre note baptisée "Annexe", il demande si une pension pour sa famille est "envisageable", "en obtenant que (s)on geste désespéré soit requalifié en accident de travail".

Parmi les documents, figure également un courriel adressé au PDG de la Poste Jean-Paul Bailly et daté du 11 mars, soit le jour de sa mort mais non envoyé. Dans ce mail, dont l'objet est "SOS", le cadre se dit "dos au mur" et considère que sa "carrière à la Poste est terminée", disant redouter, "dans le meilleur des cas", une mise au placard. "Cela fait deux fois en moins de six mois que je prépare mon suicide", écrit-il.

Patrice Campion, délégué SUD dans le Finistère, a expliqué à l'AFP que dans le courriel adressé le jour de sa mort aux organisations syndicales, il indiquait avoir "laissé d'autres documents chez lui" pour la CGC, la CFDT, SUD et la CGT. Il a expliqué avoir récupéré ces documents mardi.

Pour Régis Blanchot (SUD), ces documents, dans lesquels le cadre "explique comment la Poste l'a détruit" prouvent le lien entre le drame et le travail. Une réunion du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) devait se tenir localement mercredi. Selon M. Campion, les syndicats vont notamment demander que le suicide de ce cadre soit reconnu comme un accident du travail.

Hervé Tellier, responsable CGT, premier syndicat du groupe devant SUD, a réaffirmé mercredi que le syndicat réclamait "l'arrêt des réorganisations, un bilan de leurs effets sur la santé des agents et l'ouverture d'un chantier de négociations pour remettre l'humain au coeur de l'entreprise".

Publié par l'Humanité

11/12/2011

CUBA : DECOUVERTE D'UN VACCIN CONTRE LE CANCER DU POUMON

La Havane. Mercredi 30 novembre 2011. Sources CCN

vaccin_cancer_du_poumon.jpgLa nouvelle fait déjà grand bruit dans le monde médical occidental sauf en France où la censure sur tout ce qui concerne Cuba en dehors des sujets consacrés aux droits de l'Homme est totale et devient en l'occurence ridicule. Les chercheurs cubains annoncent que le CIMAVAX EGF, un vaccin cubain contre le cancer du poumon a prouvé son efficacité. Des millions de patients dans le monde vont pouvoir être sauvés. Selon la correspondante de CCN, la recherche cubaine accorde une priorité au combat contre le cancer.

Le cancer du poumon est considéré comme l’un des cancers les plus graves, fréquents et mortels au monde. L’Organisation Mondiale de la Santé a fait savoir que cette maladie tue chaque année 5 millions de personnes, et que la tendance est à la hausse. On estime qu’en 2030 8 millions de personnes mourront par an de cette maladie.

À Cuba, 20 000 personnes meurent chaque année de cancer du poumon. Elle est la principale cause de mort dans 12 des 15 provinces cubaines.

Des chercheurs du Centre d’Immunologie moléculaire de La Havane ont mis au point le vaccin thérapeutique Cimavax EGF, qui est le résultat de 25 ans de recherche sur les maladies associées au tabagisme.

Le docteur Gisela Gonzalez qui a dirigé l’équipe de chercheurs qui a créé le vaccin pense que grâce à ce médicament le cancer du poumon pourrait devenir une maladie chronique contrôlable, car le vaccin favorise la génération d’anticorps contre les protéines qui déclenchent la prolifération sans contrôle des cellules cancérigènes.

vaccin.pngLe vaccin est appliqué chez des patients souffrant de cancer du poumon très avancé ( stade 3 et 4) qui n’ont pas de réponse positive à d’autres traitements comme la chimiothérapie et la radiothérapie. Il améliore de façon significative la qualité de la vie des patients en stade terminale.

Le CimaVax-EGF a été testé sur plus de 1000 patients dans tout Cuba et actuellement il est distribué gratuitement dans des hôpitaux cubains.

Le 4è atelier international sur le CIMAVAX EGF et les résultats obtenus grâce à l’application de ce vaccin vient de prendre à La Havane. Des experts du Pérou, du Brésil, de l’Argentine, de la Colombie, de la France, de la Belgique, de la Serbie, de la Corée et de l’Allemagne y ont pris part.

La rencontre a été organisée par le Centre d’Immunologie Moléculaire et l’entreprise qui commercialise les produits bio pharmaceutiques CIMAB S.A. 
CIMAvax-EGF est le premier vaccin de son type dans le monde et il a été breveté à Cuba, au Canada, aux États-Unis, au Japon et en Afrique du Sud entre autres pays.

Des effets secondaires sévères n’ont pas été enregistrés, il provoque une réponse immunitaire et a augmenté le taux de survie et la qualité de vie des patients traités.

Le docteur Agustin Lage, directeur du Centre d’Immunologie moléculaire a expliqué, dans des déclarations à notre station de radio que la réunion a permis à des spécialistes de Cuba et d’autres pays qui utilisent ce médicament novateur d’échanger leurs expériences pratiques, ce qui va permettre une utilisation optimale, une combinaison réussie avec d’autres médicaments contre ce type de cancer. Le Cimavax EGF se trouve en phase d’essai clinique dans 58 hôpitaux cubains et dans 12 pays.

Par ailleurs, le directeur scientifique du groupe pharmaceutique malaisien Bioven, le Belge Erik D’Hondt a fait savoir que ce vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon sera administré, dans quelques jours, à un groupe de patients britanniques.

Il a fait savoir que Bioven encourage la recherche avec ce produit dans d’autres pays d’Europe ainsi qu’en Australie, en Thaïlande et en Malaisie

16:42 Publié dans Actualités, Connaissances, Planète, Science | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : vaccin, cancer, fumeurs, santé, cuba, censure | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!