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03/12/2025

"Il n'y a pas de 'libre choix' derrière le port du voile" : réponse à Nadège Abomangoli députéé LFI

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Ayant affirmé dans une émission du journal « l'Humanité » que le port du voile relevait de la contrainte, la sénatrice PCF de la Loire, Cécile Cukierman, a créé la polémique, accusée de « fémonationaliste », notamment par la député LFI Nadège Abomangoli. Auteur de « Le linceul du féminisme. Caresser l’islamisme dans le sens du voile » (éditions Séramis), Naëm Bestandji explique en quoi l'élue communiste a raison.

La sénatrice PCF Cécile Cukierman déclare être pour l’interdiction du port du voile dans les compétitions sportives officielles, en invoquant la laïcité mais aussi la lutte contre le sexisme et le patriarcat islamiste. Elle remet également en question la notion de « libre choix » pour le port du voile. Un « choix » qu’elle compare à celui exprimé par des femmes battues de rester avec leur mari violent. Il n’en fallait pas plus pour Nadège Abomangoli, députée LFI et première vice-présidente de l’Assemblée nationale, pour apostropher la sénatrice sur X. Elle l’accuse d’être une « fémonationaliste ». C’est-à-dire une militante nationaliste, qui instrumentalise le féminisme à des fins racistes. Rien que ça. La raciste n’est pourtant pas celle que Nadège Abomangoli pointe du doigt, mais le reflet de son propre miroir.

Si nous considérons l’égalité entre les êtres humains comme universelle, des personnes, comme Nadège Abomangoli, considèrent que l’égalité des sexes est adaptable selon le lieu et les circonstances. Au nom du respect des cultures et du droit à la différence, au mépris de toutes les luttes féministes, elles défendent ou ferment les yeux sur l’indéfendable. Cet aveuglement sur le sexisme du voile est un choix motivé par le paternalisme et l'orientalisme.

Un choix, vraiment ?

La députée LFI promeut l’intersectionnalité, qui adopte une conception raciale du monde où les êtres humains sont classés selon leur couleur de peau, leur culture, leur religion et où l’islam est racialisé. À l’intersection des discriminations que peut cumuler un individu (genre, couleur de peau, classe sociale, âge, etc.), la lutte pour l’égalité des sexes cède le passage au respect de la misogynie islamiste et du patriarcat oriental. Le féminisme n’est plus qu’un outil pour justifier la nouvelle lutte des « races ». Le sexisme du voile, créé pour discriminer et inférioriser la moitié de l’humanité en raison de son sexe, se mue en étendard identitaire brandi par les islamistes pour se présenter en éternelles victimes. Il devient le symbole de la résistance face à « l’impérialisme » et au « colonialisme » occidental.

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Pour justifier le charme exotique ressenti envers cet accessoire misogyne, lui-même justifié par une « pudeur » définie et dictée par des hommes, les intersectionnelles brandissent la parole des « concernées »… enfin, celles qui militent pour le porter, pas celles qui y sont explicitement contraintes. Selon ces défenseurs du voilement, le fait qu’une partie des femmes déclare se voiler par choix, et se sentir mieux ainsi dissimulées du regard des hommes, serait un argument « féministe » pour soutenir ce sexisme.

Or, le voile est présenté, par ses porteuses elles-mêmes, comme une « OBLIGATION religieuse ». S’il y a obligation, alors il n’existe aucun choix. Quelle femme ferait le « libre choix » d’aller brûler en Enfer pour l’éternité ? Selon les prescripteurs du voile, si la musulmane veut suivre sa religion, elle doit se voiler. Elle n’a pas le choix. Si elle veut plaire à son Dieu, elle doit se voiler. Elle n’a pas le choix. Si elle veut être respectée en tant que femme, elle doit se voiler. Elle n’a pas le choix. Ainsi, le « libre choix », slogan marketing, est en réalité une décision conforme à ce qui est attendu par ceux (tous des hommes) qui prescrivent le voilement des femmes.

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Le faux choix n’est donc pas celui de porter ou non le voile, mais de choisir entre la vertu ou le vice, être une femme « bien » ou une femme qui « ne se respecte pas », la pudeur ou l’impudeur, être une bonne musulmane ou pas, la bonne ou la mauvaise pratique, plaire à Dieu ou « lui déclarer la guerre », le Paradis ou les feux de l’Enfer pour l’éternité. Tout est fait pour ne laisser d’autre choix à la musulmane que de faire le faux « libre choix » du voilement. La méthode est si efficace que les concernées sont dans « l’acceptation tacite de leurs contraintes » comme disait Pierre Bourdieu, dont certaines en viennent même à défendre leur servitude plus ou moins volontaire. Le fait de consentir à se plier au sexisme ne confirme en rien une liberté. Militer pour promouvoir et défendre cette servitude patriarcale est encore moins un acte féministe. Par leur ignorance et leur refus de s’informer un minimum, les personnes comme Nadège Abomangoli ne voient que le sommet de l’iceberg à travers des éléments de langage calibrés pour les séduire, comme la notion de « libre choix ».

Faiblesse intellectuelle

C’est là qu’intervient l’analogie avec les femmes battues. Mais contrairement à ce qu’affirme la députée, la sénatrice n’a pas comparé les femmes voilées aux femmes battues. Elle interroge la notion de « libre choix » qui mène les unes à se dissimuler sous un voile par amour de Dieu (mais surtout pour se conformer aux injonctions des hommes qui parlent en leur nom) et les autres à rester au domicile conjugal par amour de leur mari. Elle souligne la faiblesse intellectuelle de brandir un « libre choix » pour le voilement qui n’a pas plus de crédibilité que celui d’une femme battue affirmant vouloir rester auprès de son mari violent. Je fais moi-même cette analogie, dans mon livre et mes interventions publiques que Cécile Cukierman a peut-être lus ou écoutés, pour démontrer qu’il n’existe pas de « libre choix » dans le port du voile, mais un consentement à la soumission patriarcale.

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En reprenant le contenu du tweet de Nadège Abomangoli, quand une femme battue déclare vouloir retourner auprès de son mari par choix, parce qu’elle l’aime, la députée invoque-t-elle le libre arbitre pour défendre la décision de cette femme ? Accuse-t-elle les recherches féministes, pour comprendre ce phénomène, de racisme, colonialisme et, par une inversion accusatoire assumée, de sexisme ? Non. On s'interroge. On ne se contente pas de dire « c'est son choix » ou bien « qui sommes-nous pour vouloir comprendre sa décision ? » On cherche à identifier le processus psychologique qui mène à cette soumission conjugale. C'est grâce à cela que nous avons découvert le phénomène d'emprise, et ainsi aider des milliers de femmes à s’émanciper de leur bourreau.

Mais quand il s’agit du voilement, Nadège Abomangoli abdique tout esprit critique pour paraître tolérante envers une idéologie qui ne l’est pas. S’arrêter au discours de la servitude volontaire (renommée « libre choix »), sans chercher à comprendre comment s’est construit ce consentement, n’est pas du féminisme. C’est de l’obscurantisme imbibé de patriarcat dans sa forme la plus pure. Si les féministes avaient appliqué aux femmes battues, désirant rester avec leur mari violent, le raisonnement de Nadège Abomangoli, nous n’aurions jamais découvert le phénomène d’emprise. Nous en serions encore au stade de « c’est leur libre choix ».

Source Marianne

16:35 Publié dans Actualités, Connaissances, Point de vue, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voile, lfi | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/11/2024

Vendée Globe : quarante skippeurs à l’assaut de l’Everest des mers

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La 10e édition du tour du monde en solitaire, sans escale ni assistance s’élance ce dimanche des Sables-d’Olonne. Retour sur les enjeux de l’épreuve la plus difficile de la course au large.

Quatre ans après un départ sans public, crise sanitaire oblige, les Sables-d’Olonne s’apprêtent à vivre un week-end animé à l’occasion du départ de la 10e édition du Vendée Globe. Ce dimanche 10 novembre, à 13 h 2, ils ne seront pas moins de quarante skippeurs, un record, à s’élancer pour un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, après avoir franchi le long chenal, véritable stade nautique, devant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs.

Pour se qualifier, les skippeurs ont disputé plusieurs transatlantiques ces trois dernières années. Tout le plateau est surentraîné et les bateaux n’ont jamais été aussi fiables. Surnommé « l’Everest des mers », le Vendée Globe représente un périple d’environ 24 300 milles en route théorique, soit 45 000 kilomètres. Réputée comme l’épreuve la plus difficile de la course au large, cette course emprunte la fameuse route des trois caps (Bonne-Espérance, Leeuwin et le célèbre Horn).

Des vitesses qui flirtent avec les 80 km/h

Vendee globe carte.jpgÀ bord de leur Imoca, des monocoques de 60 pieds (18,28 m), les skippeurs vont affronter les conditions les plus difficiles de la planète, avec notamment les quarantièmes rugissants et cinquantièmes hurlants des mers du Sud. « Il n’y a pas beaucoup d’humains qui vont naviguer là-bas, souligne Yannick Bestaven (Maître Coq), vainqueur il y a quatre ans et prétendant au doublé. Ce sont des endroits assez magiques : les luminosités, la faune, les albatros qui suivent le bateau… Se trouver dans ces zones où l’on est loin de toute assistance et population ajoute à l’adrénaline. »

La moitié de la flotte est équipée de foils, plans porteurs latéraux qui permettent aux voiliers de filer au-dessus de l’eau à des vitesses flirtant jusqu’à 40 nœuds (près de 80 km/h). Cette technologie coûteuse, mais également fragile, rend les bateaux plus difficiles à manier, et différencie les écuries favorites des plus petits budgets. Parmi les 13 bateaux neufs, Éric Bellion (Stand as One, lire son carnet de bord, ci-dessous) et Jean Le Cam (Tout commence en Finistère – Armor-Lux) sont les seuls à avoir pris le chemin inverse en privilégiant la performance sur des monocoques traditionnels à dérives droites.

Sam Davies, prétendante à la victoire

Après s’être partagé toutes les victoires sur les courses de préparation, Charlie Dalin (Macif), Thomas Ruyant (Vulnerable) et Yoann Richomme (Paprec Arkéa) semblent les mieux armés pour soulever le trophée. Bien classée à chaque fois, l’Anglaise Samantha Davies (Initiatives Cœur) peut aussi prétendre au podium, voire devenir la première femme à remporter cette course et la première étrangère. Son compatriote Sam Goodchild (Vulnerable) et l’Allemand Boris Herrmann seront aussi de sérieux concurrents sur lesquels il faudra compter.

Violette Dorange.jpgLa benjamine de la flotte s’appelle Violette Dorange (Devenir). Âgée de 23 ans, celle qui est l’une des six femmes engagées, un chiffre identique à l’édition précédente, souhaite avant tout « terminer ». À l’opposé, Jean Le Cam s’élancera, à 65 ans, pour son sixième Vendée Globe après avoir fini quatrième en 2021. Enfin, si les conditions le permettent, le record de l’épreuve, détenu par Armel Le Cléac’h (74 j 3 h et 35 minutes) depuis 2017, pourrait tomber à 70 jours, voire moins.

Nicolas Guillermin, l'Humanité

19:56 Publié dans Actualités, ACTUSe-Vidéos, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vendée globe 2024 | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/08/2021

"Aidez-nous à protéger nos joueuses" : l'appel de Khalida Popal, dirigeante de la sélection féminine de football afghane

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La fondatrice de l'équipe nationale afghane craint pour la liberté et la vie de ses ex-coéquipières après la prise de pouvoir des talibans.

"Aidez-nous à protéger ces femmes dont l'identité est exposée. Aidez-nous à protéger nos joueuses", implore Khalida Popal, ancienne capitaine et fondatrice de la sélection féminine de football afghane, sur le site de la BBC Sport mercredi 18 août. Installée au Danemark depuis dix ans et désormais directrice de la sélection, l'ancienne footballeuse de 34 ans est très inquiète pour ses coéquipières restées au pays alors que les talibans ont repris le pouvoir à Kaboul. La dirigeante réclame le soutien de la Fifa, ainsi que du Comité international olympique (CIO), afin de protéger les personnes les plus à risque en Afghanistan

"Je n’ai pas pu dormir ces derniers jours, je pleure, je me sens impuissanteJe reçois des messages de joueuses en larmes, racontant qu’elles sont abandonnées, coincées chez elles et incapables de sortir. Elles sont effrayées. Tous les rêves ont disparu. C'est comme dans un cauchemar", confie Khalida Popal

"Leur vie est en grave danger"

Khalida Popal a joué un rôle clé dans la formation de la première équipe féminine de football d'Afghanistan, en 2007. À l'époque, l'équipe avait dû garder sa création secrète pour ne pas alerter les talibans. Entre 1996 et 2001, lorsqu'ils dirigeaient le pays, les femmes ne pouvaient pas étudier, travailler ni quitter le domicile sans être accompagnée d'un homme de leur foyer. 

La dirigeante de l'équipe nationale a désormais fermé le compte Twitter de l'équipe, par peur que les joueuses actuelles ou passées ne soient identifiées par les talibans et ne soient victimes de représailles. Elle conseille également aux joueuses de supprimer leurs réseaux sociaux.

"Nous avons encouragé les femmes et les filles à se lever et à faire preuve d'audace, et maintenant je leur dis de supprimer leurs photos, fermer leurs réseaux sociaux et d'essayer de faire taire leur voix. Cela cause tellement de douleur. Les joueuses ont pris la parole publiquement, ont défendu les droits des femmes, et maintenant leur vie est en grave danger", alerte l'ex-capitaine de l'équipe afghane.

"Veuillez me tenir la main et m'aider"

Un autre appel à l'aide a été lancé par Zakia Khudadadi, une des deux athlètes que la délégation afghane avait prévu d'envoyer aux Jeux paralympiques de Tokyo, avec Hossain Rasouli. Alors que le Comité international paralympique (CIP) a annoncé lundi 16 août que l'Afghanistan n'enverrait pas de représentants au Japon en raison de la crise politique que traverse le pays, Zakia Khudadadi a demandé à bénéficier d'une aide pour pouvoir réaliser son rêve olympique.

"Veuillez me tenir la main et m'aider", impore-t-elle dans un message vidéo transmis à Reuters. L'athlète de para-taekwondo, qui devait devenir la première femme afghane à participer aux Jeux paralympiques, dit se sentir "emprisonnée" dans son pays, dans lequel elle "ne peut plus sortir pour s'entraîner, faire des achats ou vérifier que ses proches aillent bien". Dans son appel à l'aide, Zakia Khudadadi exorte "les femmes du monde entier, des institutions de protection des femmes et des organisations gouvernementales, à ne pas laisser les droits d'une citoyenne afghane dans le mouvement paralympique être emportés si facilement", avant de conclure : "J'ai beaucoup souffert, je ne veux pas que mon combat soit vain. Aidez-moi."

Source France Info

11:48 Publié dans Actualités, International, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : foot, afghanistan | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

27/11/2020

Les 16 phrases mythiques de Diego Maradona

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16 - "On m'a demandé de mettre deux buts au gardien de River Plate mais maintenant qu'il ma traité de "petit gros", je vais lui en mettre quatre". (il marquera un quadruplé)
 
15 - "Les fous, les alcoolos et les enfants sont les seuls qui disent la vérité".
 
14 - "Je me suis fâché avec le pape. Je suis allé au Vatican : le plafond était recouvert d'or. Et après, on nous dit que l'église se préoccupe des plus pauvres. Mais p*tain mec, vends le toit ! Fais quelque chose !"
 
13 - "Je suis noir ou blanc. Je ne serai jamais gris".
 
12 - "Je voulais faire ma cure de désintoxication aux États-Unis, mais Bill Clinton, avec sa tête de thermos, m'a refusé l'entrée dans son pays".
 
11 - "Si je meurs, je veux renaître et je veux redevenir footballeur, je veux redevenir Diego Armando Maradona, le footballeur qui a donné de la joie aux gens, c'est suffisant pour moi".
 
10 - "Les dirigeants de la FIFA sont des vieux messieurs cramponnés à leurs fauteuils. Ils n'aiment ni le football ni les joueurs. Tout ce qui les intéresse, c'est l'argent".
 
9 - "Je ne sais pas ce que je vais faire dans 15 minutes, alors comment voulez-vous que je sache ce que je vais faire demain ?"
 
8 - "Blatter m'aime comme un fils... Comme un fils de p*te".
 
Maradona1.jpg7 - "J'ai grandi dans une résidence privée... Privée d'eau, d'électricité et de téléphone".
 
6 - "Jouer à huis clos, c'est comme jouer dans un cimetière".
 
5 - "Le sélectionneur de l'Argentine Passarella veut que les joueurs se coupent les cheveux parce qu'ils se les touchent trop. Les joueurs se touchent aussi les cou*lles. Du coup, il va leur demander de se les couper aussi ?"
 
4 - "Pelé a dit que Neymar est plus fort que Messi ? Je crois que Pelé n'a pas dû prendre les bons cachets".
 
3 - "À chaque fois que Cristiano Ronaldo met un but, il regarde la caméra pour nous vendre un shampoing".
 
2 - "Arriver dans la surface et ne pas pouvoir tirer au but, c'est comme danser avec sa sœur".
 
1 - "Si je ne m'étais pas drogué, on ne parlerait même pas de Pelé".
Quelle légende ce Diego

19:59 Publié dans Planète, Point de vue, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maradona | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!