03/02/2014
Chronique de la Robe Rouge : Lumpenproletariat
La seule raison pour laquelle j’en veux profondément à l’école de la République, c’est de ne pas m’avoir prévenue d’une chose. Du moins, d’avoir omis de nuancer son propos concernant un sujet précis: il n’y a en réalité pas d’ascenseur social. Non. Il y en a deux.
L’un pour les riches, l’autre pour les pauvres L’un qui est un immense cylindre en verre un peu comme on pourrait voir dans les gratte-ciel dernier cri à Hong-Kong; l’autre est un ascenseur cabossé d’un HLM des années soixante du quartier le plus dépravé de Corbeil-Essonnes et qui fonctionne une fois sur deux : je suis gentille.
L’ascenseur bourgeois est beau, il y a du jazz en musique de fond et vous emmène étage par étage, exactement là où vous voulez aller. Celui du lumpenproletariat débloque grave : si vous avez la chance que la porte s’ouvre, vous êtes un gros veinard (hum, hum!) Et puis surtout, très souvent, il se bloque, ne monte pas bien haut, il sent l’urine de chien et grince quand il veut bien grimper.
En fait, on vous fait croire que vous êtes chanceux. On vous fait croire que "mais c’est super! Tu devrais être reconnaissant-e, tu as une bien meilleure condition que tes parents". En effet, ce n’est pas bien compliqué de faire mieux que ces parents malades, analphabètes ou sachant à peine lire, dépressifs immigrés, ouvriers, sans-papiers et je vous passe les autres allègres dotations initiales.
Oui, depuis toujours et de tout temps nous sommes éduqués à nous satisfaire de situations qui en soi sont loin d’être satisfaisantes sous prétexte que "ça aurait pu être pire". Bah oui ma fille! Estime toi heureuse, tu ne seras pas une incubatrice sur pattes, contrairement à ta mère tu as la contraception et l’IVG.
Ah booooon…?
L’Espagne, oui tu sais nos voisins de pallier, européens, l’OCCIDENT Gary! Un pays du Nord, civilisé, un moralisateur et donneur de leçons, l’un des précurseurs des Droits de l’Homme. Pardon, avec un petit "h" en réalité. Sexe masculin, blanc, chrétien, hétéro, en CDI et partisan de la croissance et du libéralisme. Et si tu ne fais pas partie de cette catégorie… je ne parle pas aux sous-prolétaires.
L’Espagne donc, n’a pas hésité à reculer sur ce droit, un grand bon en arrière, ce qui a suscité de vives réactions chez nous en France réveillant les aspirations obscurantistes de nos chers copains les pro-vie (ou plutôt les anti-choix). Evidemment, en France il n’y a ni chômage, ni pauvreté, ni précarité, ni austérité, ce qui pose problème c’est que des femmes choisissent de ne pas poursuivre une grossesse. Ah ça! C’est TE-RRIBLE! Aucune morale ces bonnes femmes qui n’assument pas leur fonction de reproduction. T’as vu j’parle comme Le Pen père (regarde ici si tu ne me crois pas).
Le pire c’est que pas plus tard que lundi, j’ai ouï dire par l’un de mes enseignants, qu’en France, il n’y avait pas de patriarcat. Le genre de trucs qu’il faut vraiment s’abstenir de prononcer devant moi. Pour parler de patriarcat il faut être lapidée sur la place du village, sinon, oh rien de méchant, la femme qui meurt tous les deux jours sous les coups de son compagnon: BAGATELLE. Celle qui a compétence égale gagne 30% de moins: que nenni, point de patriarcat. Que des hommes achètent les faveurs sexuelles d’une femme: ne vous offusquez point tout est marchandise chez Mr Capitalisme, même les humains, surtout les femmes.
Je vous disais donc que je regrette sincèrement de ne pas avoir été prévenue que Bourdieu disait vrai à propos de ces histoires de capital social. Déçue de ne pas pouvoir emprunter le même ascenseur que la nana de mon âge qui vit à Neuilly, je veux écouter du jazz moi aussi, merdum.
Lorsque je vous parlais de riches et de pauvres, ce n’est pas un raccourci facile et naïf. Depuis toute petite j’ai cette intuition que celui qui est riche n’est pas seulement celui pars en vacances deux fois par an, une fois au ski et une fois sur la Côte d’Azur, c’est également celui qui a un bon carnet d’adresse et qui d’un coup de téléphone peut se débrouiller pour avoir un entretien d’embauche, celui qui dans l’année sera régulièrement allé au cinéma, au théâtre, voir des expositions, qui possède en somme une connaissance pointue de l’histoire, de la littérature et du patrimoine. On reconnaît le pauvre lui, à ses arbitrages entre aller chez le dentiste ou se payer une nouvelle paire de chaussures, à sa nature écolo-forcé économisant intempestivement l’électricité et le chauffage (c’est pas malin d’ailleurs parce que du coup il tombe malade et se retrouve face à un nouveau dilemme).
On nous endort donc avec de bien curieuses préoccupations, aujourd’hui le problème c’est l’IVG, une soi disant théorie du genre enseignée aux enfants, le mariage homosexuel, "les juifs et les arabes", et plus du tout notre avenir. Quelqu’un va-t-il enfin se préoccuper du fait que continuer à austéritériser va finir par nous tuer? Oui, oui, vous avez bien entendu, l’austérité tue à petit feu par la précarité énergétique, un accès au soins réduit et cette fichue médecine à eux vitesses, l’exclusion sociale (c’est sûr que c’est tellement simple de s’intégrer, immigré ou pas, lorsque l’on te coince dans ta cité dépourvue de tout accompagnement au logis) et la précarité financière en générale.
Laissez-nous disposer de notre corps librement bon sang, laissez nous faire des enfants lorsque l’envie nous prend et surtout ces enfants, épargnons leur une éducation sexuée, donnons-leur simplement une bonne éducation, inculquons leurs de bonnes valeurs : celles de la tolérance, de la fraternité, du partage, de la curiosité… il y a tellement de choses à apprendre à des enfants plutôt que leur rappeler que le rose c’est pour les filles et le bleu pour les garçons.
Bizarrement, lorsqu’il s’agit de protester afin de payer un taux marginal d’imposition moins important que celui de Liliane B., on n’entend plus personne. Hé oui… Nous adorons et nous prosternons devant les détenteurs du Dieu Suprême: Argent.
Révolutionnairement vôtre,
la Robe Rouge.
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02/08/2013
INTIFADA !
Mon combat est l’indignation. Mes maîtres à penser, ont tous, à leur manière résisté.
Mon nom est révolution.
J’ai été éduquée à l’affrontement.
Tu te demandes d’où me vient cette amertume, tu crois que c’est le résultat de la coutume.
Mais cher ami, nous sommes le fruit de notre propre vécu, le fruit de notre propre aperçu.
J’ai vu la création dans l’abondance, l’apologie de l’opulence: sans conscience. Elle profite aux puissants au détriment des "sans". Nous, les sans histoire, sans territoire, sans espoir. Banquiers, financiers, ceux qui nous ont dépossédés de ce qui nous appartenait. Il nous ont octroyé quelques acquis bradés juste pour que l’on puisse la fermer. Et demain, il n’en sera plus.
Retraité-e-s, immigré-e-s, salarié-e-s, sans-papiers vos droits sont bafoués et vous vous taisez.
J’ai vu se créer des zones de non-droit pour ceux qui n’étaient pas comme toi. Toi et ta couleur, toi et ton voile, toi et ton accent, toi et ton Dieu vous n’êtes pas assez bien, assez proches de ce que l’on a l’habitude de voir pour que l’on puisse, de ton sort, s’émouvoir. Va-t-en mon ami, retourne d’où tu viens, retourne chez toi, il n’y a que là que tu as ton bon droit.
J’ai vu mes soeurs se faire insulter. Tu n’es qu’une traînée, toi et ta jupe serrée, ton chemisier trop échancré. Tu as les mêmes qualifications que ton mari, ton frère et père, mais tu seras payée un peu moins, un peu: c’est le prix de la maternité. Il paraît. Ton enfant que j’aurais porté pour que ce soit ton nom qui lui soit donné. Bien sûr mon ami, le matriarcat ne vaut pas mieux que le patriarcat, mais quand voudras-tu m’affranchir de cette main mise et pour que de mon destin, je puisse enfin avoir la maîtrise. Laisse moi me voiler ou me dénuder, laisse moi, mon nom est Liberté.
J’ai vu les riches devenir toujours plus riches et des pauvres toujours plus pauvres. Les uns, vivaient de leur rente, les patrons du CAC et de ses 40 voleurs, et les autres suer, se sacrifier, se mutiler pour une poignée de roupies. On les a appelés les assistés pour avoir eu le tort d’accepter une partie de ce que l’on leur a confisqué: la plus value. Cette valeur ajouté qu’ils ont contribué à créer, tout au long de l’année sans pouvoir se reposer même pendant les cinq semaines de congés payés ou plutôt côtisés, qu’ils ont durement arraché, et qu’on ne leur a jamais reversé. Rend moi ce que tu m’as forcé à produire, donne moi les mêmes droits que tes nantis, tu sais mon nom est Egalité et je veux que cette volonté soit respectée.
J’ai mon pays, la Terre, maltraitée, malmenée, perforée, rasée, asséchée, pour le prix d’un billet. Et tes enfants tu y as pensé? Que vont-ils boire et respirer. Tu crois que c’est grâce à tes centrales et tes voitures de luxe que ces derniers pourront s’épanouir? As-tu pensé ne serait-ce qu’un instant à leur descendance et à leur capacité de subvenir à leur besoin. Ô capitaliste productiviste, mon nom est Fraternité et je ne te laisserai pas continuer à dilapider les ressources que mes ancêtres nous ont légué.
Nous ne serons plus lésés.
Mon nom est révolution, je porte une robe rouge, mon nom est révolution.
Intifada résonne dans ma tête. Intifada résonne dans la rue.
09:32 Publié dans Actualités, Cactus, Economie, La Robe rouge, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la robe rouge, infada, indignation, révolution | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
18/07/2013
LES FRERES ENNEMIS !
Il était une fois un homme nommé Abraham, on le disait descendant de Sem, le fils de Noé. Un servent de Dieu: ni chrétien, ni juif, ni musulman, un servent de Dieu.
Cet homme, avait une épouse, Sarah. Il avaient également une servante, Hajar. Sarah lui donne un fils qu’ils nomment Isaac et Hajar un fils appelé Ismaël. Deux frères que tout unit mais que tout opposera. On leur a prédit d’avoir une vaste descendance, chacun devra accomplir son destin et perpétuer une lignée.
Ismaël et Isaac n’étaient pas complètement frères de sang, mais ils étaient frères de sein, mais Sarah, ordonne à son époux de chasser Hajar et son fils, condamnés à errer dans le désert.
Un même père mais deux mères qui vont définitivement troubler les repères. Pourtant, une famille est une famille, quelque soit le caractère légitime ou pas de la filiation.
Les siècles ont passé, la descendance d’Isaac et Ismaël s’est propagée dans tout le Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Certains sont devenus juifs et les autres musulmans.
Un jour, une arabe tombe amoureuse. Un jour, un juif tombe amoureux.
Ni elle, ni lui ne sait ce que l’autre est, mais ils tombent amoureux l’un de l’autre.
Elle, l’aimait pour son élégance, sa sagesse et son humour. Lui, l’aimait pour son intelligence, sa beauté et sa générosité.
Ils s’aimaient sans se poser de questions, la puissance des corps étaient plus forte que celle des clivages politiques. Mais un jour, il a découvert que sa langue maternelle était l’arabe et elle que la sienne était l’hébreu. Alors que leur seul langage était l’amour, ils se sont rendus compte qu’ils ne se comprenaient plus, ou plutôt qu’ils ne voulaient plus se comprendre. Ils ne cherchaient plus à se comprendre.
Ils partageaient tout, mais surtout, ce qu’ils partageaient, étaient hautement transcendant, mais il lui a dit "tu sais, je suis sioniste" et elle lui a répondu "tu sais les palestiniens aussi ont droit à leur terre". Pour chacun, une confidence bien amère…
Il s’aiment plus que tout et ils ont fini par se haïr pour une simple question de territoire, de convictions politiques, de suprématie.
Quelque chose qui est en contraste total avec ce qu’ils étaient au départ. De servants de l’amour ils sont devenus esclaves de la haine.
Leurs langues sont cousines, leur histoire est commune, leurs origines sont voisines et ils se vouent aujourd’hui une guerre sans merci.
J’ai bien essayé de comprendre, de remonter aux origines bibliques, ethniques, historiques, rien ne justifie leur défiance les uns à l’égard des autres.
Et ce que j’en conclue, c’est que ce sont ceux qui cultivent cette haine, qui des deux côtés sont antisémites.
Anti eux-mêmes
15:16 Publié dans Cactus, La Robe rouge, Planète, Point de vue, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : juifs, musulmans, paix, religion, la robe rouge | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
04/07/2013
LE PLUS VIEUX METIER DU MONDE !
Auriez-vous un jour imaginé voir un proxénète devenir célèbre et venir rouler des mécaniques devant les caméras de TF1, W9 en passant par Canal Plus. Non? Et Dodo La Saumure alors?
Derrière ce nom, qui semble plutôt sympathique, un physique rond et des cheveux grisonnants -la première fois que je l’ai entendu je pensais que c’était un chanteur de bistrot miteux- se cache un homme qui exploite sexuellement des femmes: appelons un chat un chat. Monsieur a côtoyé Dominique Strauss-Khan, l’un de ses clients.
Non, ne vous fiez pas à cette apparence de papy gâteau, dès qu’il ouvre la bouche, on sait à qui l’on a affaire, un trafiquant qui croit tromper son monde sur ses activités et qui est quand même accusé de proxénétisme aggravé dans le cadre de l’affaire du Carlton de Lille.
Non seulement, il vient vendre un baratin qui ne reflète en rien la réalité des faits, mais en plus les médias relaient ces informations et contribuent à donner du crédit à ces activités et donc parallèlement à cautionner l’asservissement des femmes, des humaines qu’il y a derrière. Alors que des associations, des collectifs, des mouvements, des personnalités et des citoyen-ne-s contribuent au quotidien à oeuvrer pour l’abolition de la prostitution et à protéger les prostituées, d’autres cherchent à vous faire croire qu’il est normal que des femmes soient obligées d’êtres vendues par des trafiquants d’humains comme Dodo La Saumure.
Parce que ce qu’il faut retenir, c’est que la prostitution n’est pas un phénomène "normal", qu’il est inévitable: selon un rapport établi par l’Inspection générale des affaires sociales, 90% de la prostitution est issue de réseaux criminels et que dans cette part, 80% des femmes sont des étrangères. Comment alors, au vu de ces chiffres peut-on encore être partisan de la réouverture des maisons closes, surtout lorsque l’argument principal avancé est "qu’il permet de canaliser les pulsions sexuelles des hommes".
Pourtant, on ne peut se revendiquer féministe si l’on n’est pas abolitionniste: la prostitution est ingérable parce que comme vous pouvez le voir, elle est la porte ouverte à tous les trafics et tous les réseaux criminels que l’on ne peut contrôler. Par ailleurs, il n’est pas tolérable que des corps soient utilisés au sens propre, à des fins commerciales, et plus encore lorsqu’ils profitent à des exploiteurs et que la personne en question n’est même pas maîtresse de son activité.
Cela est et demeurera un métier très dangereux à plusieurs égards: lorsque l’une des victimes de ces bandes organisées criminelles cherche à s’en aller, la plupart du temps elle est retrouvée et réintégrée dans le milieu. Les prostituées sont très souvent mal-traitées, et le mot est faible pour cerner tout ce qui est greffé autour de l’activité sexuelle tarifée, puisqu’en plus des violences physiques et verbales dont elles sont victimes, elles se retrouvent également entraînée dans des trafics annexes: la drogue et les armes.
Enfin, il apparaît également très important de souligner que les risques sanitaires sont eux aussi très élevés, étant donné que très souvent les personnes auxquelles elles font face refusent d’avoir recours au préservatif qui est la seule contraception qui protège des maladies sexuellement transmissibles et se trouvent alors exposées en permanence.
Pourtant, du point de vue de la législation, la France se place du côté des abolitionnistes: les maisons closes sont toutes fermées depuis 1946 , aider, protéger ou assister un proxénète ou une activité qui relève du proxénétisme est passible de sept ans de prison et de 150 000€ d’amende.
Aujourd’hui et plus que jamais, il faut légiférer de manière plus ferme afin d’éradiquer complètement la prostitution non pas en sanctionnant celle qui y a recours mais celui qui est responsable de l’activité: à savoir le proxénète.
Nos sympathiques petits présentateurs de Touche Pas A mon Poste et toutes les autres émissions qui se sont fait le malin plaisir d’inviter notre cher ami Dodo La Saumure afin de faire exploser leur audimat étaient donc en infraction et nous aurions pu (dû?) les poursuivre pour cela.
Pour l’heure, nous nous devons de continuer à lutter contre l’exploitation de la femme car en plus de la domination patriarcale et phallocrate à laquelle nous devons faire face, c’est également la politique capitaliste faisant la course aux économies et donc pratiquant la réduction drastique des dépenses qui contribue, en paupérisant les individus et en particulier les femmes, à entériner et conforter la pratique de la prostitution, surtout en bande criminelle organisée.
Le mot d’ordre tient en quatre syllabes: A-BO-LI-TION.
Sophia de mon prénom, 19 années de vie à mon actif. Je suis étudiante et je me définirai comme une altermondialiste et citoyenne du monde , prônant une « croissance » raisonnée fondée sur le bien être humain et le développement humain. Je suis contre toutes ces organisations supra-nationales qui contrôlent nos vies sans que l’on n’ait rien à redire: OMC, FMI, Banque Mondiale, G8, capitalisme, néolibéralisme, néocolonialisme autant d’aberrations qui m’ulcèrent et m’outragent tous les jours un peu plus.
Je ne veux être complice de ce que j’appelle les « crimes silencieux », des vies entières dépendent de ces politiques qui ne visent qu’à paupériser toujours plus ceux qui sont déjà à la limite entre vie et survie.
Depuis ma plus tendre enfance je suis qualifiée d’utopiste par mon entourage, mais l’utopie est elle est impossible à atteindre? Non, c’est l’idéal vers lequel il faut tendre.
Alors selon moi, l’essentiel c’est la valeur partage, la valeur communication...
BIENVENUE SOPHIA SUR NOTRE BLOG
12:24 Publié dans Cactus, La Robe rouge, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : la robe rouge, prostitution, société, straus khan | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |