Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/06/2014

Prostitution étudiante : Les chiffres qui choquent

PROST.jpgUne enquête menée sur le campus de l'université Paul Valéry, à Montpellier, révèle les vrais chiffres de la prostitution étudiante.

En France, la prostitution étudiante est une réalité mais reste un phénomène difficile à mesurer. Des chiffres circulent, sans que l'on sache véritablement s'il faut les prendre au sérieux ou non ; ainsi, le syndicat étudiant SUD-Étudiant estime que 40 000 étudiants en France se prostitueraient. Le comité de prévention de la prostitution étudiante de l'UM3 (université Paul Valéry à Montpellier) a mené sa propre enquête en envoyant un questionnaire sur les boîtes mails des 18 000 étudiants inscrits en 2011-2012. Le taux de retour fut significatif puisque 1 797 réponses ont été enregistrées. Le chiffre qui nous intéresse le plus est alarmant : 4 % des étudiants qui ont répondu, soit 22 garçons et 37 filles, déclarent qu'ils ont déjà accepté une rétribution en échange d'un acte sexuel.

Un échantillon représentatif ?

Encore plus alarmant : 52,3 % de l'échantillon considère qu'accepter un acte sexuel en échange de cadeaux ou d'argent peut-être un moyen de se sortir de la précarité. Toutefois, ils sont 84% à affirmer qu'ils ne songeraient pas à accepter un acte sexuel en échange de cadeaux ou d'argent pour sortir d'une situation précaire. L'échantillon est-il représentatif ? Pas forcément, selon Bruno, étudiant en Master de sociologie, qui mène justement un travail sur la prostitution étudiante : "Les chiffres peuvent varier énormément d'une ville à l'autre, et surtout d'une fac à l'autre. Une université telle que Paul Valéry brasse des étudiants issus de milieux sociaux très différents. Certains sont dans une grande précarité. Une situation que l'on retrouvera de façon moins importante dans une fac telle que Montpellier 1 ou dans une ville telle que Bordeaux, par exemple".

Mais pour Claire Grangeau, attachée de prévention à l'établissement montpelliérain de l'Amicale du Nid qui travaille sur les campus des villes de la région, la situation de précarité n'explique pas totalement l'acte prostitutionnel. "Il y a, dans la plupart des cas, un terrain qui y prédispose, comme des ruptures familiales." expliquait-elle dans les colonnes de Midi-Libre. Une situation également relevée par notre étudiant en sociologie : "Montpellier est une ville connue par les étudiants en rupture familiale. C'est l'une des premières villes de France accueillant des jeunes fugueurs, par exemple" explique-t-il.

Publié par Meltycampus

17:25 Publié dans Actualités, Connaissances, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : prostitution, étudiantes, étude | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

04/11/2013

"343 salauds" insultent le droit des femmes dans une pétition qui défend la prostitution

prostitution,proxénétisme,violences faites aux femmes,laurence cohen,sexualité

"Tous ensemble, nous proclamons: touche pas à ma pute!", peut-on lire dans "Le manifeste des 343 salauds" une pétition contre l'abolition de la prostitution à paraître dans le magazine Causeur de novembre. Avec ce texte, les signataires veulent dénoncer la proposition de loi de pénalisation des clients des prostituées. « 343 réacs, sexistes et machistes » répond Laurence Cohen, responsable aux droits des femmes au PCF.

"Nous considérons que chacun a le droit de vendre librement ses charmes - et même d'aimer ça. Et nous refusons que des députés édictent des normes sur nos désirs et nos plaisirs", argumente le texte de la pétition lancée en réaction à une proposition de loi renforçant la protection des prostituées et la lutte contre le système prostitutionnel déposée à l'Assemblée. La proposition de loi, déposée le 14 octobre par la députée socialiste Maud Olivier, qui doit être examinée fin novembre prévoit notamment la création d'une amende de 1.500 euros sanctionnant le recours à la prostitution, doublée en cas de récidive. Parmi les premiers signataires figurent notamment Frédéric Beigbeder, Basile de Koch (le mari de Frigide Barjot), le sulfureux Eric Zemmour ou encore Richard Malka, avocat de DSK...

Le nom de la pétition fait référence au manifeste publié par le Nouvel Observateur en 1971 à l'initiative de Simone de Beauvoir et signé par 343 femmes pour dire "j'ai avorté" alors que l'IVG est encore passible de poursuites. Sous la plume ironique de Charlie Hebdo, elles deviennent les 343 "salopes".

« 343 réacs, sexistes et machistes »(Laurence Cohen)

Pour la responsable de la commission « Droits des femmes/Féminisme » au PCF, Laurence Cohen, cette tribune "témoigne de la persistance de comportements machistes et sexistes." "Que leur plaisir passe par la soumission des femmes, par des rapports monnayés ne leur pose aucun problème" poursuit Laurence Cohen dans un communiqué, "c’est faire fi de la réalité de la prostitution, de la domination exercée sur des individus, majoritairement des femmes, des réseaux mafieux qui considèrent le corps des femmes comme une marchandise".

La porte-parole du gouvernement et ministre des droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a fustigé également les "343 salauds" qui signent cette pétition "les 343 salopes réclamaient en leur temps de pouvoir disposer librement de leur corps. Les 343 salauds réclament le droit de disposer du corps des autres. Je crois que cela n'appelle aucun autre commentaire", a lapidairement déclaré la ministre, lors du compte rendu du Conseil des ministres.

En réponse à cette pétition, le collectif Zéromacho, qui revendique 1 881 hommes "engagés contre le système prostitueur", dénonce dans un communiqué des "ringards (qui) s'amusent à défendre une cause machiste perdue". "Cette pétition réac prétend que la volonté d'abolir la prostitution serait une guerre faite contre les hommes. C'est tout le contraire : nous, Zéromachos, affirmons que le combat pour l'abolition de la prostitution est avant tout un combat pour l'Égalité", affirme le collectif, estimant que "cette lutte progressiste (...) nous libère d'un diktat qui a amené des générations d'hommes à se comporter en salauds".

La directrice de la rédaction du mensuel Causeur, dans lequel la pétition doit paraître, Élisabeth Lévy, explique dans un communiqué avoir "décidé de batailler par l'humour pour cette cause sérieuse"."Nous ne défendons pas la prostitution, nous défendons la liberté. Et quand le Parlement se mêle d'édicter des normes sur la sexualité, notre liberté à tous est menacée", déclare-t-elle. 

"Pour les communistes, l’émancipation humaine ne peut souffrir de l’asservissement de quiconque", conclut le communiqué de Laurence Cohen.

À voir : Huit organisations de jeunes lancent une campagne contre le système prostitutionnel, à travers un court métrage

 Article publié dans le journal l'Humanité

Lire aussi :

21/10/2013

Le rapport qui révèle la face noire de la prostitution

 	nigéria, italie, sénat, prostitution , brésil, bulgarie, droits des femmes, annie david, chantal jouanno, jean-pierre godefroy

Selon un rapport sénatorial rendu jeudi, 80 % des personnes prostituées en France sont étrangères et victimes d’un véritable système de traite des êtres humains. Un travail qui tord le nez au mythe de la call-girl souriante et libre.

Oubliez le mythe de la call-girl souriante, avenante et libre. Le rapport de la commission des Affaires sociales du Sénat dévoile la face cachée de la prostitution. Rendu public jeudi matin, il dresse le portrait d’une population accablée socialement et ravagée psychologiquement. Une population nombreuse qui s’établirait entre 20 000 et 40 000 (selon la police, beaucoup plus selon les associations), une population transformée en deux décennies.

Alors qu’en 1990, 20 % des prostituées provenaient de pays étrangers, aujourd’hui le pourcentage se situe entre 80 % et 90 %. « Cette évolution s’est accompagnée d’une forte diminution de la prostitution dite ’’traditionnelle’’, tandis que les réseaux de prostitution et de traite des êtres humains exercent une influence croissante, qu’il s’agisse de la prostitution de rue ou de celle sur Internet », notent les sénateurs Chantal Jouanno (UDI) et Jean-Pierre Godefroy (PS), mandatés par la commission des Affaires sociale, présidée par la communiste Annie David, pour fournir un travail approfondi sur la situation sociale et sanitaire, en dehors des considérations que l’on peut avoir sur la pénalisation ou pas du client. D’ailleurs, les deux rapporteurs ont des positions différentes sur la question : Chantal Jouanno est pour, Jean-Pierre Godefroy contre.

La prostitution est avant tout subie

Le document pointe la « grande vulnérabilité » dans le domaine de la santé. Les personnes prostituées sont davantage exposées au VIH, aux infections sexuellement transmissibles, sont sujettes à diverses pathologies reflétant leurs conditions de vie, tels les problèmes respiratoires, dermatologiques, digestifs, dentaires. Et aussi, bien sûr, psychiques. Des cas de tuberculose sont constatés. « Le cumul de difficultés économiques et sociales agit comme un frein à l’accès aux soins », écrit-on.

Contrairement à l’idée reçue, la prostitution est avant tout subie. « J’ai découvert un monde d’une incroyable inhumanité. Les femmes sont contraintes, avec des violences inimaginables. Sous nos yeux », confie Chantal Jouanno. Originaires essentiellement de Roumanie, de Bulgarie, du Nigeria, du Brésil et de Chine, elles sont confrontées à la précarité financière, à la barrière de la langue, à la complexité des dispositifs et des démarches administratives. Autant de facteurs qui s’ajoutent à la maltraitance physique et psychologique.

Il faut, insiste Jean-Pierre Godefroy, « mettre en place un accompagnement social global des personnes qui veulent quitter la prostitution, ainsi que des victimes du proxénétisme et de la traite ». Une prise en charge devant agir « simultanément dans plusieurs domaines, parmi lesquels la fiscalité, les minima sociaux, l’hébergement et le logement, l’accès aux titres de séjour, la santé ».

Il s’agit, pour la commission des Affaires sociales du Sénat, d’« inverser le regard » sur cette frange de la population, rejetée, désignée coupable, inspirant « la méfiance », déplore Chantal Jouanno. Laquelle indique que les préconisations (voir encadré) émises dans le document « peuvent être, toutes, mises en œuvre dès maintenant, et sans être en contradiction » avec les futures législations sur le système prostitutionnel, qui devraient être discutées par l’Assemblée nationale à la fin novembre.

Neuf mois de travail, une quarantaine d’auditions, des visites sur le terrain, des déplacements en Italie et en Belgique… Une prise de distance indispensable pour, enfin, constater la détresse. Et accorder le statut de « victime », selon le terme de Chantal Jouanno, à cette immense majorité de personnes, souvent sans papiers et soumises à la violence des réseaux proxénètes et de traite des êtres humains.

Pour un permis de séjour à titre humanitaire. Parmi les préconisations, il est demandé d’accorder des remises fiscales gracieuses pour les prostituées, uniquement sous réserve d’avoir arrêté la pratique et d’être engagée dans un parcours d’insertion professionnelle. La proposition phare, qui risque d’ouvrir les hostilités, consiste à revoir les modalités de délivrance des titres de séjour pour les victimes du proxénétisme et de la traite, lorsqu’elles ont déposé plainte ou témoigné, mais aussi lorsqu’elles sont engagées dans un parcours de sortie de prostitution. En fait, leur accorder un permis de séjour à titre humanitaire. La commission des Affaires sociales du Sénat demande également de protéger la victime en l’hébergeant immédiatement dans une structure adaptée, à l’image des femmes qui subissent des violences conjugales. Par ailleurs, elle préconise de saisir l’argent des réseaux de traite au profit des victimes, soit directement sous forme d’un dédommagement, soit indirectement via le financement de programmes d’insertion sociale et professionnelle.

Lire aussi :

Documents à télécharger : Le rapport de la commission des Affaires sociales du Sénatsur la situation sanitaire et sociale des personnes prostituées

24/09/2013

LE DJIHAD DU SEXE EN SYRIE

djihad, Syrie, Tunisie, prostitution

Les députés de l’Assemblée constituante tunisienne n’en sont pas encore revenus lorsque Lofti Ben Jeddou, le ministre de l’intérieur d’un gouvernement dirigé par le parti Islamiste Ennahdha, a révélé, jeudi que des Tunisiennes sont parties en Syrie pour faire « le djihad du sexe » et « y assouvir les besoins sexuels des combattants islamistes avec 20, 30, 100 djihadistes », a t-t-il indiqué.

Après ces rapports sexuels qu’elles ont au nom de « la guerre sainte du sexe », « elles reviennent enceintes » en Tunisie.

Le ministre n’a pas précisé le nombre de femmes engagées en Syrie.

Ces rapports sexuels hors mariage avec des partenaires multiples sont considérés comme licites par certains dignitaires salafistes.

L’Humanité 

16:46 Publié dans Actualités, Cactus, Histoire, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : djihad, syrie, tunisie, prostitution | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!