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19/08/2023

Paris 2024 : est-il normal de faire appel à des bénévoles pour les JO ?

JO de Paris

Le député de La France insoumise (LFI) Alexis Corbière a demandé que les 45 000 volontaires qui participeront à l’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 puissent être rémunérés. Alors que le Comité d’organisation des JO a enregistré « plus de 300 000 candidatures » de bénévoles, l’élu met en perspective leur situation avec « les milliards » que va rapporter l’événement. 

« Le bénévolat est dans les gènes de ce genre de manifestations sportives, en particulier les Jeux olympiques. Lors de toutes les dernières éditions des JO, les organisateurs se sont beaucoup appuyés sur des bénévoles, cela fait presque partie de la tradition olympique. Sans cela, les dépenses seraient encore plus importantes, ou les déficits encore plus conséquents. Il est difficile de donner un chiffre, mais le surcoût serait forcément élevé s’il fallait rémunérer tous les bénévoles, compte tenu des coûts salariaux en France. S’ils demandent à être rémunérés, cela va mettre en péril l’équilibre financier des organisations, pas seulement celui des Jeux. Il en va de même pour les petites organisations, qui ont des recettes bien moindres. Pour les événements sportifs, c’est une bombe à retardement.

Cela étant dit, on ne peut pas être insensible à ce débat sur le bénévolat aux Jeux si l’on considère le montant des rémunérations des membres du Comité d’organisation. Cette masse salariale est substantielle. Non seulement les bénévoles ne sont pas rémunérés, mais certains doivent débourser des sommes importantes pour se déplacer à Paris et s’y loger. Dans ce contexte, le déséquilibre entre les propriétaires de logements qui vont gagner beaucoup d’argent en les louant pendant les Jeux et la situation de gens pleins de bonne volonté qui vont payer pour se loger est aussi un peu choquant.

La contrepartie de pouvoir vivre les Jeux

Pour certains bénévoles, les Jeux sont un sacerdoce. À côté de cela, pour beaucoup, ce sera un grand moment. La contrepartie, pour eux, est de pouvoir vivre l’événement de l’intérieur. Le discours selon lequel ils bénéficient d’une rémunération non pécuniaire en prenant part à cet événement peut s’entendre. C’est aussi une activité valorisable sur un CV pour des jeunes, parce que ce sont des événements positivement connotés. C’est une sorte d’investissement pour être mieux payé dans l’avenir. Chacun va trouver des éléments de satisfaction. Face à cette réalité, il y a effectivement une forme d’exploitation de la ressource représentée par les bénévoles. Car il faut aussi être très honnête : certaines tâches sont particulièrement ingrates. Si les uns vont être au contact des athlètes, d’autres vont être en dehors des enceintes, au milieu de la foule pour la guider.

Ce genre de polémique a déjà existé par le passé, et il est difficile d’avoir une position tranchée sur ce sujet. On ne peut pas être tout noir et tout blanc. On est dans un débat politique. Mais c’est pareil pour les associations. Le travail effectué par un associatif est parfois à la limite du service marchand, alors que les associations ont aussi des salariés. Qu’est-ce qui fait qu’untel est bénévole et que tel autre est salarié, avec des tâches finalement assez proches ? On est dans cette espèce de frontière entre le marchand et le non-marchand, qui n’est pas complètement étanche et qui est difficile à fixer. »

 

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25/07/2023

Députés, un été pour sonder les Français

députés, Jean Marc TellierDéputés, un été pour sonder les Français : « Même quand on se fait engueuler, il faut savoir écouter » 

Reportage La Croix

En caravane ou à vélo, dans les fermes ou sur le parking des supermarchés, des députés comptent profiter de la pause estivale pour sillonner leurs circonscriptions, à la rencontre de leurs administrés et à la recherche d’idées susceptibles d’inspirer de futures propositions de loi.

  • Antoine Oberdorff

Après un dernier tour de piste pour voter le projet de « loi d’urgence » de reconstruction post-émeutes, le dimanche 23 juillet a marqué formellement la fin de l’année législative. Voilà les députés libérés de leur obligation de présence à Paris. L’occasion, entre deux semaines de vacances, d’un retour en circonscription pour sonder les Français.

Sitôt la session terminée, le député PCF du Pas-de-Calais Jean-Marc Tellier partira avec sa caravane à la rencontre des classes populaires dans la région de Lens. Les lieux d’échanges ont été choisis pour faire écho à la préoccupation du moment : sur le parking de l’Intermarché de Noyelles-sous-Lens ou devant le Lidl de Sallaumines, l’élu communiste militera « contre la vie chère ». « On ne veut pas l’aumône ! On veut de vrais salaires et de vraies pensions », peut-on lire sur le tract qu’il compte y distribuer.

« Du plaidoyer à portée de caddie, à portée de gifles aussi »

« Déjà que les gens étaient pris à la gorge, je n’ose même pas imaginer la situation à partir du 1er août avec l’augmentation des tarifs de l’électricité », s’inquiète Jean-Marc Tellier. Sa réponse à la crise sociale ? « Faire du plaidoyer à portée de caddie, à portée de gifle aussi », sourit l’ancien maire d’Avion, dont la circonscription jouxte celle de Marine Le Pen. « S’entendre dire par un ouvrier à la retraite que la gauche l’a abandonné, forcément ça fait mal », reconnaît ce fils de mineur.

« Qu’importe l’adversité, les préjugés sur l’assistanat ou l’immigration, devant le ressentiment, on ne peut pas faire la sourde oreille », pour Philippe Brun (PS), élu de justesse face à une candidate RN dans l’Eure. De l’étude du carnet de terrain de son illustre prédécesseur Pierre Mendès France, le jeune député socialiste a tiré un enseignement : « La politique ne peut pas se faire exclusivement en chambre. »

Concrètement, cela se traduit par l’organisation de réunions hebdomadaires dans les 83 villages de sa circonscription. Mais aussi l’indémodable porte-à-porte dans les quartiers populaires de Val-de-Reuil, durement touchés par les émeutes, où près d’un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté. « Même quand on se fait engueuler, il faut savoir écouter les gens, les laisser dérouler le fil de leur colère. »

Des ateliers législatifs citoyens

Plutôt que d’apparaître comme un « donneur de leçons » – sa hantise –, Philippe Brun tient des ateliers législatifs citoyens pour coécrire des amendements sur des thématiques tels que les déserts médicaux, le handicap, ou encore les familles monoparentales. « Le texte sur les tarifs réglementés de vente d’électricité pour les PME (adopté par l’Assemblée début mai, contre l’avis du gouvernement, NDLR), je le dois à un boulanger d’Heudreville-sur-Eure, raconte-t-il. Il n’avait jamais participé à une réunion politique. Ce soir-là, il a dit ce qu’il avait sur le cœur. À commencer par son angoisse de devoir plier boutique. »

Pour ces élus, l’itinérance est une méthode, « un moyen d’ouvrir la boîte à idées », selon Christophe Blanchet (MoDem). Début août, ce député du Calvados, amateur de défis sportifs, enfourchera son vélo au départ de la station balnéaire de Merville-Franceville pour visiter les 117 communes de sa circonscription. Avec un objectif : découvrir les initiatives en faveur du développement durable. Chaque fin d’étape sera marquée par la tenue d’un débat citoyen devant la mairie de la ville d’arrivée.

Un tour de France des fermes

Dépassant les frontières de sa circonscription, le député de l’Aisne Julien Dive (LR) s’est lancé dans un tour de France des fermes, entrepris début juillet avec une douzaine de collègues. Une manière de remonter aux racines du malaise agricole, puis d’esquisser des solutions. « Face à moi, j’ai des agriculteurs qui subissent un agribashing permanent de la part de la Nupes », déplore ce jeune député de droite, qui s’inquiète d’un « rejet croissant des contraintes européennes ».

Qu’il s’agisse de paysans en polyculture élevage dans l’Indre ou de maraîchers ardéchois, les mêmes problématiques reviennent : la difficulté de s’installer, l’importation de denrées agricoles hors des standards de l’UE vécue comme « une injustice » par les producteurs, ou encore les actions de sabotage des écologistes assimilées aux pillages durant les émeutes.

À partir des doléances récoltées, Julien Dive compte rédiger un livre blanc pour l’avenir du monde agricole. Le tout en amont de la loi d’orientation et d’avenir agricole, examinée fin 2023 au Palais-Bourbon. Le retour à Paris se prépare dès maintenant.

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Dans l’hémicycle, une année pied au plancher

Depuis juin 2022, les députés ont été invités à siéger plus de 1 194 heures – contre 1 057 heures pour la session ordinaire précédente.

17 motions de censure ont été débattues et le gouvernement a engagé sa responsabilité, par le recours à l’article 49.3, à 11 reprises.

45 projets de loi et 29 propositions de loi ont été définitivement adoptés – soit vingt textes de plus que lors de la session 2022-2023, d’après les données arrêtées par la présidence de l’Assemblée nationale au 18 juillet.

 

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13/07/2023

"Le rassemblement de la gauche républicaine s’effectuera autour de Fabien Roussel et du PCF"

Fabien Roussel 500 sous prefecture.jpg

La société fraternelle des amis de l’égalité explique pourquoi Fabien Roussel a eu, à ses yeux, la meilleure réaction après la mort de Nahel et les émeutes. Pour la fraternité de francs-maçons, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) serait le mieux placé en vue de la constitution d'un nouveau Front populaire.

La société fraternelle des amis de l’égalité explique pourquoi Fabien Roussel a eu, à ses yeux, la meilleure réaction après la mort de Nahel et les émeutes. Pour la fraternité de francs-maçons, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) serait le mieux placé en vue de la constitution d'un nouveau Front populaire.

Car il faut bien l’admettre, notre pays sort tout juste d’une crise qui aurait pu nous mener tout droit à la guerre civile. Elle a débuté avec la mort du jeune Nahel, tué par un policier au cours d’un contrôle routier, consécutif à une conduite à risque dans les rues de Nanterre. Si l’enquête doit déterminer avec précision les conditions dans lesquelles cette tragédie est intervenue, les premières images dont nous disposons semblent accablantes pour le fonctionnaire de police. Dans notre démocratie, aucun dépositaire de l’ordre public n’a le droit de vie ou de mort sur un individu, sauf en cas de légitime défense.

Un comportement exemplaire

Suite à ce drame, pris au sérieux par le gouvernement, certains quartiers se sont embrasés dans nos villes. Des jeunes, parfois très jeunes, se sont livrés à des affrontements nocturnes avec les forces de police. Certains d’entre eux ont également procédé à la dégradation de biens, souvent publics, détruisant ce que certaines municipalités, en particulier communistes, avaient mis des années à construire contre beaucoup d’adversité politique.

« Il a dessiné un projet politique au service de l’émancipation humaine. »

Or depuis Jaurès, nous savons que les services publics constituent le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. En agissant ainsi, ces jeunes ont annihilé les outils – peu nombreux dans certains quartiers – de leur émancipation. Pis, ils ont risqué leurs vies, tout comme celles des forces de l’ordre, de la majorité silencieuse de ces quartiers et des élus locaux, qui firent preuve d’une dévotion extraordinaire pour maintenir leurs villes à flot.

Le péril était imminent. Nombre de citoyennes et de citoyens étaient en attente d’un discours républicain, alliant exigences de paix civile, de justice et des préconisations visant à établir une véritable République laïque et sociale. Fabien Roussel a tenu la barre. Il a dénoncé sans ambiguïté l’atrocité dont a été victime le jeune Nahel. Il s’est opposé aux destructions nocturnes et aux actes nihilistes en tous genres. Il a soutenu les élus locaux. Puis, en homme d’État, il s’est employé à dérouler des propositions pour que la concorde et l’égalité des droits s’appliquent sur l’ensemble du territoire national. Il a dessiné un projet politique au service de l’émancipation humaine.

L'importance d'un nouveau Front populaire

Qui peut en dire autant sur l’échiquier politique ? Pas la France insoumise (FI), laquelle, en refusant d’appeler au calme, s’est durablement compromise, pensant à tort que cette attitude lui serait profitable sur le plan électoral. Il n’en est rien, comme en attestent les enquêtes d’opinion qui démontrent que le comportement des élus FI a été très mal perçu, en particulier chez les électeurs de gauche. Dans la chaleur de cette crise, les masques sont tombés une bonne fois pour toutes. Il est désormais certain que le rassemblement de la gauche républicaine s’effectuera autour de Fabien Roussel et du Parti communiste français (PCF).

« Rassemblons ce qui est épars. »

Cette exigence a été formalisée par Fabien Roussel lui-même dans un entretien accordé sur RMC : «  Je veux une gauche qui remet en cause ce système économique, une gauche qui ne cède rien aux valeurs de la République, qui défend la justice, l’égalité, mais aussi l’ordre et la sécurité. Cette gauche-là, elle existe dans notre pays, ce n’est pas celle que représente la France insoumise et une partie de ses députés. Il y a chez les insoumis, les verts, les socialistes, des militants, des élus, des électeurs qui souhaitent que cette gauche-là existe.  »

Cet espace, à l’instar de ce que fut le Front populaire, doit être construit rapidement si l’on veut empêcher notre République de finir dans les mains de Marine Le Pen et du Rassemblement national.

08/06/2023

L'ARTIQUE EN DANGER

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La glace de mer de l’Arctique pourrait disparaitre plus vite que prévu 

Une nouvelle étude scientifique estime que l’Arctique pourrait être privé de sa glace de mer au mois de septembre dès 2030. Soit une décennie plutôt que ce que prévoyait jusque-là le Giec...

La mer de glace de l’Arctique pourrait payer le prix fort du réchauffement climatique bien plus tôt que prévu. Des scientifiques basés en Corée, au Canada et en Allemagne ont utilisé des données d’observation des années 1979 – 2019 pour effectuer des nouvelles simulations. Ils en ont publié les conclusions sans appel pour la planète, mardi 6 juin, dans la revue Nature Communications.

«Les résultats indiquent que le premier mois de septembre sans glace de mer interviendra dès les années 2030-2050, quels que soient les scénarios d’émission»,  assurent les chercheurs. Soit «environ une décennie plus tôt que les récentes projections du Giec», relève Seung-Ki Min, des universités sud-coréennes de Pohang et Yonsei, co-auteur de l’article. 

En clair, les 14 millions de kilomètres carrés de l’océan Arctique, recouvert de glace une majeure partie de l’année, pourraientt ne plus compter que sur des résidus négligeables en septembre, le mois où son niveau atteint déjà son minimum annuel. Or ce ne serait pas sans conséquence sur le réchauffement de la planète entière.

Des conséquences en chaîne pour la planète

Contrairement à la calotte glaciaire et aux glaciers, la fonte de cette banquise ne fait pas directement monter le niveau des océans (puisqu’elle flotte) mais sa disparition entrainerait une montée des températures accélérés dans l’Arctique puisqu’elle ne renverrait plus les rayons du soleil.

Avec des conséquences en chaîne. «Cela peut aussi accélérer le réchauffement mondial, en faisant fondre le permafrost, ainsi que la montée du niveau des océans en faisant fondre la calotte glaciaire du Groenland»,assure Seung-Ki Min. Le déclin de la mer de glace pourrait aussi «augmenter les événements météorologiques extrêmes aux latitudes moyennes, comme les canicules et les feux de forêts», ajoute-t-il.

Et les auteurs de l’étude pointent également que ce sont bien les émissions de gaz à effet de serre qui sont à l’origine du phénomène, les autres facteurs (aérosols, activité solaire et volcanique...) jouant un rôle bien plus mineur. 

Source l'Humanité, Julia Hamlaoui

10:06 Publié dans Actualités, Connaissances, Planète | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : artique, planète | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!