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27/01/2020

Ils n’ont pas honte !. Soit la réforme, soit une épidémie ?

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Pas d’autre choix, selon l’élu LaREM Dominique Da Silva : il faut travailler plus longtemps ou prier pour qu’une épidémie frappe nos retraités.

Tout est décidément permis chez les macronistes pour promouvoir la réforme des retraites. Y compris le recours aux pires arguments. Il serait ainsi strictement impossible de financer la retraite à 60 ans à taux plein et de rejeter le projet gouvernemental, à moins d ’« espérer un coronavirus qui viendrait atteindre les plus de 70 ans », a osé déclarer le député LaREM Dominique Da Silva, sur BFM TV.

En avançant cette idée vaseuse, celui qui fait partie des « ambassadeurs » de la réforme cherche à frapper l’imagination des Français pour les empêcher de réfléchir. Il leur assène qu’il n’y a aucune alternative au projet d’Emmanuel Macron : si le pays n’adopte pas cette réforme, seule une épidémie décimant nos aînés nous sauvera. Seule issue à ses yeux : repousser toujours plus l’âge de départ à la retraite de génération en génération, ce qui revient à… épuiser et envoyer plus vite dans la tombe les personnes âgées qui continueront à travailler plus longtemps.

C’est en réalité la réforme du gouvernement elle-même qui menace l’espérance de vie des Français. Tout comme ce sont ses choix politiques qui empêchent la retraite à 60 ans à taux plein. Après tout, le système actuel n’est pas menacé de déséquilibre, et peut-être largement amélioré. Comment ? Près de 130 milliards d’euros composent actuellement le Fonds de réserve pour les retraites. La Caisse d’amortissement de la dette sociale doit prochainement rapporter 24 milliards par an. Moduler les cotisations sociales comme le propose le PCF permettrait de rassembler 70 à 90 milliards en cinq ans.

Enfin, créer des emplois, lutter contre le chômage, augmenter les salaires dont celui des femmes, plutôt que de dilapider plus de 100 milliards d’euros comme cela a été fait avec le Cice, permettrait d’alimenter les caisses de retraite. Un peu mieux qu’une épidémie comme solution non ?

12:33 Publié dans Cactus, Economie, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : da silva, retraites, épidémie | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/06/2019

Réforme des retraites "Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT : rapprocher "âge de la retraite" et "âge de la mort"

philippe marinez,cgt,retraites

Alors que Edouard Philippe a confirmé mercredi que l'âge légal de départ à la retraite sera toujours à 62 ans, Philippe Martinez, le secrétaire général de CGT, dénonce sur franceinfo jeudi un "enfumage".

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, estime jeudi 13 juin sur franceinfo, qu'il y avait "un gros loup" dans la réforme des retraites du gouvernement. "Il y a plus qu'un loup, indique le secrétaire général de la CGT. Oui, il y a un gros loup même. On nous dit 'on ne change pas l'âge légal', mais si vous partez à l'âge légal, vous n'aurez pas de quoi vivre parce que c'est ça la décote. Si vous partez à 62 ans on vous laisse votre pension." Edouard Philippe a confirmé mercredi que l'âge légal de départ à la retraite sera toujours à 62 ans, mais qu'il y aura des incitations pour travailler plus longtemps.

Rapprocher "âge de la retraite" et "âge de la mort"

"On dit 'on vit plus longtemps aujourd'hui', c'est parce qu'on a baissé le temps de travail hebdomadaire, poursuit Philippe Martinez. C'est parce que l'âge de la retraite a été ramené à une époque à 60 ans. Si on fait l'inverse aujourd'hui, on travaille plus longtemps, on va rapprocher l'âge de la retraite de l'âge de la mort. Et ça, c'est proprement scandaleux. Là aussi, c'est de l'enfumage", a-t-il critiqué. Philippe Martinez a dénoncé la baisse des impôts prévue par le gouvernement car, selon lui, elle se fera au détriment des salaires.

Plutôt que de baisser les impôts, il faut augmenter les salaires parce que les impôts c'est utile. Il y a une crise aux urgences aujourd'hui. Il y a besoin d'embaucher.Philippe Martinezà franceinfo

"Comment on va faire ces embauches, ces augmentations de salaires pour les personnels de santé si on n'a pas un bien public qui est l'impôt pour justement veiller à ce que la République soit fidèle à ses valeurs ?, s'interroge Philippe Martinez. C’est-à-dire l'égalité. Plutôt que de baisser les impôts, c'est le rétablissement de l'impôt sur la fortune et des augmentations de salaires qui sont aussi une revendication majeure des mouvements sociaux de ces derniers mois."

13:01 Publié dans Actualités, Dossier retraites, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe marinez, cgt, retraites | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

12/10/2013

Thierry Lepaon. « Le FN est porteur du désespoir »

lepaon.jpgSuccesseur de Bernard Thibault à la tête de la CGT, Thierry Lepaon se bat aujourd'hui sur plusieurs fronts (retraites, travail le dimanche). Il lui appartient aussi de dresser des barricades contre un FN qui recrute, élection après élection, dans un électorat traditionnellement ancré à gauche.

Vous combattez le projet de loi sur les retraites. Sur ce sujet, y a-t-il une différence entre la droite et la gauche ?
On constate que très peu de propositions que nous avons faites, dans le cadre de la concertation qui a précédé le dépôt de ce projet de loi, ont été retenues. Nous sommes en opposition sur la question de la durée des cotisations, telle qu'elle est aujourd'hui définie à 43 ans pour les générations futures.

Cela ne nous conduit pas à dire que ce gouvernement mène la même politique que celle du gouvernement précédent. La preuve, c'est que, dans le projet de loi, même s'il n'est pas satisfaisant, il y a de vraies avancées. Il y a ainsi la question de la pénibilité. Il y a aussi la question de l'égalité de traitement entre les femmes et les hommes, qui s'appliquera pour la première fois. Il y a aussi la question de la prise en compte des années d'études pour les jeunes.

Beaucoup de consommateurs, beaucoup de salariés réclament l'ouverture des magasins le dimanche et en soirée. Sur ce dossier, la CGT ne livre-t-elle pas un combat d'arrière-garde ?
Contrairement à ce qui a pu être dit ici ou là, les consommateurs ne réclament pas l'ouverture des magasins le dimanche. Ils y vont quand le magasin est ouvert. Mais je n'ai pas vu de manifestations qui réclament cette ouverture le dimanche. Le consommateur sait bien qu'à un moment donné il est aussi salarié. Nous pensons que le travail atypique (travail de nuit et travail du dimanche) peut être nécessaire quand la situation l'exige. C'est vrai pour la sécurité, pour la santé, pour les transports. Pour tout ce qui concerne les missions de service public. Mais pour acheter un parfum, il n'est pas nécessaire de le faire après 21 h ou le dimanche. Il y a un temps pour le travail, un temps pour le loisir, un temps pour la culture. Il faut réapprendre à vivre ensemble.

Croyez-vous, comme l'affirme François Hollande, qu'il est possible d'inverser la courbe du chômage d'ici à la fin de l'année ?
C'est une question à laquelle je ne peux pas répondre. J'ai entendu la volonté du gouvernement de sortir une série de chiffres qui tenteraient à démontrer que le chômage recule. On ne peut que s'en féliciter. Tout ce qui va dans le sens du maintien de l'emploi et du recul du chômage constitue forcément une bonne nouvelle. Reste la question de la nature de l'emploi ainsi recréé. J'ai peur que, malheureusement, les contrats d'avenir, les contrats de génération soient des emplois artificiels.

Tous les sondages témoignent du fait qu'une partie importante des employés et des ouvriers apportent désormais leurs suffrages au Front National. N'est-ce pas le signe d'un échec grave ?
C'est une catastrophe. Le FN n'apporte aucune solution aux salariés, notamment sur la question de la rémunération du travail. C'est un parti qui s'oppose au monde du travail, contre les salariés. On se souvient des dérives auxquelles cette famille politique pouvait se prêter dans les années les plus sombres de notre histoire. Il nous faut désormais faire un travail militant pour que le désespoir n'entraîne pas un vote pour des candidats FN et pour des thèses contraires à la solidarité, telle que nous la prônons. Mais il faut aussi que le politique prenne ses responsabilités. Il faut mener une politiquequi prenne en compte les préoccupations des Français, sur les salaires, l'emploi, la protection sociale, une nouvelle dynamique industrielle capable de permettre la création d'emplois. Sinon, notre société va sombrer dans le désespoir. Et le FN est aujourd'hui porteur de ce désespoir.

04/10/2013

Wolinski, le PCF, le puritanisme à l’américaine et le pays de Rabelais


Dessin de Wolinski pour une campagne du PCF et du Front de Gauche

Bon d’accord, pas très finaud, le dessin de Wolinski utilisé par le PCF sur le thème des retraites. Mais tout de même, ce tollé outragé et pontifiant sur les réseaux autour de ce malheureux crobard ! Le puritanisme à l’américaine traquant le moindre harcèlement sexuel sous la poussière est-il en train de débarquer au pays de Rabelais ?

Misogynie, sexisme, et puis quoi encore ? Faut pas charrier. Calmez-vous, les moralistes de tout poil, vous allez finir par rendre ce XXIe siècle vraiment triste et chiant. Comme si la (vraie) crise ne suffisait pas !

C’est quoi, le problème ? Vous remarquerez, sur le dessin, les filles sont con-sen-tantes. La main sur le dos ou sur l’épaule, du sexisme à l’envers selon vous ? Un souci avec la différence d’âge ? Une contrariété quant à la répartition des protagonistes (deux filles et un seul homme) ?

Une main aux fesses (acceptée) est-elle sexiste ?

Amalgamer aussi caricaturalement un dessin un peu égrillard sur le désir avec les inégalités hommes-femmes au travail ou dans le confinement ménager, c’est aller à l’encontre des combats que vous prétendez mener. Une main aux fesses (acceptée) est-elle un acte sexiste ?

Dire qu’il y en a qui ont été jusqu’à confondre dans la même opprobre cette plaisanterie d’ado sexagénaire avec le lugubre dessin de Plantu sur le travail du dimanche.

Sur Facebook, une pasionaria m’a dégringolé dessus, allant jusqu’à parler, à propos du dessin de Wolinski, de pornographie, allant jusqu’à comparer le cul au capitalisme ! Encore un peu et elle y allait de son couplet vengeur sur la prostitution. Elle :

« Faut dire aussi qu’on a franchi la frontière du XXIe siècle ; ça serait bien que ce genre d’“humour” nous lâche un peu. »

Retour des ligues de vertu ?

Ah bon, parce que le XXIe siècle est forcément meilleur que le XXe et les « vieux siècles » (je la cite) précédents ? Et de quel humour parlait-elle ? M’avait pas l’air de beaucoup rigoler, celle-ci, ce soir-là.

Sur Twitter, un autre me suggère, pour voir, d’inverser les genres en remplaçant mon retraité, par une « vieillarde ». L’inversion des genres, pourquoi pas en effet. Mais qualifier des femmes de 60 ans (ou même plus) de « vieillardes », pas un peu sexiste et méprisant, peut-être ? Confusion, confusion...

Le Yéti

 

10:06 Publié dans Blog, Cactus, Point de vue, Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : wolinski, dessin, pcf, retraites | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!