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13/11/2015

Air France : La vérité sur les procédures disciplinaires

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Communiqué de l'intersyndicale d'Air France

Personne n’ignore que des entretiens préalables se sont déroulés pour des salariés du sol ainsi que des pilotes ces derniers jours au sein de l’entreprise. Certains pensent que les salariés mis en cause ont agressé les deux cadres dirigeants le 5 octobre dernier, ou bien se sont fait complices de l'entrée (tout à fait autorisée par ailleurs!) de salariés au Siège. Suite à une grosse pression mise par Matignon, et grâce aux images qui ont fait le tour du monde, la direction veut en faire des exemples pour que l’ensemble des salariés d’Air France associent mouvement social et violences et ne se mobilisent plus pour défendre leur avenir et celui d’Air France.

Une parodie de procédure disciplinaire
Les entretiens préalables ont eu lieu pour les personnels au sol. D’après le Code du Travail, ces entretiens servent à recueillir les explications des salariés mis en cause afin de décider ou non de la poursuite de la procédure de sanction. Malheureusement il n’en a rien été car la direction les a jugés coupables avant même d’avoir entendu la moindre explication de leur part. Elle a déjà déclaré que certains salariés PS convoqués, en mise à pied conservatoire sans solde, seraient licenciés car «les faits reprochés sont inacceptables».
Tous les entretiens préalables ont eu lieu avec un support vidéo à l’appui et des images extraites de journaux télévisés.

La direction d’Air France veut se faire justice, car elle estime que les images diffusées en boucle le 5 octobre à travers le monde nuisent à l’image de l’entreprise et montrent du doigt la gestion de nos dirigeants.
Lors des entretiens préalables de nos collègues du sol, la direction a, dans un premier temps, refusé de visionner les vidéos qu’elle avait elle-même mis dans le dossier à charge !
Selon elle, les images n’ont pas besoin d’être commentées, c’est dire si elle s’est déjà forgée un avis définitif alors qu’elle a reconnu par ailleurs que les images pouvaient être interprétables.
Nous avons tous visionné ces vidéos.

Que les choses soient claires, aucune des vidéos des salariés incriminés ne montre de violences physiques à l’encontre de qui que ce soit.

Beaucoup de salariés présents sur les images vidéo auraient très bien pu se retrouver sur le banc
des accusés tant ils semblent avoir été pris au hasard.
On a tout lu et entendu depuis le 5 octobre, des termes comme lynchage, ultra violence, voyous, stupides… Nous avons même entendu qu’un vigile, après avoir été agressé par des salariés Air France, serait tombé dans le coma. Il n’en est rien. L’information a été fournie aux médias par Air France.
Quant à nos collègues pilotes, mis-à-pied à titre conservatoire avec menace de sanction allant jusqu'au licenciement sans indemnités, l'entretien hiérarchique a eu lieu.
Que leur reproche la direction ?

Ils sont accusés d'avoir badgé pour faire entrer un collègue (on marche sur la tête car ces salariés pouvaient badger eux-mêmes …).
Leurs dossiers sont tellement vides que leurs hiérarchies se chargent de le remplir dans les couloirs en propageant des rumeurs absurdes selon lesquelles ils auraient badgé de multiples fois (impossible techniquement !) ou auraient bloqué les portiques avec leur pied ! Aucune image ne vient valider ces élucubrations.

Qu’en est-il réellement?
Pour nos collègues du sol, le Parquet, après avoir instruit le dossier, a déclaré qu’il n’y a JAMAIS eu de coma d’un vigile, mais un malaise, ce qui est tout de même très différent ! Les médias ont-ils rétablis la vérité? Non, bien sûr ! Le Premier Ministre, le Ministre de l’Economie et des Finances ainsi que la direction Air France préfèrent dire ou laisser croire que les salariés incriminés sont des “voyous”, stupides.

Mais qui sont les “voyous” : des salariés qui ont eu le tort, à l’annonce de suppressions d’emplois injustifiables, d’exprimer leur indignation ou des dirigeants qui ne remettent pas en question leur gestion et leur stratégie de licenciements boursiers ?
La direction, via les médias et via ses Flash Actu, continue de prétendre qu’il y a un dialogue social de qualité et apaisé à Air France. On en voit le résultat aujourd’hui !

Dès le lendemain des entretiens préalables, elle écrivait à nos collègues du sol pour les informer de la poursuite de la procédure disciplinaire (Conseil de discipline). Les premières lettres de licenciements viennent de tomber.

Pour nos deux collègues pilotes, la procédure continue, les menaces aussi. Ils sont convoqués pour un deuxième entretien sachant que l'étendue des sanctions possibles va jusqu’au licenciement également.
Nous devons refuser collectivement ces licenciements et sanctions complètement injustifiés. Nos collègues ne doivent pas payer pour des actes qu’ils n’ont pas commis.
Les treize syndicats réunis au sein de l’Intersyndicale ne l'acceptent pas!
Nous restons déterminés et unis !

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16:13 Publié dans Actualités, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : air france, syndicats, salatiés | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

21/12/2012

TRES PETITES ENTREPRISES : LA CGT TRES LARGEMENT EN TETE DES ELECTIONS PROFESSIONNELLES

052.JPGCOMMUNIQUE DE LA CGT
Elections TPE
Les salariés des TPE placent la Cgt très largement en tête
vendredi 21 décembre 2012

Avec un résultat de 29,54%, la Cgt arrive très largement en tête du premier scrutin de représentativité dans les très petites entreprises. Scrutin où 465 756 électeurs et électrices se sont exprimé-e-s malgré les innombrables obstacles.
...
La Cgt remercie les salarié-e-s qui ont porté leur choix sur la Cgt. Ce résultat vient après d’autres signes forts quand à la place majeure occupée par la Cgt dans le paysage social. La deuxième organisation syndicale recueille quant à elle 19,26% et la troisième organisation recueille 15,25%.

Le résultat obtenu donne encore plus de poids à ceux qui n’acceptent pas une régression sociale majeure dans la négociation sur l’emploi en cours.

Dans les conventions collectives et au niveau national interprofessionnelle, ce résultat renforce la place de la Cgt. Il donne du poids aux exigences portées par les salarié-e-s des TPE et renforce leur volonté d’obtenir à l’avenir de véritables lieux de négociations avec des élu-e-s pour les représenter.

Au cours de plusieurs mois de campagne, la Cgt dans les territoires et avec ses organisations professionnelles a tissé de nombreux liens avec des milliers de salarié-e-s des TPE qui lui ont réservé un accueil très favorable.

La Cgt entend poursuivre cet effort au-delà de l’élection et créer les conditions pour que le syndicalisme et la négociation collective prennent toute leur place auprès de ces salarié-e-s.

Forts de ce résultat, les salarié-e-s peuvent compter sur la présence de la Cgt pour agir avec eux en faveur de nouvelles conquêtes sociales. Elle les appelle aussi à prendre toute leur place dans cette mobilisation en rejoignant massivement la Cgt.

Montreuil, le 21 décembre 2012

20:22 Publié dans Actualités, Economie, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : élections, syndicats, tpe, cgt | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/03/2012

Suicide à la Poste: des documents accablants

santé, la poste, sud, syndicats, souffrance au travail, accident de travail, Le cadre de la Poste qui s'est suicidé dimanche dans le Finistère avait préparé son geste, laissant une série d'écrits bouleversants dans lesquels il accusait l'entreprise d'être à l'origine de sa "perte de repères" et faisait part de ses dernières volontés.

Dans ces documents, transmis par le syndicat SUD à l’AFP, le cadre quadragénaire, marié et père de deux enfants, explique notamment qu'il "considère la hiérarchie de la Poste (à tous niveaux) à l'origine de (s)a perte de repères". "Depuis plus de trois ans, j'ai l'impression d'un acharnement, d'une volonté hiérarchique de m'acculer. Laissez-moi partir, c'est mon choix", explique-t-il dans une note baptisée "Mes demandes", dans laquelle il dit refuser toute réanimation, être prêt à donner ses organes et réclame une inhumation "dans l'intimité familiale" sans "aucun représentant de la hiérarchie de l'entreprise, ni aucun message de cette même hiérarchie".
Dans une autre note baptisée "Annexe", il demande si une pension pour sa famille est "envisageable", "en obtenant que (s)on geste désespéré soit requalifié en accident de travail".

Parmi les documents, figure également un courriel adressé au PDG de la Poste Jean-Paul Bailly et daté du 11 mars, soit le jour de sa mort mais non envoyé. Dans ce mail, dont l'objet est "SOS", le cadre se dit "dos au mur" et considère que sa "carrière à la Poste est terminée", disant redouter, "dans le meilleur des cas", une mise au placard. "Cela fait deux fois en moins de six mois que je prépare mon suicide", écrit-il.

Patrice Campion, délégué SUD dans le Finistère, a expliqué à l'AFP que dans le courriel adressé le jour de sa mort aux organisations syndicales, il indiquait avoir "laissé d'autres documents chez lui" pour la CGC, la CFDT, SUD et la CGT. Il a expliqué avoir récupéré ces documents mardi.

Pour Régis Blanchot (SUD), ces documents, dans lesquels le cadre "explique comment la Poste l'a détruit" prouvent le lien entre le drame et le travail. Une réunion du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) devait se tenir localement mercredi. Selon M. Campion, les syndicats vont notamment demander que le suicide de ce cadre soit reconnu comme un accident du travail.

Hervé Tellier, responsable CGT, premier syndicat du groupe devant SUD, a réaffirmé mercredi que le syndicat réclamait "l'arrêt des réorganisations, un bilan de leurs effets sur la santé des agents et l'ouverture d'un chantier de négociations pour remettre l'humain au coeur de l'entreprise".

Publié par l'Humanité