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27/08/2014

FETE DE L'HUMA : LES OGRES DE BARBACK

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Sept ans après leur première venue, les Ogres de Barback seront sur la grande scène le samedi 13 juillet, en compagnie de la fanfare béninoise Eyo’nlé.La chanson française ne peut plus faire comme si les quatre frères et sœurs des Ogres de Barback, Fred, Sam, Alice et Mathilde, n’existaient pas.

Élevés dans une famille où la musique est un élément central, en faire leur vie est vite apparu comme une évidence pour les quatre musiciens. En 1994, ils décident d’unir leurs instruments pour donner naissance aux Ogres de Barback, le groupe que l’on connaît aujourd’hui. La fratrie a su imposer son univers bohème et rêveur entre poésie et réalisme, en étant très ouverte musicalement.

Les Ogres ont l’art de mettre en musique les réalités du quotidien qui les touchent, en mêlant poésie et humour. Pétri d’influences diverses, le groupe aime mettre en valeur ses différentes inspirations musicales. Elles vont de la chanson française (Brassens, Renaud…) à la musique du monde, notamment des pays de l’Est, en passant par la scène alternative, qui a bercé leur jeunesse avec des noms comme Mano Negra ou Noir Désir.

Les Ogres savent aussi s’entourer de collaborateurs et d’invités prestigieux, aux côtés desquels ils se produisent souvent sur scène, comme Pierre Perret ou encore les Hurlements d’Léo. Avec ces derniers, ils ont monté un projet de chapiteau itinérant, Latcho Drom, qui a sillonné les routes, proposant des concerts, mais surtout des débats sur l’engagement citoyen. Pour célébrer leurs vingt ans, les Ogres partageront la scène avec la fanfare Eyo’nlé, rencontrée il y a quelques années, qui apporte avec elle des sonorités nouvelles et un rythme tout droit venu du Bénin. La fanfare, souhaitant promouvoir la musique béninoise hors de ses frontières où se croisent musiques modernes et rythmes traditionnels, suivra le groupe tout au long de sa tournée anniversaire.

Au lieu de faire un best of anniversaire, les Ogres de Barback ont choisi de publier un nouvel album, Vous m’emmerdez !, dont le titre fait écho aux manifestations contre le mariage pour tous. Un opus à la hauteur des vingt ans de carrière du collectif.

« Or si l’on considère. 
Que la France 
est aux Français. 
Moi le Français m’exaspère. Mais la France 
me plaît. » 
« Condkoï »

Fidèles à eux-mêmes, les Ogres offrent des chansons poétiques, enjouées et contestataires. Une contestation qui se retrouve dans leur engagement citoyen et communautaire. S’engageant à travers leurs chansons, les musiciens mettent leur univers au service de leurs convictions, abordant des sujets de société comme l’homosexualité dans Jérôme, citée à l’Assemblée nationale dans le cadre des débats pour l’ouverture du mariage aux couples de même sexe.

Il y a aussi le thème de la guerre dans la très belle chanson Murabeho Imana, qui parle des conflits africains. Leur engagement est également associatif. Ils soutiennent, par exemple, des valeurs citoyennes et humanistes en collaborant avec Aux urnes, etc. Récemment, ils ont utilisé leurs concerts pour manifester leur soutien aux intermittents. Groupe engagé mais avant tout festif, les Ogres promettent un beau concert pour fêter, comme ils savent si bien le faire, leurs 20 ans sur scène, lieu de prédilection depuis leurs débuts. Pour la dernière date de leur tournée « 20 ans de festivals », les Ogres de Barback font escale à la Fête de l’Humanité et vont enchanter le public.

Publié par l'Humanité: http://www.humanite.fr/les-ogres-de-barback-ont-20-ans-la...

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20/08/2014

En Andalousie, la protestation a des airs de flamenco !

andalousie.jpgL’Andalousie, dans le sud de l’Espagne, est la patrie du flamenco, un genre artistique sur base de folklore, caractérisé par sa musique riche d’émotion, son chant puissant et sa danse sensuelle. Les paroles évoquent souvent l’amour et la séparation, mais aussi la douleur, la pauvreté et le chagrin — des sujets qui ne sont que trop familiers ces dernières années pour les Andalous.

L’Espagne a taillé sans pitié dans les dépenses depuis que le pays est aux prises, ces dernières années, avec une crise économique destructrice. Le nombre de pauvres et de chômeurs a explosé dans toute l’Espagne, mais l’Andalousie souffre particulièrement.

Si les manifestations n’ont rien de rare, un collectif donne aux siennes un cachet purement andalou. Fin juin, trois membres de FLO6x8, un collectif d’activistes artistes, ont interrompu successivement une séance du parlement d’Andalousie en chantant des chansons dans le style flamenco, qui dénonçaient le chômage, la corruption et la crise.

A chaque fois, les protestataires ont été évacués de la galerie du public à peine avaient-ils commencé à chanter. A l’époque, les médias n’en ont que peu parlé, mais une vidéo de l’action avec un nouveau montage publiée sur Facebook est devenue virale depuis.

Source Nouvel Obs

15/08/2014

Lauren Bacall. Une vraie star de l’âge d’or d’Hollywood

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Révélée au grand public dans le Port de l’angoisse, Lauren Bacall, 
a fondé avec Humphrey Bogart un des couples mythiques du 7e art. 
Elle a envoûté le cinéma hollywoodien par sa voix grave et son regard bleu 
glacé pendant plus de soixante ans de carrière.

Lauren Bacall, de son vrai nom Betty Joan Perske, née à New York dans une famille d’immigrants juifs, vient de mourir à quatre-vingt-neuf ans. Haute, svelte, d’une distinction feutrée, elle devient mannequin et se fait très tôt remarquer par Hollywood, jamais en reste pour prospecter les talents. Actrice de quelques grands films devenus classiques, et d’autres dont peu se souviennent, elle fut la femme d’Humphrey Bogart de 1945 à sa mort, en 1957, puis celle de Jason Robards pendant huit ans. Trois enfants en tout, et un visage qui ne s’était pas totalement retiré des écrans, car Bacall n’a pas eu peur d’afficher une vieillesse où brillaient encore l’intelligence et la malice. Dans les dernières décennies, on la vit à la télévision bien sûr, mais aussi chez Robert Altman et Lars Von Trier, ces auteurs qui savent la valeur d’une présence de star du passé, comme un talisman, dans des films bien éloignés des charmes de l’usine à rêves.

Son image restera gravée dans 
la mémoire de tout cinéphile

bacal.jpgMais là n’est pas l’essentiel. Lauren Bacall vient de mourir. Certains s’étonnent. N’était-elle pas morte depuis longtemps ? Plus de soixante ans après le déclin du premier Hollywood, et compte tenu du taux élevé de stars tôt disparues, on a peine à croire que certaines légendes hollywoodiennes aient vécu, encore récemment, sur la même planète que nous. Nous aurions dû nous rendre compte de notre chance, mais il est trop tard. Nous n’avons plus désormais pour évoquer Bacall que le prisme d’images qui flottent dans la mémoire de tout cinéphile.

Qui la connaît encore parmi les jeunes spectateurs d’aujourd’hui ? Les plus informés savent qu’elle est un mythe, mais pas beaucoup plus. Cela se comprend, d’abord parce que le couple qu’elle forma avec Bogart occulta en partie sa propre image. Mais il ne pouvait être que magique, ce couple. Parce qu’ils étaient si dissemblables, lui, court, tendu, débit saccadé, elle, longue, indolente, voix grave et satinée. Parce qu’il fut réuni par les génies de l’époque, Howard Hawks, John Huston, Delmer Daves. Parce que cette poignée de films portaient en eux tout ce qui faisait l’inimitable grâce d’Hollywood.

Films patriotiques : le Port de l’angoisse faisait écho à Casablanca, et Lauren, gracieuse et canaille dans son tailleur à damiers, à la fois si proche et différente d’Ingrid Bergman, aurait pu, comme elle, susurrer Play It Again, Sam. Films noirs exemplaires, obscurs comme ce Grand Sommeil adapté de Chandler, et dont le couple lumineux domine les méandres narratifs.

Mais ce qu’il faut voir ou revoir surtout, pour ceux qui ne connaissent pas Lauren Bacall et cherchent une rencontre unique, ce sont les premières quarante minutes des Passagers de la nuit, en caméra (presque) subjective. Bogart, prisonnier en fuite, est invisible. Lauren, bonne fée, le recueille et le soigne. Mais c’est à nous qu’elle parle, c’est nous qu’elle regarde dans les yeux, pas avec la pose publicitaire qui lui valut le fameux surnom de « The Look » (visage incliné et regard vers le haut, maquillage subtil qui noie d’ombre ses yeux clairs). Non, ce regard-là est franc, amical, solide. Bacall, ici comme ailleurs, est aux commandes.

Une mine d’or pour 
les studios hollywoodiens

Elle vouait un culte à Bette Davis et faisait partie comme elle de l’espèce des actrices cérébrales d’Hollywood, irréductibles au seul glamour de leurs rôles de cinéma, et qui d’ailleurs surent se partager entre l’écran et Broadway. Ces femmes brillantes dominaient des hommes faibles, et le phénomène s’accentua dans les années 1950, rehaussé par le spectaculaire d’un cinéma qui voulait distancer la télévision.

Bacall occupe tous ces nouveaux créneaux : femme de tête chez Sirk, dans Écrit sur du vent, reine de la mode chez Minnelli, dans la Femme modèle. Ces messieurs se laissent faire. Gregory Peck, subjugué, sacrifie pour elle ses manières rustaudes d’amateur de sport. Quant aux soupirants pâlots du kitchissime et délicieux Comment épouser un millionnaire, ils mangent dans la main d’un trio de vamps fauchées, conduites par Lauren dans le rôle de Schatze. Face à Marilyn en étourneau myope, à Betty Grable en Américaine tout-terrain, Schatze est bien décidée à n’épouser que l’argent, mais cède évidemment à l’amour.

Certes, Lauren Bacall, si belle, subtile et mystérieuse, aurait dû avoir des rôles toujours à sa mesure. Mais c’était une vraie star de l’âge d’or, c’est-à-dire une professionnelle, mine d’or pour les studios, et trop peu snob pour mépriser ses personnages, qu’elle a gratifiés sans réserve de son élégance généreuse. Une des dernières femmes aux chimères d’Hollywood, dont il faut revoir et admirer les films sans modération.

Jean Roy pour l'Humanité : http://www.humanite.fr/lauren-bacall-une-vraie-star-de-la...

laurent bacal,cinéma

CITOYENNE ENGAGEE

Lauren Bacall et Humphrey Boggart en tête de la manifestation du Comité du Premier amendement allant protester contre la Commission des activités non-américaine...s (House Un-American Activities Committee, HUAC) en 1947.

Aucun de nos médias ne rappelle cet épisode marquant de la vie de Lauren Bacall : son engagement à gauche qui l'a poussée, aux côtés d'autres personnalités d'Hollywood, à se mobiliser contre la première “liste noire” du maccarthysme, celle qui a conduit en 1947 à la condamnation des “Dix d'Hollywood” pour leur refus de répondre à la commission sur leur appartenance ou non au Parti communiste américain. Ce sera le point de départ de la vague de répression initiée par le sénateur Mac Carthy et mise en place par le président Truman. De 1947 à 1953, 26 000 employés de l'administration fédérale feront l'objet d'une enquête du FBI ; 16 000 seront déclarés innocents ; 7 000 démissionneront et 739 seront révoqués pour appartenance à une organisations classée subversive, immoralité sexuelle ou homosexualité, ou encore usage de drogue.
Une conséquence méconnue du maccarthysme sera la fin de l'âge d'or du film noir, aux dimensions critiques, pessimistes et subversives, et son remplacement par le western, le peplum et les dessins animés de Walt Disney...

12:26 Publié dans Actualités, ACTUSe-Vidéos, Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : laurent bacal, cinéma | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

11/08/2014

L'Amérique latine derrière Gaza

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Plus de 10 000 km séparent l'Amérique latine de bande de Gaza. Pourtant, les réactions sud-américaines à l'opération « bordure protectrice » ont atteint une intensité inédite.

«Une guerre d’extermination menée depuis presque un siècle» , «usage disproportionné de la force dans la bande de Gaza», «agression collective contre un peuple». Ces commentaires ne proviennent pas d'associations pro-palestiniennes, mais de hauts responsables politiques du Vénézuela, du Brésil et du Chili. Comme le rapporte (en anglais) le Washington Post, l'Amérique latine a soutenu en bloc la cause palestinienne.

palespris.jpgEn tête des pays les plus critiques à l'égard de la politique militaire israélienne, Cuba, qui, dès la guerre du Kippour en 1973, avait mis un terme à ses relations diplomatiques avec Israël. Le Vénézuela d'Hugo Chavez, qui fut le président sud-américain à se rendre le plus en Palestine, a arrêté les relations en 2009. Dernier en date, le président bolivien Evo Morales. Le mercredi 30 juillet il inscrivait l'état hébreu sur une liste des «Etats terroristes».

Mais il serait réducteur de croire que seul les gouvernements de gauche « radicale » se manifestent contre l'opération militaire menée à Gaza. «Déjà en 2009 l'opération israélienne contre Gaza « Plomb durci » avait soulevé des critiques contre l'Etat hébreu, explique Christophe Ventura, chercheur spécialiste de l'Amérique latine à l'IRIS (Institut des Relations Internationales et Stratégiques). Mais cette fois-ci, c'est historique: l'ensemble des pays de l'Amérique centrale et du sud sont sur la même ligne politique. Le Mercosur (marché commun du sud, organisation économique qui réunit l'Argentine, le Brésil, le Paraguay, l'Uruguay et le Vénézuela) qui se tenait la semaine dernière à Caracas, a débouché sur une déclaration commune condamnant l'offensive israélienne à Gaza.» 

«Nain diplomatique»

Un peu plus de deux semaines après le début de l'opération «Bordure protectrice», la présidente brésilienne, Dilma Roussef, rappelait pour consultation son ambassadeur en Israël après avoir qualifié de «massacre» l'offensive de Tsahal. Israël a répondu par l'intermédiaire du porte-parole de son gouvernement, Yigal Palmor, en traitant de «nain diplomatique» le géant sud-américain.

«Le Brésil se fait le porte-voix des gouvernements qui n'acceptent pas la manière dont le droit international est piétiné en fonction des intérêts occidentaux. De plus, le pays compte assumer son statut de puissance émergeante. Il veut affermir son implication dans les grands dossiers qui agitent le monde. Il ne faut pas oublier qu'en 2010 le Brésil avait fait avec la Turquie une proposition d'accord sur le nucléaire iranien. Les Etats-Unis ont refusé mais Téhéran a accepté», explique le chercheur.

Le geste fort du Brésil a entraîné dans son sillage le Pérou, l'Equateur, le Chili et le Salvador à rappeler leurs ambassadeurs. L'Argentine a convoqué l'ambassadeur d'Israël et condamné sévèrement l'entreprise militaire israélienne. Le pays a pourtant une relation privilégiée avec Israël en raison de sa communauté juive qui avec 150 000 personnes est la plus importante d'Amérique latine. De même, la Colombie, pays le plus à droite du continent et confronté à un conflit militaire interne qui l'incline à soutenir «le droit à se défendre», a pris une position non-équivoque face à Israël. Pourtant le pays est l'allié traditionnel des Etats-Unis dans la région et son armée est notamment formée par Tsahal.

Liens important entre les deux continents

«Il y a une relation charnelle entre les pays arabes et l'Amérique Latine», raconte Christophe Ventura. Ainsi le Vénézuela abrite une grande communauté syrienne. Au Brésil également, nombreux sont les citoyens ayant une origine syrienne ou libanaise. Leur part monterait à 6% de la population totale. «La communauté arabe au Brésil est très présente, tant dans la vie culturelle qu'économique ou politique. C'est un facteur qui compte, rapporte Christophe Ventura. D'ailleurs, c'est pour cela que l'ancien président brésilien Lula a pendant son premier mandat fortement contribué à créer des échanges importants avec le Proche-Orient. Entre 2001 et 2010, les exportations du Brésil vers le Moyen-Orient ont augmenté de 63%. Et de 330% avec l'ensemble des pays du Mercosur. Il ne faut pas oublier non plus que Lula fut le premier président sud-américain à se rendre en Palestine en 2002.»

À l'instar de l'Europe, des manifestations de soutien aux habitants de Gaza ont eu lieu un peu partout sur le continent latin. Le 26 juillet, une protestation devant l'ambassade israélienne a donné lieu à des heurts avec les forces de l'ordre tandis que le 1 août à Brasilia, le comité de soutien au peuple palestinien demandait officiellement la fin des relations diplomatiques avec Israël. «L'Amérique latine a un rapport différent des Américains et des Européens avec la fondation de l'Etat hébreu, analyse le chercheur à l'IRIS. Pour eux, la question israélo-palestinenne est celle d'un conflit colonial au XXIe siècle. Il y a donc chez les latinos-américains une identification à la cause palestinienne qui crée une forte empathie. Cette idée coloniale est insupportable pour l'opinion publique. Tout comme celle-ci est frappée par la violence qui s'est abattue sur Gaza.» 

Guilherme Ringuenet , pour la Vie