Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/06/2019

Réforme des retraites "Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT : rapprocher "âge de la retraite" et "âge de la mort"

philippe marinez,cgt,retraites

Alors que Edouard Philippe a confirmé mercredi que l'âge légal de départ à la retraite sera toujours à 62 ans, Philippe Martinez, le secrétaire général de CGT, dénonce sur franceinfo jeudi un "enfumage".

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, estime jeudi 13 juin sur franceinfo, qu'il y avait "un gros loup" dans la réforme des retraites du gouvernement. "Il y a plus qu'un loup, indique le secrétaire général de la CGT. Oui, il y a un gros loup même. On nous dit 'on ne change pas l'âge légal', mais si vous partez à l'âge légal, vous n'aurez pas de quoi vivre parce que c'est ça la décote. Si vous partez à 62 ans on vous laisse votre pension." Edouard Philippe a confirmé mercredi que l'âge légal de départ à la retraite sera toujours à 62 ans, mais qu'il y aura des incitations pour travailler plus longtemps.

Rapprocher "âge de la retraite" et "âge de la mort"

"On dit 'on vit plus longtemps aujourd'hui', c'est parce qu'on a baissé le temps de travail hebdomadaire, poursuit Philippe Martinez. C'est parce que l'âge de la retraite a été ramené à une époque à 60 ans. Si on fait l'inverse aujourd'hui, on travaille plus longtemps, on va rapprocher l'âge de la retraite de l'âge de la mort. Et ça, c'est proprement scandaleux. Là aussi, c'est de l'enfumage", a-t-il critiqué. Philippe Martinez a dénoncé la baisse des impôts prévue par le gouvernement car, selon lui, elle se fera au détriment des salaires.

Plutôt que de baisser les impôts, il faut augmenter les salaires parce que les impôts c'est utile. Il y a une crise aux urgences aujourd'hui. Il y a besoin d'embaucher.Philippe Martinezà franceinfo

"Comment on va faire ces embauches, ces augmentations de salaires pour les personnels de santé si on n'a pas un bien public qui est l'impôt pour justement veiller à ce que la République soit fidèle à ses valeurs ?, s'interroge Philippe Martinez. C’est-à-dire l'égalité. Plutôt que de baisser les impôts, c'est le rétablissement de l'impôt sur la fortune et des augmentations de salaires qui sont aussi une revendication majeure des mouvements sociaux de ces derniers mois."

13:01 Publié dans Actualités, Dossier retraites, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe marinez, cgt, retraites | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

12/10/2013

Thierry Lepaon. « Le FN est porteur du désespoir »

lepaon.jpgSuccesseur de Bernard Thibault à la tête de la CGT, Thierry Lepaon se bat aujourd'hui sur plusieurs fronts (retraites, travail le dimanche). Il lui appartient aussi de dresser des barricades contre un FN qui recrute, élection après élection, dans un électorat traditionnellement ancré à gauche.

Vous combattez le projet de loi sur les retraites. Sur ce sujet, y a-t-il une différence entre la droite et la gauche ?
On constate que très peu de propositions que nous avons faites, dans le cadre de la concertation qui a précédé le dépôt de ce projet de loi, ont été retenues. Nous sommes en opposition sur la question de la durée des cotisations, telle qu'elle est aujourd'hui définie à 43 ans pour les générations futures.

Cela ne nous conduit pas à dire que ce gouvernement mène la même politique que celle du gouvernement précédent. La preuve, c'est que, dans le projet de loi, même s'il n'est pas satisfaisant, il y a de vraies avancées. Il y a ainsi la question de la pénibilité. Il y a aussi la question de l'égalité de traitement entre les femmes et les hommes, qui s'appliquera pour la première fois. Il y a aussi la question de la prise en compte des années d'études pour les jeunes.

Beaucoup de consommateurs, beaucoup de salariés réclament l'ouverture des magasins le dimanche et en soirée. Sur ce dossier, la CGT ne livre-t-elle pas un combat d'arrière-garde ?
Contrairement à ce qui a pu être dit ici ou là, les consommateurs ne réclament pas l'ouverture des magasins le dimanche. Ils y vont quand le magasin est ouvert. Mais je n'ai pas vu de manifestations qui réclament cette ouverture le dimanche. Le consommateur sait bien qu'à un moment donné il est aussi salarié. Nous pensons que le travail atypique (travail de nuit et travail du dimanche) peut être nécessaire quand la situation l'exige. C'est vrai pour la sécurité, pour la santé, pour les transports. Pour tout ce qui concerne les missions de service public. Mais pour acheter un parfum, il n'est pas nécessaire de le faire après 21 h ou le dimanche. Il y a un temps pour le travail, un temps pour le loisir, un temps pour la culture. Il faut réapprendre à vivre ensemble.

Croyez-vous, comme l'affirme François Hollande, qu'il est possible d'inverser la courbe du chômage d'ici à la fin de l'année ?
C'est une question à laquelle je ne peux pas répondre. J'ai entendu la volonté du gouvernement de sortir une série de chiffres qui tenteraient à démontrer que le chômage recule. On ne peut que s'en féliciter. Tout ce qui va dans le sens du maintien de l'emploi et du recul du chômage constitue forcément une bonne nouvelle. Reste la question de la nature de l'emploi ainsi recréé. J'ai peur que, malheureusement, les contrats d'avenir, les contrats de génération soient des emplois artificiels.

Tous les sondages témoignent du fait qu'une partie importante des employés et des ouvriers apportent désormais leurs suffrages au Front National. N'est-ce pas le signe d'un échec grave ?
C'est une catastrophe. Le FN n'apporte aucune solution aux salariés, notamment sur la question de la rémunération du travail. C'est un parti qui s'oppose au monde du travail, contre les salariés. On se souvient des dérives auxquelles cette famille politique pouvait se prêter dans les années les plus sombres de notre histoire. Il nous faut désormais faire un travail militant pour que le désespoir n'entraîne pas un vote pour des candidats FN et pour des thèses contraires à la solidarité, telle que nous la prônons. Mais il faut aussi que le politique prenne ses responsabilités. Il faut mener une politiquequi prenne en compte les préoccupations des Français, sur les salaires, l'emploi, la protection sociale, une nouvelle dynamique industrielle capable de permettre la création d'emplois. Sinon, notre société va sombrer dans le désespoir. Et le FN est aujourd'hui porteur de ce désespoir.

09/09/2013

Retraités, une facture de plus en plus salée

cgt, retraités, réforme des retraites, 10 septembre pour les retraites, pouvoir d'achat des retraités, retraite complémentaire

Le gel des pensions pendant six mois chaque année, prévu par la réforme Ayrault, s’ajoute, entre autres, à la désindexation des complémentaires imposée par le patronat en mars dernier. Au total, une ponction de près de 5 milliards d’euros.

«On fait douter les retraités : veut-on d’eux dans cette société ? » François Thiery-Cherrier ne digère toujours pas le mauvais coup. C’est la première fois, fait observer le secrétaire général de l’Union confédérale des retraités CGT, qu’une réforme des retraites impactera non seulement les actifs mais aussi les pensionnés. Le projet Ayrault veut les mettre doublement à contribution. D’une part en retardant de six mois, du 1er avril au 1er octobre, la date de la revalorisation annuelle des pensions en fonction de la hausse des prix.

 Alors que le chef du gouvernement s’était vanté d’avoir refusé la proposition du rapport Moreau d’une désindexation sur l’inflation, cette mesure représente bel et bien un gel des pensions, qui perdront du pouvoir d’achat pendant six mois – et même dix-huit pour la première application de cette disposition : entre le 1er avril 2013 et le 1er octobre 2014.

Selon les chiffres officiels, elle entraîne une « économie » de 1,4 milliard d’euros (en 2020) pour les régimes de retraite, et donc une ponction d’autant sur le porte-monnaie des 15 millions de retraités. Seul bémol concédé par la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine : le minimum vieillesse (allocation de solidarité aux personnes âgées) continuera d’être revalorisé en avril. La seconde mesure consiste à soumettre à l’impôt la majoration de pension de 10 % versée aux retraités ayant élevé trois enfants et plus. Soit un prélèvement supplémentaire, pour les retraités imposables, de 1,3 milliard d’euros. Et, au passage, un nouveau signal négatif en matière de politique familiale, après les baisses du quotient familial décidées avant l’été.

Pour François Thiery-Cherrier, ce sont là deux coups de canif dans le contrat social passé avec les retraités. « L’argent des retraités, c’est le fruit des cotisations versées. On ne peut pas changer la donne en cours de match. » Pour le syndicaliste, la pilule est d’autant plus amère qu’elle s’ajoute à un cocktail déjà bien chargé. Depuis le 1er avril dernier, les retraités sont assujettis à une taxe de 0,3 % consacrée au financement de l’autonomie. Au même moment, sous la pression du Medef et avec l’accord de syndicats (CGT exceptée), les régimes complémentaires Arrco et Agirc décidaient, pour la première fois, de sous-indexer, par rapport à l’inflation, les pensions qu’ils versent pendant trois ans. Soit un gain pour les régimes, et une perte pour les retraités, de 2,2 milliards d’euros. Ce n’est pas tout.

Le gouvernement Ayrault vient seulement – en guise de (bien maigre) contrepartie sociale – de supprimer le gel du barème de l’impôt décidé par son prédécesseur, qui a eu pour effet de rendre imposables nombre de retraités – et de leur faire perdre du coup beaucoup d’avantages sociaux et fiscaux, tels la gratuité des transports, l’exonération de la taxe d’habitation, de la redevance télé, etc. Il n’est pas revenu, en revanche, sur la suppression de la demi-part fiscale dont bénéficiaient les veuves, veufs et autres retraités isolés, qui a les mêmes conséquences potentielles.

Le recours à la solidarité

Pour justifier la nouvelle mise à contribution, d’aucuns évoquent le fait que les retraités auraient un niveau de vie quasiment égal à celui des actifs. Ce qui est, statistiquement, juste à condition de prendre en compte le patrimoine, légitimement accumulé au cours d’une carrière. La réalité sociale est tout autre. Avec, en moyenne, 1 256 euros de pension et alors que 4,8 millions sont au minimum contributif (687 euros par mois), un nombre croissant de retraités doivent faire appel à la solidarité pour joindre les deux bouts, pour se chauffer comme pour se nourrir.

La fréquentation des Restos du cœur ou du Secours populaire est en hausse. Un rapport des centres communaux d’aide sociale indiquait il y a peu une augmentation des demandes en provenance des retraités. Des syndicalistes mettent en garde contre le risque, ainsi, d’attiser un conflit de générations. À force de les considérer comme une variable d’ajustement budgétaire, alors que d’autres sources de financement sont épargnées, ou égratignées, telle les dividendes des actionnaires, « un sentiment de culpabilité s’installe chez les retraités, par rapport aux jeunes en difficultés », souligne l’un d’eux, pointant le danger de « les pousser vers les populistes ».

 Quatre organisations syndicales de retraités, CGT, FO, FSU et Solidaires, appellent à participer à la mobilisation du 10 septembre pour obtenir du gouvernement qu’il revienne sur les deux ponctions infligées aux pensionnés et qu’il engage une revalorisation des retraites.

Un article publié par l'Humanité

04/09/2013

Retraites : avant de débattre, se débarrasser de sept idées reçues

Sretraites2.jpgi la conjoncture était plus souriante, on n’aurait jamais entendu parler de nouvelle réforme des retraites. Mais voilà, la crise s’est prolongée, contredisant les scénarios du Conseil d’orientation des retraites (COR), et rendant insuffisante la précédente réforme passée dans la douleur sous Sarkozy : le besoin de financement du régime général (minimum vieillesse inclu) s’élèvera à 6,5 milliards cette année.

Et le déficit, si rien n’est changé, devrait atteindre près de 25 milliards en 2020. A l’occasion de la conférence sociale de jeudi, qui doit être suivie d’une «  concertation  » puis d’une loi, le débat sur les retraites est reparti. Personne n’en nie la nécessité. Mais autant ne pas s’encombrer des habituelles approximations qui l’accompagnent. En voici sept exemples :

UN : Il est urgent de réformer les retraites »

En période de quasi-récession, combattre dans l’urgence les déficits induits pas la crise n’est jamais de bonne politique : c’est une politique d’austérité, dont on a vu les méfaits. La question du financement du système des retraites est une question importante, mais une question de long terme.

L’urgence, aujourd’hui, n’est pas de rééquilibrer coûte que coûte le système (par exemple en augmentant brutalement les cotisations ou en baissant les prestations), car cela pèserait sur la consommation, donc sur la croissance, et au final, cela ne ferait qu’accroître les déficits publics et sociaux : le contraire de l’effet visé. L’urgence, c’est de sortir de l’ornière conjoncturelle actuelle.

DEUX : La viabilité du système français est en jeu »

Le système français des retraites connaît un problème de financement, c’est certain. Mais structurellement, sa viabilité est bien moins menacée qu’ailleurs, notamment du fait du dynamisme démographique propre à notre pays (1,95 enfants par femme contre 1,6 dans le reste de l’Europe) et des mesures déjà adoptées.

Selon les chiffres de l’OCDE, la part du PIB consacrée aux retraites augmentera de seulement 0,5 point en France d’ici 2060, contre 2,6 points en Allemagne (et 15,3 points aux Luxembourg !)


De combien la dépense retraite doit augmenter (en % du PIB) (OCDE)

C’est l’OCDE qui le dit : en France comme dans quatre autre pays (Danemark, États-Unis, Italie, Suède) « les dépenses de retraite restent globalement stables pendant toute la période de prévision ».

TROIS : Il faut retarder l’âge de la retraite pour ne pas léguer une nouvelle dette à nos enfants »

C’est une étrange proposition. Pour ne pas imposer à « nos enfants » un sacrifice financier (le remboursement d’une nouvelle dette) il faudrait leur imposer un sacrifice peut-être pire encore (quelques années de travail de plus).

Ainsi Laurence Parisot, du Medef, propose de reporter l’âge légal de la retraite à 65 ans en 2040 : ceux qui auront à travailler cinq ans supplémentaires pour « sauver le régime des retraites » ne sont pas les sexagénaires actuels, mais leurs enfants...

QUATRE : L’immigration contribue à déstabiliser le système des retraites »

La vérité est inverse : une immigration plus forte permettrait de résoudre plus facilement la question des retraites. C’est d’ailleurs une des voies empruntées par l’Allemagne pour alléger le fardeau.

Un solde migratoire positif reflète en effet une augmentation du nombre de cotisants. Ce solde est en France de seulement 0,1%, contre 0,2% dans les autres pays européens.

Globalement, les immigrés aujourd’hui sont contributeurs nets de notre système de protection sociale, comme l’ont montré les économiste Xavier Chojnicki et Lionel Ragot . Cela s’explique essentiellement par leur âge : ils sont plus jeunes. 55 % d’entre eux ont entre 25 et 55 ans, contre 40 % pour l’ensemble de la population... Il y a donc plus de cotisants, et moins de retraités.

CINQ : L’effort qui a été demandé aux futurs retraités est moindre en France »

Le tableau ci-dessous, dressé par la Commission européenne, permet de se débarrasser de cette idée reçue. Il évalue les effets, en points de PIB, des mesures prises au détriment des retraités entre 2010 et 2060 : recul de l’âge de départ, hausse des cotisations...

Résultat : en France, c’est déjà six points de PIB qui ont été dégagés par les réformes. Contre seulement 3,5 points en Allemagne et 1,9 points en Grande-Bretagne.


L’effort demandé aux retraités (en % du PIB) (Commission européenne, Infogram, Rue89)

Si l’on prend le recul de l’âge de la retraite au cours de la dernière décennie (2001-2010), il a été en moyenne de 1,6 ans dans la zone euro, mais de 2,1 en France.

SIX : Les retraites dans la fonction publique sont bien supérieures à celles du privé »

La pension moyenne touchée par un ancien fonctionnaire est supérieure d’un tiers à celle dont bénéficie un ancien salarié (23 187 euros contre 15 373 euros) a indiqué le Conseil d’orientation des retraites. L’écart devrait s’accroitre d’ici 2060.

Cette comparaison appelle deux remarques à méditer avant de crier au scandale :

1. Il y a plus de personnes de niveau « cadre » dans la fonction publique d’Etat, donc la moyenne des salaires est forcément plus élevée, et par voie de conséquence, le niveau moyen des retraites. Les agents de catégorie A (enseignants, notamment...) représentent la moitié des effectifs de la fonction publique d’Etat.

En 2010, les salaires mensuels nets moyens (traitement + primes et indemnités) étaient de :

  • 2 459 euros dans la fonction publique de l’Etat [PDF] ;
  • 2 082 euros dans le secteur privé.

2. Il y a plus de primes dans les rémunérations du public. Ce qui est en cause, dans le débat actuel, c’est la différence du mode de calcul du « taux de remplacement » (le niveau des retraites par rapport au niveau des précédents salaires) selon les régimes. Et notamment entre celui de la fonction publique et celui du régime général des salariés.

La pension des fonctionnaires est calculée sur la base des salaires des six derniers mois d’activité, celle des salariés du privée tient compte de ses vingt-cinq dernières années de boulot.

Un salarié (non cadre) de 62 ans touchera ainsi 70% de son salaire alors qu’un fonctionnaire de catégorie B touchera 75% de ce dernier.

Mais ce qu’on oublie souvent de dire, c’est que le volume des primes qui ne sont pas prises en compte pour le calcul des retraites est plus important dans la fonction publique que chez les salariés du privé. Un fonctionnaire de préfecture de catégorie B touchera par exemple en fin de carrière 2 400 euros, dont 400 de primes. Sa retraite sera donc de 1 500 euros (75% de 2 000). C’est à dire moins que celle du salarié du privé, qui, gagnant le même salaire, touchera, 70% de 2 400, soit 1 680 euros.

SEPT : Le régime de retraite français est luxueux »

OK, le régime de retraite français n’est pas le pire du monde. Il a deux qualités :

  • l’âge « légal » de la retraite (celui auquel on a le droit de partir à la retraite) est moins élevé que dans les autre pays : il a été fixé en 2010 à 62 ans (à partir de 2017), contre 65 ans en Allemagne, par exemple ;
  • le « taux de remplacement » (le ratio pension/derniers salaires) est élevé : 68% en moyenne, contre 51% dans le reste de l’Europe.

Le taux de remplacement moyen dans les pays européens (Eurostat)

Mais les retraités français ne sont pas mieux lotis que les autres si l’on examine d’autres paramètres :

  • l’âge donnant le droit à une pension à taux plein (si l’on n’a pas validé la durée de cotisation requise) était en 2012 de 65,5 ans et sera de 67 ans à partir de 2016. En Allemagne l’âge du taux plein est actuellement de 65 ans. Idem au Canada, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ;
  • la durée de cotisation pour prétendre à une retraite à taux plein est élevée en France : 41 ans. Selon un pointage réalisé par Alternatives économiques, seuls 4 pays font « pire » : Allemagne, Autriche, Belgique et Italie. Dans la plupart des autres pays, « les personnes ayant eu des carrières incomplètes sont moins pénalisées qu’en France », écrit le mensuel économique. Qui souligne par ailleurs que les systèmes de retraite anticipée sont répandus hors de France, parfois de façon déguisée (le régime invalidité concerne 11% des 20-64 ans en Suède !).

Publié dans Rue 89