23/03/2011
LYBIE : LE COUT DE LA GUERRE POUR LA FRANCE
Combien coûte à la France l'intervention militaire en Libye ?
Lorsque nous posons la question au ministère de la Défense, la réponse est laconique: «L'aspect financier n'est pas aujourd'hui une priorité; la priorité est la protection des civils». S'il est de notoriété publique que l'argent est le nerf de la guerre, parler gros sous dans l'armée n'est pas chose facile. Pourtant, le budget de la Défense était en 2010 le quatrième de France, avec 32 milliards d'euros (dont 570 millions dépensés dans les opérations extérieures).
L'arrivée dans les eaux libyennes du porte-avions Charles-de-Gaulle devrait, certes, alléger les charges pour l'aviation. Or le bâtiment lui-même, et ses 2.000 membres d'équipages, a lui aussi un coût. Mais il est, lui, extrêmement difficile à établir.
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16/03/2011
LE DESSIN DU MOIS DE MARS
17:56 Publié dans Actualités, Le dessin du mois | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : japon, tsunami, marine le pen | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
04/03/2011
Gaz de schiste : un pompage radioactif ?
Le New York Times a publié sur son site 30 000 pages de documents secrets portant sur les gaz non conventionnels. Ils révèlent les risques de radioactivité liés aux forages par fracturation hydraulique.
C’est la goutte d’eau radioactive qui fait déborder le gaz. Dans son édition datée du 26 février, le New York Times consacre tout un dossier à l’exploitation des gaz dits non conventionnels (GNC), lequel ajoute à la charge déjà vive portée contre le gaz de schiste. Outre les dangers sanitaires déjà connus, le quotidien américain révèle que les eaux usées issues de ces forages affichent des taux de radioactivité susceptibles de contaminer les eaux potables. Mieux – ou pire, c’est selon –, le quotidien met en ligne 30 000 pages de rapports secrets, collectés auprès de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), des autorités régulatrices et de l’industrie gazière. Il en ressort que les nombreuses alertes lancées à ce sujet ont été maintenues sous silence. Sur la base d’une étude réalisée en 2009 et jamais rendue publique, « beaucoup de scientifiques de l’EPA ont averti que les déchets issus de ces forages sont une menace pour l’eau potable », note le quotidien, soulignant que l’agence n’a rien entrepris en conséquence.
Bref rappel. Les gaz de schiste sont piégés dans la roche à très grande profondeur (entre 1 500 et 3 000 mètres). Afin de les libérer, il faut la fracturer en y insufflant, à très haute pression, un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques. C’est la technique dite de fracturation hydraulique, déjà décriée en ce qu’elle consomme une quantité faramineuse d’eau – entre 15 et 20 millions de litres par puits –, mixée à des produits connus pour être cancérigènes ou encore mutagènes.
la pennsylvanie particulièrement menacée
Les documents du New York Times révèlent un nouveau danger : celui de la radioactivité, donc, qui contaminerait les eaux de forages quand ceux-ci traversent des couches d’uranium ou de radium. Des millions de litres, qui, une fois remontés à la surface, sont transférés dans des stations d’épuration, dont beaucoup s’avèrent, selon l’étude de 2009, techniquement incapables de nettoyer totalement les eaux de leur radioactivité.
Et la boucle est bouclée : ces eaux sont rejetées dans les rivières, dont le débit, selon d’autres études, ne suffit pas à diluer totalement la radioactivité. « Les risques sont particulièrement sévères en Pennsylvanie », où le nombre de puits est passé de 36 000 en 2000 à 71 000 aujourd’hui, synthétise le NYT. « Le niveau de radioactivité des eaux usées s’est parfois révélé des centaines, voire des milliers de fois supérieur au seuil autorisé pour les eaux potables. (1) » Entre 2008 et 2009, les foreurs ont transporté au moins la moitié des déchets aux stations d’épuration publiques, « dont les opérateurs reconnaissent qu’ils sont nettement moins capables de nettoyer les polluants radioactifs que les autres substances toxiques ».
Cela ne les a pas empêchés de les déverser dans la Monongahela River ou la Delaware River. La première alimente en eau potable un bassin de 800 000 habitants, dont ceux de Pittsburgh. La seconde approvisionne, dans l’est de l’État, quelque 15 millions d’habitants, dont ceux de Philadelphie.
L’air, aussi, est en danger
Le New York Times indique que la pollution atmosphérique due aux forages de gaz non conventionnels est une menace croissante. Ainsi, le Wyoming, en 2009, a-t-il échoué pour la première fois de son histoire à respecter des normes fédérales de qualité de l’air. En cause : des vapeurs contenant du benzène et du toluène, provenant d’environ 27 000 puits, pour la plupart forés au cours des cinq dernières années.
(1) Aucune norme n’existe concernant les eaux usées, précise le NYT.
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25/02/2011
André Chassaigne : « Le Front de Gauche doit être dans une radicalité utile »
Par Thibault Leroy, pour Témoignage Chrétien
TC : Comment définissez-vous la singularité de votre candidature à gauche ?
André Chassaigne : J'ai une approche locale, rurale. Mais il ne s'agit pas uniquement des campagnes françaises, ce sont aussi les campagnes du monde qui sont en jeu. Le fait de vouloir chez nous une agriculture paysanne, c'est pour avoir des aliments de qualité, développer une consommation de proximité, et créer de l'emploi tout en répondant aux besoins de la population.
Par ce biais, on bloque le développement de l'agro-business, qui s'appuie sur des productions venant des pays du Sud en y favorisant la monoculture, dirigée vers l'exportation, ce qui a des conséquences terribles. La sauvegarde de la biodiversité est en jeu. Ce sont des attaques contre les espaces naturels, comme la forêt amazonienne. Ce sont aussi des menaces contre des communautés villageoises. Et, en même temps, la disparition d'une agriculture vivrière.
Il y a une complémentarité entre les intérêts des paysans d'Europe et ceux des paysans des pays du Sud. Il faut donc très nettement s'inscrire dans une politique de rupture du système : si on ne s'y inscrit pas, on développe une forme d'illusion écologique qui n'est faite que pour exonérer les véritables responsables de ce qu'ils provoquent sur la planète.
C'est ce que j'essaie de développer dans l'ouvrage que j'ai écrit (1). J'y ai traduit mes contributions, mes réflexions, pour être un passeur entre les questions écologiques et les questions sociales.
TC : Quelles sont les mesures emblématiques qui devraient être défendues par le Front de gauche ?
Le Front de Gauche doit être dans la rupture avec le capitalisme. Nous défendons un meilleur partage des richesses, qui s'impose pour que cesse le scandale du si grand écart entre ceux qui vivent dans l’opulence et ceux qui vivent dans les pires difficultés.
Les députés du Parti communiste et ceux du Parti de gauche ont déposé plusieurs propositions de lois, pour la taxation des transactions financières, mais aussi la limitation des écarts de revenus de 1 à 20 (déposée en 2010) avec des mesures fiscales extrêmement fortes contre les privilégiés de ce pays. Par voie de conséquence, nous voulons donner plus à ceux qui ont le moins : augmenter les salaires et les minima sociaux.
La deuxième mesure consiste à avoir une prise sur le développement par les finances. On doit créer un pôle financier public, autour de plusieurs banques liées à l'Etat. Des banques coopératives par exemple. Cela nous permettrait d'avoir un levier pour développer l'économie par des crédits sélectifs (sur un critère environnemental ou social).
Si on n'a pas ce levier, on laissera les financiers et les banques faire ce qu'ils veulent, c'est à dire servir l'intérêt de quelques-uns aux dépens du plus grand nombre.
Le Front de gauche rassemble le Parti communiste et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Êtes vous pour une ouverture à d'autres partis ?
Oui. Un rassemblement peut se faire sur des orientations qui peuvent être partagées. Si le Front de Gauche est une citadelle isolée, on ne réussira pas l'enjeu du rassemblement du plus grand nombre, nécessaire pour créer une dynamique et un rapport de force. Mais je ne suis pas un partisan des accords de sommets. Le rassemblement se créé aussi sur les territoires.
J'ai constaté dans mes sorties récentes dans plusieurs départements que des candidats du Front de Gauche, dans la perspective des cantonales, ont des démarches communes avec des militants du NPA, d'Europe écologie et avec des candidats qui ne sont dans aucune organisation : des militants syndicaux, associatifs, ou de simples citoyens.
Je ne suis pas sur l'idée d'une autre gauche protestataire qui considère que l'adversaire est aussi bien la droite de Nicolas Sarkozy que les socialistes, qui seraient vendus au capitalisme et qui porteraient tous les maux du monde. La stratégie du Front de Gauche ne doit pas consister à creuser une tranchée et arroser tout ce qui présente. Elle doit au contraire consister à faire avancer des propositions.
Il suffit de regarder la situation autour de nous : des personnes en grande difficulté, des parents qui ont l'angoisse du lendemain pour leurs enfants, des petites entreprises qui veulent se développer mais ne trouvent pas les financements, des territoires qui souffrent des suppressions des services publics. Il y a urgence ! Nous devons suivre une forme de radicalité utile, qui doit porter la colère des populations et améliorer concrètement leur vie.
TC : Dans le cas d'une victoire de la gauche à la présidentielle, vous êtes donc favorable à une participation au gouvernement avec les socialistes et les écologistes ?
Je ne prononce pas de rejet a priori, mais je ne suis en aucun cas pour une participation mécanique. Est-ce-que participer peut permettre de faire avancer les orientations politiques que l'on porte ? J'espère que le PS fera le choix, pour que ce soit toute la gauche qui l'emporte, d'un candidat très nettement attaché à la transformation sociale et pas à l'accompagnement du libéralisme. La victoire de la gauche dépendra surtout du contenu qui sera mis en avant.
TC : La stratégie du Front de gauche ne signifie-t-elle pas un effacement progressif du PCF ?
Je ne suis pas favorable à l'effacement du Parti communiste. Là où les partis révolutionnaires, comme les partis communistes, ont pu se délayer dans des organisations pouvant laisser penser que ça allait faciliter l'élargissement, cela a parfois abouti à une disparition de la gauche, comme en Italie.
Le rassemblement peut se faire avec plusieurs organisations, qui ont leur façon d’être, leur histoire, leur culture, leur approche. Il se fait dans le respect des structures et des individus qui rejoignent ce rassemblement dans des actions communes. Il faut être attentif à ce que ce ne soit pas le parti le plus important qui impose ses vues, ayant autour de lui des nébuleuses ou des compagnons de route.
TC : N'est-ce pas une contrainte que les médias vous soient fermés, alors même que M. Mélenchon y est régulièrement invité ?
C'est une contrainte, et une révélation pour moi d'une nouvelle conception de la politique, avec la place importante des médias. Je laboure le terrain, je fais avancer mes idées, sans avoir le relais que d'autres peuvent avoir.
Tous les autres candidats à la candidature, comme les socialistes qui se présentent aux primaires, ont les plateaux de télé ouverts, les émissions de radio de grande écoute... Je n'arrive pas à émerger de cette façon. Ce sont des choix faits par le système : c'est tout le problème de la démocratie politique dans ce pays.
Du côté du Parti de Gauche, il y a un candidat qui mène très bien sa campagne, qui est dans les médias parce qu'il fait monter l'audimat et fait vendre du papier, et qui porte un discours avec des valeurs fortes dans lesquelles les populations se reconnaissent. Mon discours est différent, plus nuancé : je travaille les idées sur le terrain, sans en rester aux grands slogans. C'est important parce qu'au moment du vote, tout ce qui est artificiel sera balayé.
Il faut faire comprendre que le Front de gauche s'appuie sur des orientations politiques. Si c'est Jean-Luc Mélenchon qui est retenu, je le soutiendrai : je ne suis pas dans une aventure personnelle.
(1) Pour une Terre commune, Arcane 17, 2010.
Politiques à la Ferme
envoyé par tv_agri. - L'info video en direct.
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