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20/08/2011

TOLERANCE ZERO POUR CAMERON !

david-cameron-apres_22137_w460.jpgDes jeunes brisent la vitrine d’un restaurant, avant de prendre la fuite dans la nuit. Alertée par une alarme, la police arrive sur les lieux et pistent les auteurs du méfait avec des chiens renifleurs. Six membres du groupe sont interpellés. La scène ne se passe pas à Tottenham, Brixton, ou Hackney, en août 2011, mais à, Oxford en 1987. Et les casseurs ne sont pas des enfants de chômeurs ou d’ouvriers, mais de jeunes bourgeois appartenant au Bullingdon Club, une association étudiante célèbre pour ses beuveries et pour les frasques de ses membres.

Parmi les briseurs de vitrines se trouve un certain David Cameron, aujourd’hui premier ministre britannique, pourfendeur des « criminels » à l’origine, selon lui, ses émeutes qui ont embrasé le pays. Boris Johnson, l’actuel maire de Londres, était aussi de la partie. « Cameron était parmi les quatre qui ont réussi à échapper à la police », affirmait le 13 août 2007, un témoin interrogé par The Independant.

Les autres casseurs seront relâchés le lendemain, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux.

Une mansuétude à laquelle n’aura pas droit Anderson Fernandes, un jeune homme de vingt-deux ans qui comparaissait mardi devant le tribunal de Manchester. Accusé d’avoir profité des émeutes pour voler un cornet de glace. Ce dangereux criminel encourt une peine de prison ferme.

11:05 Publié dans Actualités, Cactus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : caméron, grande bretagne, tolérance | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

06/08/2011

Les raisons de la tempête qui a secoué les marchés

marches.jpgUne croissance atone, un endettement public et privé qui monte, un excès de chômage menacent le système financier international.

Au cœur de la tempête qui a secoué cette semaine l’ensemble des places financières mondiales, même si l’on constate depuis une accalmie relative, il y a à la terrible inquiétude à l’égard du cocktail explosif élaboré par les économies des grands pays capitalistes : une croissance qui s’essouffle, un endettement public et privé considérable, un excès de chômage et de précarité.

Les Etats-Unis sont d’excellents spécialistes des cocktails. Depuis 5 ans, leur PIB n’a progressé que de 1 700 milliards de dollars, soit de 12,5 % et leur dette fédérale de 6 000 milliards, soit de 73 %. Le taux de chômage a doublé, passant de 4,6 à 9,2 %. Le cocktail européen est encore plus épicé en raison des inégalités de développement entre le nord et le sud. La croissance espagnole tourne au ralenti et l’Italie ne va guère mieux. En France, les indicateurs sont également inquiétants.

Cette situation a pour effet de faire monter au ciel les taux d’intérêts des dettes publiques du sud européen, accroissant le différentiel avec l’Allemagne, aggravant la charge de la dette dans les budgets publics au détriment des dépenses socialement utiles et renforçant les craintes d’un étranglement des pays les plus en difficulté : l’Italie et l’Espagne après la Grèce, l’Irlande, le Portugal et Chypre.

Les créanciers s'inquiètent

L’inquiétude quant aux risques sur la croissance et l’équilibre financier de la planète est particulièrement partagée par deux grands créanciers des Etats-Unis et de l’Europe, la Chine et le Japon. La Chine craint pour ses énormes réserves en dollars, accumulées grâce au boom de ses exportations. Le Japon, dont la croissance est faible, s’alarme de l’impact sur ses propres exportations compte-tenu de la flambée de sa monnaie vis-à-vis du dollar.

Que fait donc l’Europe pour contribuer à éteindre l’incendie qui la menace et risque de s’étendre ? Un nouveau sommet extraordinaire va-t-il être convoqué ? Pour quoi faire ? Certains proposent que les pays de la zone euro émettent des emprunts auprès des marchés financiers, des « eurobonds », garantis par les Etats, qui serviraient à soulager les budgets des pays naufragés, d’autres de renforcer la capacité d’emprunt du Fonds de stabilité financière (FESF). Mais rajouter de la dette à la dette, ce n’est pas la solution. Aussi l’idée monte d’une intervention de la Banque centrale européenne (BCE). Cependant, si elle se contente de racheter des titres de dettes publiques grecques, portugaises ou même espagnoles ou italiennes aux banques qui en détiennent, cela risque de soulager davantage celles-ci que les Etats émetteurs.

S'attaquer aux vrais responsables

Pour éteindre l’incendie il faut d’abord s’en prendre aux incendiaires, s’attaquer à la spéculation en instaurant une taxation des transactions financières et un prélèvement spécifique sur les institutions financières qui se sont enrichies au détriment des budgets publics, sachant qu’il faudrait précisément définir la destination de ces deux prélèvements. Il faudrait également remplacer l'actuel Fonds européen de stabilité financière par un Fonds social et solidaire pour le développement européen, comme le proposent le PCF, le Front de gauche et le Parti de la gauche européenne (PGE).
Seraient ainsi émis des titres nationaux de dette publique rachetés directement par la BCE à un taux d'intérêt nul dont les recettes alimenteraient ce nouveau Fonds. Celui-ci serait chargé de les répartir, démocratiquement, entre chaque pays, selon leurs besoins respectifs, dans le but express de développer leurs services publics et leur potentiel de croissance sociale nouvelle.

Publié par l'Humanité

11:15 Publié dans Actualités, Economie, Planète | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie, marchés, raisons, france, etats unis | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

29/07/2011

Le bombardier de l’Elysée...

TRIBUNE LIBRE

lybie,afghanistan,sarkozyEn Afghanistan, notre Président a donné au monde une sacrée leçon, en expliquant à tous ces étrangers qu’« il faut savoir finir une guerre ». Nom d’un marteau ! S’il nous expliquait déjà pourquoi on l’a commencée, ça serait pas plus mal. Il pourrait aussi nous dire pourquoi il vient d’y envoyer des renforts. Et oui, car Sarko raconte, sans rire, qu’on retire les troupes de chez les Talibans parce qu’on a rempli la mission. Fillon balance carrément que « l’Afghanistan de 2012 n’est plus le sanctuaire du terrorisme ». Tiens-tiens : un « sanctuaire »… à Kaboul… Soit il confond avec Lourdes, soit il a vraiment envie de déconner. Les barbus, eux, ont répondu en massacrant six soldats français en deux jours. Mais pas de panique, tout est sous contrôle, c’est de l’Afghanistan de 2012 que parlait Fillon…

A ce propos, j’ai appris grâce à cette histoire que les Mollah, mauvaises langues, appelaient les deux têtes (façon de parler) de notre exécutif « petit canon » et « rase-rafale ». Mais je n’ai pas compris lequel est censé être Fillon.
Il reste que, comme le dirait le Premier Ministre de la Fille aînée de l’Eglise, l’Afghanistan n’est qu’un pèlerinage par rapport à la croisade en Libye. Là, c’est sûr, on est les champions !

D’une part, côté info, on a gagné sec. Sarko en voulait tout à coup à son pote Kadhafi qui, il est vrai, n’est pas exactement un administrateur d’S.O.S. Médecins. Alors, on nous a raconté que le colonel avait bombardé des civils à Tripoli : aujourd’hui on nous dit que c’était certes des bobards, mais qu’il a fait tout ça à Benghazi. Sauf qu’Amnesty nous explique que là-bas aussi, il n’y a rien eu de tel. On ne trouve tout simplement plus les massacres de civils, en somme. Où sont-ils donc passés ? On nous a dit très sérieusement que le régime distribuait du viagra à ses militaires pour faciliter les viols, puis plus rien : malgré de fortes demandes venues d’Amérique, les hordes de libyens en rut demeurent introuvables. Aujourd’hui, il reste deux « infos » de taille. La première : Kadhafi n’a pas massacré les habitants de Benghazi mais il allait « certainement » le faire ; on a donc évité cette horreur, en bombardant tout ce qui bouge et en plongeant le pays dans une guerre civile qui, pour le coup, a fait des milliers de morts et de centaines de milliers de réfugiés. La deuxième : il semblerait que Kadhafi ait un plan pour faire sauter la ville de Tripoli (qui pourtant le soutient en masse) si jamais les rebelles gagnent. Que faire ? Avec la méthode Sarko c’est simple : on la fait sauter nous même pour éviter le massacre.

Sur le terrain, d’autre part, la victoire est d’autant plus criante qu’on est censé rester en l’air. Des fois on l’oublierait : il n’y a pas de « guerre » en Libye, c’est simplement une « zone d’exclusion aérienne » pour protéger les civils… A la différence des terroristes du régime qui, comme chacun sait, tuent lâchement, les braves soldats de la démocratie larguent courageusement des gentilles bombettes sur leurs cranes pervers (et si c’est de mômes qui les prennent, c’est uniquement la graine de kadhafiste). Les « civils » de Benghazi, au demeurant, ont des tanks, des lance-roquettes, des armes automatiques (qu’on leur parachute pour mieux les protéger), des mercenaires, des « experts militaires » occidentaux. Ils ont d’ailleurs à leur tête un gentil garçon, qui a juste condamné à mort les infirmières bulgares avant de devenir ministre de la Justice de Kadhafi… Mais la liberté est à ce prix, et c’est pour la faire triompher que ces jeunes gens si attachants ont opportunément édifié une palissade dans la place emblématique de la « révolution » de Benghazi… afin d’éviter que les filles se mêlent aux braves garçons, comme dans les écoles mixtes dictatorialement imposées par ce gros cochon de Kadhafi.

Il y a juste un truc qui m’intrigue : on a gelé le pognon du régime pour qu’il ne puisse pas payer les soldats et embaucher des mercenaires, on l’empêche de s’armer et d’acheter des munitions, les gentils libérateurs n’ont pas oublié de lui bloquer aussi l’accès au pétrole, les plus puissantes armées du monde dépensent plusieurs millions par jour pour lui écraser la gueule, la population s’est soulevée contre lui, mais les rebelles n’avancent pas (ce qui a d’ailleurs foutu en l’air le 14 juillet de notre pauvre président)… Comment est-ce possible ? Tu vas voir que ces imbéciles de libyens n’ont pas compris qu’il fallait préférer les barbus de Benghazi, les tortionnaires confirmés qui les guident, et les occidentaux qui les couvrent de bombes. Ah, c’est vraiment des abrutis ! Faut dire qu’ils n’ont pas TF1.
 

17/07/2011

POLICE : GRANDEUR ET DECADENCE

police0001.jpg

"Des résultats peu éclairants sur l'efficacité des services", "une toujours faible présence (des forces de sécurité) sur la voie publique" et une mauvaise répartition en fonction des réels besoins sur le terrain, "des réformes difficiles souvent inabouties", "une efficacité encore à évaluer" de la vidéosurveillance... Voilà quelques-unes des conclusions du rapport consacré à L'organisation et la gestion des forces de sécurité publique rendu public par la Cour des comptes ce jeudi (cliquez ici pour la synthèse du rapport) Une étude au "karsher" à l'encontre de toute la politique sécuritaire prônée et mise en place par Nicolas Sarkozy depuis 2002, en tant que ministre de l'Intérieur puis comme président de la République.

Dans ce rapport de 250 pages, la Cour des comptes dit avoir mené une enquête dans une cinquantaine de villes d'Ile-de-France, Rhône-Alpes ou Paca. Elle passe au crible les forces de sécurité publique (SP), celles étant dans la rue, le gros des troupes de la police et de la gendarmerie (80.000 fonctionnaires chacune). Voici quelques-uns de ces chiffres les plus croustillants:

Les chiffres maquillés des effectifs

-5,3%. Compte tenu de la forte baisse des adjoints de sécurité (ADS), "l'effectif total de policiers a reculé" de 5,3% sur 2003-2010. Voilà les vrais chiffres et les vrais effets de la Révision générale des politiques publiques.

+ 3,1% des effectifs de policiers sur le "Grand Paris" sur la période 2006-2009. Super! Sauf que cette augmentation est "due au regroupement des agents de surveillance de Paris (ASP, les ex-pervenches), qui n'ont pas le statut de policier".

gestion, vous avez dit gestion?

+80% d'heures supplémentaires en six ans dans la police. Voilà le symbole des méfaits de la Révision générale des politiques publiques prônées par Sarkozy. Moins de personnels pour toujours plus d'objectifs à atteindre. Durée annuelle de travail des policiers en 2007: 1.500 heures environ, 1.800 dans la gendarmerie.

Les statistiques bidons de la délinquance

Du simple au double: les gendarmes sont confrontés à un taux de délinquance "deux fois plus faible" que les policiers dans les Alpes-Maritimes. De quoi avoir de sérieux doutes sur les statistiques fournies par le ministère de l'Intérieur. La Cour des comptes note par ailleurs que l'outil officiel des statistiques de la délinquance présente "des lacunes et des imperfections". Les faits "ne correspondent qu'à une partie de la délinquance" et "l'augmentation de 52% des infractions relevées par l'action des services (IRAS) a été due aux 3/4 aux infractions liées au stupéfiants". (à lire: "Quand on les donne en pâture, les chiffres de la délinquance brouillent l'esprit", par Véronique Goaziou, sociologue et philosophe)

Inégalités territoriales

155 agents, en 2009, sont effectivement présents dans la rue dans le Rhône, contre 31 dans les Yvelines, malgré un nombre d'habitants comparable.

Moins d'1 policier pour 500 habitants: c'est la situation que vivent plusieurs villes d'Ile-de-France qui affichent pourtant un taux de délinquance élevé. La plus forte densité de policiers est en revanche constatée "dans de petites villes". Mende, Privas ou Guéret ont ainsi un policier pour 200 habitants malgré une délinquance faible.

8,5 ans: c'est la moyenne de l'ancienneté des policiers en Seine-Saint-Denis, département sensible qui aurait pourtant mérité de profiter des agents les plus expérimentés. En Ile-de-France (IDF), une forte proportion de policiers dans la rue sont des "débutants qui restent peu longtemps", note la Cour des comptes. Au lieu de 16 ans au plan national, l'ancienneté moyenne est de 10,4 ans en IDF.

Très chères vidéosurveillance et polices municipales

28.300 agents de police municipale (PM) en France, au poids "grandissant", comptabilisés par le rapport soit "11% des effectifs cumulés" police/gendarmerie.Face au manque d'effectifs dans la police et la gendarmerie nationales, les communes se rabattent sur une police municipale qu'elles payent. Mais les villes n'ont pas toutes les mêmes moyens à allouer: 0,8% du budget de Vitry-sur-Seine en région parisienne (1,5 million d'euros), 7% à Cannes (25,7 M) deux fois plus que Lyon (21,8 M) "au regard de son budget". (à lire: Le syndicat qui veut armer tous les ppoliciers municipaux)

90%, c'est la proportion de communes des Alpes-Maritimes équipées de caméras de vidéosurveillance. A rapporter aux 7% des communes de Seine-et-Marne sont équipées de caméras, contre plus de 90% dans les Alpes-Maritimes. A Cluses (Haute-Savoie), le maire a chargé une société privée de visionner les écrans "en infraction avec la loi". Coût annuel d'exploitation d'une caméra : 3.000 euros à Cannes, près de 20.000 euros à Saint-Fons (Rhône).

Publié par l'Humanité