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04/03/2011

Gaz de schiste : un pompage radioactif ?

gaz-schiste-reer-L-1.pngLe New York Times a publié sur son site 30 000 pages de documents secrets portant sur les gaz non conventionnels. Ils révèlent 
les risques 
de radioactivité liés aux forages par fracturation hydraulique.

C’est la goutte d’eau radioactive qui fait déborder le gaz. Dans son édition datée du 26 février, le New York Times consacre tout un dossier à l’exploitation des gaz dits non conventionnels (GNC), lequel ajoute à la charge déjà vive portée contre le gaz de schiste. Outre les dangers sanitaires déjà connus, le quotidien américain révèle que les eaux usées issues de ces forages affichent des taux de radioactivité susceptibles de contaminer les eaux potables. Mieux – ou pire, c’est selon –, le quotidien met en ligne 30 000 pages de rapports secrets, collectés auprès de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), des autorités régulatrices et de l’industrie gazière. Il en ressort que les nombreuses alertes lancées à ce sujet ont été maintenues sous silence. Sur la base d’une étude réalisée en 2009 et jamais rendue publique, « beaucoup de scientifiques de l’EPA ont averti que les déchets issus de ces forages sont une menace pour l’eau potable », note le quotidien, soulignant que l’agence n’a rien entrepris en conséquence.

Bref rappel. Les gaz de schiste sont piégés dans la roche à très grande profondeur (entre 1 500 et 3 000 mètres). Afin de les libérer, il faut la fracturer en y insufflant, à très haute pression, un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques. C’est la technique dite de fracturation hydraulique, déjà décriée en ce qu’elle consomme une quantité faramineuse d’eau – entre 15 et 20 millions de litres par puits –, mixée à des produits connus pour être cancérigènes ou encore mutagènes.

 la pennsylvanie  particulièrement menacée

gaz.jpgLes documents du New York Times révèlent un nouveau danger : celui de la radioactivité, donc, qui contaminerait les eaux de forages quand ceux-ci traversent des couches d’uranium ou de radium. Des millions de litres, qui, une fois remontés à la surface, sont transférés dans des stations d’épuration, dont beaucoup s’avèrent, selon l’étude de 2009, techniquement incapables de nettoyer totalement les eaux de leur radioactivité.

 Et la boucle est bouclée : ces eaux sont rejetées dans les rivières, dont le débit, selon d’autres études, ne suffit pas à diluer totalement la radioactivité. « Les risques sont particulièrement sévères en Pennsylvanie », où le nombre de puits est passé de 36 000 en 2000 à 71 000 aujourd’hui, synthétise le NYT. « Le niveau de radioactivité des eaux usées s’est parfois révélé des centaines, voire des milliers de fois supérieur au seuil autorisé pour les eaux potables. (1) » Entre 2008 et 2009, les foreurs ont transporté au moins la moitié des déchets aux stations d’épuration publiques, « dont les opérateurs reconnaissent qu’ils sont nettement moins capables de nettoyer les polluants radioactifs que les autres substances toxiques ».

 Cela ne les a pas empêchés de les déverser dans la Monongahela River ou la Delaware River. La première alimente en eau potable un bassin de 800 000 habitants, dont ceux de Pittsburgh. La seconde approvisionne, dans l’est de l’État, quelque 15 millions d’habitants, dont ceux de Philadelphie.

L’air, aussi, est en danger

Le New York Times indique que la pollution atmosphérique 
due aux forages de gaz non conventionnels est une menace croissante. Ainsi, le Wyoming, en 2009, a-t-il échoué pour 
la première fois de son histoire à respecter des normes 
fédérales de qualité de l’air. En cause : des vapeurs contenant 
du benzène et du toluène, provenant d’environ 27 000 puits, 
pour la plupart forés au cours des cinq dernières années.

(1) Aucune norme n’existe concernant les eaux usées, précise le NYT.

Marie-Noëlle Bertrand pour l'Humanité

10:04 Publié dans Actualités, Connaissances, Planète | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaz de shiste, danger, new york times | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

25/02/2011

André Chassaigne : « Le Front de Gauche doit être dans une radicalité utile »

Par Thibault Leroy, pour Témoignage Chrétien

chasagne.jpg ENTRETIEN - Député communiste du Puy-de Dôme, conseiller régional d'Auvergne, André Chassaigne est candidat à l'investiture du Front de Gauche pour la présidentielle. Il évoque son concurrent, Jean-Luc Mélenchon, et les stratégies pour les prochaines élections.

TC : Comment définissez-vous la singularité de votre candidature à gauche ?

André Chassaigne  : J'ai une approche locale, rurale. Mais il ne s'agit pas uniquement des campagnes françaises, ce sont aussi les campagnes du monde qui sont en jeu. Le fait de vouloir chez nous une agriculture paysanne, c'est pour avoir des aliments de qualité, développer une consommation de proximité, et créer de l'emploi tout en répondant aux besoins de la population.

Par ce biais, on bloque le développement de l'agro-business, qui s'appuie sur des productions venant des pays du Sud en y favorisant la monoculture, dirigée vers l'exportation, ce qui a des conséquences terribles. La sauvegarde de la biodiversité est en jeu. Ce sont des attaques contre les espaces naturels, comme la forêt amazonienne. Ce sont aussi des menaces contre des communautés villageoises. Et, en même temps, la disparition d'une agriculture vivrière.

Il y a une complémentarité entre les intérêts des paysans d'Europe et ceux des paysans des pays du Sud. Il faut donc très nettement s'inscrire dans une politique de rupture du système : si on ne s'y inscrit pas, on développe une forme d'illusion écologique qui n'est faite que pour exonérer les véritables responsables de ce qu'ils provoquent sur la planète.

C'est ce que j'essaie de développer dans l'ouvrage que j'ai écrit (1). J'y ai traduit mes contributions, mes réflexions, pour être un passeur entre les questions écologiques et les questions sociales.

TC : Quelles sont les mesures emblématiques qui devraient être défendues par le Front de gauche ?

Le Front de Gauche doit être dans la rupture avec le capitalisme. Nous défendons un meilleur partage des richesses, qui s'impose pour que cesse le scandale du si grand écart entre ceux qui vivent dans l’opulence et ceux qui vivent dans les pires difficultés.

Les députés du Parti communiste et ceux du Parti de gauche ont déposé plusieurs propositions de lois, pour la taxation des transactions financières, mais aussi la limitation des écarts de revenus de 1 à 20 (déposée en 2010) avec des mesures fiscales extrêmement fortes contre les privilégiés de ce pays. Par voie de conséquence, nous voulons donner plus à ceux qui ont le moins : augmenter les salaires et les minima sociaux.

La deuxième mesure consiste à avoir une prise sur le développement par les finances. On doit créer un pôle financier public, autour de plusieurs banques liées à l'Etat. Des banques coopératives par exemple. Cela nous permettrait d'avoir un levier pour développer l'économie par des crédits sélectifs (sur un critère environnemental ou social).

Si on n'a pas ce levier, on laissera les financiers et les banques faire ce qu'ils veulent, c'est à dire servir l'intérêt de quelques-uns aux dépens du plus grand nombre.

Le Front de gauche rassemble le Parti communiste et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Êtes vous pour une ouverture à d'autres partis ? 

Oui. Un rassemblement peut se faire sur des orientations qui peuvent être partagées. Si le Front de Gauche est une citadelle isolée, on ne réussira pas l'enjeu du rassemblement du plus grand nombre, nécessaire pour créer une dynamique et un rapport de force. Mais je ne suis pas un partisan des accords de sommets. Le rassemblement se créé aussi sur les territoires.

J'ai constaté dans mes sorties récentes dans plusieurs départements que des candidats du Front de Gauche, dans la perspective des cantonales, ont des démarches communes avec des militants du NPA, d'Europe écologie et avec des candidats qui ne sont dans aucune organisation : des militants syndicaux, associatifs, ou de simples citoyens.

Je ne suis pas sur l'idée d'une autre gauche protestataire qui considère que l'adversaire est aussi bien la droite de Nicolas Sarkozy que les socialistes, qui seraient vendus au capitalisme et qui porteraient tous les maux du monde. La stratégie du Front de Gauche ne doit pas consister à creuser une tranchée et arroser tout ce qui présente. Elle doit au contraire consister à faire avancer des propositions.

Il suffit de regarder la situation autour de nous : des personnes en grande difficulté, des parents qui ont l'angoisse du lendemain pour leurs enfants, des petites entreprises qui veulent se développer mais ne trouvent pas les financements, des territoires qui souffrent des suppressions des services publics. Il y a urgence ! Nous devons suivre une forme de radicalité utile, qui doit porter la colère des populations et améliorer concrètement leur vie.

TC : Dans le cas d'une victoire de la gauche à la présidentielle, vous êtes donc favorable à une participation au gouvernement avec les socialistes et les écologistes ?

Je ne prononce pas de rejet a priori, mais je ne suis en aucun cas pour une participation mécanique. Est-ce-que participer peut permettre de faire avancer les orientations politiques que l'on porte ? J'espère que le PS fera le choix, pour que ce soit toute la gauche qui l'emporte, d'un candidat très nettement attaché à la transformation sociale et pas à l'accompagnement du libéralisme. La victoire de la gauche dépendra surtout du contenu qui sera mis en avant.

TC : La stratégie du Front de gauche ne signifie-t-elle pas un effacement progressif du PCF ?

Je ne suis pas favorable à l'effacement du Parti communiste. Là où les partis révolutionnaires, comme les partis communistes, ont pu se délayer dans des organisations pouvant laisser penser que ça allait faciliter l'élargissement, cela a parfois abouti à une disparition de la gauche, comme en Italie.

Le rassemblement peut se faire avec plusieurs organisations, qui ont leur façon d’être, leur histoire, leur culture, leur approche. Il se fait dans le respect des structures et des individus qui rejoignent ce rassemblement dans des actions communes. Il faut être attentif à ce que ce ne soit pas le parti le plus important qui impose ses vues, ayant autour de lui des nébuleuses ou des compagnons de route.

TC : N'est-ce pas une contrainte que les médias vous soient fermés, alors même que M. Mélenchon y est régulièrement invité ?

C'est une contrainte, et une révélation pour moi d'une nouvelle conception de la politique, avec la place importante des médias. Je laboure le terrain, je fais avancer mes idées, sans avoir le relais que d'autres peuvent avoir.

Tous les autres candidats à la candidature, comme les socialistes qui se présentent aux primaires, ont les plateaux de télé ouverts, les émissions de radio de grande écoute... Je n'arrive pas à émerger de cette façon. Ce sont des choix faits par le système : c'est tout le problème de la démocratie politique dans ce pays.

Du côté du Parti de Gauche, il y a un candidat qui mène très bien sa campagne, qui est dans les médias parce qu'il fait monter l'audimat et fait vendre du papier, et qui porte un discours avec des valeurs fortes dans lesquelles les populations se reconnaissent. Mon discours est différent, plus nuancé : je travaille les idées sur le terrain, sans en rester aux grands slogans. C'est important parce qu'au moment du vote, tout ce qui est artificiel sera balayé.

Il faut faire comprendre que le Front de gauche s'appuie sur des orientations politiques. Si c'est Jean-Luc Mélenchon qui est retenu, je le soutiendrai : je ne suis pas dans une aventure personnelle.


(1) Pour une Terre commune, Arcane 17, 2010.


Politiques à la Ferme
envoyé par tv_agri. - L'info video en direct.

16:46 Publié dans Actualités, Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andré chassaigne, front de gauche, pcf | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

19/02/2011

DES CRANES SERVAIENT A BOIRE IL Y'A 15 000 ANS

crane.jpgDes hommes préhistoriques vivant en Angleterre utilisaient comme coupe à boire des crânes humains qu'ils avaient auparavant évidés et sculptés, ont révélé des scientifiques du Musée d'histoire naturelle de Londres.

Trois crânes taillés, vieux de 14 700 ans et appartenant à deux adultes et un enfant de trois ans, ont été découverts dans une grotte du sud-ouest de l'Angleterre, dans la région du Somerset, a annoncé l'institution britannique.

Les entailles sur les crânes montrent que les têtes étaient méticuleusement nettoyées peu de temps après la mort. Les crânes étaient ensuite modifiés en enlevant les os du visage et la base du crâne, explique Silvia Bello, spécialiste en fossiles humains au musée, dans un communiqué.

Ces crânes étaient scrupuleusement sculptés en forme de bol, un travail minutieux si on considère les outils dont disposaient les êtres humains à cette époque, ajoute-t-elle.

« On soupçonnait que les premiers hommes avaient une grande aptitude à manipuler des corps humains une fois qu'ils étaient morts, mais notre recherche révèle à quel point ils étaient aussi de grands anatomistes », estime-t-elle.

Objets de rituels

Compte tenu de l'attention portée à la préservation de la boîte crânienne, il est probable que ces bols étaient destinés à un rite symbolique et qu'ils n'avaient pas seulement une fonction utilitaire, avance Mme Bello.

Les chercheurs affirment disposer d'éléments prouvant que les hommes qui ont sculpté ces crânes mangeaient la moelle humaine, mais le cannibalisme ne semblait pas la principale raison de vider ces têtes.

Les scientifiques savaient déjà que des boîtes crâniennes avaient été utilisées comme récipients dans d'autres régions du monde, notamment chez les Vikings en Scandinavie. Toutefois, les exemplaires de ces crânes sont extrêmement rares, affirment les chercheurs dans leur étude parue dans la revue PLoS One.

Les crânes sculptés du Somerset sont les premiers trouvés en Grande-Bretagne et les plus vieux exemples jamais découverts dans le monde, selon les chercheurs.

Radio-Canada.ca

17:34 Publié dans Actualités, Connaissances, Planète | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : archéologie, crâne, boire | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

05/02/2011

LE DESSIN DU MOIS DE FEVRIER

democratie0001.jpg

Publié par l'Humanité du 05/02/2010

12:41 Publié dans Actualités, Le dessin du mois | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : démocratie, tunisie, egypte, danger, dessin | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!