01/11/2006
SIGNES EXTERIEURS DE RICHESSE
Vendredi 28 octobre 2006, 2 heures du matin, Assemblée nationale. Dans le cadre du budget 2007 de la Sécurité sociale et de « la lutte contre la fraude » des titulaires de prestations sociales, la majorité de droite dépose une proposition d’amendement. Il vise à contrôler le « patrimoine » des intéressés pour, le cas échéant, diminuer ou supprimer le montant des allocations.
Cet amendement a très discrètement été présenté au préalable par le gouvernement. Il s’agit de procéder, pour « la détermination du droit à la prestation », à l’« évaluation forfaitaire des éléments du train de vie », qui comprend « le nombre et la valeur des véhicules automobiles, moto, la valeur locative du ou des biens immobiliers détenus ou mis à disposition, etc. »
Présenté discrètement, adopté sans vague
Notons que la notion de patrimoine pour un titulaire du RMI, de la CMU et autres prestations familiales reste, la plupart du temps, très subjective. De plus, le fait d’être propriétaire et de se retrouver sans emploi du jour au lendemain est une situation malheureusement des plus banales.
Le débat en commission achevé, l’UMP et l’UDF ont voté en faveur du texte, le PS s’est abstenu ; seul le PCF a voté contre.
Donc, selon l’application effective qui sera faite du texte, le fait notamment de posséder une moto, dont la valeur est jugée trop élevée par rapport à sa « pauvreté », devrait devenir incompatible avec la perception d’allocations. Quand bien même un véhicule reste un outil utile, parfois indispensable, à la recherche d’un emploi.
G. Acerra (motomag)
(source l’Humanité)
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10/10/2006
LES FRANCAIS LES PLUS RICHES
Le magazine Capital publie la liste dorée des Français les plus riches. Même les commentateurs de ce mensuel du “ business ” en restent babas. “ Grands patrons : beaucoup touchent à nouveau le pactole ”, affiche la page 124.
“ Le pouvoir d’achat n’est pas en berne pour tout le monde ”, constate la page 118. “ Le capital avant le travail ”, titre l’éditorial qui évoque les “ sommes faramineuses ” qui s’étalent sur plusieurs colonnes. Madame Liliane Bettencourt, la propriétaire de l’Oréal, est bien toujours la championne toutes catégories de ces Jeux olympiques de la fortune : elle a récolté 186 millions d’euros en 2005, soit 37 % de plus que l’année précédente. Autrement dit, elle gagne 510 000 euros par jour, 21 250 euros à l’heure, le temps du dodo compris.
“ Le talent est rare, il vaut donc cher ”, constate l’éditorialiste en évoquant les ressources de Gérard Depardieu, le comédien, ou de Thierry Henry, le footballeur, “ mais beaucoup moins que le capital, hélas... ”, écrit-il, quelque peu effaré. M. Zacharias, par exemple, a quitté le groupe Vivendi avec 13 millions d’euros de prime, 2 millions de retraite par an et la valeur potentielle de 173 millions de stock-options ! M. Bernard Arnault, pour sa part, en tant que principal actionnaire du groupe LVMH, vient de toucher 134 millions d’euros de dividendes, soit 21 % de plus que l’année précédente. Il est vrai que son “ ami ” M. Pinault, de Pinault-Printemps-Redoute, a “ pris ” 140 millions.
Il faut reconnaître que de vertueux esprits entreprennent d’apporter quelques corrections à ces Himalaya d’inégalités. Ainsi, M. Balladur s’est permis de sermonner les garnements des stock-options en leur interdisant de mettre les doigts dans la confiture du pactole tant qu’ils sont aux commandes de l’entreprise.
En réalité, Balladur amuse la galerie, puisque le journal Le Figaro vient de nous apprendre que les groupes français sont déjà passés à autre chose “ l’air de rien ”…
Autre chose que les stock-options. Il s’agit des “ bonus spéciaux ”, des primes, en quelque sorte : ainsi, le président des Assurances générales de France, Jean-Philippe Thierry, a empoché son “ bonus normal ” (comme ils disent) de 840 000 euros, mais complété d’un “ bonus long terme ” de 805 000 euros… Félicitations ! De son côté, le président de Saint-Gobain s’est vu attribuer la prime de 200 000 euros pour services rendus au capital de la société. Tout ça, “ l’air de rien ”, se substitue aux célèbres stock-options, c’est plus discret et moins taxé.
L’éditorialiste de Capital écrit : “ Sauf son respect, Karl Marx avait tout faux ”. C’est de l’humour. Il avait tout bon et Capital le prouve n
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22/09/2006
SARKOZY LE CHIEN ENRAGE
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05/09/2006
ET SI BAYROU AVAIT RAISON !
Surfant sur une exaspération qui pourrait gagner les électeurs face à l'ultramédiatisation de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal, François Bayrou a accusé les grands groupes industriels propriétaires de médias d'" orienter " les Français vers un " choix tout fait ".
Visés : les groupes Bouygues, Dassault et Lagardère, qui ont, a souligné le président de l'UDF, " des rapports de clients avec l'État, dont la vie et le développement dépendent de la commande publique ". " Il y a des puissances très importantes qui, en particulier, ont des intérêts dans les médias et qui poussent à ce choix tout fait (...).
Nicolas Sarkozy d'un côté, Ségolène Royal de l'autre.
D'une certaine manière, elles mettent des billes dans les deux cases ", a affirmé François Bayrou sur France Inter.
Après l'agressive partialité dont ont fait preuve sans convaincre la quasi-totalité des médias dans le débat sur la constitution européenne en 2005, cette question pourrait, à nouveau, être au coeur de la campagne présidentielle.
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