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13/06/2011

SALAIRES DES PATRONS DU CAC 40

Enerve.jpgMichel Rollier et Michelin en tête

Une fois n'est pas coutume, c'est le premier des trois gérants de Michelin, Michel Rollier, qui ravit la première place du palmarès 2011 des salaires des patrons du CAC 40 établi par « Les Echos », avec une rémunération de 4,5 millions d'euros au titre de 2010. Les deux autres places du podium sont occupées par des habitués du trio de tête, à savoir Franck Riboud, PDG de Danone, avec quelque 4,4 millions d'euros d'émoluments et Bernard Arnault, PDG de LVMH (propriétaire des « Echos »), avec 3,9 millions d'euros de rémunération totale. Le total des salaires des patrons du CAC atteint cette année plus de 98,3 millions d'euros, soit une moyenne de 2,46 millions d'euros par dirigeant et 24 % de plus qu'en 2009 (à périmètre non comparable). Michel Rollier remporte aussi la palme de la plus forte progression de salaire, avec un bond de 505 % par rapport à 2009. Une évolution directement liée aux performances du fabricant de pneumatiques, dont le résultat net annuel a décuplé sur cette période. Car, c'est une particularité, Michel Rollier ne touche pas de rémunération fixe. Tous ses émoluments proviennent de son bonus « cash », dont le montant est fixé chaque année en fonction des résultats de l'entreprise. C'est d'ailleurs ce qui fait la grande spécificité de Michelin par rapport aux autres valeurs vedettes du CAC 40. Son statut de société en commandite par actions lui permet d'exiger plus de ses gérants. Ainsi, le gérant associé commandité « ne perçoit aucun salaire ni avantage en nature, jetons de présence, retraite complémentaire ou indemnité de départ », indique son document de référence.

Le bonus, soupape de dépressurisation

En renonçant à sa part variable après la rocambolesque affaire d'espionnage qui a touché son groupe, le patron de Renault, Carlos Ghosn, a pris les devants sur les reproches qui auraient pu lui être adressés en la matière. Il l'a fait savoir à l'AFP puis sur le plateau de TF1 le jour même du conseil d'administration extraordinaire qui l'a appuyé dans son plan d'action, le 14 mars dernier. Cette annonce, intervenue au moment même ou Renault s'excusait auprès des trois cadres licenciés, valait reconnaissance de faute et visait à calmer les critiques, dont les demandes de démission. Après y avoir renoncé deux années de suite, le directeur exécutif d'EADS, Louis Gallois, devrait pour sa part recevoir plus de 1,7 million d'euros de primes au titre de 2010, d'où la forte hausse de son salaire annuel. Le patron d'Alcatel-Lucent voit lui aussi sa rémunération globale fortement augmenter grâce à une part variable de plus de 1 million d'euros. Même chose à la Société Générale, dont le PDG, Frédéric Oudéa, touchera cette année son premier bonus.

Des retraites plus ou moins généreuses

Cette part du « package » de rémunération est encore épargnée par les codes de gouvernance de la place parisienne. Du coup, il reste très difficile d'évaluer à l'instant T son importance. Elle peut pourtant s'avérer alléchante pour ceux qui, à terme, en bénéficient. Lorsqu'elles existent, les retraites « additionnelles », « supplémentaires » ou « complémentaires » peuvent donner lieu au versement de juteuses pensions annuelles à vie. A l'exception des groupes publics et de quelques rares groupes privés (Michelin, Publicis), presque tous les groupes du CAC 40 en prévoient, avec plus ou moins de transparence quant au montant finalement attribué. Ainsi, Alcatel-Lucent a pris l'engagement de garantir à Ben Verwaayen une retraite complémentaire à hauteur de 40 % de sa rémunération, calculée par rapport à la moyenne des deux années les mieux rémunérées de ses cinq dernières années d'activité. Même chose chez AXA pour Henri de Castries. Chez Lafarge, la pension promise à Bruno Lafont équivaut à 26 % de la rémunération de référence. Pour les dirigeants de Saint-Gobain, le régime promis est le même que celui de tous les salariés. De même chez Vallourec.

Un quasi-alignement des parachutes dorés

Un peu plus de la moitié des quarante valeurs de l'indice vedette parisien prévoient des indemnités de départ en cas de cessation de mandat de leur dirigeant (départ contraint ou lié à un changement de contrôle ou de stratégie). Une quinzaine d'entre elles se sont alignées sur le maximum recommandé par le « code de gouvernement d'entreprise des sociétés cotées » des syndicats patronaux Afep et Medef, soit deux ans de rémunération brute (fixe et variable). Cela représente environ entre 2 et 5 millions d'euros de parachute doré, si l'on se fonde sur la rémunération moyenne des dirigeants du CAC 40 en 2010. Mais ces montants peuvent vite monter si la « rémunération de référence » est élevée. Sans surprise, les groupes publics (EDF, France Télécom) ou dirigés par des actionnaires de référence, notamment familiaux (Bouygues, LVMH), ne prévoient pas ce genre d'indemnités pour leurs patrons.

MATHIEU ROSEMAIN, LES ECHOS

Pour aller plus loin :

BLOG de Dominique Seux. Le salaire d'un patron du CAC40 représente 150 fois le SMIC (26 avril 2011)

BLOG Echos-Markets. Les salaires des « traders » font le grand écart (20 avril 2011)

Photo : Michel Rollier, patron de Michelin (AFP/Patrick Kovarik)

Méthodologie

Le tableau récapitulatif sur la rémunération des dirigeants des sociétés du CAC 40 est établi chaque année par « Les Echos » à partir des documents de référence fournis par chacune des quarante valeurs vedettes françaises ou leur équivalent (formulaire 20-F pour STMicroelectronics et ArcelorMittal, également cotés à New York). Il reprend les rémunérations fixes, variables et/ou exceptionnelles dues aux dirigeants mandataires sociaux au titre de l'exercice précédent, autrement dit les émoluments exprimés en espèces. Il exclut de ce fait les bonus « différés » sous forme de titres, à savoir les stock-options et les actions gratuites, qui peuvent s'avérer à terme très lucratifs pour leurs bénéficiaires.
 
LE TABLEAU COMPLET

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22/04/2009

LE DESSIN DU MOIS D'AVRIL

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13/02/2008

40 % D'AUGMENTATION POUR LES PATRONS

de Pascal Junghans

aad5ad74f8f159f51896ddda6e0b253d.jpgLes patrons des plus importants groupes du CAC 40 ont reçu chacun en valeur médiane 6,175 millions d’euros de rémunération totale en 2007, selon une étude HayGroup révélée en exclusivité par latribune.fr et La Tribune.

Le chiffre fait rêver en ces temps de débats sur le pouvoir d’achat : 40% d’augmentation médiane entre 2006 et 2007. C’est la belle envolée des rémunérations qu’ont obtenu 77% des PDG français. Pas mal !

Ces chiffres explosifs, les premiers analysant les salaires 2007 des patrons français, secoueront sûrement les assemblées générales de printemps. Ils figurent dans l’étude de référence sur les rémunérations des comités exécutifs, réalisée par HayGroup, spécialiste mondial des rétributions, que publie en exclusivité latribune.fr et que vous pourrez retrouver en détail dans La Tribune dans son édition de demain (datée de mardi).

Cette augmentation considérable propulse les rémunérations des patrons français à des niveaux jamais atteints. Les PDG des plus importants groupes du CAC 40 ont reçu en 2007 chacun 6,175 millions d’euros de rémunération totale (salaire de base + bonus + stock options et actions gratuites valorisés) en valeur médiane. Les patrons des groupes réalisant un chiffre d’affaire moyen de 20 milliards d’euros et employant 100.000 salariés gagnent chacun 4,518 millions d’euros.

Leurs homologues des entreprises réalisant en moyenne 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires et employant 50.000 salariés, ont été rémunérés 2,679 millions d’euros en 2007. Enfin, les patrons des plus petites entreprises du SBF 120 ont gagné 882.000 euros.

Comment ont été calculé ces chiffres ?

Ces chiffres ont été obtenus en décortiquant les comptes de 135 groupes, dont tous ceux du CAC 40 et du SBF 120, plus quelques quinze entreprises emblématiques (ASF, Colas, Latécoère, Sanef, Airbus, DCNS ....). Ensuite, les mathématiciens qui pilotent les études HayGroup, ont calculé la médiane, la ligne de partage entre les 50% des titulaires les mieux payés et les 50% les moins payés. Ce mode de calcul plus précis est préféré à la simple moyenne qui laisse la part trop belle aux extrêmes. De plus, HayGroup ne prend en compte que l’évolution des salaires des PDG présents en 2006 et en 2007 pour éviter que le départ d’un patron très bien payé fasse plonger l’indice.

Comment en est-on arrivé là malgré les lois de modération votées en 2005 et 2007, malgré les normes comptables de transparence, malgré les revendications des associations d’actionnaires ?

Vous pourrez lire les explications, avec les chiffres sur les augmentations des bonus et des stocks options dans le quotidien La Tribune de demain (édition de mardi). Et aussi comment les patrons français sont devenus les mieux payé en Europe, le passage au crible des parachutes dorés, ces primes de départ qui déclenchent régulièrement la polémique et l’analyse de Denis Lesigne, responsable des stratégies de rémunérations chez HayGroup.

http://www.latribune.fr/info/IDD70A...

17:23 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patrons, hausse | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!