18/02/2015
Une annulation de la dette grecque n'aurait pas d'effet sur les impôts en France
Des experts au plus haut niveau estiment qu'un effacement de la dette grecque provoquerait nécessairement une hausse des impôts, notamment en France.
Une affirmation erronée, liée au mythe d'un remboursement de la dette publique par les contribuables
Si les Grecs effaçaient leur dette, chaque Français devrait payer 731 euros d'impôt en plus. Cette affirmation émane du quotidien financier l'Agefi.
Ce calcul correspond aux conséquences de l'annulation des 40 milliards d'euros que la France a théoriquement prêtés à la Grèce, via différents canaux (FESF, MES...).
Une perspective qui s'éloigne, le gouvernement grec proposant plutôt, désormais, la création d'obligations perpétuelles, et non l'effacement de la dette. Une décision liée, semble-t-il à la crainte de se mettre à dos les contribuables de nombreux pays européens.
Cette affirmation est-elle juste? L'idée qu'une une annulation de la dette grecque provoquerait, nécessairement, une hausse des impôts n'est pas seulement mise en avant par la presse.
Un banquier central n'hésite pas à la défendre, face aux affirmations contraires de Matthieu Pigasse. Interrogé sur l'impact d'une telle restructuration pour les citoyens Français, ce banquier d'affaires a estimé qu'il serait "quasi-nul".
Banquier chez Lazard, missionné pour conseiller le gouvernement grec, cet ex haut fonctionnaire, bon connaisseur de la sphère publique, a récusé l'idée d'une hausse d'impôt obligatoire:
"Cette dette a déjà été émise donc elle est déjà incorporée dans les ratios dette sur PIB des pays européens. Vous pouvez annuler une partie de la dette grecque, une partie des créances françaises, cela n'impactera en rien la dette française" a-t-il déclaré le 30 janvier.
"Comme l'argent a déjà été sorti, cela n'aura aucun impact budgétaire réel (...) Le seul impact est un impact comptable", a-t-il poursuivi.
Pigasse est dans le vrai
Qui a raison? Ceux qui jugent inéluctable une hausse massive des impôts en cas d'effacement de la dette grecque, ou Matthieu Pigasse? C'est ce dernier qui est dans le vrai.
De fait, pour prêter à la Grèce, le Trésor a déjà emprunté sur les marchés. Il a fallu s'endetter, et cette dette est déjà intégrée à la dette publique. Que se passerait-il si les 40 milliards de créance sur la Grèce étaient annulés? Comptablement, il faudrait augmenter le déficit public d'autant -soit deux points de PIB- l'année où l'annulation est actée. Mais un seul exercice budgétaire serait impacté, une seule année.
Bruxelles verrait cette augmentation comme temporaire, exceptionnelle, non récurrente. Elle ne changerait rien à la trajectoire de réduction du déficit public. Et en aucun cas, le gouvernement ne serait contraint d'augmenter les impôts.
Le mythe du remboursement de la dette par les contribuables
Certains politiques ont colporté l'idée selon laquelle, si les Grecs ne remboursent pas les fameux 40 milliards d'euros prêtés, ce serait aux contribuables français de le faire. Cette thèse traduit une méconnaissance du circuit de financement des Etats ayant accès aux marchés financiers (à la différence de la Grèce). En France comme ailleurs, les contribuables ne remboursent jamais la dette publique. Quand un emprunt obligataire ou autre arrive à échéance, l'Agence France Trésor (AFT) emprunte pour un montant équivalent sur les marchés, afin de le rembourser.
Ainsi, en 2013, l'AFT a emprunté à moyen et long terme 186,3 milliards d'euros, qui ont servi, à hauteur de 106,7 milliards, à rembourser ("amortissement") des emprunts arrivant à échéance, le reste finançant, principalement, le déficit budgétaire.
Le budget de l'Etat ne comporte donc aucune ligne "remboursement de la dette". Ce qui figure au budget, ce sont les intérêts sur cette dette, et seulement les intérêts.
Le véritable impact d'une telle annulation serait la perte des recettes correspondant aux intérêts versés par l'Etat grec. Mais ces intérêts sont déjà très faibles, et pourraient être revus à la baisse.
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07/02/2015
Et si les femmes étaient l’avenir de l’Indonésie ?
Le nouveau président Jokowi entend développer l’archipel en s’attaquant à la pauvreté, qui touche 43 % de la population. Il marque des points auprès du mouvement féministe, qui l’encourage à s’appuyer sur les femmes, principales victimes de l’inégale répartition des richesses.
Djakarta (Indonésie), envoyée spéciale.Mina Kaci, L'Humanité
Et si le nouveau président misait sur les femmes pour sortir l’Indonésie, riche de 250 millions d’habitants, de la grande pauvreté? Élu en juillet et investi le 20 octobre dernier, Joko Widodo, dit Jokowi, semble parier sur elles. Ne vient-il pas de leur réserver huit places au sein du gouvernement? Huit sur trente-quatre, ce n’est certes pas la parité, mais avec les fauteuils stratégiques qu’elles occupent, le chef de l’État marque des points auprès des militantes féministes.
13:04 Publié dans Connaissances, International, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : indonésie, femmes | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
02/02/2015
La “lettre ouverte » d’Alexis Tsipras aux citoyens Allemands sur ce qu’on ne leur a jamais dit sur la dette Grecque
« Chers lecteurs de Handelsblatt,
Je sais d’avance que la plupart d’entre vous ont probablement une opinion déjà formée sur le contenu de cette lettre. Je vous invite, cependant, à la lire sans préjugés. Les préjugés n’ont jamais été un bon conseiller, et encore moins à un moment où la crise économique les renforce, en entretenant l’intolérance, le nationalisme, l’obscurantisme, et même la violence.
Avec cette lettre ouverte, je souhaite vous exposer un récit différent de celui qui vous a été fait au sujet de la Grèce depuis 2010. Et je tiens aussi et surtout à exposer avec franchise les projets et les objectifs de SYRIZA, si le 26 Janvier par le choix des électeurs devient le nouveau gouvernement grec.
En 2010, l’État grec a cessé d’être en mesure de servir sa dette. Malheureusement, les dirigeants européens ont décidé de faire croire que ce problème pourrait être surmonté par l’octroi du plus grand prêt jamais consenti à un état, sous condition que certaines mesures budgétaires seraient appliquées, alors que celles ci, manifestement, ne pouvaient que diminuer le revenu national destiné au remboursement des nouveaux et anciens prêts. Un problème de faillite a été donc traité comme s’ il s’ agissait d’un problème de liquidité. En d’autres termes, l’attitude adoptée, était celle du mauvais banquier qui, au lieu d’admettre que le prêt accordé à la société en faillite a « sauté », il lui accorde des prêts supplémentaires, prétextant que les anciennes dettes restent servies et prolonge ainsi la faillite à perpétuité.
Il s’agissait pourtant d’ une question de bon sens de voir que l’application de la doctrine «extend and pretend» [étendre les maturités de la dette et prétendre que payer les intérêts ne pose aucun problème] dans le cas de mon pays aboutirait à une tragédie. Qu’au lieu de stabiliser la Grèce, l’application de ce dogme installerait une crise auto-alimentée qui sape les fondations de l’UE.
Notre parti, et moi-même, nous nous sommes opposés à l’accord de prêt de mai 2010, non pas parce que l’Allemagne et nos autres partenaires ne nous ont pas donné assez d’argent, mais parce que vous nous avez donné beaucoup plus d’argent que ce qu’il fallait et que nous pouvions accepter. De l’argent qui par ailleurs ne pouvait ni aider le peuple grec puisqu’il disparaissait aussitôt dans le trou noir du service de la dette ni arrêter l’alourdissement continu de celle-ci, obligeant de la sorte nos partenaires prolonger ce fardeau à perpétuité aux frais des citoyens.
Et cette vérité était bien connue par les gouvernants allemands, mais ils n’ont jamais voulu vous la dévoiler.
Et en effet, et avant même que la première année ne se soit écoulée et depuis 2011, nos prévisions ont été vérifiées. L’enchaînement des nouveaux prêts aux réductions drastiques des dépenses a non seulement échoué à dompter la dette, mais il a par surcroît puni les citoyens les plus faibles, en transformant les citoyens ordinaires qui avaient un emploi et un toit à des chômeurs sans-abri qui ont tout perdu, de plus, leur dignité.
L’effondrement des revenus a conduit à la faillite de milliers d’entreprises, augmentant ainsi le pouvoir oligopolistique des entreprises qui ont survécu. De ce fait, les prix diminuaient moins que les revenus tandis que les dettes, publiques et privées, ne cessaient de s’alourdir. Dans ce contexte, où le déficit d’espoir a dépassé tous les autres déficits «l’œuf du serpent » n’a pas mis longtemps pour éclore – et les néo-nazis ont commencé à patrouiller les quartiers en semant la haine.
Malgré son échec manifeste, la logique de «extend and pretend» continue à s’appliquer systématiquement encore aujourd’hui. Le deuxième accord de prêt de 2012, a ajouté une charge supplémentaire sur les épaules affaiblies de l’état grec, en réduisant les fonds de pension, en donnant un nouvel élan à la récession, en finançant aussi une nouvelle kleptocratie avec l’argent de nos partenaires.
Des commentateurs sérieux ont parlé récemment de stabilité et même de croissance à propos de mon pays pour « prouver » que les politiques appliquées ont été efficaces. Aucune analyse sérieuse ne soutient cette «réalité» virtuelle. L’ augmentation récente de 0,7% du revenu national réel ne marque pas la fin de la récession mais sa poursuite, puisqu’elle a été réalisée dans une période d’inflation de 1,8%, ce qui signifie que (en euros) le revenu national a continué de baisser. Simplement, il diminue moins que la moyenne des prix – tandis que les dettes augmentent.
Cet effort de mobilisation des «statistiques grecques», pour démontrer que l’application de la politique de la troïka est efficace en Grèce, est outrageant pour tous les européens qui ont enfin le droit de connaître la vérité.
Et la vérité est que la dette publique grecque ne peut pas être honorée tant que l’économie sociale grecque se trouve en situation de simulation de noyade budgétaire (fiscal waterboarding).
En outre, persévérer dans ces politiques misanthropes et sans issue, dans le refus de reconnaître une simple question d’arithmétique, coûte au contribuable allemand et condamne en même temps un peuple fier à l’indignité. Et le pire: de cet fait, les Grecs se retournent contre les Allemands, les Allemands contre les Grecs, et l’idée d’une Europe Unie Démocratique est offensée cruellement.
L’Allemagne, et plus particulièrement le contribuable allemand qui travaille dur n’a rien à craindre d’un gouvernement SYRIZA. Au contraire. Notre objectif n’est pas d’entrer en conflit avec nos partenaires. Notre objectif n’est pas d’obtenir des prêts supplémentaires ou un blanc-seing pour de nouveaux déficits. Notre objectif est la stabilité économique, des budgets primaires équilibrés et, bien sûr, la cessation des saignées fiscales opérées sur les contribuables depuis quatre ans par un accord de prêt inadéquat aussi bien pour la Grèce que pour l’Allemagne. Nous exigerons la fin de l’application du dogme «extend and pretend» non pas contre le peuple allemand, mais pour le bénéfice de nous tous.
Je sais, chers lecteurs, que derrière les demandes d’une «stricte application des accords» se cache la peur que « si nous laissons les Grecs de faire ce qu’ils veulent, ils vont refaire le même coup». Je comprends cette inquiétude. Mais ce n’était pas SYRIZA qui a érigé en institutions dans mon pays la collusion des intérêts privés et la kleptocratie qui feignent de se soucier de l’observation «des accords» et des réformes puisque celles ci ne les affectent pas, comme le démontrent les quatre dernières années des réformes engagées par le gouvernement Samaras sous la direction de la troïka. Nous, nous sommes prêts à entrer en conflit avec ce système afin de promouvoir des réformes radicales au niveau du fonctionnement de l’état, en établissant la transparence de l’administration publique, la méritocratie, la justice fiscale, la lutte contre le blanchissement d’argent. Ce sont ces réformes que nous soumettons à l’appréciation des nos citoyens aux prochaines élections.
Notre objectif est la mise en place d’ un New Deal pour l’ensemble de la zone euro qui permettra aux grecs comme à l’ensemble des peuples européens de respirer, de créer, de vivre avec dignité. Avec une dette publique socialement viable. Avec une croissance qui est stimulée par des investissements publics financés – seul moyen de sortir de la crise – et non pas par la recette échouée de l’austérité qui ne fait que recycler la récession. En renforçant la cohésion sociale, la Solidarité et la Démocratie.
Le 25 Janvier en Grèce, une nouvelle opportunité surgit pour l’Europe. Ne ratons pas cette chance ».
Alexis Tsipras
(Traduction:Vassiliki Papadaki)
Source: http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-la-le...
Version anglaise: Open letter to the German readers: That which you were never told about Greece
http://syriza.net.gr/index.php/en/pressroom/253-open-lett...
URL: http://arretsurinfo.ch/la-lettre-ouverte-dalexis-tsipras-.../
19:58 Publié dans Actualités, Economie, International, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tsiprars, économie, dette, allemagne | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
06/01/2015
UKRAINE : Les néonazis fêtent le Nouvel An
Le ministère de la Défense ukrainien a décidé de mettre à disposition d’un groupe fasciste les bases d’entraînement de l’armée. Le cortège ressemble à un défilé nazi des années 1930 en Allemagne.
Regards hostiles, tenues de camouflage, torches flamboyantes serrées dans les poings. Les images d’Euronews sont éloquentes. À Kiev, le soir de la première journée du Nouvel An 2015 charrie des relents nauséabonds que l’on croyait réservés aux pellicules sépia de la dernière guerre.
Ils sont des milliers de partisans des mouvements d’extrême droite Svoboda et Pravy Sektor à défiler dans les rues de la capitale ukrainienne. Les banderoles explicites s’agitent : « Gloire à l’Ukraine ! Gloire aux héros ! Gloire à la nation ! Mort aux ennemis ! » Des hommes en treillis, d’autres en civil portent un étendard rouge au cœur duquel trône l’effigie de Stepan Bandera, né il y a cent six ans.
L’anniversaire du chantre de l’ultranationalisme ukrainien est d’ailleurs prétexte à ce rassemblement.En ce début d’année plein d’incertitudes quant à l’issue de la crise ukrainienne, le symbole est loin d’être innocent et la référence au soi-disant « libérateur » de la nation ukrainienne moderne et ennemi juré de l’Union soviétique a de quoi inquiéter. Il suffit de convoquer l’histoire pour s’en rendre compte.
La démonstration de force devrait sonner comme un rappel pour les Occidentaux
Stepan Bandera est approché en février 1941 par les nazis. Il lui est demandé de créer une résistance intérieure pour endiguer l’avancée de l’Armée rouge. Bientôt, il forme une légion ukrainienne à la solde des SS, et le 25 juin de la même année, ses hommes commettent une série de pogroms contre les juifs de la plus grande ville occidentale du pays, Lviv.
Le 30 juin, alors que la Wehrmacht a repoussé l’Armée rouge hors de la région, Stepan Bandera et quelques milliers d’Ukrainiens accueillent l’armée allemande en libératricers. Le même jour, les nazis établissent un gouvernement à Kiev avec le leader nationaliste à sa tête.
L’accord passé entre Stepan Bandera et le Troisième Reich est sans équivoque : « L’État ukrainien nouvellement formé travaillera en étroite collaboration avec le national-socialisme de la Grande Allemagne, sous la direction de son chef, Adolf Hitler, qui veut créer un nouvel ordre en Europe et dans le monde et aider les Ukrainiens à se libérer de l’occupation soviétique. »
Depuis le début du conflit qui mine l’Ukraine, le Kremlin a souvent dénoncé le caractère néonazi de la révolution de Maïdan et si les affirmations de Vladimir Poutine ne font certes pas office de vérité révélée, la démonstration de force de ce début d’année devrait sonner comme un rappel pour les Occidentaux, Européens en tête, qui, jusqu’à présent, restent désespérément neutres.
Il y a un peu plus d’un mois, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution proposée par le Brésil et la Russie condamnant la glorification du nazisme. Avec les États-Unis et le Canada, l’Ukraine avait été l’un des trois États à voter contre cette résolution. L’ensemble des membres de l’Union européenne se sont quant à eux étrangement abstenus, y compris l’Allemagne et les pays ayant eu de fortes accointances avec le régime nazi…
De fait, la décision prise hier par le ministère de la Défense ukrainien de mettre ses bases d’entraînement à la disposition du Pravy Sektor – à la fois parti dont des députés participent à la politique menée par Porochenko, mais aussi véritable milice armée et supplétif de l’armée classique ukrainienne – révèle de plus en plus la nature duplice de ce régime. « L’initiative de créer une unité conjointe a été lancée par les nationalistes, et les militaires ont accepté cette idée », a précisé la chaîne de télévision TSN. « Le groupe ultranationaliste ukrainien Pravy Sektor et le ministère de la Défense ont convenu de former un bataillon “polyvalent” dans la région de Vinnitsa dans le centre du pays », rapportent également les médias locaux.
L’exact contraire de ce que prônait ce week-end Kenneth Roth, le directeur exécutif de Human Rights Watch, inquiet de l’autonomie des milices d’extrême droite et des exactions commises : « Nous souhaiterions que ces bataillons intègrent le système du ministère de la Défense ou de l’Intérieur.
Il importe que cela ne se fasse pas que pour la forme, mais que cela contribue à l’affirmation de la discipline et au respect des dispositions des conventions de Genève. » Le fait que Pravy Sektor soit à l’initiative de ce rapprochement avec l’armée ukrainienne et non l’inverse, comme le souhaitait Kenneth Roth, a en effet de quoi surprendre et confirme le glissement progressif de l’Ukraine dans un ultranationalisme assumé au su et au vu d’une Union européenne qui, pour l’instant, campe sur ses positions antirusses.
Les horreurs liées au nazisme n’appartiennent pourtant pas qu’aux livres d’histoire, comme le rappelle pudiquement le responsable de Human Rights Watch : « Nous sommes préoccupés par de nombreuses violations des droits de l’homme de la part des bataillons composés de volontaires. » La sonnette d’alarme est tirée. Y aura-t-il des hommes à Bruxelles et ailleurs pour l’entendre ?
Stéphane Aubouard, l'Humanité
20:06 Publié dans Actualités, Histoire, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, nazis, manifestation | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |