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05/07/2018

CISJORDANIE : VIOLENCES ISRAELIENNES

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L'armée israélienne a présenté mardi un ordre d'expulsion aux habitants de Khan al-Ahmar, leur annonçant la saisie des routes d'accès à ce village qui compte 173 habitants et une école, selon B'Tselem, ONG israélienne opposée à l'occupation des territoires palestiniens.

Des équipements lourds, dont un bulldozer, ont été déployés mercredi autour de la localité, ce qui a entraîné des jets de pierres de la part de manifestants puis des affrontements avec les forces de l'ordre israéliennes.

«Les préparatifs de la destruction du site ont été mis en place (mercredi) matin et plusieurs personnes ont été arrêtées alors qu'elles protestaient pacifiquement en bloquant un bulldozer», a affirmé dans un communiqué Amit Gilutz, porte-parole de B'Tselem.

Plus de 30 personnes ont été blessées, dont quatre ont été hospitalisées, selon le Croissant-Rouge palestinien.

Onze personnes ont été arrêtées pour avoir «dérangé les forces de l'ordre», selon un communiqué de la police israélienne qui a ajouté que 3 policiers avaient été blessés durant les affrontements.

Khan al-Ahmar est situé à l'est de Jérusalem, sur la route menant à la mer Morte, près de plusieurs colonies israéliennes.

Selon les autorités israéliennes, ce village a été construit illégalement et la Cour suprême a rejeté en mai un appel des habitants contre la démolition.

Les habitants du village et les militants de B'Tselem soulignent de leur côté que l'obtention de permis de construire par des Palestiniens de la part des autorités israéliennes est pratiquement impossible dans ce secteur de Cisjordanie occupée.

Les autorités israéliennes ont proposé aux habitants de s'installer dans un autre secteur de la région.

Alistair Burt, ministre d'État britannique chargé du Moyen-Orient, avait visité le village en mai et appelé le gouvernement israélien à faire preuve de retenue, affirmant qu'une expulsion «pourrait constituer un transfert forcé du point de vue des Nations unies».

Un transfert forcé de population est considéré comme une violation de la Convention de Genève.

«Nous condamnons dans les termes les plus forts cette action israélienne de démolition et de nettoyage ethnique de la communauté bédouine», a affirmé mercredi devant des journalistes Saëb Erakat, un haut responsable palestinien.

Par ailleurs, les forces de l'ordre israéliennes ont détruit des structures d'habitations et agricoles dans le village bédouin voisin d'Abou Nuwar, laissant 62 personnes sans domicile, d'après B'Tselem.

Selon cette ONG, la poursuite de la construction dans les colonies israéliennes situées à l'est de Jérusalem pourrait aboutir à une division entre le nord et le sud de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis plus de 50 ans.

Sources La Croix

18:23 Publié dans Actualités, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cisjordanie, israël, bédouins | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

16/04/2018

LES DEUX VISAGES DE NISSA

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Les deux visages de Nissa de Zoulika Haba, Esneval Editions

Photo : Zoulika Haba entourée de deux de ses lecteurs

Il y a ceux qui viennent au monde, beaux et riches, et ceux qui ne sont pas bien nés. Nissa née à Alger n'est pas pauvre grâce à son père commerçant, mais contrairement à ses sœurs elle est née avec une tâche sur son visage qui aux yeux des autres est un handicap alors que son cœur est pourtant généreux et empli d'amour. Belle à l'intérieur, d'autres ne voit en elle que la bête.

Son père la marie par subterfuge son visage cachée. Elle sera donc la troisième femme d'un homme violent et sans humanité jusqu'au jour où celui ci découvrira la vérité. La suite de l'histoire nous vous invitons à la découvrir mais rassurez vous pour les cœurs purs, l'amour, le vrai, n'est jamais loin.

Zoulikha Haba, écrivaine Algérienne installée en France c'est inspirée de faits réels pour relater cette histoire. C'est son troisième roman après « les mouettes noires » qui a été primée au Prix Fondcombe 2015. Son deuxième roman « Le fils du Tessala » a été primé au Prix National Lions de littérature 2017.

Les deux visages de Nissa est une très belle histoire, magnifiquement écrite qui nous fait voyager dans l'Algérie du début du siècle dernier de Fes à Alger au milieu des paysages et des femmes et des hommes avec leurs diversités, leurs complexités, imprégnés par les coutumes et les traditions ancestrales.

Nous partageons largement ce que beaucoup d'autres lecteurs ont exprimé spontanément après la lecture de ce livre :

« Un grand merci pour cet ouvrage. J'ai dévoré votre livre car j'avais l'impression que la petite Nora c'était moi. Sentir les odeurs de l'Algérie, ces couleurs chatoyantes, ces femmes qui se battent pour leur indépendance. La volonté de réussir quoi qu'il arrive!!! Vous m'avez fait voyager tout au long des chapitres, vous m'avez fait pleurer de tristesse mais aussi de nostalgie.... »

« J'ai aimé l'approche biographique, j'ai apprécié le rythme du récit, j'ai adoré le périple au cœur de l'Algérie et de son histoire vibrante, et je me suis surpris en résonance personnelle avec Nora, son introversion et son désir d'indépendance. »

« Votre style d'écriture est très apaisant on vous lis tellement facilement, on ressent très fort votre humanité..mais aussi une très grande déchirure... »

« Ma mère est tombé malade subitement et j'ai du m'occuper d'elle...et figurez vous que durant sa convalescence je lui ai lu votre roman! elle n'en revenez pas ..elle pleurait à chaque passage, surtout lorsque Nora parle de sa grand mère...et sa vie pendant l'Algérie Française... Ma mère est sûr que c'est une histoire vraie...car me dit-elle c'est sa vie que vous racontez... »

Que dire d'autres ? Bonne lecture

07/03/2018

Algérie : Code de la famille, Code de l’infamie

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Par Juliette Minces, Sociologue, anthropologue, écrivaine, ancienne Présidente de “Pluriel Algérie”, ancienne membre de Negar - association de soutien aux femmes d’Afghanistan - membre de l’ADRIC - Association de Développement et de Revalorisation de l’Interculturel pour la Citoyenneté - et d’Atalante-Vidéo.

Dans tout pays musulman, la Loi islamique, la Charia, aménagée ou non, est la source du droit. C’est à partir de ses prescriptions que sont régis les citoyens - ou les sujets - croyants ou incroyants. Les pays musulmans qui se veulent “modernes”, ont établi une constitution qui n’a, a priori, rien à envier à celles des pays non musulmans, a ceci près que l’Islam est partout proclamé religion d’Etat.

Là se situe le premier paradoxe : l’égalité en droit entre tous les citoyens, dans tous les domaines, y est affirmée, mais contredite par une religion d’Etat de cette nature, cette “égalité” se transforme, pour les femmes, en poudre aux yeux. Certes les Algériennes sont électrices et éligibles, certes elles peuvent occuper des postes de responsabilité, mais la promulgation et l’application d’un Code de la famille inspiré de la Charia - dont il n’est pas sans intérêt de rappeler qu’elle est elle-même directement puisée aux sources du Coran, et qu’elle a été rédigée sous les Abbassides, à Bagdad, alors capitale de l’islam, vers l’an 750 de notre ère, une vingtaine d’années après la mort du prophète Mohamed (732) - en fait d’emblée des citoyennes de seconde zone, dans la mesure où ce texte conserve les dispositions de la loi religieuse selon lesquelles les hommes ont prééminence sur les femmes, dans tout ce qui a trait au mariage, à la vie conjugale et à l’héritage.

Femmes Algériennes.jpgLe Code de la Famille algérien, qui est l’un des plus injustes pour les femmes, a toute une histoire, celle des luttes pour le pouvoir, incessantes depuis l’indépendance, luttes au cours lesquelles les uns - ulémas, mais aussi dirigeants du FLN - jouant sur l’identité islamique irréductible de toute la population algérienne, n’entendaient faire aucune concession s’agissant surtout des femmes, s’opposaient aux autres - déjà en nette perte de vitesse -qui insistaient sur la nécessaire ouverture au monde moderne d’un pays où les femmes, qui avaient joué un rôle considérable dans la lutte armée, devaient être reconnues, y compris dans le domaine de la législation familiale.

Pour conforter sa position, le gouvernement algérien consentit donc aux compromis jugés nécessaires avec les éléments les plus traditionalistes et les plus réactionnaires de la société. Dès l’indépendance, à la grande surprise des militantes et de ceux qui, à l’étranger, avaient soutenu la lutte des Algériens, on sentit que, pour les femmes, le danger menaçait. Elles avaient été, pour la plupart, renvoyées dans leurs foyers, malgré les protestations de nombreuses militantes éduquées qui avaient placé beaucoup d’espoir dans l’Algérie nouvelle.

Certes, le principal ciment des militants du FLN avait été la religion, même si au sein du parti, bon nombre de dirigeants étaient des laïques. D’ailleurs, pour nous qui soutenions leur combat, un auteur comme Frantz Fanon avait servi de garant de l’évolution des mentalités, notamment celle des femmes et des jeunes : n’annonçait-il pas que la lutte armée en ferait des êtres libres et autonomes ?

Les dirigeants du FLN eux-mêmes laissaient entendre sur la scène diplomatique et auprès de leurs soutiens étrangers, que si la religion demeurait toujours aussi importante pour le peuple, elle n’interférerait pas dans le politique puisque l’objectif était de construire un Etat “socialiste” où religion et politique, sphère privée et sphère publique, seraient séparées.

Comme beaucoup d’Algériens et d’Algériennes, nous y avions cru ; en outre et malgré tout, l’enseignement des valeurs de la France républicaine, certes rarement respectées sur le terrain envers les “indigènes”, avaient ouvert des portes et offert, au moins à quelques-uns, ce qu’il possédait de mieux, en matière de droits et de liberté de l’individu : la laïcité. Tout cela, malgré les discriminations inhérentes à tout système colonial, qui faisaient des autochtones des citoyens de seconde zone, par le truchement d’un double collège où ils étaient évidemment minoritaires et désignés uniquement par leur appartenance religieuse.

Pendant une période de flottement longue de près de vingt ans, l’Algérie connut en quelque sorte un double système d’état civil, celui, laïque, qu’avait introduit la France et celui, religieux où le mariage devant un Cadi suffisait pour être valide. Mais c’était compter sans la pression des dignitaires religieux et des traditionalistes qui avaient, pendant la période combattante, mis à l’écart, sinon éliminé physiquement, les dirigeants les plus ouverts à la modernité et qui, une fois l’indépendance acquise, continuèrent à se manifester bruyamment, jusqu’à aujourd’hui.

La religion, comme partout dans le monde musulman, fut instrumentalisée, comme elle continue de l’être. Cependant, il fallait aussi compter sur la vigilance de femmes conscientes des problèmes de la société, particulièrement les jeunes et les anciennes combattantes, que le régime ne cessa pas de redouter.

Voilà qui explique pourquoi ce Code du Statut Personnel fut promulgué en toute discrétion en 1984, après que divers avant-projets eussent été retirés sous la très forte pression de groupes de femmes qui en avaient pris connaissance, malgré les précautions des législateurs.

Le jeu de mots, hélas, est presque trop facile : ce Code, les Algériennes l’appellent le Code de l’Infamie.

Il dispose qu’une femme, même majeure, ne peut se marier sans tuteur matrimonial. Autrement dit, selon la loi musulmane, une femme est une mineure à vie. A l’inverse des hommes, il lui est interdit d’épouser un non musulman. Dans la logique de l’Islam, c’est parfaitement normal : l’enfant appartenant au père, il ne pourrait entrer dans la Communauté des Croyants, à moins de se convertir ou à moins que son père n’ait consenti à le faire préalablement au mariage.

Le consentement de l’épouse est obligatoire mais son silence vaut acquiescement, ce qui permet les mariages forcés, souvent “arrangés” entre parents. En effet, le mariage, bien qu’il ne soit pas à proprement parler un sacrement à l’inverse du mariage chrétien, est cependant un événement traditionnel très important dans la vie des deux familles concernées. L’objectif en est l’alliance, renforcée par l’apport d’une dot par le fiancé, entre deux familles par le truchement de leurs enfants.

D’une façon générale, les parents cherchent parmi leurs alliés, de préférence naguère les cousins ou même les oncles, le parti qui serait le plus commode et acceptable par leur fille. Comme le disent de nombreuses jeunes filles qui acceptent un tel mariage, “j’ai confiance, mes parents veulent mon bien”. Mais celles qui refusent l’union proposée se voient souvent obligées de se soumettre, sous la pression du milieu familial, en dépit des actions de résistance menées par les militantes féministes algériennes.

Le Code reconnaît la polygamie (même limitée à quatre épouses conjointement, comme le veut le Coran) ; la répudiation, qui est le droit unilatéral de l’époux de se séparer de son épouse, sans avoir à justifier de sa décision, et sans obligation de la prévenir officiellement ; l’inégalité dans l’héritage (la fille ne recevant que la moitié de la part à laquelle a droit son frère).

Les détails de ce Code sont importants à connaître car ils font la preuve de ce que les contraintes liées à l’inégalité entre hommes et femmes peuvent produire au quotidien.

Ainsi, si l’épouse répudiée ou divorcée peut se voir confier la garde des enfants elle ne peut en être la tutrice, même veuve : la tutelle ne revenant qu’au père, ou à un parent masculin - et musulman - des enfants. Si la mère obtient la garde, obligation lui est faite de vivre à une distance qui permette au père de rendre visite à ses enfants dans la journée. Les réalités de la vie quotidienne rendent d’ailleurs cette disposition quasi impraticable, compte tenu de la crise du logement qui, d’ailleurs, a jeté dans les rues femmes répudiées et enfants, sans abri et sans ressources, au point que le Chef de l’Etat, M. Abdelaziz Bouteflika et son gouvernement, ont été contraints, sous la pression de militantes courageuses et déterminées, de reconsidérer cette disposition et de décider que le domicile conjugal reviendrait à l’épouse et non plus au mari.

Le Code de la Famille stipule aussi que si l’épouse divorcée ou répudiée veut se remarier - dans la Loi islamique, rien ne l’en empêche, après une période de trois mois dits “d’attente” - elle ne peut le faire qu’avec un homme apparenté aux enfants si elle veut pouvoir les garder, sans quoi ceux-ci lui seront retirés et confiés à leurs grands-parents maternels, à la condition que ces derniers ne viennent pas s’installer sous le toit de leur fille.

Théoriquement l’épouse peut demander, elle aussi, le divorce, mais elle doit alors “racheter” sa liberté en restituant en partie le douaire versé par le mari au moment du mariage, chose rarement réalisable, dans la mesure où toute cette dot a généralement été dépensée par nécessité.

Dans le cas où le mari refuserait le divorce, elle doit, pour parvenir à l’obtenir, pouvoir prouver devant un juge religieux que son époux ne peut plus remplir sa fonction, pour une raison ou une autre (détention, absence prolongée, abandon du domicile conjugal, défaut d’entretien, maladie grave et transmissible, impuissance ou refus de rapports sexuels, choses souvent difficiles ou délicates à prouver). Ajoutons néanmoins que le divorce par consentement mutuel a tout de même fini par être formellement introduit en Algérie.

Ce Code du Statut Personnel, bien que légèrement amendé depuis peu, notamment à propos du logement de la femme séparée, montre clairement la nature du régime algérien et son conservatisme foncier, malgré tous les beaux discours dont il s’est fait une spécialité depuis toujours sur la scène internationale.

Point n’est besoin d’ajouter à cette description, qui en dit déjà long sur le statut des femmes en Algérie, les méfaits, les exactions, les crimes, le martyre qu’elles ont subi dans les années 90 de la part du parti islamiste radical, le FIS qui, à la suite de la confiscation par le pouvoir en place de sa victoire aux élections de 1991, entama par l’intermédiaire de son bras armé, le GIA, une lutte armée faite de massacres effroyables, souvent ciblés, de civils, parmi lesquels les femmes furent les premières victimes pour avoir refusé de se conformer aux diktats des islamistes radicaux, notamment le port du hidjab ou encore l’interdit de fait, pour une mère, de vivre seule avec ses enfants sans un parent masculin pour la “protéger”.

Intellectuels, journalistes, de préférence francophones, mais aussi musiciens, chanteurs, sportifs de haut niveau furent aussi des victimes de choix. Une terreur noire et pudibonde se répandit sur le pays, sous l’influence des Frères Musulmans, des Salafistes ou des Talibans, et dura près de dix ans, nourrie et attisée par la “contre-terreur” instaurée par les militaires et la police du régime, redoutant un affaiblissement de leur pouvoir. Car en même temps que le FIS et les GIA continuaient leurs exactions et leurs massacres, ils apportaient à la population en cas d’urgence et de nécessité - à la suite des tremblements de terre notamment - une aide immédiate et une logistique bien rôdée, palliant l’incurie de pouvoirs publics absents, incapables ou corrompus.

Prises entre l’Etat algérien et les islamistes radicaux qui les massacraient ou les enlevaient pour en faire des objets de jouissance, les femmes algériennes ont eu le courage de manifester maintes fois pour la paix civile et la reconnaissance de leurs droits, de prendre la parole, rassemblant de grandes foules dans les rues. Elles continuent à se battre contre le chômage endémique qui les frappe de plein fouet et pour l’instruction de leurs enfants, de leurs filles tout particulièrement.

Mais tant que la corruption, le népotisme, l’autoritarisme des cercles du pouvoir et des nantis prévaudront, tant que la misère de la majorité de la population poussera des jeunes sans cesse plus nombreux à chercher un salut aléatoire dans l’émigration, tant que l’idéologie islamiste radicale n’aura pas été éradiquée et que l’appareil d’Etat continuera à démissionner de ses fonctions auprès des populations les plus démunies, les femmes, malgré leur courage et leur abnégation, demeureront les premières victimes de ce désastre humain et social. Grâce à elles, pourtant, la vie continue, les enfants étudient, y compris les filles, qu’elles ont continué à envoyer à l’école et à instruire malgré tous les dangers, durant la noire décennie écoulée, dont les séquelles sont encore présentes et dont les plaies ne sont pas refermées, quoi qu’en dise - ou quoi qu’en taise - le régime algérien.

Résumé

Au lendemain de l’Indépendance, les femmes algériennes qui avaient pris une part prépondérante et exemplaire aux combats de la libération du pays, ont dû rapidement déchanter. Le “Code du Statut Personnel” confirme, malgré quelques nuances, le conservatisme foncier du régime, en dépit de tous les beaux discours dont il s’est fait une spécialité depuis toujours sur la scène internationale.
Sources Cairn.info

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11/02/2018

NELSON MANDELA LIBRE !

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Il y a 28 ans, dans l’après-midi du 11 février 1990, Nelson Mandela était libéré. Le leader de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud aura passé 27 ans 6 mois et 6 jours en prison.

Il dira plus tard en recevant le Prix Nobel de la Paix: « Qu'il ne soit jamais dit par les générations futures que l'indifférence, le cynisme et l'égoïsme nous ont empêchés d'être à la hauteur des idéaux humanistes. Que chacune de nos aspirations prouve que Martin Luther King avait raison, quand il disait que l'humanité ne peut plus être tragiquement liée à la nuit sans étoiles, du racisme et de la guerre. Que les efforts de tous prouvent qu'il n'était pas un simple rêveur quand il parlait de la beauté de la véritable fraternité et de la paix, plus précieux que les diamants en argent ou en or. »

Sa biographie complète}}}

bouquet de la paix.jpgLe prix de la paix
(Ou lettre à ceux qui se croient trop riches pour donner.)

Hiroshima violée,
une journée
-rappelez-moi la date-
y'a trop de dates
et si peu de mémoire…
Une bombe a fécondé la vierge
de mort-nées,
de prématurés,
et d'enfants pleins de haine….
Qui tuent le matin,
puis se souviennent la nuit ;
Puis retuent le matin,
et se ressouviennent la nuit
du viol public….

Ali a sept ans,
cela ne signifie pas qu'il est enfant,
mais qu'il était né sept ans avant…

M'man est blanche,
P'pa est noir,
je m'appelle Jimmy
et je ne dis pas les champs….
Je raconte quatre murs,
et je chante à travers mon trou,
le soleil sur Ellizabeth-ville,
et"Nous vaincrons" de Martin Luter King,
et Mandela, et la souffrance,
Et j'crache ma misère a la face de mon bourreau…

Et on demande aujourd'hui,
a Ali…et a combien d'autres ? !
De chanter la paix parmi les peuples,
de compter le nombre de leurs amis,
et de dire qu'elle est belle la vie

Ali ne peut pas savoir,
ni moi,
ni vous, non plus,
qu'il fut un temps,
ou les gens vivaient de pain, d'amour,
Et de poésie ;
Ali n'a pas le temps de savoir,
il compte les tombes pour raconter ses amis…
Moi, je sais,
c'est mon rêve, chaque nuit…
Vous vous saviez,
mais vous ne rêvez plus
Depuis que les boulangers sont partis faire la guerre,
et que l'amour est vendu aux enchères,
et les poètes mis en cage…
Mais moi,
je crois en Hikmet
et je lis Moloise ;
Et je vous dis qu'un jour,
Vous écouterez ma voix qui n'est pas
belle,
vous lirez mes poèmes qui ne sont pas
beaux,

parce qu'il vous chanteront l'espoir,
et Ali, Et les autres,
et pour avoir la paix,
Vous serez prêts à payer….

Fin 1985.

15:35 Publié dans Actualités, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paix, mandela, libération | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!