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24/10/2025

« Terres rares », métaux « critiques » : de quoi parle-t-on ?

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Ce sont des termes que l’on croise de plus en plus souvent. Mais de quoi parle-t-on exactement ?

Les métaux rares, ou « terres rares » sont un groupe de métaux :

  • Ils sont définis comme des éléments géologiques ayant des propriétés physiques spécifiques.
  • Relativement abondants dans la terre, malgré leur nom.
  • Très difficiles à extraire et à purifier (ils sont mélangés à d’autres minéraux et très dispersés).
  • Il est rare de trouver un gisement assez riche pour justifier une mine.

En bref, les métaux rares sont des métaux particulièrement difficiles à obtenir. Les séparer exige un travail long, coûteux, complexe et très polluant (énormes quantités de déchets rocheux, d’eaux usées, risques de contamination des sols, éléments radioactifs).

Exemple : pour 1 kilo de lutécium, il faut casser 1 200 tonnes de roches ; pour 1 kilo de scandium, c’est près de 4 tonnes de minerai à traiter avec un bon gisement.

On liste 17 terres rares, dont les lanthanides (auxquels appartient le lutécium), le scandium ou l’yttrium. Ils permettent, par exemple, de fabriquer des aimants permanents, des alliages, écrans, catalyseurs, etc.

Les métaux rares sont aussi… critiques

Les métaux critiques ou stratégiques sont listés par des gouvernements en raison de plusieurs critères économiques et politiques :

  • Essentiels pour l’économie.
  • Peu substituables par d’autres matériaux.
  • Présentent des risques élevés de pénurie.

Par exemple, l’Union européenne liste 34 matières premières critiques, dont les terres rares, le lithium, le cobalt, le graphite, le nickel, le gallium, le germanium, l’indium, le tantale, le tungstène ou encore le phosphore. Les « terres rares » sont des métaux critiques, mais la liste de ces matériaux stratégiques les dépasse largement.

Là aussi, les utilisations sont variées et stratégiques : le gallium pour les puces électroniques, les LED et les cellules photovoltaïques ; l’indium pour les écrans tactiles ; le tantale pour les condensateurs d’appareils électroniques ; le germanium dans les fibres optiques et les lentilles infrarouges ; le tungstène dans les armements, etc. Le cobalt et le lithium sont connus pour leur utilisation dans les batteries.

Ces métaux sont donc largement indispensables à la transition énergétique, à l’électronique ou au secteur de la défense.

Guerre commerciale ou coopérations ?

À ce jour, la production des métaux rares est en fait très concentrée : la Chine domine très largement la production mondiale. Elle vend plus de 168 000 tonnes par an, soit 60 % du marché mondial, selon l’Institut des études géologiques des États-Unis (USGS).

Mais elle est encore plus incontournable dans les premières étapes de la chaîne de valeur. La Chine extrait ainsi 60 à 70 % des minerais de terres rares et raffine 90 % de la production mondiale. Autrement dit, la plupart des pays extracteurs font appel à elle pour le raffinage du matériau.

Cela ne date pas d’hier, car la Chine populaire est devenue premier producteur mondial de métaux rares en 1995 !

Même si ces métaux sont aujourd’hui essentiels pour la production des véhicules électriques, éoliennes et panneaux photovoltaïques, l’extraction et le raffinage ont un coût environnemental assez colossal. C’est pourquoi la Chine tente de limiter sa production en établissant des quotas d’exportation, mais le monde entier veut lui en acheter !

Dans le cadre de la guerre commerciale lancée par les États-Unis, le gouvernement chinois demande désormais à vérifier que ses exportations ne soient pas utilisées par des industries militaires contraires à ses intérêts de sécurité (comme c’est le cas pour l’armement américain).

Il faut bien comprendre qu’on parle ici de capacités de production à une échelle gigantesque et que la question de la répartition géologique des réserves minérales est secondaire. Les estimations évoluent constamment avec les progrès des connaissances, et la Chine a un réservoir certes important (37 % des réserves mondiales), mais dans une proportion relativement plus faible que son importance dans la production mondiale.

Peut-on en produire en France ?

Selon l’USGS, 4 pays détiendraient 90 % des réserves mondiales : Chine, Vietnam, Brésil et Russie. Quatre pays avec lesquels les États-Unis et leurs vassaux entretiennent des relations quelque peu tumultueuses.

En admettant que des coopérations futures permettent d’acheter des métaux rares à ces pays, le retard pris dans le développement de capacités de traitement et de raffinage est abyssal. La Chine a non seulement plus de 30 ans d’expérience industrielle, mais également une stratégie nationale d’investissements, des entreprises publiques au centre du secteur, une intégration de ses industries de pointe qui bénéficient de cette production spécifique.

Une éventuelle exploitation française, dans un cadre d’entraide et de partage des savoir-faire, mettrait au minimum 10-15 ans à être mise en service. Autant dire que nos va-t-en-guerre et protectionnistes du cru nous emmènent droit dans le mur.

par Amado Lebaube pour Liberté Actus

11:15 Publié dans Actualités, Connaissances, Planète | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : terres rares | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/09/2025

“Tous les responsables démocrates doivent être arrêtés” : aux États-Unis, la guerre à la démocratie est déclarée

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Depuis l’assassinat de l’influenceur Charlie Kirk, qualifié de “martyr” par le camp trumpiste, le président américain et la presse qui le soutient se déchaînent contre la gauche. Avec une rhétorique de plus en plus menaçante.

 

Sur le campus de l’université d’Orem, dans l’Utah, après le meurtre de Charlie Kirk, le 10 septembre 2025.

Sur le campus de l’université d’Orem, dans l’Utah, après le meurtre de Charlie Kirk, le 10 septembre 2025. Photo Tess Crowley/AP/Sipa

Par Olivier Pascal-Moussellard pour Télérama

Si vis pacem, para bellum : si tu veux la paix, prépare la guerre. Et si tu veux la guerre… accuse tes ennemis de l’avoir déclenchée, et punis-les ! Si la première formule est attribuée à Végèce, un écrivain romain du IVᵉ siècle, Donald Trump, ses lieutenants et supporteurs ont offert une glaçante démonstration de la seconde dans les heures qui ont suivi l’assassinat de l’influenceur Charlie Kirk sur un campus américain, le 10 septembre. « War » : le mot était sur toutes leurs lèvres. À la fois pour dénoncer la guerre ouverte par « la gauche radicale », coupable, forcément coupable, de ce meurtre odieux, et pour prévenir haut et fort que celui-ci ne resterait pas impuni.

On ne pouvait mieux préparer les esprits à la répression qui vient. « La violence de la gauche radicale a blessé trop d’innocents et pris trop de vies. Cela doit cesser », a d’abord prévenu un Trump « en deuil et en colère » dans une vidéo postée sur son réseau Truth Social. Avant que la soldatesque républicaine ne prenne le relais, pointant le doigt vers les « démons » démocrates, et demandant — exigeant, même — vengeance et réparation. « Que nous le voulions ou pas, ils sont en guerre contre nous ! » a lâché Jesse Watters, un présentateur vedette de Fox News, à propos des « gauchistes », autrement dit tous ceux que la politique trumpiste indispose. « Qu’allons-nous faire contre ça ? Combien de violence politique allons-nous tolérer ? »

Peu importe, en vérité, que Donald Trump multiplie depuis des mois coups de menton et postures martiales, et promette de déployer l’armée partout où il le jugera nécessaire (prochaine cible, Chicago) : avec l’assassinat de Charlie Kirk, le M de meurtre est collé au dos de la gauche états-unienne et ne s’effacera pas de sitôt. Quant à la ligne séparant la rhétorique de guerre de la guerre effective, certains n’hésitent plus à la franchir. « C’est un tournant pour notre pays, a lancé un Watters en roue libre. Tout le monde doit désormais répondre de ses actes, dans les médias, au Congrès, sur les campus, partout ! » « Le moment est venu de se lancer dans une répression totale de la gauche, a posté sabre au clair Matt Forney, un journaliste d’extrême droite, sur X. Tous les responsables politiques démocrates doivent être arrêtés et le Parti démocrate, interdit. » Est-ce ainsi que les démocraties s’effondrent ?

17:31 Publié dans Actualités, Cactus, Planète | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

06/09/2025

Interdite depuis 2023, cette plante continue d’envahir la France

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Découvrez pourquoi l’herbe de la pampa, interdite en France depuis 2023, reste une menace pour la biodiversité et comment lutter contre sa prolifération.

Autrefois prisée pour son esthétique, l’herbe de la pampa (Cortaderia selloana) est aujourd’hui considérée comme une menace écologique majeure en France. Originaire d’Amérique du Sud, cette plante ornementale a conquis les jardins et les paysages français avant de révéler son caractère envahissant. Depuis l’arrêté ministériel du 2 mars 2023, sa détention, son transport et sa commercialisation sont strictement interdits. Pourtant, elle continue de proliférer, posant de sérieux problèmes environnementaux et sanitaires.

Une capacité de reproduction hors norme

L’herbe de la pampa est une plante vivace capable de produire jusqu’à 10 millions de graines par pied, dispersées par le vent sur des distances pouvant atteindre 25 kilomètres. Cette capacité de propagation exceptionnelle lui permet de coloniser rapidement divers milieux, des bords de routes aux zones humides, en passant par les jardins privés. Une fois installée, elle étouffe les plantes locales, réduisant ainsi la biodiversité.

Un impact écologique et sanitaire préoccupant

L’invasion de l’herbe de la pampa a des conséquences désastreuses sur les écosystèmes français. En colonisant les espaces naturels, elle réduit l’habitat des espèces indigènes et perturbe les équilibres écologiques. De plus, son pollen est hautement allergène, prolongeant la saison des allergies jusqu’en novembre. Elle est également inflammable, augmentant les risques d’incendie dans les zones où elle prolifère.

Pourquoi l’interdiction ne suffit-elle pas ?

Malgré l’interdiction, l’herbe de la pampa reste présente dans de nombreux jardins et espaces publics. Plusieurs facteurs expliquent cette situation :

  • Méconnaissance de la réglementation : Certains propriétaires ignorent que la détention de cette plante est illégale et passible d’une amende pouvant atteindre 150 000 euros, voire trois ans d’emprisonnement.
  • Difficulté d’éradication : Les racines de l’herbe de la pampa s’enfoncent profondément dans le sol, rendant son arrachage complexe et coûteux.
  • Propagation incontrôlée : Même après l’arrachage, les graines peuvent rester viables et coloniser de nouveaux espaces.

Des solutions pour freiner sa prolifération

Face à cette menace, des campagnes d’éradication et de sensibilisation sont menées par les collectivités locales et les associations environnementales. Le projet LIFE Coop Cortaderia, par exemple, encourage les citoyens à couper les inflorescences avant la formation des graines et à les éliminer correctement en déchetterie.

Les autorités locales jouent également un rôle clé en intervenant sur les espaces publics et en sensibilisant les habitants. À Biarritz, jusqu’à 80 m³ de pampa sont arrachés chaque année pour limiter sa propagation.

Une prise de conscience collective nécessaire

La lutte contre l’herbe de la pampa illustre l’importance de la vigilance face aux espèces exotiques envahissantes. Chaque citoyen peut contribuer à cette lutte en remplaçant l’herbe de la pampa par des alternatives non invasives, comme le miscanthus, une graminée ornementale qui capte le CO2 et respecte la biodiversité.

L’éradication complète de l’herbe de la pampa en France reste un défi de taille. Cependant, en combinant réglementation stricte, sensibilisation et actions concrètes, il est possible de limiter son impact sur les écosystèmes. Cette situation rappelle que nos choix, même en matière de décoration, peuvent avoir des conséquences durables sur l’environnement.

En agissant dès maintenant, nous pouvons protéger la biodiversité et préserver nos paysages pour les générations futures

Source Positiv.fr

 

18:41 Publié dans Actualités, Cactus, Planète | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : herbe de la pampa | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

21/06/2025

Seuls 9 % des lieux publics respectent la loi obligeant la présence de fontaines à eau

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Une enquête menée par l’UFC-Que Choisir et No Plastic In My Sea s’inquiète du non-respect de l’obligation d’installer, depuis janvier 2022, des points d’eau potable dans les établissements recevant du public. En mai 2025, seuls 9 % d’entre eux respectent parfaitement la loi. Un chiffre alarmant alors que des vagues de chaleur ont déjà commencé à embraser le territoire.

 

« Les établissements recevant du public (ERP) pouvant accueillir 301 personnes et plus doivent être équipés de fontaines d’eau potable », indique le site officiel Service Public, qui rappelle qu’une contravention de 1 500 euros pourra être appliquée en cas de non-respect de cette obligation. Cette mesure, issue de la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une économie circulaire), effective depuis janvier 2022, n’est que partiellement respectée. C’est ce que révèle une enquête nationale menée par les associations UFC-Que Choisir et No Plastic In My Sea, publiée ce jeudi 19 juin.

Des obligations qui peinent à être respectées

Entre mars et mai 2025, 247 établissements recevant du public, répartis sur l’ensemble du territoire, ont été visités par des enquêteurs bénévoles. Ces derniers ont vérifié la présence d’un point d’eau, la signalétique, et la possibilité de remplir une gourde. Locaux commerciaux, gares SNCF, lieux culturels ou équipements sportifs, tous les types d’établissements soumis à l’obligation ont été ciblés. Sur les 128 points d’eau recensés, près de la moitié sont bien cachés, indiqués par aucun panneau. Seuls 22 établissements (soit 9 % du total de l’échantillon) ont mis en place une signalétique directionnelle, pourtant obligatoire.

Au total, 225 établissements sur les 247 visités ne remplissent pas l’ensemble des exigences définies par la loi. Si des progrès ont été observés dans les gares SNCF, celles-ci restent largement sous-équipées, à l’instar des stations-service. Les espaces culturels s’affirment comme les meilleurs élèves en matière d’équipement. À l’inverse, seuls 45 % des centres commerciaux, qualifiés de « point noir », sont dotés de points d’eau.

« 15 milliards de bouteilles plastiques vendues chaque année en France »

Ces chiffres vont à l’encontre de l’objectif de la loi AGEC. Cette dernière vise la fin progressive de la mise sur le marché des emballages plastiques à usage unique d’ici 2040. Or, pour atteindre cet objectif, la loi souhaite réduire de 50 % le nombre de bouteilles en plastique pour boissons mises sur le marché d’ici 2030. Une urgence écologique face au 15 milliards de bouteilles en plastique vendues chaque année en France. Parallèlement à la loi AGEC, la Directive européenne sur l’accès à l’eau potable impose aux États membres de garantir un accès effectif à l’eau potable pour toute personne.

À la pollution plastique s’ajoute également une inégalité sociale. En l’absence d’un point d’eau gratuit, les usagers se tournent vers de l’eau embouteillée. À titre d’exemple, en gare, une bouteille de 50 cl coûte 2,50 euros, soit près de 10 euros pour une famille de quatre personnes. L’absence de point d’eau a également des conséquences sur la santé du public, a fortiori alors que le réchauffement climatique s’intensifie. Les vagues de chaleur sont aujourd’hui de plus en plus longues et précoces. Le manque de points d’eau potable devrait se faire cruellement sentir dans les ERP de France dès cette semaine. Une vague de chaleur est, en effet, attendue à partir de ce jeudi sur le territoire et pourrait atteindre 40 degrés dans le week-end.

12:35 Publié dans Actualités, Planète | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fontaine eau | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!