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Depuis l’assassinat de l’influenceur Charlie Kirk, qualifié de “martyr” par le camp trumpiste, le président américain et la presse qui le soutient se déchaînent contre la gauche. Avec une rhétorique de plus en plus menaçante.
Sur le campus de l’université d’Orem, dans l’Utah, après le meurtre de Charlie Kirk, le 10 septembre 2025. Photo Tess Crowley/AP/Sipa
Si vis pacem, para bellum : si tu veux la paix, prépare la guerre. Et si tu veux la guerre… accuse tes ennemis de l’avoir déclenchée, et punis-les ! Si la première formule est attribuée à Végèce, un écrivain romain du IVᵉ siècle, Donald Trump, ses lieutenants et supporteurs ont offert une glaçante démonstration de la seconde dans les heures qui ont suivi l’assassinat de l’influenceur Charlie Kirk sur un campus américain, le 10 septembre. « War » : le mot était sur toutes leurs lèvres. À la fois pour dénoncer la guerre ouverte par « la gauche radicale », coupable, forcément coupable, de ce meurtre odieux, et pour prévenir haut et fort que celui-ci ne resterait pas impuni.
On ne pouvait mieux préparer les esprits à la répression qui vient. « La violence de la gauche radicale a blessé trop d’innocents et pris trop de vies. Cela doit cesser », a d’abord prévenu un Trump « en deuil et en colère » dans une vidéo postée sur son réseau Truth Social. Avant que la soldatesque républicaine ne prenne le relais, pointant le doigt vers les « démons » démocrates, et demandant — exigeant, même — vengeance et réparation. « Que nous le voulions ou pas, ils sont en guerre contre nous ! » a lâché Jesse Watters, un présentateur vedette de Fox News, à propos des « gauchistes », autrement dit tous ceux que la politique trumpiste indispose. « Qu’allons-nous faire contre ça ? Combien de violence politique allons-nous tolérer ? »
Peu importe, en vérité, que Donald Trump multiplie depuis des mois coups de menton et postures martiales, et promette de déployer l’armée partout où il le jugera nécessaire (prochaine cible, Chicago) : avec l’assassinat de Charlie Kirk, le M de meurtre est collé au dos de la gauche états-unienne et ne s’effacera pas de sitôt. Quant à la ligne séparant la rhétorique de guerre de la guerre effective, certains n’hésitent plus à la franchir. « C’est un tournant pour notre pays, a lancé un Watters en roue libre. Tout le monde doit désormais répondre de ses actes, dans les médias, au Congrès, sur les campus, partout ! »« Le moment est venu de se lancer dans une répression totale de la gauche, a posté sabre au clair Matt Forney, un journaliste d’extrême droite, sur X. Tous les responsables politiques démocrates doivent être arrêtés et le Parti démocrate, interdit. » Est-ce ainsi que les démocraties s’effondrent ?
Découvrez pourquoi l’herbe de la pampa, interdite en France depuis 2023, reste une menace pour la biodiversité et comment lutter contre sa prolifération.
Autrefois prisée pour son esthétique, l’herbe de la pampa (Cortaderia selloana) est aujourd’hui considérée comme une menace écologique majeure en France. Originaire d’Amérique du Sud, cette plante ornementale a conquis les jardins et les paysages français avant de révéler son caractère envahissant. Depuis l’arrêté ministériel du 2 mars 2023, sa détention, son transport et sa commercialisation sont strictement interdits. Pourtant, elle continue de proliférer, posant de sérieux problèmes environnementaux et sanitaires.
Une capacité de reproduction hors norme
L’herbe de la pampa est une plante vivace capable de produire jusqu’à 10 millions de graines par pied, dispersées par le vent sur des distances pouvant atteindre 25 kilomètres. Cette capacité de propagation exceptionnelle lui permet de coloniser rapidement divers milieux, des bords de routes aux zones humides, en passant par les jardins privés. Une fois installée, elle étouffe les plantes locales, réduisant ainsi la biodiversité.
Un impact écologique et sanitaire préoccupant
L’invasion de l’herbe de la pampa a des conséquences désastreuses sur les écosystèmes français. En colonisant les espaces naturels, elle réduit l’habitat des espèces indigènes et perturbe les équilibres écologiques. De plus, son pollen est hautement allergène, prolongeant la saison des allergies jusqu’en novembre. Elle est également inflammable, augmentant les risques d’incendie dans les zones où elle prolifère.
Pourquoi l’interdiction ne suffit-elle pas ?
Malgré l’interdiction, l’herbe de la pampa reste présente dans de nombreux jardins et espaces publics. Plusieurs facteurs expliquent cette situation :
Méconnaissance de la réglementation : Certains propriétaires ignorent que la détention de cette plante est illégale et passible d’une amende pouvant atteindre 150 000 euros, voire trois ans d’emprisonnement.
Difficulté d’éradication : Les racines de l’herbe de la pampa s’enfoncent profondément dans le sol, rendant son arrachage complexe et coûteux.
Propagation incontrôlée : Même après l’arrachage, les graines peuvent rester viables et coloniser de nouveaux espaces.
Des solutions pour freiner sa prolifération
Face à cette menace, des campagnes d’éradication et de sensibilisation sont menées par les collectivités locales et les associations environnementales. Le projet LIFE Coop Cortaderia, par exemple, encourage les citoyens à couper les inflorescences avant la formation des graines et à les éliminer correctement en déchetterie.
Les autorités locales jouent également un rôle clé en intervenant sur les espaces publics et en sensibilisant les habitants. À Biarritz, jusqu’à 80 m³ de pampa sont arrachés chaque année pour limiter sa propagation.
Une prise de conscience collective nécessaire
La lutte contre l’herbe de la pampa illustre l’importance de la vigilance face aux espèces exotiques envahissantes. Chaque citoyen peut contribuer à cette lutte en remplaçant l’herbe de la pampa par des alternatives non invasives, comme le miscanthus, une graminée ornementale qui capte le CO2 et respecte la biodiversité.
L’éradication complète de l’herbe de la pampa en France reste un défi de taille. Cependant, en combinant réglementation stricte, sensibilisation et actions concrètes, il est possible de limiter son impact sur les écosystèmes. Cette situation rappelle que nos choix, même en matière de décoration, peuvent avoir des conséquences durables sur l’environnement.
En agissant dès maintenant, nous pouvons protéger la biodiversité et préserver nos paysages pour les générations futures
Une enquête menée par l’UFC-Que Choisir et No Plastic In My Sea s’inquiète du non-respect de l’obligation d’installer, depuis janvier 2022, des points d’eau potable dans les établissements recevant du public. En mai 2025, seuls 9 % d’entre eux respectent parfaitement la loi. Un chiffre alarmant alors que des vagues de chaleur ont déjà commencé à embraser le territoire.
« Les établissements recevant du public (ERP) pouvant accueillir 301 personnes et plus doivent être équipés de fontaines d’eau potable », indique le site officiel Service Public, qui rappelle qu’une contravention de 1 500 euros pourra être appliquée en cas de non-respect de cette obligation. Cette mesure, issue de la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une économie circulaire), effective depuis janvier 2022, n’est que partiellement respectée. C’est ce que révèle une enquête nationale menée par les associations UFC-Que Choisir et No Plastic In My Sea, publiée ce jeudi 19 juin.
Des obligations qui peinent à être respectées
Entre mars et mai 2025, 247 établissements recevant du public, répartis sur l’ensemble du territoire, ont été visités par des enquêteurs bénévoles. Ces derniers ont vérifié la présence d’un point d’eau, la signalétique, et la possibilité de remplir une gourde. Locaux commerciaux, gares SNCF, lieux culturels ou équipements sportifs, tous les types d’établissements soumis à l’obligation ont été ciblés. Sur les 128 points d’eau recensés, près de la moitié sont bien cachés, indiqués par aucun panneau. Seuls 22 établissements (soit 9 % du total de l’échantillon) ont mis en place une signalétique directionnelle, pourtant obligatoire.
Au total, 225 établissements sur les 247 visités ne remplissent pas l’ensemble des exigences définies par la loi. Si des progrès ont été observés dans les gares SNCF, celles-ci restent largement sous-équipées, à l’instar des stations-service. Les espaces culturels s’affirment comme les meilleurs élèves en matière d’équipement. À l’inverse, seuls 45 % des centres commerciaux, qualifiés de « point noir », sont dotés de points d’eau.
« 15 milliards de bouteilles plastiques vendues chaque année en France »
Ces chiffres vont à l’encontre de l’objectif de la loi AGEC. Cette dernière vise la fin progressive de la mise sur le marché des emballages plastiques à usage unique d’ici 2040. Or, pour atteindre cet objectif, la loi souhaite réduire de 50 % le nombre de bouteilles en plastique pour boissons mises sur le marché d’ici 2030. Une urgence écologique face au 15 milliards de bouteilles en plastique vendues chaque année en France. Parallèlement à la loi AGEC, la Directive européenne sur l’accès à l’eau potable impose aux États membres de garantir un accès effectif à l’eau potable pour toute personne.
À la pollution plastique s’ajoute également une inégalité sociale. En l’absence d’un point d’eau gratuit, les usagers se tournent vers de l’eau embouteillée. À titre d’exemple, en gare, une bouteille de 50 cl coûte 2,50 euros, soit près de 10 euros pour une famille de quatre personnes. L’absence de point d’eau a également des conséquences sur la santé du public, a fortiori alors que le réchauffement climatique s’intensifie. Les vagues de chaleur sont aujourd’hui de plus en plus longues et précoces. Le manque de points d’eau potable devrait se faire cruellement sentir dans les ERP de France dès cette semaine. Une vague de chaleur est, en effet, attendue à partir de ce jeudi sur le territoire et pourrait atteindre 40 degrés dans le week-end.
De 18H30 à 21h hier soir au siège du PCF à Paris un débat passionnant s’est déroulé sur la meilleure manière d’améliorer le document commun « Empreinte carbone, plan climat pour la France » publié voilà 18 mois par le PCF et la revue « Progressistes » . Les échanges ont porté sur la place du nucléaire dans notre mix énergétique.
Le 6 novembre 2023, le Parti Communiste Français et la revue « Progressistes » publiaient un document commun sous le litre « Empreinte 2050, plan climat pour la France ». Il s’agissait d’un ensemble de propositions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre en France afin de parvenir à la neutralité carbone le plus vite possible pour l’économie nationale. Tour à tour, Fabien Roussel pour le PCF et Amar Bellal pour la revue « Progressistes » précisaient alors que ce texte était une « version préliminaire pour concertation » et qu’il devait être amélioré par le débat. Selon Amar Bellal, plus de 200 réunions se sont tenues dans le pays depuis 18 mois en vue d’améliorer différents aspects de ce « plan climat ». Hier en soirée , une centaine de personnes se sont retrouvées au siège du PCF à Paris tandis que 1.500 à 1.700 autres suivaient la rencontre sur internet pour prendre connaissance des améliorations proposées lors de différentes rencontres sur la production électrique de notre pays dans les prochaines décennies . Plusieurs documents ont été remis aux personnes présentes. L’un, rédigé par Victor Leny, est titré « Nucléaire et mix énergétique ». Ce travail est le résultat de plusieurs rencontres avec des salariés ainsi que des responsables syndicaux de la CGT, de la CGE-CGC, de la CFDT et d’autres syndicats et personnalités compétentes de la filière énergétique. Dans son introduction au débat, Fabien Roussel a indiqué que le « nucléaire civil permet en France une production importante d’électricité ». Evoquant un contexte international très lourd actuellement avec un risque de guerre nucléaire, il a dénoncé ceux qui font « parler les bombes en lieu et place du dialogue » ajoutant qu’il n’y aura pas de planète durable si le monde devient une poudrière. Il a ensuite montré que pour la France qui maîtrise la filière du nucléaire depuis des décennies pour la production électrique « garantir l’indépendance de notre pays et faire baisser la facture d’électricité est une ambition écologique et sociale. C’est à la fois la défense du climat et des jours heureux avec de bons salaires et des emplois de qualité ». Evoquant 1974, année du le plan Mesmer du nom du premier ministre en 1974 sur la mise en chantier des centrales nucléaires suite à une crise pétrolière , il a souhaité que la France mette en place un plan de même dimension dans les prochaines années pour consolider la place de l’énergie pilotable qu’est le nucléaire dans notre mix énergétique.
Réduire l’usage du pétrole de 50% d’ici 2035
Co-auteure avec Eric Le Lann d’un livre paru en 2021 sous le titre « Energie et communisme », Valérie Gonçalvès a montré que la filière du nucléaire civil, outre son importance pour produire une énergie sans émission de CO2, privilégie aussi la formation professionnelle et les emplois qualifiés, citant quelques exemples dont ceux générés par les travaux de recherche sur le plateau de Saclay. Ella a indiqué que la filière embauche 10.000 personnes par an en moyenne, ajoutant qu’il faut davantage recueillir l’avis des salariés du secteur sur l’évolution des compétences dans la filière. Un document de 57 pages rédigé par Victor Leny est illustré par de nombreux graphiques sur ce que doit être l’évolution de notre mix énergétique en France. Celui de la page 4 montre que l’électrification des usages devrait passer de 24% en 2022 à 73% en 2050, tandis que l’usage du charbon, déjà très faible en France s’arrêterait en 2038. L’usage du pétrole devrait diminuer de moitié en France vers 2035 pour tendre vers la neutralité carbone en 2050. Une note rédigée par les deux ingénieurs Victor Leny et Michel Donneddu au nom du PCF débute par ces phrases : « Pour atténuer le réchauffement climatique, il ne suffit pas d’atteindre la neutralité carbone en 2050, il faut en outre la maintenir au-delà de cet horizon en s’assurant que les ressources nécessaires au fonctionnement du futur système énergétique bas-carbone soient exploitées de façon durable. L’attention doit être portée à toutes les technologies utilisant des métaux critiques tels que l’éolien , le solaire ou encore les batteries dont il conviendra d’assurer le recyclage . Le nucléaire est également concerné car sa pérennité est contrainte par la disponibilité ».
Investir dans les réacteurs à neutrons rapides
Cette mise en garde sur la probable pénurie de plusieurs métaux, dont le cuivre dans les prochaines années, n’est guère évoquée par la Commission européenne, ni par les firmes automobiles qui affirment vouloir supprimer les ventes de voitures neuves à moteurs thermiques en 2035, tandis que l’Europe des 27 ne propose pas de réduction de la circulation routière. S’agissant des économies à réaliser sur la consommation d’uranium, le document rédigé par Victor Leny et Michel Donneddu, plaide pour la production de réacteurs à neutrons rapides (RNR) en ces termes : « Avec les RNR, le potentiel énergétique des ressources terrestres en uranium se trouve ainsi multiplié par un facteur de l’ordre de 100. Leur combustible peut même se passer totalement d’uranium naturel et n’être constitué que de sous-produits du cycle de combustible des réacteurs actuels à neutrons lents : l’Uranium appauvri issu de l’étape d’’enrichissement de l’uranium naturel préalable à la fabrication de leur combustible et le plutonium extrait de leur combustible usé ». Le débat qui succédé aux intervenants officiels a montré que le public, majoritairement composé d’hommes et de femmes travaillant dans cette filière, était soucieux d’ajouter sa connaissance et son expérience pour préserver un bon volume d’électricité pilotable grâce aux centrales nucléaires et à l’hydraulique comme la souligné Fabien Roussel en conclusion de cette soirée.