Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/06/2025

Le nucléaire dans le mix énergétique de la France, conférence organisée par le PCF

 

1750166105955.jpg

Gérard le Puill, l'Humanité

De 18H30 à 21h hier soir au siège du PCF à Paris un débat passionnant s’est déroulé sur la meilleure manière d’améliorer le document commun « Empreinte carbone, plan climat pour la France »  publié voilà 18 mois par le PCF et la revue « Progressistes » . Les échanges ont porté sur la place du nucléaire dans notre mix énergétique.

Le 6 novembre 2023, le Parti Communiste Français et la revue « Progressistes » publiaient un document commun sous le litre « Empreinte 2050, plan climat pour la France ». Il s’agissait d’un ensemble de propositions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre en France afin de parvenir à la neutralité carbone le plus vite possible pour l’économie nationale. Tour à tour, Fabien Roussel pour le PCF et Amar Bellal pour la revue « Progressistes » précisaient alors que ce texte était une « version préliminaire pour concertation » et qu’il devait être amélioré par le débat.
Selon Amar Bellal, plus de 200 réunions se sont tenues dans le pays depuis 18 mois en vue d’améliorer différents aspects de ce « plan climat ». Hier en soirée , une centaine de personnes se sont retrouvées au siège du PCF à Paris tandis que 1.500 à 1.700 autres suivaient la rencontre sur internet pour prendre connaissance des améliorations proposées lors de différentes rencontres sur la production électrique de notre pays dans les prochaines décennies . Plusieurs documents ont été remis aux personnes présentes. L’un, rédigé par Victor Leny, est titré « Nucléaire et mix énergétique ». Ce travail est le résultat de plusieurs rencontres avec des salariés ainsi que des responsables syndicaux de la CGT, de la CGE-CGC, de la CFDT et d’autres syndicats et personnalités compétentes de la filière énergétique.
Dans son introduction au débat, Fabien Roussel a indiqué que le « nucléaire civil permet en France une production importante d’électricité ». Evoquant un contexte international très lourd actuellement avec un risque de guerre nucléaire, il a dénoncé ceux qui font « parler les bombes en lieu et place du dialogue » ajoutant qu’il n’y aura pas de planète durable si le monde devient une poudrière. Il a ensuite montré que pour la France qui maîtrise la filière du nucléaire depuis des décennies pour la production électrique « garantir l’indépendance de notre pays et faire baisser la facture d’électricité est une ambition écologique et sociale. C’est à la fois la défense du climat et des jours heureux avec de bons salaires et des emplois de qualité ». Evoquant 1974, année du le plan Mesmer du nom du premier ministre en 1974 sur la mise en chantier des centrales nucléaires suite à une crise pétrolière , il a souhaité que la France mette en place un plan de même dimension dans les prochaines années pour consolider la place de l’énergie pilotable qu’est le nucléaire dans notre mix énergétique.

Réduire l’usage du pétrole de 50% d’ici 2035

Co-auteure avec Eric Le Lann d’un livre paru en 2021 sous le titre « Energie et communisme », Valérie Gonçalvès a montré que la filière du nucléaire civil, outre son importance pour produire une énergie sans émission de CO2, privilégie aussi la formation professionnelle et les emplois qualifiés, citant quelques exemples dont ceux générés par les travaux de recherche sur le plateau de Saclay. Ella a indiqué que la filière embauche 10.000 personnes par an en moyenne, ajoutant qu’il faut davantage recueillir l’avis des salariés du secteur sur l’évolution des compétences dans la filière.
Un document de 57 pages rédigé par Victor Leny est illustré par de nombreux graphiques sur ce que doit être l’évolution de notre mix énergétique en France. Celui de la page 4 montre que l’électrification des usages devrait passer de 24% en 2022 à 73% en 2050, tandis que l’usage du charbon, déjà très faible en France s’arrêterait en 2038. L’usage du pétrole devrait diminuer de moitié en France vers 2035 pour tendre vers la neutralité carbone en 2050. Une note rédigée par les deux ingénieurs Victor Leny et Michel Donneddu au nom du PCF débute par ces phrases :
« Pour atténuer le réchauffement climatique, il ne suffit pas d’atteindre la neutralité carbone en 2050, il faut en outre la maintenir au-delà de cet horizon en s’assurant que les ressources nécessaires au fonctionnement du futur système énergétique bas-carbone soient exploitées de façon durable. L’attention doit être portée à toutes les technologies utilisant des métaux critiques tels que l’éolien , le solaire ou encore les batteries dont il conviendra d’assurer le recyclage . Le nucléaire est également concerné car sa pérennité est contrainte par la disponibilité ».

Investir dans les réacteurs à neutrons rapides

Cette mise en garde sur la probable pénurie de plusieurs métaux, dont le cuivre dans les prochaines années, n’est guère évoquée par la Commission européenne, ni par les firmes automobiles qui affirment vouloir supprimer les ventes de voitures neuves à moteurs thermiques en 2035, tandis que l’Europe des 27 ne propose pas de réduction de la circulation routière. S’agissant des économies à réaliser sur la consommation d’uranium, le document rédigé par Victor Leny et Michel Donneddu, plaide pour la production de réacteurs à neutrons rapides (RNR) en ces termes :
« Avec les RNR, le potentiel énergétique des ressources terrestres en uranium se trouve ainsi multiplié par un facteur de l’ordre de 100. Leur combustible peut même se passer totalement d’uranium naturel et n’être constitué que de sous-produits du cycle de combustible des réacteurs actuels à neutrons lents : l’Uranium appauvri issu de l’étape d’’enrichissement de l’uranium naturel préalable à la fabrication de leur combustible et le plutonium extrait de leur combustible usé ».
Le débat qui succédé aux intervenants officiels a montré que le public, majoritairement composé d’hommes et de femmes travaillant dans cette filière, était soucieux d’ajouter sa connaissance et son expérience pour préserver un bon volume d’électricité pilotable grâce aux centrales nucléaires et à l’hydraulique comme la souligné Fabien Roussel en conclusion de cette soirée.

17:35 Publié dans Actualités, Economie, Planète | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nuclaire, pcf | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

08/01/2025

Le gaz de la liberté ? La dépendance mortifère de l’UE au GNL

GNL.jpg

L’Union européenne, soucieuse de réduire sa dépendance au gaz russe, a massivement investi dans des terminaux méthaniers pour accueillir le GNL américain. Mais cette stratégie présente des défauts majeurs.

Contrairement au gazoduc, le GNL nécessite une énergie élevée pour être liquéfié, transporté et regazéifié. En moyenne, ces processus consomment deux fois plus d’énergie que le transport par gazoduc, augmentant de manière significative l’empreinte carbone. En outre, la distance parcourue par les méthaniers américains, souvent supérieure à 8 000 km, aggrave les émissions de gaz à effet de serre. Le GNL américain, issu du gaz de schiste, ajoute un autre niveau d’impact environnemental : la fracturation hydraulique, très polluante, qui est responsable de fuites de méthane, un gaz à effet de serre 28 fois plus puissant que le CO2 sur une période de 100 ans. À court terme (sur une période de 20 ans), son impact est encore plus important, étant environ 80 fois plus puissant que le CO2.

Enfin, les États-Unis présentent leur GNL sous le label de « Freedom Gas », une rhétorique qui associe cette ressource à l’indépendance énergétique et politique. Mais ce « gaz de la liberté » met l’Europe sous le contrôle des Américains, qui disposent du « robinet » et peuvent moduler les volumes et les prix en fonction de leurs intérêts stratégiques.

Une nouvelle dépendance à long terme

Cette orientation pose aussi des enjeux stratégiques et économiques pour l’UE. Les investissements massifs dans les terminaux méthaniers, qui pourraient porter les capacités d’importation à 400 milliards de mètres cubes par an d’ici à 2030, risquent de créer une surcapacité.

Les efforts pour réduire la consommation de gaz et les objectifs climatiques pourraient rendre ces infrastructures obsolètes bien avant d’être amorties. En parallèle, les contrats d’approvisionnement signés pour 25 à 30 ans verrouillent l’Europe dans une dépendance au gaz fossile au-delà de 2050, date que l’UE s’est fixée pour atteindre la neutralité carbone.

Sur le plan économique, cette dépendance a fait exploser la facture des consommateurs européens. En 2022, au pic de la crise énergétique, la facture mensuelle du gaz importé est passée de 5 à 27 milliards d’euros. Ces coûts profitent essentiellement aux États-Unis, devenus les grands gagnants de cette nouvelle configuration gazière. L’Europe s’expose donc à une dépendance financière accrue, avec une marge de manœuvre énergétique largement contrôlée par Washington.

Source Liberté Hebdo

 

12:35 Publié dans Actualités, Economie, Planète | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaz, gnl | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

04/01/2025

U E, les crises se multiplient en Belgique

Belgique.jpg

La Belgique, confrontée à une crise énergétique sans précédent et aux répercussions économiques de la guerre en Ukraine, voit son modèle social et économique vaciller. Entre flambée des prix, endettement et tensions sociales croissantes, le pays peine à maintenir l’équilibre.

Dette, inflation et coût de la vie

Depuis 2022, les coûts de l’énergie ont explosé, propulsant l’inflation à des niveaux records en Belgique. Cette flambée des prix, alimentée par la guerre en Ukraine, s’ajoute à une dette publique qui dépasse désormais 105 % du PIB. Conséquence directe : des investissements limités dans les infrastructures et des services publics sous-financés.

Pour les ménages belges, cette crise se traduit par une augmentation drastique des factures d’électricité et de gaz. De plus en plus de familles se retrouvent en précarité énergétique, contraintes de réduire leur consommation pour éviter des impayés. Si le gouvernement a mis en place des aides ciblées, celles-ci demeurent insuffisantes face à l’ampleur des besoins.

Les entreprises, en particulier celles du secteur industriel, ne sont pas épargnées. Confrontées à des coûts de production en forte hausse, certaines réduisent leur activité ou ferment leurs portes, aggravant le chômage dans des régions déjà fragilisées, comme la Wallonie. Dans la Flandre prospère, ces difficultés nourrissent un sentiment d’injustice face à une solidarité fédérale perçue comme déséquilibrée.

Les répercussions de la guerre en Ukraine

L’effort militaire européen qui a suivi la guerre en Ukraine pèse également sur les finances belges. Le pays a augmenté son budget de défense pour répondre aux exigences de l’OTAN, mais cela se fait au détriment d’autres priorités sociales et économiques. En parallèle, les sanctions contre la Russie ont perturbé les chaînes d’approvisionnement, augmentant les coûts des matières premières essentielles, telles que les céréales et les métaux.

Ces hausses se répercutent directement sur les consommateurs et sur les industries. L’agroalimentaire, par exemple, souffre de coûts accrus qui impactent les prix des biens de première nécessité. La Belgique fait également face à un défi humanitaire avec l’accueil de réfugiés ukrainiens. Bien que saluée pour sa solidarité, cette situation met sous pression des infrastructures déjà saturées, comme le logement et la santé.

Le coût de la vie, en forte hausse, alimente des mouvements de protestation réguliers. Grèves dans les transports, débrayages dans les hôpitaux, manifestations dans les rues : la colère s’exprime de manière de plus en plus visible. Les travailleurs des secteurs publics dénoncent non seulement leurs conditions de travail, mais aussi le manque de moyens pour répondre aux attentes des usagers. Dans le secteur privé, l’inflation rogne les salaires, renforçant le sentiment de déclassement d’une partie de la population.

Là où le compromis faisait jadis office de force, la fragmentation politique et économique entre la Flandre et la Wallonie complique la gestion de ces tensions. Le modèle belge est mis à rude épreuve, sans solution immédiate en vue.

Dossier Europe :

Source Liberté Actus

16:46 Publié dans Actualités, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : belgique, europe | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

29/12/2024

Un retour triomphal de Huawei après les sanctions américaines

huawei.jpg

Malgré les sanctions américaines imposées depuis 2019, Huawei signe un retour impressionnant avec sa série Mate 70, qui pulvérise les records de ventes. Entre innovations technologiques et stratégie d’autosuffisance, le géant chinois prouve qu’il peut rivaliser avec les leaders mondiaux du smartphone.

En 2019, l’administration américaine a frappé Huawei de sanctions sans précédent, interdisant à l’entreprise d’accéder à des technologies clés.

Placée sur la liste noire du département du Commerce américain, Huawei a perdu son accès aux semi-conducteurs de pointe produits par Qualcomm ou TSMC. Pire encore, elle a été coupée des services Google, compliquant considérablement ses ventes à l’international et limitant son attrait pour les utilisateurs en dehors de la Chine.

Ces mesures, destinées à ralentir l’ascension du géant chinois, auraient pu sonner le glas de ses ambitions technologiques. Mais Huawei n’a pas capitulé. Face à ces obstacles, l’entreprise a investi massivement dans la recherche et le développement pour assurer son autosuffisance.

Dès sa sortie, le Mate 70 a rencontré un succès foudroyant. Plus de 900 000 précommandes ont été enregistrées dans les 24 premières heures, générant un chiffre d’affaires de 1,8 milliard de yuans. Les analystes estiment que cette série pourrait dépasser les 18 millions d’unités vendues, surclassant les performances du Mate 60, qui avait déjà été écoulé 14 millions d’exemplaires en 2023.

Huawei montre ainsi qu’il est capable de surmonter les sanctions et de continuer à innover malgré des conditions adverses. Si le succès commercial du Mate 70 est incontestable, il s’accompagne également d’avancées technologiques remarquables. Au cœur de ce renouveau, on retrouve le processeur Kirin 9000S, développé en interne. Basé sur un procédé N+3, proche du 5 nm, il représente un pas de géant pour Huawei, lui permettant de réduire sa dépendance aux fournisseurs étrangers.

Ce processeur améliore de 15 % les performances tout en réduisant la consommation énergétique de 20 % par rapport à la génération précédente, offrant une autonomie impressionnante. En effet, le Mate 70 peut atteindre jusqu’à 22 heures de lecture vidéo continue, un record sur le marché des smartphones haut de gamme.

Une technologie à la pointe de l’innovation

Huawei n’a pas seulement misé sur le matériel. HarmonyOS 4, son système d’exploitation propriétaire, marque une rupture complète avec Android. Développé à partir d’une architecture micro-noyau, il garantit une expérience fluide et intuitive.

En intégrant des fonctionnalités avancées basées sur l’intelligence artificielle, Huawei propose des innovations qui répondent aux attentes des utilisateurs modernes. Parmi les nouveautés les plus marquantes, on trouve la reconnaissance de scènes automatique, qui ajuste les paramètres de l’appareil photo selon les environnements, ou encore la création d’avatars virtuels grâce à des algorithmes d’apprentissage profond. Une fonctionnalité particulièrement saluée est celle qui protège la vie privée : en cas de regard indiscret sur l’écran dans un lieu public, le smartphone ajuste automatiquement la luminosité pour rendre les informations illisibles pour les tiers.

Les performances photographiques du Mate 70 renforcent également son positionnement. Doté de capteurs de dernière génération comme l’OV50H et de technologies d’optimisation d’image par IA, le smartphone offre une qualité exceptionnelle dans toutes les conditions, qu’il s’agisse de scènes nocturnes ou de portraits. Ces avancées permettent désormais à Huawei de rivaliser avec Apple.

Source : Liberté Hebdo

19:57 Publié dans Actualités, Connaissances, Economie, Planète, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : huawei | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!