14/10/2008
Connaissez-vous ces chiffres ?
30 milliards ? 6,5 milliards ? 3019 milliards
Premier chiffre : 30 milliards de dollars permettraient de nourrir pendant un an les 925 millions de personnes qui souffrent de la faim dans le monde.
Deuxième chiffre : après les émeutes de la faim dans 40 pays en 2008, la communauté internationale a dépensé seulement 6,5 milliards de dollars pour relancer le système agricole de production.
Troisième chiffre : 3 019 milliards de dollars.
Pour renflouer les banques privées, les Etats-Unis viennent d’annoncer un plan de 700 milliards de dollars. Pour renflouer les banques privées, les pays européens viennent d’annoncer un plan de 1 700 milliards d’euros (la France 400), c’est-à-dire 2319 milliards de dollars. Total : 700 + 2319 = 3019 milliards de dollars.
3 019 milliards de dollars pour renflouer les banques privées !
Les Echos
18:16 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie, crise, bourse | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
12/10/2008
USA RETRAITES
« Imaginez qu’on annonce, du jour au lendemain, une baisse de 30 % des retraites »
La crise financière prouve combien le système de retraite par répartition est préférable à celui par capitalisation, selon Henri Sterdyniak, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
Le système de retraite par capitalisation ne montre-t-il pas ses limites ?
Henri Sterdyniak. Depuis vingt ans, des voix s’élèvent en Europe, face au vieillissement de la population, pour que nous passions à un système de retraite par capitalisation ou avec une forte dose de ce système. L’idée est que les placements sur les marchés financiers sont très rentables et permettent d’avoir une retraite satisfaisante en épargnant relativement peu. L’exemple américain montre que c’est totalement illusoire. Les placements financiers ont une rentabilité extrêmement instable, donc cela ne peut pas servir de base à une retraite telle que souhaitée par les travailleurs, c’est-à-dire une retraite assurée qui évolue comme les salaires. Dans les pays anglo-saxons, deux systèmes existent. Soit l’entreprise capitalise pour ses salariés, et ceux-ci sont alors en très grand péril, parce que leur entreprise peut faire faillite ou, en cas de crise boursière, peut se retrouver étranglée et dans l’impossibilité de faire face à ses engagements. Soit le salarié prend les risques et sa retraite peut se réduire drastiquement en cas de crise boursière.
Le système par répartition nous a-t-il protégés de cette crise ?
Henri Sterdyniak. L’avantage de cette crise, aujourd’hui, c’est qu’elle prouve qu’en France aucun salarié de cinquante, cinquante-cinq ans n’a été victime directement de la crise, alors qu’aux États-Unis, elle a frappé fortement les futurs retraités. La Bourse américaine a chuté de 30 %. Les gens qui comptaient sur leurs placements boursiers pour financer leur retraite ont vu leur perspective de retraite baisser d’autant. Imaginez qu’en France, on annonce, du jour au lendemain, que les futures retraites vont baisser de 30 %. Aux États-Unis, la menace est extrêmement forte sur les conditions de vie des ménages. Les possibilités de consommation des gens dépendent de façon importante de ce qui se passe en Bourse. Quand elle chute de 30 %, c’est la catastrophe.
La crise ne prouve-t-elle pas la pertinence du système par répartition ?
Henri Sterdyniak. Cette crise montre que le système par répartition est beaucoup plus sûr, beaucoup moins traumatisant pour les individus qui n’ont pas besoin de lire les pages de la Bourse pour savoir quel sera le montant de leur retraite. Le système financier se montre d’une telle instabilité qu’on s’aperçoit qu’il vaut mieux loger les gens en HLM plutôt que les endetter à mort et ensuite découvrir qu’ils ne pourront pas rembourser. Il vaut mieux une université gratuite avec des impôts élevés plutôt qu’un système où chacun doit épargner pour que son enfant aille à l’université, à condition qu’il n’y ait pas de krach boursier. Il vaut mieux un système de santé plus ou moins public, plutôt que la santé dépende de l’épargne des gens. On peut espérer que la crise va permettre de réévaluer l’avantage respectif du système libéral et du système « social-démocrate ».
Entretien réalisé par Dany Stive, pour l'Humanité
19:24 Publié dans Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : usa, crise économique, retraites | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |
03/10/2008
LE DESSIN DU MOIS D'OCTOBRE
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01/10/2008
Sarkozy pour des « subprimes » à la française
C’était bien avant la crise financière… et les appels du président de la République, l’autre soir à Toulon, à « refonder » le capitalisme et à châtier les spéculateurs. À l’époque, Nicolas Sarkozy, qui n’était que candidat à l’Élysée, rêvait d’une « France de propriétaires » et proposait dans la revue Banque, en avril 2007, que « ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement ». C’est-à-dire rien d’autre que les fameux « subprimes » à l’origine du chaos boursier mondial, qui ont spéculé sur les créances des ménages modestes américains, avant de les jeter à la rue quand le marché s’est effondré et qu’ils n’ont plus pu rembourser ! « L’information est vérifiable sur le site internet de l’UMP » (1), précise Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, qui l’a repérée. Le 15 mars 2007, à Nantes, Nicolas Sarkozy avait déjà fait cette proposition « pour ceux qui n’ont pas de revenus stables ou suffisants pour emprunter »… Quant au budget du ministère du Logement, rappelons qu’il sera amputé de 7 % en 2009.
(1) La vidéo de l'intervention de N Sarkozy approuvant l'intauration des subprimes
Sébastien Crépel
Subprimes. Il s’agit d’un type de prêt accordé aux foyers modestes pour pouvoir acquérir leur logement. Ce crédit hypothécaire permettait à un ménage en difficulté de revendre son bien pour rembourser ses dettes. Dans le cas américain, le taux d’intérêt était bas les deux premières années, puis s’ajustait aux prix du marché les années suivantes. La conjonction de deux facteurs (la hausse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed) de 1 à 5% entre 2003 et 2006 et la baisse des prix de l’immobilier) a rendu impossible le remboursement pour des millions de foyers. En 2007, on a compté outre- Atlantique deux millions de saisies immobilières.
23:26 Publié dans Cactus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, subprimes | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |