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25/07/2018

ISRAEL PLONGE GAZA DANS LE NOIR QUASI PERMANENT

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Ziad Medoukh, correspondant à Gaza

Depuis plus de trois jours, la bande de Gaza vit une véritable crise d’électricité, avec de longues coupures de courant, jusqu’à 21heures par jour, ce qui signifie que chaque maison et chaque quartier a le droit de deux à trois heures d’électricité par jour. Impensable !
Les forces de l’occupation israélienne ont décidé récemment de réduire la fourniture d’électricité à cette région sous blocus, afin de faire pression sur la population civile pour qu'elle arrête la Marche du retour.
Cette décision aggrave la crise humanitaire dans une région en souffrance permanente, et met en danger les infrastructures sanitaires et en particulier les hôpitaux.


Palestine nuit2.jpgCette pénurie d’électricité a des conséquences grave sur tous les secteurs vitaux dans cette région qui a subi trois offensives militaires en cinq ans, sans oublier les agressions israéliennes au quotidien.
Vous imaginez ? Plus de deux millions habitants privés d’électricité pendant des jours et des jours ! Surtout durant cette saison d’été. Terrible !
La seule centrale électrique de Gaza qui a été bombardée lors de la dernière agression israélienne en 2014 fonctionne avec seulement 20% de sa capacité.


Outre ces coupures, en plein été, à Gaza, c'est la pénurie d’eau. Tous les puits municipaux qui approvisionnent les habitants fonctionnent à partir du courant électrique.
Vous imaginez ? Des foyers privés d’eau pendant des jours et des jours ! Incroyable !
Cette situation est liée au manque de fioul et de carburant qui entrent normalement dans la bande Gaza par Israël. La quantité qui entre par jour ne suffit pas à faire face à cette vague de chaleur.
Cette pénurie a des conséquences dramatiques sur la vie quotidienne des habitants de cette région sous blocus, et paralyse tous les secteurs économiques Imaginez-vous une terre sans électricité, sans eau et sans carburant ? Nous sommes en 2018 quand même ! Inimaginable !


Israël refuse l’entrée de matériel et de pièces de rechanges pour cette centrale endommagée par les multiples bombardements, notamment lors de sa dernière offensive contre Gaza en 2014.
Beaucoup d’usines ont fermé leurs portes, des milliers de travailleurs se retrouvent au chômage, ce qu'aggrave la situation déjà délicate des habitants de cette prison à ciel ouvert.
Les hôpitaux et les centres médicaux sont les plus touchés, beaucoup d’opérations chirurgicales sont annulées, beaucoup d’appareils médicaux sont en panne, la vie de centaines de patients est menacée.
L’état d’urgence a été décrété dans la bande de Gaza et même les quelques générateurs qui continuent de fonctionner vont être arrêtés, faute de fioul.
Les Palestiniens de Gaza même avec leur patience extraordinaire et leur adaptation avec ce contexte particulier, continuent leur souffrance à cause de cette crise.
Devant cette crise, les Palestiniens de Gaza s’interrogent :
Où sont les organisations de droits de l’homme ?
Où est le monde dit libre ?
Jusqu’à quand cette souffrance ?
Jusqu’à quand ce blocus israélien inhumain contre la population civile de la bande de Gaza ?
Et jusqu’à quand cette injustice ?



12:56 Publié dans Actualités, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza, noir, électricité, israel | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

16/07/2018

Un joueur est toujours l’ambassadeur de son pays 

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Entretien publié par le journal l'Humanité

Au-delà des enjeux sportifs, la Coupe du monde draine des enjeux politiques. Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques et auteur de plusieurs livres sur le football (1), nous détaille ces liens.

Selon vous, football et géopolitique ont un lien très fort. Pourquoi ?

Pascal Boniface Parce que c’est le sport universel par excellence, connu de tous et qui se pratique partout. Chaque nation est représentée par son équipe de football. Quelque part, le prestige d’un pays se mesure également à la qualité de son équipe et au parcours de celle-ci. Par ailleurs, dans la mesure où les symboles sont très forts, il peut y avoir des rapprochements ou des affrontements qui viennent se superposer sur un match de football.

Il y a eu des audiences record lors de cette Coupe du monde. Le football a-t-il gagné la bataille de la mondialisation ?

Pascal Boniface Il est complètement mondialisé, dans la mesure où l’on y joue partout et que les Coupes du monde ont été organisées sur tous les continents. En même temps, il n’est pas encore multipolarisé, parce qu’il est toujours dominé par les pays européens et sud-américains. Sur les 16 huitièmes de finalistes, il y avait dix pays européens, quatre sud-américains et seulement le Mexique et le Japon pour compléter le tableau. En termes de résultats, le football reste relativement oligarchique.

Le footballeur est-il aussi devenu un objet politique sans le savoir ?

Pascal Boniface Oui, dans la mesure où il a une telle exposition mondiale que la compétition devient un enjeu politique pour ceux qui y participent, ou ceux qui l’organisent, en l’occurrence Vladimir Poutine, qui voulait montrer un autre visage de la Russie. Le joueur est toujours, qu’il le veuille ou non, l’ambassadeur en short de son pays. Il l’incarne, et ses compatriotes se sentent incarnés par lui. La définition classique de l’État, c’est : un gouvernement, une population, un territoire. Et on pourrait ajouter : une équipe nationale de football.

Vladimir Poutine a-t-il réussi sa Coupe du monde ?

Pascal Boniface Il a marqué des points par rapport à sa population, mais beaucoup moins par rapport aux Occidentaux, qui restent réservés. Avant la compétition, il y avait plusieurs enjeux : le hooliganisme, le racisme dans les stades et les risques d’attentats. Rien de tout cela n’a eu lieu. Cerise sur le gâteau, l’équipe russe a finalement réussi un beau parcours.

Vous avez dit dans l’un de vos livres que le football pouvait atténuer les conflits. Ce n’est pas toujours le cas…

Pascal Boniface Certes, le football peut être utile pour réconcilier les communautés, mais il peut aussi être utilisé. On l’a constaté à deux reprises lors de cette Coupe du monde, avec ce qu’on peut qualifier de provocations inutiles : les deux joueurs suisses d’origine kosovare qui ont eu des gestes anti-Serbes ; et aussi ce joueur croate qui a évoqué le conflit russo-ukrainien en rendant hommage à l’Ukraine après le match contre l’équipe russe.

Les plus méprisants disent que la Coupe du monde est l’opium du peuple. Quelle est votre opinion ?

Pascal Boniface C’est une parenthèse de quelques semaines, mais dont le souvenir positif dure longtemps. Nous sommes encore marqués par ce 12 juillet 1998. Mais le football n’occulte pas tout et n’empêche absolument pas d’avoir une conscience politique, une fois le match terminé. Dire du football qu’il est l’opium du peuple, j’y vois surtout le mépris de certains intellectuels.

Parlons équipe de France. Est-elle le reflet de la France d’aujourd’hui ?

Pascal Boniface C’est surtout un exact reflet de la France que l’on voudrait avoir. Une France qui réussit, une France qui gagne, une France joyeuse, qui travaille ensemble, qui est collective. Disons que c’est un reflet amélioré de la réalité. On voit la joie qu’elle a pu apporter aux Français. Certains considèrent avec mépris ces débordements, mais que le peuple soit joyeux n’est pas forcément une mauvaise chose. Il n’y a pas beaucoup d’occasions pour qu’il le soit. ça ne veut pas dire qu’ensuite ces gens seront oublieux de leurs combats et de leurs causes. Ce sont deux choses bien distinctes. Cette équipe a aussi retrouvé un contact avec les Français car, au-delà de ses performances, elle est aussi extrêmement sympathique. Elle a le sourire, elle ne met pas une distance entre elle et le public. Et puis, le grand mérite de Didier Deschamps, c’est que l’on voit qu’il y a des vedettes dans cette équipe, mais qu’elles se mettent toutes au service du collectif. Le groupe l’emporte, sans pour autant étouffer les stars.

Est-ce que la France est devenue un pays de football ?

Pascal Boniface Non, toujours pas. Les Français se passionnent en premier lieu pour la victoire, pas pour la Coupe du monde. On voit qu’il faut toujours attendre un certain niveau dans la compétition pour que les gens se mobilisent. Dans un pays comme l’Angleterre, si une équipe est reléguée dans une division inférieure, les gens continueront à la soutenir, à suivre ses résultats. C’est moins le cas en France, excepté certaines villes. Malgré tout, on peut quand même dire que la France se « footballise ». On voit maintenant que, toutes générations confondues, tous sexes confondus, on se passionne pour le football.

(1) L’Empire foot. Comment le ballon rond a conquis le monde (Armand Colin) et Planète football, avec David Lopez (BD aux éditions Steinkis).
 

05/07/2018

CISJORDANIE : VIOLENCES ISRAELIENNES

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L'armée israélienne a présenté mardi un ordre d'expulsion aux habitants de Khan al-Ahmar, leur annonçant la saisie des routes d'accès à ce village qui compte 173 habitants et une école, selon B'Tselem, ONG israélienne opposée à l'occupation des territoires palestiniens.

Des équipements lourds, dont un bulldozer, ont été déployés mercredi autour de la localité, ce qui a entraîné des jets de pierres de la part de manifestants puis des affrontements avec les forces de l'ordre israéliennes.

«Les préparatifs de la destruction du site ont été mis en place (mercredi) matin et plusieurs personnes ont été arrêtées alors qu'elles protestaient pacifiquement en bloquant un bulldozer», a affirmé dans un communiqué Amit Gilutz, porte-parole de B'Tselem.

Plus de 30 personnes ont été blessées, dont quatre ont été hospitalisées, selon le Croissant-Rouge palestinien.

Onze personnes ont été arrêtées pour avoir «dérangé les forces de l'ordre», selon un communiqué de la police israélienne qui a ajouté que 3 policiers avaient été blessés durant les affrontements.

Khan al-Ahmar est situé à l'est de Jérusalem, sur la route menant à la mer Morte, près de plusieurs colonies israéliennes.

Selon les autorités israéliennes, ce village a été construit illégalement et la Cour suprême a rejeté en mai un appel des habitants contre la démolition.

Les habitants du village et les militants de B'Tselem soulignent de leur côté que l'obtention de permis de construire par des Palestiniens de la part des autorités israéliennes est pratiquement impossible dans ce secteur de Cisjordanie occupée.

Les autorités israéliennes ont proposé aux habitants de s'installer dans un autre secteur de la région.

Alistair Burt, ministre d'État britannique chargé du Moyen-Orient, avait visité le village en mai et appelé le gouvernement israélien à faire preuve de retenue, affirmant qu'une expulsion «pourrait constituer un transfert forcé du point de vue des Nations unies».

Un transfert forcé de population est considéré comme une violation de la Convention de Genève.

«Nous condamnons dans les termes les plus forts cette action israélienne de démolition et de nettoyage ethnique de la communauté bédouine», a affirmé mercredi devant des journalistes Saëb Erakat, un haut responsable palestinien.

Par ailleurs, les forces de l'ordre israéliennes ont détruit des structures d'habitations et agricoles dans le village bédouin voisin d'Abou Nuwar, laissant 62 personnes sans domicile, d'après B'Tselem.

Selon cette ONG, la poursuite de la construction dans les colonies israéliennes situées à l'est de Jérusalem pourrait aboutir à une division entre le nord et le sud de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis plus de 50 ans.

Sources La Croix

18:23 Publié dans Actualités, International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cisjordanie, israël, bédouins | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

01/07/2018

LE PERE DE BECASSINE

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PINCHON JOSEPH PORPHYRE (1871-1953)

Si le personnage de Bécassine, la domestique bretonne naïve mais au grand cœur, reste bien connu plus d’un siècle après sa création, son premier dessinateur, Joseph Porphyre Pinchon, est aujourd’hui oublié, quand il n’est pas confondu avec son frère, le sculpteur Émile Pinchon (1872-1933).

Après une première parution dans l'hebdomadaire La Semaine de Suzette en 1914, Bécassine en apprentissage, texte de Caumery et illustrations de Joseph Pinchon, paraît en album chez les éditions Gautier-Languereau en 1919

Né à Amiens le 17avril 1871, Joseph Porphyre Pinchon se destine à la peinture, qu’il apprend dans l’atelier de Fernand Cormon. Peintre animalier, spécialiste des scènes de vénerie, il adhère en 1899 à la Société nationale des beaux-arts, où il sera vice-président de la section peinture. En 1928, il en obtiendra le grand prix et vingt ans plus tard le grand prix Puvis de Chavannes. Tout en participant à des expositions, il est illustrateur pour les éditions de luxe de différents ouvrages, de L’Arbre (1899), nouvelle de l’écrivain symboliste belge Georges Rodenbach, au roman de Paul Vialar La Grande Meute (1947).

Pinchon fait également une incursion dans le monde de l’opéra et du cinéma. De 1908 à 1914, en tant que dessinateur en chef du théâtre de l’Opéra, il crée les costumes de tous les spectacles représentés au Palais-Garnier. Il réalise deux films, un récit de fiction, Mektoub (1919), premier long-métrage tourné au Maroc, et Mon village (1920), réalisé en Alsace.

Parallèlement à ses diverses activités, il collabore à de très nombreux journaux pour enfants, illustrant des contes ou des histoires en images dont les auteurs lui livrent le texte, qui est ensuite imprimé sous ses dessins et non, comme dans les bandes dessinées modernes, à l’intérieur même de l’image. Cette longue carrière dans la presse enfantine commence en 1903 dans Saint-Nicolas et son édition bon marché L’Écolier illustré, avec L’Automobile enchantée, récit fantastique de Willy (Henry Gauthier-Villa [...]

Sources Universalis

10:37 Publié dans Arts, Connaissances, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : becassine, pinchon joseph porphyr | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!