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26/01/2025

BIOGRAPHIE D'EDY LAMARR, ACTRICE ET SCIENTIFIQUE

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Fille d'un riche banquier viennois, Hedy Lamarr (de son vrai nom Hedwig Eva Maria Kiesler) naît le 9 novembre 1914 dans la capitale autrichienne. L'éducation est confiée à un précepteur dès l'âge de quatre ans, excelle six ans plus tard au piano, dans la danse, maîtrise quatre langues.

Remarquée par sa beauté, elle se présente aux portes d'un studio de cinéma viennois pour aider financièrement ses parents. Commence alors une carrière dans le cinéma. Dans le film Extase, sorti en 1933, Hedy Lamar campe son rôle le plus connu. Nue, elle simule un orgasme pour la première fois sur grand écran. Sa réputation de femme sulfureuse ne la quittera plus.

La même année, elle épouse Friederich Mandl, un marchand d'arme prolifique. Bien que malheureuse en ménage, Hedy Lamar côtoie le monde de l'armée par le biais de son mari. Un épisode déterminant de sa vie qui nourrira de longues conversations autour des missiles radioguidés qui donnera naissance à une invention visionnaire. Elle traverse l'Atlantique en 1937.

Là, elle devient Hedy Lamarr et déploie ses talents d'actrice dans H. M. Pulham, Esq. (1941) et Tortilla Flat, Elle lance sa propre société de production en 1946 grâce à laquelle elle interprète son plus beau rôle, dans The Strange Woman (1946, Le Démon de la chair). Trois ans plus tard, elle revenient aux clichés exotiques dans Samson and Delilah (1de Cecil B. DeMille, qui lui offrira ainsi son plus grand succès commercial.

Réputée comme l’une des plus belles femmes du monde, elle est aussi considérée comme une croqueuse d’hommes, et enchaîne les histoires d’amour.

Un pianiste et une actrice, parents du Wi-Fi

À l'occasion d'une soirée mondaine Hedy Lamarr rencontre le pianiste George Antheil. Tous les deux discutent longuement de l'armement, un sujet d'Hedy maîtrise parfaitement et qui passionne George Antheil. Nous sommes en 1941 et la seconde guerre mondiale ravage l'Europe. George et Hedy imaginent ensemble un système de cryptage des communications applicables aux torpilles radioguidées trop souvent détournées.

Le système est basé sur un émetteur-récepteur qui permet à la torpille de changer de fréquence de transmission pour ne pas être détectée par les ennemis. Ce principe de transmission régit toujours nos technologies modernes sans fils comme les GPS, les communications militaires.

Une reconnaissance tardive

Leur invention passe totalement inaperçue et c'est seulement 21 ans plus tard, avec le progrès électronique, que l'armée américaine y voit une utilité. Aujourd'hui, la plupart des téléphones portables utilisent le système pensé par le duo Lamarr-Antheil.

Elle s'éteint le 19 janvier 2000, près d'Orlando (Floride).

hedy lamarr.jpgPodcast de l'article à écouter}}}

 

Diego DIAZNombre de pages : 13220 €
Format(s) : Papier EPUB PDF

 

 

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14/12/2024

Industrie française : « Il faut légiférer sur les licenciements boursiers et baisser le tarif de l’énergie », plaide Aymeric Seassau (PCF)

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La déconfiture de l’industrie française n’a rien d’une fatalité. Pour Aymeric Seassau, en charge de la nouvelle industrialisation dans le projet du PCF, il est urgent de reprendre au marché le contrôle d’un secteur stratégique, pour l’emploi, notre balance commerciale et l’écologie.

Michelin, Valeo, Vencorex… Les plans de suppression de postes se succèdent dans l’industrie française. Quelles sont les causes profondes, selon vous, de cette crise ?

Ces entreprises témoignent de ce que les filières automobile et chimie sont en effet particulièrement touchées, la sidérurgie aussi, avec les annonces inquiétantes de Mittal, et bien d’autres encore. Partout, les communistes soutiennent de toutes leurs forces les travailleurs de ces entreprises qui résistent avec leurs organisations syndicales… Et il nous appartient de politiser cette situation qui n’est malheureusement qu’une accélération d’un mouvement de long terme orchestré par le capital.

À son écoute, des apprentis sorciers ont théorisé depuis quarante ans qu’il y aurait des pays de « tête d’œuvre » et des pays de « main-d’œuvre ». Le bilan est là : le pays a perdu la moitié de ses usines et la France, vieille nation industrielle, traîne désormais aux toutes dernières places d’Europe. Sa part de l’industrie manufacturière dans le PIB est de 10 % quand la moyenne européenne est de 16 %.

La prédation du capital financier est féroce et nous mettons au défi le RN et son fantasme du bon patronat national : 62 % des emplois des grandes entreprises françaises se trouvent à l’étranger, contre seulement 38 % pour les allemandes et 28 % pour les italiennes. Quant au « made in France », il ne représente plus que 36 % de la consommation nationale. Voilà la réalité de l’affrontement capital-travail de notre temps et l’amer résultat de la désindustrialisation.

La bataille pour une nouvelle industrialisation est donc aussi une bataille politique ! L’industrie et ses métiers ont été si discrédités que nous vivons un paradoxe avec des plans sociaux qui s’accumulent et un nombre d’emplois vacants qui a doublé en trois ans dans l’industrie. Alors, nous ne répéterons jamais assez que la moyenne des salaires est de 20 % supérieure dans l’industrie que dans les services. Défendre une nouvelle industrialisation, c’est une bataille d’avenir pour éradiquer le chômage puisque c’est le seul secteur à générer 3 à 4 emplois dans le reste de l’économie pour 1 emploi créé. C’est l’espoir du redressement face au déclassement.

Sur quels principes devrait se fonder une politique industrielle digne de ce nom ?

Première urgence : mettre un coup d’arrêt à la casse de l’appareil productif avec un moratoire sur les licenciements et une loi contre les licenciements boursiers. Deuxième urgence : baisser les tarifs de l’énergie pour gagner en compétitivité. L’énergie nucléaire le permet au pays, à condition de sortir du marché européen de l’électricité. Sur le temps plus long, il y a besoin d’une reconstruction des filières industrielles stratégiques. Cela implique que l’État joue son rôle mais aussi d’ouvrir des pouvoirs nouveaux pour les salariés et leurs organisations syndicales.

Il faudra pour réussir mobiliser l’argent des banques en permettant à nos entreprises l’accès à des crédits bon marché conditionnés aux investissements dans l’appareil productif, dans la recherche, dans l’emploi. Et puis, il y a besoin de revaloriser les métiers industriels en augmentant les salaires et de soutenir les filières de formation initiale tout au long de la vie. L’extrême droite se contente de verser des larmes de crocodile sur le nombre de travailleurs détachés en France, mais ne dit rien de la nécessité de former plus de soudeurs, de chaudronniers… autant de beaux métiers qu’il faut défendre.

Les États-Unis mènent depuis plusieurs années une politique protectionniste, la Chine décide de se recentrer sur son marché intérieur et de fermer la porte aux importations : faut-il adopter, selon vous, une forme de protectionnisme européen ?

Mettons déjà fin aux traités de libre-échange, qui sont une aberration sociale et écologique. Commençons par protéger les travailleurs du dumping social et des délocalisations à l’intérieur même de l’espace européen ! L’Europe qui protège les capitaux qui circulent librement tandis que des réfugiés meurent en Méditerranée ou dans la Manche est une Europe de la honte. Elle n’a aucun avenir tant qu’elle ne protège pas les travailleurs qui sont l’objet d’une compétition intra-européenne mais aussi sous la menace des forces d’extrême droite, qui veulent encore plus les opposer.

Deuxièmement, avant de songer à limiter les importations, il conviendrait déjà de structurer les filières et les coopérations européennes industrielles pour répondre aux besoins des Européens. Au-delà des mesures protectionnistes mises en place par la Chine ou les États-Unis, n’oublions pas que ces deux pays n’hésitent pas à actionner la politique monétaire. À l’inverse, la Banque centrale européenne a avant tout pour mission de limiter l’inflation pour protéger le capital. Elle pourrait jouer un rôle différent, au service du financement des services publics, de la transition écologique et d’une nouvelle industrialisation dans l’hinterland européen.

En l’état, en effet, nous ne jouons pas à armes égales. Et la question n’est pas tant de limiter les importations que d’empêcher par exemple un industriel comme Mittal de dépecer la sidérurgie française et européenne au profit de ses sites en Asie ou en Amérique du Sud, ce qui serait facilité par un traité comme le Mercosur.

Que répondez-vous à ceux qui estiment qu’avoir une industrie prospère est incompatible avec la prise en compte des enjeux environnementaux ?

Mais c’est tout l’inverse ! La désindustrialisation est aussi une catastrophe écologique en plus d’être une catastrophe économique et sociale. Peut-on affronter la crise climatique quand 92 % des équipements électroniques ou informatiques et 87 % des vêtements achetés en France sont produits à l’étranger ? Et que le développement du e-commerce fait progresser dangereusement le fret aérien. On marche sur la tête. À l’inverse, nous voulons relocaliser des productions et renouer avec les coopérations industrielles européennes. Plus on produit loin, plus les besoins en transports sont importants et ils sont les premiers émetteurs de gaz à effet de serre.

Engager la transition écologique, c’est investir massivement dans la chaîne logistique autour du mix fret maritime et fluvial/fret ferroviaire, c’est rapprocher la production pour répondre aux besoins, c’est construire ou conforter des filières nouvelles au service de la transition écologique (pompes à chaleur, éolien, photovoltaïque etc.). C’est aussi décarboner notre appareil productif et repenser nos modes de production pour les rendre plus économes en ressources.

Source l'Humanité

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28/11/2024

Découvrons des vins de fête à faire bonifier en cave

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Par Gérard Le puill pour l'Humanité
Du jeudi 28 novembre au dimanche 1er décembre, les amateurs franciliens de bons vins issus de nos terroirs vont pouvoir en déguster gratuitement. De quoi les guider ensuite dans leurs achats sur le salon des vignerons indépendants. Il se sera ouvert jusqu’à dimanche au Pavillon 3 du Palais des congrès, porte de Versailles à Paris (1).

L’année 2024 a été difficile pour les vignerons. Les aléas climatiques, dont les orages de grêle et le temps humide favorisant le mildiou, ont diminué les rendements d’environ 25% par rapport à la moyenne de ces dernières années. Mais hormis le beaujolais nouveau, le millésime 2024 n’est pas encore en vente. Le millésime 2023 est de bonne qualité, bien qu’on le dise moins régulier que le 2022 également présent sur beaucoup de stands du salon.

Alors que des arrachages de 60.000 hectares de vignes sur une plantation totale de 800.000 hectares sont programmés dans certaines régions, dont plusieurs crus d’entrée de gamme du bordelais, les mois à venir seront également incertains pour les exportations de vins français .Aux possibles rétorsions de la Chine, suite à la taxation de ses voitures électriques vendues en Europe , s’ajoute la menace de taxation brandie par Donald Trump sur les vins français quand il prendra ses fonctions à la Maison Blanche. Les débouchés dans ces deux pays risquent donc de se réduire. Or beaucoup de nos vignerons indépendants sont aussi des exportateurs de vins.


La culture du vin nous protège de l’addiction

Les régions de France produisent une grande diversité de crus et d’appellations. Beaucoup de ces vins se bonifient durant de longues années en cave. Quand on dispose de bonnes bouteilles en réserve, déboucher le millésime de l’année de naissance de l’un de ses enfants ou petits enfants pour fêter son anniversaire de jeune adulte est toujours un grand moment de plaisir lors d’un repas en famille. Cela permet aussi de communiquer sur les vins, sur la manière de les déguster, sur les accords possibles avec les mets et sur la température de service. Ajoutons que l’acquisition des ces connaissances, comme la culture du vin en général, nous protège aussi de l’addiction aux boissons alcoolisées. Les bons vignerons sont aussi des buveurs modérés.

Pour les vins de garde, nous avons l’embarras du choix. C’est le cas pour les blancs d’Alsace, à commencer par riesling, le gewurztraminer et le pinot gris. Le champagne millésimé évolue aussi favorablement en bouteille pendant dix ans et plus. Dans le Jura le vin jaune et le vin de paille ont potentiel de garde qui dépasse le demi-siècle. En rouge, les vins issus du cépage trousseau se bonifient aussi pendant plusieurs années. Il doit d’ailleurs son nom au fait qu’il s’agissait naguère d’un cadeau que l’on intégrait dans le trousseau de la mariée, plutôt qu’une somme d’argent.

Issus de cépage pinot noir, beaucoup de vins rouges de Bourgogne se bonifient aussi en bouteille, tout comme les blancs provenant du chardonnay, à commencer par les chablis de différents crus.


Dans les rouges de la basse vallée du Rhône, Châteauneuf-du-Pape demeure une référence, à condition de ne pas en abuser car sa teneur en alcool augmente avec le réchauffement climatique au point d’atteindre 14 à 15 degrés d’alcool. Dans le Var, les rouges de Bandol, au bon potentiel de garde sont excellents pour accompagner les viandes rôties. En Languedoc-Roussillon, les rouges des appellations Faugères et Fitou se bonifient aussi en cave, ce qui vaut également pour les vins doux naturels des appellations Maury et Banyuls. En blanc comme en rouge, les vins du Mas de Daumas Gassac, à Aniane dans l’Hérault, évoluent favorablement en bouteille.


Les blancs de garde issus du cépage chenin

En région bordelaise on a l’embarras du choix en rouge, bien que limité par le prix élevé des crus les plus prestigieux. En blancs liquoreux, déguster un sauternes après 20 à 30 ans de bouteille est toujours un plaisir. Cela vaut également pour les blancs moelleux d’Anjou qui se nomment coteaux de Layon, Quart de Chaume, Bonnezeaux et coteaux de l’Aubance . En blanc sec, l’appellation Savennières dispose d’un gros potentiel  de garde. Tous ces vins blancs sont issus du cépage chenin de même que les blancs de Touraine Vouvray et Montlouis, sans oublier l’unique vin de la Sarthe qu’est le Jasnières . Porte de Versailles, l’unique stand (B 35 sur le salon) qui propose de ce vin crée par les moines au Moyen-Age est tenu par la famille Gigou. Le portrait de Joël Gigou paru dans l’Humanité en 1998 m’a valu le « Grand prix du journaliste agricole » cette année-là. Désormais, son fils et sa fille ont repris le domaine de treize hectares convertis en agriculture biologique par le père.

(1) Accès par la ligne 12 du métro et les lignes de Tramway T2 et T3A . Salon ouvert de 10H à 20H du jeudi 28 novembre au samedi 30 ; de 10H à 19H , le dimanche 1er décembre

 

11:26 Publié dans Actualités, Connaissances, Economie, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vins de fête | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

11/09/2024

Fête de l’Humanité 2024 : les dix auteurs en lice pour le premier prix du polar l'Humanité

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Le premier prix du polar l’Humanité sera décerné à l’issue d’un procès. Un jury populaire composé de lectrices et lecteurs de notre journal départagera les dix auteurs en lice.

Accusés, levez-vous ! Le premier prix du polar l’Humanité sera décerné, samedi 14 septembre, à partir de 17 h 30, à l’espace débats du Village du livre. Créé en partenariat avec le Syndicat des avocats de France (SAF) et le Syndicat de la magistrature (SM), le prix sera remis à l’occasion d’un faux procès d’assise. Les dix auteurs, cinq hommes et cinq femmes, en lice s’assoiront sur le banc des accusés.

Le romancier Gilles Del Pappas, qui présidera le tribunal, explique : « On leur reproche d’avoir commis des polars au sens que donnait Jean-Patrick Manchette. » Pour l’écrivain et spécialiste du genre, aujourd’hui disparu, « polar signifie roman noir et violent » et « tandis que le roman policier à énigme de l’école anglaise voit le mal dans la nature humaine – mauvaise –, le polar voit le mal dans l’organisation sociale transitoire ». Tous les styles de polar sont représentés : politique, historique, régional, social ou encore d’anticipation. Tous les romans sélectionnés ne sont pas de cette rentrée littéraire mais pour cette première édition « nous avons aussi souhaité distinguer certains auteurs pour l’ensemble de leur œuvre », poursuit le président du tribunal.

Les magistrats du SM prononceront les réquisitoires, les avocats du SAF assureront la défense des accusés. Après un dernier mot de leurs clients, le jury composé de lectrices et lecteurs du journal et qui a mis à profit l’été pour se plonger dans les romans, rendra son verdict. Il désignera également la meilleure plaidoirie.

Laurence Biberfeld : « Grain d’Hiver » (éditions In8)

Longtemps institutrice, Laurence Biberfeld manie la plume depuis l’enfance. Poèmes, contes, romans… elle finit par quitter l’éducation nationale en 1999 pour se consacrer à l’écriture. Elle publie son premier polar, la B.A. de Cardamone, en 2002.

En 2009, l’autrice qui se revendique de l’anarchie, est impliquée dans l’aventure du Poulpe avec On ne badine pas avec les morts. 

Avec Grain d’hiver, elle nous raconte l’histoire d’Edoyo, accusée d’avoir assassiné son conjoint, et de sa grand-mère Gafna. La violence, les exils, la nature outragée, les liens du sang, l’amour sans condition sont au cœur de ce nouveau roman.

Antoine Blocier : « Sidéral » (les éditions du Horsain)

Antoine Blocier a fait ses classes dans l’action socioculturelle, bénévole et salariée, avant de bifurquer dans la fonction publique territoriale. 

L’homme se dit « auteur du dimanche » mais compte à son actif quelques polars dont une aventure mémorable au Poulpe, Templiers.com, ou encore des nouvelles.

Militant politique, il est l’auteur de plusieurs pamphlets. Avec Sidéral, où il fait le récit d’une enquête sur la mort suspecte de deux spationautes, il signe un roman inclassable, à la fois polar, anticipation, réflexion philosophique et plaidoyer pour un autre monde.

Florence Bremier : « Les héros sont fatiguant » (éditions Grrr… art)

Dans une vie précédente, Florence Bremier était comptable après avoir poursuivi des études littéraires. Autant dire qu’elle sait brouiller les pistes. Après un grave accident de ski, en 1998, elle délaisse définitivement les chiffres pour les lettres et la danse.

Elle publie son premier roman en juillet 2007, De mémoire d’assassinLes Héros sont fatigants ! est son deuxième roman, publié en janvier 2009 aux éditions Grrr… art. Ce polar antique et humoristique (sélectionné pour le prix marseillais du polar 2009) lève le voile sur la vie cachée des personnages de l’Odyssée.

Jeanne Desaubry : « Poubelle’s Girls » (éditions Lajouanie)

De son propre aveu, l’envie d’écrire la taraudait depuis l’âge de 7 ans, mais avant de se consacrer à l’écriture, Jeanne Desaubry a connu plusieurs vies : étudiante, cadre hospitalier, puis institutrice. Désormais, elle ne vit plus que pour le roman noir, comme éditrice et autrice. Dans Poubelle’s Girls, elle nous conte la folle histoire d’Élisabeth et de Paloma.

La première élève seule son enfant et exerce des petits boulots, la seconde squatte les bancs publics. Pour en finir avec les fins de mois difficiles, les deux pétroleuses se lancent dans le braquage. Un roman noir revendicatif…

Maurice Gouiran : « On n’est pas sérieux quand on a 17 ans » (M + Éditions)

Docteur en mathématique, spécialiste mondial en informatique de la gestion des incendies de forêt, Maurice Gouiran a visiblement besoin d’échapper aux chiffres et aux modèles.

En 2000, il publie la Nuit des bras cassés, le premier d’une série de polars originaux et engagés où l’intrigue se mêle aux tragédies du XXe siècle. On n’est pas sérieux quand on a 17 ans s’inscrit dans cette veine. À l’été 1961, Bro, un jeune Polonais, s’est installé à Lovère, un village près de Marseille. Il y a trouvé un travail et une amoureuse, mais nourrit une drôle d’obsession. Chaque soir, il se rend au bar pour suivre les retransmissions du procès Eichmann.

Nicolas Jaillet : « La Maison » (éditions Milady)

Nicolas Jaillet a l’habitude de brûler les planches. Comédien et auteur de théâtre, il a participé à plusieurs compagnies. Ami d’Alexis HK, avec qui il écrit des chansons, boit et fume comme il le confesse lui-même sur son blog, il s’est aussi essayé au cinéma expérimental et a même repris des études.

Ce touche-à-tout s’est donc lancé dans le roman. Avec la Maison, polar psychologique, il raconte l’histoire d’une femme qui épouse un homme qu’elle n’aime pas. Pendant des années, elle élève leur enfant et souffre en silence de la violence de son conjoint, mais prépare son évasion…

Louise Oligny : « Colère chronique » (le Livre de poche)

La Québécoise Louise Oligny, installée en France depuis 1989, travaille comme photographe-reporter pour de nombreux titres de la presse parisienne. Elle mène également de nombreux projets artistiques mêlant photographie, vidéo et musique.

Avec Colère chronique, elle livre un premier polar social féroce et déjanté : quand le directeur de l’hebdo qui l’a licenciée abusivement, quelques mois auparavant, est tué dans un attentat, les émotions de Diane oscillent entre joie et angoisse. Ne serait-elle pas pour quelque chose dans cette disparition ?

Michèle Pedinielli : « Sans collier » (éditions de l’Aube)

Journaliste de formation reconvertie dans la conception éditoriale Web et le communication digitale, Michèle Pedinielli est l’autrice de nouvelles et de plusieurs polars. Avec Sans collier, elle conte une nouvelle enquête menée Ghjulia Boccanera, dite Diou.

Cette fois-ci, la quinquagénaire part à la recherche d’un jeune ouvrier moldave mystérieusement disparu sur un chantier de construction à Nice alors qu’au même moment son patron est victime d’une crise cardiaque. La coïncidence n’en est pas une. Les disparitions s’accumulent, l’histoire se mêle à celle des années de plomb de la proche Italie…

Gérard Streiff : « Le Sosie » (la Déviation)

Les lecteurs de l’Humanité sont nombreux à connaître Gérard Streiff, qui fut correspondant du journal à Moscou et qui intervient régulièrement dans nos colonnes.

Auteur prolifique, il s’est lancé dans la littérature à la fin des années 1990 et a publié une trentaine d’ouvrages dont la récente biographie, Missak et Mélinée Manouchian : un couple dans la résistance (éditions de l’Archipel). Avec le Sosie, la nouvelle enquête de Chloé Bourgeade nous plonge dans les années 1970, la guerre froide, les dessous du Parti communiste français et les secrets de l’un de ses dirigeants, Jean Kanapa.

Pascal Thiriet : « Vos entrailles à nos chiens » (Jigal éditions)

Ancien autostoppeur aux États-Unis et au Guatemala, où il effectua un bref séjour en prison, Pascal Thiriet fonde à son retour en France une communauté situationniste. Tour à tour fabriquant de santons, convoyeur de bateaux, garagiste, typographe et professeur de math, il publie son premier roman J’ai fait comme elle a dit, en 2013.

Dans Vos entrailles à nos chiens, il est question du retour de Lydia dans son village, dans des circonstances quelque peu sanglantes puisque quelqu’un n’a rien trouvé de mieux que de suspendre des corps de touristes éviscérés dans les arbres de la forêt toute proche…

 

 

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