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09/07/2013

Habillement : 1 emploi sur 10, peut-être menacé à la fin de l'année

emploi,salaires,pouvoir d'achat,consommation,crise,météo,marques d'habillement,soldesNOUVEAU : Version française suivie par la traduction anglaise. (article followed by an English version)

Entre mauvais temps et période de crise, le secteur de l'habillement souffre. Si l'arrivée des soldes estivales pourraient, si ce n'est inverser la tendance, sauver les meubles, les professionnels de l'habillement craignent des retombées catastrophiques à la fin de l'année.

"Si on loupe les soldes et que la saison hivernale n'est pas bonne, à la fin de l'année c'est un emploi sur dix qui est menacé dans le secteur " alerte Bernard Morvan, président de la Fédération nationale de l'Habillement (FNH). "Et cette menace pèse sur les 80 000 employés, je ne sais pas si vous imaginez!"

Selon l'Institut Français de la Mode (IFM), le secteur a enregistré le mois dernier un recul de 10% par rapport au mois de mai 2012, et au total pour les quatre premiers mois de l'année des pertes s'échelonnant de -14% à -7% selon les circuits de distribution.

Moins de français feront les soldes cette année

emploi,salaires,pouvoir d'achat,consommation,crise,météo,marques d'habillement,soldesPour autant ce chef d'entreprise veut rester confiant. En louant le beau temps au rendez-vous pour cette première journée de soldes, il affirme avoir eu des retours positifs de ses propres boutiques. "Ce matin, il y a du monde dans les magasins!" annonce joyeusement Bernard Morvan.

Mais cet optimiste se heurte aux sondages. Selon une étude Ipsos réalisée auprès de 900 personnes, 29% des Français sont prêts à renoncer aux soldes, alors qu'ils n'étaient que 23% l'année dernière. De même le budget moyen des français passerait de 223 euros à 208 euros. Dans l'ensemble, 69% des Français font plus attention à leurs dépenses qu'il y a un an, confirme un autre sondage Pouleo/CCM Benchmark, réalisé auprès d'un panel de 1.200 personnes.

La fin des soldes flottantes

En marge du marasme ambiant, la députée socialiste Annick Le Loch a déposé hier un amendement qui supprime les deux semaines de soldes flottantes accordées aux commerçants en 2009 et, en contre partie, augmente de 5 à 6 semaines les deux périodes traditionnelles de soldes. "Le consommateur ne sait plus quel est le juste prix, les soldes flottantes entraînant une confusion supplémentaire dans un paysage où se mélangent soldes, démarques, promotions, déstockages" a déclaré la députée.

Une solution largement insuffisante pour Bernard Morvan: "On fait tout un pataquès sur cet amendement pour pas grand-chose. En réalité, ces deux semaines de soldes flottantes sont déjà utilisées la plupart du temps par les commerçants en complément des périodes des soldes". Pour le président de la FNH il faut tout remettre à plat. "Est-ce que les prix de nos produits ne sont pas trop élevés? " interroge-t-il. "On anticipe les soldes en augmentant les prix, ce n'est pas la solution. On a un système hérité de pratiques anciennes, il faudrait tout changer" ajoute-t-il. La FNH attend la réunion d'une table ronde sur le sujet.

Article publié par l'Humanité

Retail Clothing Industry – One Job in Ten May Go by End of Year

Translated Friday 5 July 2013, by Gene Zbikowski

emploi,salaires,pouvoir d'achat,consommation,crise,météo,marques d'habillement,soldesAs the traditional summer sales open on June 26, the retail clothing industry is worrying about the repercussions of a season that has been worse than simply morose. One job in ten could go by the end of the year if the trend continues.

Caught between bad weather and the recession, the retail clothing industry has been suffering. While the arrival of the summer sales might, if not reverse the trend, at least salvage something, the retail clothing industry fears catastrophic repercussions by the end of the year.

“If we screw up the sales and the winter season isn’t good, at the end of the year, one job in ten in the sector will be threatened,” warned Bernard Morvan, the president of the National Retail Clothing Federation (FNH). “And this threat is dangling over the heads of 80,000 workers – Can you get your head around that?!”

According to the French Fashion Institute (IFM), last month the sector chalked up a 10% fall compared to May 2012, and overall losses are running from 7% to 14% for the first four months of the year, according to the distribution networks.

Fewer French people will shop the sales this year.

For all that, Bernard Morvan, who also chairs a company, is trying to remain confident. While praising the good weather that has come in time for the first day of sales, he states that his own shops are reporting positive results. “This morning, there’re people in the shops!” he announced joyfully.

But his optimism runs counter to the polls. According to an Ipsos poll of 900 people, 29% of the French are ready to give up on the sales, whereas last year it was just 23%. Similarly, the average sales budget has fallen from 223 to 208 euros. A Pouleo/CCM Benchmark poll of 1200 people shows that, overall, 69% of the French are keeping a closer eye on their spending than a year ago.

The end of “soldes flottantes” [1]

Amid the ambient stagnation, Socialist deputy Annick Le Loch yesterday tabled an amendment eliminating the two weeks of “soldes flottantes” accorded to retailers since 2009, counterbalanced by an increase in the two traditional sales periods from five to six weeks. “The consumer no longer knows what the exact price is because the “soldes flottantes” result in additional confusion in an environment in which sales, mark-downs, promotions and clearance sales are all jumbled together,” the deputy stated.

Bernard Morvan says the solution is quite insufficient: “They’re making a big fuss about this amendment which doesn’t amount to a hill of beans. In reality, retailers are already mainly using the two weeks of “soldes flottantes” to lengthen the sales period.” The president of the FNH says it’s necessary to go back to square one. “Aren’t the prices of our goods too high?” he asked. “We anticipate the sales by upping prices, and that isn’t the solution. We’ve got a system that is handed down from by-gone practices. Everything’s got to be changed,” he added. The FNH is waiting for a round table meeting on the subject.

[1In France, retailers are entitled to two sales periods at specific times (the first one usually starts mid-January and the next one begins at the end of June). They have, however, been entitled to plan two extra weeks of sales during a period that they are free to choose; that is to say, they are allowed to position those sales at whatever time of year they wish. Those sales are called “soldes flottantes.”

Publié par l'Huma English

29/09/2012

Budget 2013: les marchés financiers grands gagnants (analyse)

croissance, emploi, dette, budget, impôts, jean-marc ayrault, règle d'or, pierre moscovici, gouvernement, politique budgétaire, nicolas sansu, pacte budgétaire européen, Dix milliards d'euros d'économies, vingt milliards de recettes nouvelles, les mesures présentées ce matin en Conseil des ministres n’ont qu’un seul objectif: celui de réduire le déficit à 3% du PIB l'an prochain.

Un budget de « combat », a lancé le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, à l’issue du Conseil des ministres. Des mots repris en boucle par les différents ministres. Un combat « contre la crise, la dette et les injustices », a précisé de son côté Pierre Moscovici, ministre de l’économie. Mais pour Nicolas Sansu, député communiste et membre de la commission des Finances, ce budget est avant tout celui « du traité et des 3%, dans lequel il y a des réductions de dépenses, des postes de fonctionnaire en moins et des collectivités qui vont être attaquées. »

  • Un budget pour satisfaire les marchés...

Sans nier, Pierre Moscovici a d’ailleurs déclaré qu’il s’agissait là d’une question de « crédibilité » vis-à-vis des marchés et de ses partenaires européens, pour continuer à emprunter à des taux intéressants. Une crédibilité qui pourrait être vite entachée par une baisse de la croissance qu’entrainerait la baisse des dépenses publiques et le manque de relance. D’autant que la prévision de croissance à 0,8% pour 2013 est jugée très optimiste et que beaucoup d’économistes estiment que les 3% ne seront pas atteints. Le gouvernement a d’ailleurs prévu plusieurs collectifs budgétaires.

  • .... sur le dos des fonctionnaires...

Le projet de loi de Finances présenté ce vendredi matin en Conseil des ministres comprend 10 milliards d'euros d'économies réalisées sur les dépenses. Si les ministères de l'Education, de l'Intérieur et de la Justice voient leur quotidien amélioré, les autres vont devoir se serrer la ceinture. L'Agriculture, la Culture, et l'Economie sont les grands perdants et voient leur crédit fortement baisser. Au total 12.298 postes seront supprimés et 11.000 créer. Ce seront donc 1.287 postes de fonctionnaires qui disparaîtront.

  • ... et des collectivités locales

Des suppressions d’emploi qui s’accompagnent d’un gel du point d’indice des fonctionnaires pour la troisième année consécutive. Pis, pour la deuxième année consécutive les collectivités vont être mises au régime sec. L’Etat a décidé de geler leur enveloppe à 50,5 milliards d’euros en 2013. Puis de la réduire de 750 millions d'euros en 2014 et en 2015, selon le projet de loi de finances (PLF) pour 2013. Une catastrophe économique au moment où les collectivités, premiers investisseurs de France, ont du mal à se financer. Une catastrophe sociale quand les dépenses de solidarité sont assurées par ces collectivités et que le taux de chômage est au plus haut.

  • Un budget qui corrige des injustices fiscales...

La stratégie fiscale va dans un autre sens et corrige les injustices laissées par la droite, puisque ce sont 15,8 milliards de hausses d'impôts qui seront ponctionnés principalement chez les ménages aisés et les grandes entreprises. Avec la création d'une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu à 45% et la « taxe exceptionnelle » de 75% sur les revenus d'activité au-delà d'un million d'euros en sont les signes les plus spectaculaires. Et s'accompagnent d'une forte hausse de la taxation du capitall'alignement de la fiscalité des revenus du capital sur celle des revenus du travail.

« L'impôt total versé par le 1 % des ménages les plus aisés augmentera de plus de 2,8 milliards d'euros », insiste Bercy. Côté grands groupes, le projet mise sur un coup de rabot de 7 milliards d'euros sur plusieurs niches fiscales afin de « réduire de 30% l'écart" » qui voit aujourd'hui les grands groupes bénéficier d'un taux d'impôt sur les sociétés à 8%, inférieur de vingt points à celui des petites et moyennes entreprises (PME).

  • ... mais qui met à contribution les classes populaires

Reste que les classes populaires et moyennes seront également mises à contribution par le maintien du gel du barème de l'impôt sur le revenu, à l’exception des deux premières tranches, représentant une hausse de l’Impôt sur le revenu de 2%. A laquelle s’ajoute une hausse de la redevance télé de 4,5 euros par foyer. Des mesures qui seront complétées, lundi, par 4 autres milliards de prélèvements inscrits dans le budget de la Sécurité sociale (taxes sur la bière, une hausse de prélèvement de 0,15% sur les pensions des retraités imposables, etc.), pour parvenir aux 20 milliards de recettes supplémentaires annoncés par François Hollande. « La justice par le refus de l’optimisation fiscale est présente dans ce projet, salue Nicolas Sansu. Il manque le rôle incitatif de l’impôt qui contraint les entreprises, par exemple, à réorienter leur stratégie. »

  • Des impacts négatifs sur la croissance et l'emploi?

Plutôt que « d’inverser la courbe du chômage », François Hollande risque de l’accroître en réduisant le filet de croissance qui perdure aujourd’hui. Selon l’Office français des conjonctures économiques, cette austérité supplémentaire « amputerait l’activité de 1%, avec un coût social catastrophique». « Le taux de chômage dépasserait la barre des 11 % dès 2014» et «coûterait plus de 160 000 emplois en cinq ans ». Et ce ne sont pas les 300 millions d'euros supplémentaires alloués au ministère du Travail qui vont empêcher la dégradation de l’emploi.

Publié par l'Humanité

24/02/2012

L’intox de la TVA sociale démentie par l’OFCE

emploi, tva sociale, fiscalitéL’institut conteste le chiffre gouvernemental de 100 000 créations d’emplois et n’en prévoit au mieux que la moitié, sinon des destructions.

Dans le quotidien économique les Échos, le directeur adjoint au département analyse et prévision de l’Observatoire français de conjoncture économique (OFCE), Éric Heyer, revenait sur l’impact des allégements de cotisations patronales compensés par la hausse de la TVA.

Même en partant sur la prévision défendue par le gouvernement, où les entreprises françaises répercuteraient l’intégralité des baisses de cotisations sur leurs prix hors taxe, neutralisant la hausse de la TVA pour le consommateur, l’observatoire ne prévoit que 48 000 créations d’emplois, soit moins de la moitié des 100 000 emplois avancés. Mais dans le cas probable où les entreprises profiteraient de ces allégements de cotisations pour augmenter leurs marges, un « surcroît d’inflation de 1,1 % » porterait encore atteinte au pouvoir d’achat des ménages, et la chute d’activité envisagée par l’étude engendrerait 16 000 destructions d’emplois.

 Même la projection intermédiaire, qui part du postulat que les entreprises françaises répercuteraient les réductions de cotisations sur les prix TTC auprès du consommateur mais que les partenaires commerciaux étrangers riposteraient à la hausse de la TVA en France par des mesures similaires dans leurs pays pour restaurer leur niveau de compétitivité, aboutirait à 9 000 destructions d’emplois à moyen terme.

Si Éric Heyer n’hésite pas à qualifier le scénario le plus optimiste de « hautement improbable », l’observatoire n’envisage même pas le cas le plus pessimiste, où les entreprises capteraient les baisses de cotisations pour augmenter leurs marges, dans un contexte où les partenaires commerciaux étrangers instaureraient à leur tour des hausses de TVA.

Une projection effectuée par les sénateurs PS table d’ailleurs plutôt sur 40 000 destructions d’emplois pour le pire scénario.

Loan Nguyen, l'Humanité

15:40 Publié dans Actualités, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emploi, tva sociale, fiscalité | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

28/11/2010

La précarité de l’emploi prend pied

 

pauvres.jpgL’étude du Centre d’analyse stratégique, publiée , confirme des créations d’emplois pour l’avenir, mais toujours dans une logique de précarisation du marché du travail.

«Le chômage reculera l’année prochaine, l’économie est en train de repartir », prédisait Nicolas Sarkozy dans son allocution télévisée du 16 novembre. Le président a utilisé les chiffres de l’Insee publiés le même jour pour se gargariser d’une première hausse de l’emploi salarié depuis mi-2008, avec 98 600 créations de postes sur un an.

L’étude de l’Acoss, l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale, qui fédère les Urssaf, atteste de cette reprise modérée. Tout en pointant du doigt la précarisation croissante de la population active. En octobre, « le nombre de déclarations d’embauches de plus d’un mois de l’ensemble des secteurs (hors intérim) a baissé de 4,6 %, confirmant le tassement enregistré depuis le mois de juillet », précise l’agence. Une tendance qui s’accentue depuis le mois de juillet : le nombre de créations de postes de moins d’un mois ne cesse de progresser. Fait d’autant plus inquiétant que l’intérim a grimpé de 13,7 % dans le pays cette année.

CDD et temps partiels

Et cette inflexion semble se confirmer dans le futur, d’après la note sur les projections sectorielles d’emplois à l’horizon 2015, publiée hier par le Centre d’analyse stratégique (CAS). Si l’étude souligne « l’existence de forts potentiels de créations d’emplois, dès les prochaines années dans un certain nombre de secteurs identifiés », c’est au prix de secteurs économiques favorisant traditionnellement les contrats précaires, CDD courts, temps partiels, etc.

L’industrie en panne

Ainsi, les « services opérationnels » occupent la première marche du podium avec 218 000 créations de postes entre 2010 et 2015, dont 100 000 dans l’intérim et 100 000 dans les services aux entreprises. Ensuite, la construction, bénéficiant des mesures du Grenelle de l’environnement, notamment dans certaines filières vertes, génère 149 000 effectifs supplémentaires. Enfin, 91 000 emplois sont issus du secteur en plein boom des services personnels et domestiques, voué à un avenir florissant avec la réforme de la dépendance.

En revanche, le secteur industriel, soumis à la pression sur les prix et à la concurrence technologique, plonge, en emportant le gros des destructions de postes : moins 11 000 dans le secteur automobile, moins 15 000 dans le textile, moins 22 000 dans la chimie et enfin moins 40 000 dans la métallurgie. Au total, les créations d’emplois sur la période 2010-2015 se chiffrent à 968 000 dans les secteurs porteurs, contre 318 000 destructions nettes dans les secteurs dits « déclinants ». Un solde positif obtenu en creusant plus profond le sillon de la précarité du travail : heures supplémentaires, chômage partiel et emplois intérimaires.

Malgré cette flexibilité, l’emploi retrouverait à peine son niveau d’avant-crise à l’horizon 2015, si l’on se fonde sur l’estimation de croissance prudente de 1,6 % par an de l’Office français de conjoncture économique (OFCE), alors que le gouvernement table sur 2,5 % dès 2012. Cette étude du CAS confirme que l’intérim et les contrats à durée déterminée n’ont pas fini de déstabiliser l’emploi.

Cécile Rousseau, pour l'Humanité

17:02 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emploi, précarité | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!