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29/06/2021

FLEUR NOUVELLE COMMUNISTE ET ELUE A STRASBOURG

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Une élue communiste fait son entrée à la Collectivité européenne d'Alsace : une première depuis 1945

 

Chaque élection réserve son lot de surprises : les scrutins régionaux et départementaux qui viennent de se tenir valident l'entrée de deux élues du PCF, l'une à la région Grand Est, l'autre à la Collectivité Européenne d'Alsace, ce qui représente une première depuis la fin de la guerre.
 
La fédération Bas-Rhinoise du Parti Communiste Français aura donc une élue à la CEA, la collectivité européenne d'Alsace. C'est historique, car de mémoire de commentateur politique, on cherche encore un précédent..... "On mesure la responsabilité qui est la notre" dit Fleur Laronze, candidate élue dans le canton de Strasbourg 2 avec son binôme EELV Damien Fremont. Ils l'ont emporté de 91 voix face aux socialistes sortants Eric Elkouby et Martine Jung.
 

La recette du succès ? "La dynamique d'un collectif avec les écologistes et les forces de gauche, la cohérence de ce collectif" insiste Fleur Laronze.  Bref, une union des forces et des idées qu'il va maintenant falloir tester à l'épreuve du mandat. "On est dans la minorité, on est conscient des limites, mais on peut imprégner l'assemblée d'un marqueur de gauche" explique Fleur Laronze. Cette universitaire qui a rejoint le PCF il y a un an seulement, affirme vouloir "inspirer le renouveau démocratique avec une autre façon de faire de la politique. Avant d'être communiste, je suis une citoyenne qui a envie d'agir en faveur des plus vulnérables, et ça prend tout son sens au sein de la collectivité européenne d'Alsace" affirme-t-elle

Le succès des "candidatures pastèque"

Ce mariage du vert et du rouge est-il viable? Oui, affirme sans ciller, Hulliya Turan, secrétaire départementale du PCF dans le Bas-Rhin. Depuis un an, elle est également adjointe à la maire verte de Strasbourg Jeanne Barseghian. En cinquième position sur la liste d’Eliane Romani (EELV/PS/PCF), elle pourra siéger dans l'hémicycle de la région Grand Est. Là aussi, c'est historique : c'est la première fois que qu'un élu communiste entre au conseil régional, mandaté par des électeurs alsaciens.

Hulliya Turan est donc dit-elle, la preuve incarnée que "les candidatures pastèque", comme elle les appelle, peuvent fonctionner car "on propose un autre récit" précise-t-elle "Il ne s'agit pas du "ni-ni" - ni droite ni gauche. Ce n'est pas non plus le "en même temps" d'Emmanuel Macron qui prône une start-up nation sans s'appuyer sur des valeurs. La gestion CAC 40, ça crée des bulles, et les bulles s'effondrent. Nous, on fait de la politique sur le temps long, avec les valeurs du service public comme colonne vertébrale" conclut-elle, en ajoutant qu'une dynamique vertueuse a été enclenchée avec les écologistes.

Un nouvelle génération

De mémoire de politologue, l'Alsace a toujours été une terre de mission pour les communistes. Les élus sont rarissimes. Une figure est sortie du lot : Francis Wurtz, élu PCF au Parlement Européen de 1979 à 2009. Un paradoxe. "J'ai été député européen, mais véritablement au service de l'Alsace, dit-il, surtout dans les premiers mandats. C'était la grande époque des mines de potasse".

Et au département? " L'élection de Fleur Laronze est une magnifique nouveauté" croit-il savoir, en tentant une explication :  "C'est une nouvelle période, une nouvelle génération, qui a un style propre, une attitude qui colle plus aux réalités d'aujourd'hui"  Avec un préalable :  chasser les réflexes politiciens. C'est à ce prix que l'alliance avec les écologistes peut fonctionner, en s'appuyant sur l'échange de propositions" dit-il

Et à l'avenir? "L'appétit vient en mangeant" sourit-il, en nuançant aussitôt ses propos. L'appétit certes, à condition de ne pas dévorer le collectif.

Source France3 Grand Est

12:26 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : flore, strasbourg, pcf | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

17/06/2021

Exposition. Femmes peintres, peintres femmes

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Le musée du Luxembourg, à Paris, propose les œuvres de plus de trente-cinq artistes, pour la plupart méconnues et tenues au purgatoire.

Il est des expériences édifiantes quand on les mène sur soi-même, comme de citer, allez, au moins dix femmes peintres de la Renaissance au début du XXe siècle. Tout bien compté, on y arrive. Ce n’est pas si mal, mais où sont les autres et d’où vient que le musée du Luxembourg, rien que pour la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe en expose trente cinq. Leurs noms sont restés dans le purgatoire des âmes oubliées, vouées aux ténèbres de la mémoire. 

Alors allons-y, on connaît de cette époque Élisabeth-Louise Vigée-Le Brun, qui fut la peintre attitrée de Marie-Antoinette. On dit que la reine respectait tellement son talent qu’elle avait elle-même ramassé un pinceau qu’elle avait laissé tomber. À dire vrai, elle la servait bien en sachant habilement atténuer, comme dans son portrait en robe de mousseline (1783), un modèle de fraîcheur et de grâce, le menton un peu trop prononcé des Habsbourg, que l’on dirait aujourd’hui « en galoche »…

Portraitistes talentueuses

On connaît un peu aussi Marie-Guillemine Benoist, pour son admirable Portrait d’une femme noire (1800), au musée du Louvre. Il est remarquable non seulement parce que le hiératisme serein de la pose s’impose au spectateur, mais aussi parce qu’on a le sentiment que s’est installé entre la peintre et son modèle un dialogue de femmes. 

En fait, les femmes peintres du XVIIIe siècle excellent dans le portrait. Un critique notera, à propos d’un salon un peu plus tardif en 1810, qu’on a pu remarquer ceux peints par mesdames Auzou, Benoît, Capet, Charpentier, Chaudet, Romance, Godefroy, Lorimier, etc. Un autre critique écrira un peu plus tard qu’en matière de portraits « la balance est en leur faveur ».

La grande peinture leur était refusée

Sans doute, mais il convient d’ajouter qu’elles n’avaient pas vraiment d’autre choix que celui d’exceller dans le genre. La grande peinture, pour l’essentiel la peinture d’histoire ou celle touchant aux grands sujets bibliques et mythologiques, leur était de fait refusée comme ne correspondant pas au caractère féminin, mais aussi parce que, à de très rares exceptions près, elles n’avaient pas accès aux études de nu, par exemple, assez nécessaires dès lors qu’il s’agissait de représenter des corps en bataille ou toute autre action.

Une grande toile d’Angélique Mongez (340 x 449 cm, 1806), intitulée Thésée et Pirithoüs purgeant la Terre des brigands, délivrant deux femmes des mains de leurs ravisseurs, avec chevaux et corps nus ou presque, fait figure d’exception, même si sont exposées également quelques scènes de genre regroupant de nombreux personnages pittoresques comme le Jeu de la main chaude, par Hortense Haudebourt-Lescot, aussi bien que quelques beaux paysages. Naples, vue du Pausilippe, par Louise-Joéphine Sarazon de Belmont, est une grande toile baignée de lumière…

Une robe de mousseline qui fait scandale

On comprend, quoi qu’il en soit, que la plupart d’entre elles se soient concentrées sur les enfants, les proches. Cela correspond aussi, dans les premières années du XIXe siècle à une quête de la bourgeoisie qui s’installe sur la scène de l’histoire en y cherchant son confort. C’en est un peu fini de la grande peinture de l’époque révolutionnaire et de la rigueur d’un David peignant le Serment des Horaces. « Que le pinceau, écrit alors l’auteur d’un Essai sur la dignité des arts, Pierre Jean-Baptiste Chaussard, se repose avec amour sur des scènes attendrissantes »...

On ne trouvera donc pas d’audaces dans le choix des sujets, mais plutôt dans leur traitement. La robe de mousseline évoquée plus haut, dont Vigée-Le Brun revêt la reine, fera scandale. Dans un autre registre, un autoportrait de Constance Mayer (vers 1801) nous interroge tant cette jolie femme semble accablée par un malheur qu’on ignore, peut-être sa relation tenue secrète avec le peintre Pierre-Paul Prud’hon, marié et père de nombreux enfants. On retient aussi le regard direct que nous adresse Marie-Gabrielle Capet, qui s’est représentée elle-même dans un grand tableau d’atelier où Adélaïde Labille-Guiard peint un portrait entourée de douze messieurs et d’une troisième femme. Nous sommes les témoins.

Jusqu’au 25 juillet, au musée du Luxembourg, à Paris. Catalogue édité par le musée du Luxembourg et la Réunion des musées nationaux, 210 pages, 40 euros.
 
Tableau Marie Capet

19:39 Publié dans Actualités, Connaissances | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expositon, femmes, peinture, paris | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

24/03/2021

Fabien Roussel : entretien accordé à Ouest France

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ENTRETIEN. Fabien Roussel (PCF) : « Ma volonté n’est pas de prendre des voix aux Insoumis »

Candidat à l’élection présidentielle, le secrétaire national du parti communiste espère être adoubé par les militants le 9 mai 2021, tout en appelant à un « un pacte de gauche » aux régionales et aux législatives. Une stratégie qu’il assume.

Il sera fixé le 9 mai 2021, jour où les quelque 50 000 militants du parti devront choisir leur candidat à la présidentielle parmi trois prétendants, dont Emmanuel Dang Tran et Grégoire Munk. « C’est le jour du 40e anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Mitterrand, je n’ai pas fait exprès », fait remarquer Fabien Roussel. Cette date symbolique n’a pas échappé au député du Nord, secrétaire national du PCF, et autre candidat déclaré depuis le 13 mars. Pour la première fois depuis 2007, le PCF pourrait donc avoir son propre candidat et ne pas s’allier avec les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon. De passage à Caudan (Morbihan), où il est venu soutenir la manifestation des salariés de la Fonderie de Bretagne, il s’est aussi entretenu avec les militants morbihannais, à Lanester.

Une candidature communiste à la présidentielle, ça n’était pas arrivé depuis 2007, avec Marie-George Buffet. Jean-Luc Mélenchon ne serait plus, à vos yeux, le candidat idéal pour incarner cette partie de la gauche ?

Il y a eu un espoir avec son score de 19 % en 2017. Mais cette force, qu’il a incarnée avec nous, ne s’est pas traduite par des dizaines de députés insoumis et communistes à l’Assemblée nationale. Ça n’a pas abouti à des conquêtes sociales, ni à des rassemblements larges lors des élections qui ont suivi. J’ai ce regret. Ma volonté n’est pas de prendre des voix aux Insoumis, mais d’aller convaincre ceux qui n’y croient plus.

Votre ennemi, c’est d’abord l’abstention ?

Elle est de plus en plus forte dans le pays. Parmi ceux qui ne votent pas, beaucoup sont issus du monde de travail et de l’électorat de gauche, l’ouvrier des usines, le cheminot, l’enseignant, l’agriculteur, le fonctionnaire catégorie C. La gauche est faible à cause de ça. Je souhaite redonner envie de voter pour une formation de gauche sincère, authentique, qui n’a jamais trahi ses idéaux, et que les gens connaissent. Je veux susciter le désir de rendre majoritaires les valeurs de gauche (fraternité, solidarité, humanisme) dans mon pays. La solution de facilité, ce serait la candidature commune.

On vous reproche cette incohérence : prôner l’union de la gauche aux régionales et aux législatives, mais jouer en solo pour la présidentielle…

Pour moi, ça ne s’oppose pas. L’élection présidentielle, c’est la rencontre d’un homme, d’une femme, d’un projet avec le pays. Je le redis : les propositions que nous allons faire ont vocation à convaincre ceux qui n’y croient plus. Moi, je suis neuf. Je suis un député modeste du Nord, qui a une vie normale. Je n’habite pas à Paris, mais je ne suis pas anti-Parisien. Je veux conserver ce lien direct que j’ai avec les gens pour porter leur colère, leurs espoirs et leurs envies de changement.

Au-delà de l’exemple donné par les Hauts-de-France, l’union des gauches aux régionales est-elle possible ailleurs ?

C’est encore possible en Normandie, Grand Est et Paca. On espère même avoir deux têtes de liste avec Cécile Cukierman en Auvergne Rhône-Alpes et Sébastien Jumel en Normandie. C’est notre souhait aussi en Corse. Dans les autres régions, nous soutenons soit une tête de liste socialiste, soit une tête de liste verte, soit une tête de liste insoumise. Le PCF est un parti de rassemblement et l’a toujours été.

Justement, les régionales ne pourraient-elles pas servir de laboratoire et prouver que l’union est souhaitable aussi pour la présidentielle ?

Nicolas Sarkozy peut-il encore revenir en politique ?

Les deux modes de scrutin sont différents. Et puis, on verra le résultat. Ma crainte, pour les régionales, c’est que les forces de gauche unies plafonnent à un niveau qui ne sera pas assez élevé. Ça ne me réjouit pas. Dans la région Hauts-de-France, les sondages créditent les cinq forces de gauche à 25 %. 25 % seulement ! Si on ne s’attaque pas au problème de fond qu’est l’abstention, on va désespérer le peuple.

Source Ouest France

11:23 Publié dans Actualités, Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fabien roussel, pcf, présidentielle, morbihan | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

14/02/2021

LA THÉORIE DES AUBERGINES de Leïla BAHSAÏN

la theorie des aubergines.jpgLorsqu’elle perd son poste de rédactrice dans une agence de pub, Dija se voit proposer de rejoindre une entreprise d’insertion par la cuisine. L’atmosphère est chaleureuse et sympathique, les effluves délicieux et le casting relevé : il y a Véronique, l’infirmière en burnout ; Jean, le grand timide ; Gérald, un repris de justice à la petite semaine ; Johnny-Bryan, un altruiste opposé à l’idée même de travail... d’autres personnages non moins attachants et hauts en couleur les rejoindront.

Sous la houlette optimiste du chef Achour, convaincu des bienfaits de l’esprit collectif et de l’entraide, cette jolie assemblée d’âmes brisées va apprendre à s’apprivoiser en se réconciliant avec les saveurs de la vie. On retrouve la lucidité et la verve caustique de Leïla Bahsaïn dans ce nouveau roman savoureux et généreux sur l’art de se réinventer. Comme une recette de bonheur pour les temps difficiles.

En librairie le 4 mars 2021

L’AUTRICE
Leila Bahsain.jpgLeïla Bahsaïn est franco-marocaine, elle vit à Besançon. Après avoir été conseillère en réinsertion, elle s’occupe désormais d’une association qu’elle a fondée au Maroc, qui se consacre à l’alphabétisation des femmes. Elle a reçu le prix de la nouvelle de Tanger. Elle a publié chez Albin Michel Le Ciel sous nos pas, prix Méditerranée du premier roman 2019, qui a été en lice pour le prix France-Télévision, le prix Cazes et le prix de la Littérature arabe.

 

Leila Bahsaïn vous présente ici son premier ouvrage "Le ciel sous nos pas" aux éditions Albin Michel. Rentrée littéraire janvier 2019