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23/03/2016

UNE JEUNESSE PARISIENNE EN RESISTANCE

jeunesse parisienne.jpgCe documentaire réalisé par Mourad Laffitte et Laurence Karrsznia propose de revenir sur l'histoire de la MOI parisienne et son engagement dans la Résistance ; parmi eux, Henri Krasucki, Paulette Sarcey, Roger Trugnan, Marcel Rayman, Julien Lauprêtre... Beaucoup sont arrêtés et connaissent alors le sort tragique de la torture, des exécutions ou de la déportation, marquant à jamais celles et ceux qui ont survécus.

Figure emblématique, Henri Krasucki aura été un militant du début à la fin de sa vie. Si l'on connaît bien son parcours syndical et politique, on ignore encore trop souvent le cheminement qui l'amena à jouer un rôle essentiel dans la Résistance parisienne ; un engagement qui le mena en déportation dont il confiera plus tard : « On peut subir des conditions pénibles à supporter et avoir une force intérieure augmentée de la capacité d'une force collective qui permet de se surpasser. »

A travers de nombreux témoignages et archives dont certaines inédites, ce film témoigne de ces parcours exceptionnels et met en lumière la culture, le courage, l'intégrité et la force de ces jeunes gens. Il aborde l'espoir et la volonté de toute cette jeunesse parisienne, souvent étrangère et issue du monde ouvrier, avide de faire vivre les valeurs humaines par-delà la xénophobie, l'antisémitisme et les risques encourus. Portés par la volonté d'un monde meilleur, ils dirent non à la barbarie nazie et la collaboration du gouvernement de Vichy en s'engageant, parfois jusqu'à en mourir.

Cette détermination leur a permis de se dépasser, de surmonter cette épreuve indicible et de jouer un rôle majeur dans la résistance parisienne.

Ce documentaire s'inscrit dans une volonté de compréhension, de transmission. Il participe du travail de mémoire tout en réinterrogeant notre présent, faisant écho aux questions d’actualité telles que l'éducation, la culture, les luttes sociales, la montée de l'extrême-droite... « Ni blasé, ni cynique, ni bloqué dans le passé ; tourné vers la vie. Je sais ce que coûte la guerre, le prix de la liberté, celui de la dignité et de la justice », Henri Krasucki. Un message d'une rare actualité.

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06/03/2016

L’incroyable histoire du grand-père de Ian Brossat

ian brossat,fran père

Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris, raconte ses relations avec son grand-père, “masque de fer” de l’Etat d’Israël, qui a passé 20 ans au secret pour avoir transmis des secrets militaires à l’Union soviétique. Un roman d’espionnage vrai, et passionnant.

Ian Brossat, habitué des plateaux télé, est un élu parisien proche d’Anne Hidalgo, adjoint au maire chargé du logement social et de l’hébergement d’urgence. Fils du professeur de philosophie très à gauche Alain Brossat, cet élégant jeune homme, malgré ses apparences de bobo branché, est depuis 1997 un militant du PC, ce parti considéré comme destiné aux poubelles de l’histoire.

Cet atypique tropisme communiste se comprend mieux à la lecture du récit qu’il vient de publier chez Flammarion, qui raconte l’histoire incroyable de son encore plus incroyable famille. Un court ouvrage dont les péripéties que l’on croirait imaginées par un John Le Carré ou un showrunner hollywoodien sont cependant véridiques, et mériteraient de passer à l’écran – ce qui ne saurait tarder.

Ce récit familial est aussi une tranche d’Histoire (avec sa grande hache) où se retrouvent toutes les tragédies nées de la dernière guerre, la Shoah, la naissance d’Israël, la Guerre Froide et la chute du Mur.

Qu’est-ce qu’elle a ma gueule?
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Un drôle d’hôpital

ian brossat,fran pèreL’Espion et l’Enfant commence par les souvenirs d’enfance d’un petit écolier français qui rend visite durant les vacances à son grand-père maternel, installé dans un étrange hôpital en Israël. Un hôpital avec des chiens et des gardiens, et des haut-parleurs braillards.

Le petit garçon, au fil des années et des confidences de sa mère et de sa grand-mère, comprendra peu à peu que son grand-père est en réalité détenu au secret par l’état hébreu, sous un faux nom et soumis à l’interdiction formelle de révéler son identité et sa situation à quiconque.

Marcus Klingberg fut, ainsi que le racontait Edwy Plenel dans Le Monde en 1994, “le héros d’une des histoires d’espionnage les plus énigmatiques de l’après-guerre”. Nous apprendrons par le regard du petit Ian qui grandit et découvre perplexe et parfois horrifié la situation et les activités de son aïeul que “Saba”, ce grand-père adoré, a eu une vie bien mystérieuse.

Né dans une famille juive polonaise, il a fui l’invasion nazie qui a assassiné toute sa famille. Réfugié en URSS, il participe à la Grande Guerre patriotique en mettant ses connaissances de médecin et d’épidémiologiste au service de la puissance soviétique, dont il estime qu’elle a sauvé sa vie et celle des  nombreux Juifs qui ont pu s’y réfugier. Il vouera à ce pays une reconnaissance éperdue, ce qui lui jouera de bien vilains tours.

Armes chimiques et trahison

Après la guerre, il s’installe en Israël, et fasciné par la réussite et les honneurs, poursuit une éminente carrière scientifique dans son pays d’adoption. Mais derrière son statut de spécialiste d’épidémiologie internationalement reconnu, qui voyage et publie dans le monde entier, il travaille pour la défense israélienne à l’Institut de recherche biologique Nes Ziona.

C’est dans ce centre de recherches ultra-secret que l’Etat hébreu expérimente des armes chimiques et bactériologiques, des armes notoirement interdites par toutes les conventions internationales.

En janvier 1983, Marcus Klingberg disparaît de la circulation. On le dit fou, malade ou disparu en URSS. En réalité, trahi par un transfuge, il  a été arrêté et mis au secret. Car, pendant des années, il a livré des secrets à l’Union soviétique. Ce membre de l’intelligentsia israélienne fut sans doute le plus important agent soviétique en Israël. Condamné à vingt ans de prison, il reste emprisonné durant quinze ans, puis assigné à résidence jusqu’en 2003.

Le livre de Ian Brossat ne se veut pas un livre d’histoire, il raconte de façon simple l’amour que portait son auteur à son grand-père et les épuisantes démarches que lui et sa mère ont poursuivies des années durant pour le faire libérer et venir en France. Marcus Klingberg est mort à Paris en 2015 à 97 ans.

L’énigme d’une vie

Reste pour le lecteur, et pour Ian Brossat, l’énigme du personnage, curieux agent double, traître à la patrie qu’il s’était choisie. Marcus Klingberg a raconté son existence dans un livre paru en Israël, où il ne divulgue pas les secrets livrés à L’URSS. Il y affirme ne pas avoir trahi pour de l’argent, mais par fidélité au pays qui lui avait sauvé la vie.

Son petit-fils, il ne s’en cache pas, ne connaîtra jamais le mot de la fin. Contrairement à ce qu’il s’était promis de faire après sa libération, il n’a jamais réussi à aborder ouvertement avec son grand-père le sujet tabou de sa carrière d’espion. Sans doute le jeune militant idéaliste, pro-palestinien et pacifiste, n’était-il pas particulièrement à l’aise avec l’idée que son Saba adoré ait participé à la mise au point d’armes interdites, qui se retrouvent peut-être maintenant par son intermédiaire entre les mains du régime de Poutine.

“Pourquoi s’était-il laissé embarquer et embourber dans ce marécage ? Comment justifier une participation active à la création de ces armes abominables, si dangereuses pour l’humanité ? “

Mais Ian Brossat le reconnaît : “Peut-être qu’au fond de moi, je n’ai pas envie de savoir“, et il demeure fidèle à celui qui incarne à ses yeux l’image de la résistance et qui par son courage et son énergie a influencé ses choix politiques. A quand le film ?

Olivier Mialet pour les Inrocks

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10:15 Publié dans Histoire, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ian brossat, fran père | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

26/04/2015

La « guerre mondiale contre le terrorisme » a tué au moins 1,3 million de civils

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Révélations l'Humanité,
MARC DE MIRAMON

Un rapport publié par un groupe de médecins lauréats du prix Nobel de la paix révèle qu’un million de civils irakiens, 220 000 Afghans et 80 000 Pakistanais ont péri, au nom du combat mené par l’Occident contre « la terreur».

« Je crois que la perception causée par les pertes civiles constitue l’un des plus dangereux ennemis auxquels nous sommes confrontés », déclarait en juin 2009 le général états-unien Stanley McCrystal, lors de son discours inaugural comme commandant de la Force internationale d’assistance à la sécurité en Afghanistan (ISAF).

Cette phrase, mise en exergue du rapport tout juste publié par l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IP- PNW), lauréate du prix Nobel de la paix en 1985, illustre l’importance et l’impact potentiel du travail effectué par cette équipe de scientifiques qui tente d’établir un décompte des victimes civiles de la « guerre contre le terrorisme » en Irak, en Afghanistan et au Pakistan.

« LES FAITS SONT TÊTUS »

Pour introduire ce travail globalement ignoré des médias francophones, l’ex-coordinateur humanitaire pour l’ONU en Irak Hans von Sponeck écrit: « Les forces multinationales dirigées par les États-Unis en Irak, l’ISAF en Afghanistan (...) ont méthodiquement tenu les comptes de leurs propres pertes. (...) Celles qui concernent les combattants ennemis et les civils sont (par contre) officiellement ignorées. Ceci, bien sûr, ne constitue pas une surprise.

Il s’agit d’une omission délibérée. » Comptabiliser ces morts aurait « détruit les arguments selon lesquels la libération d’une dictature en Irak par la force militaire, le fait de chasser al-Qaida d’Afghanistan ou d’éliminer des repaires terroristes dans les zones tribales au Pakistan ont permis d’empêcher le terrorisme d’ atteindre le sol états-unien, d’améliorer la sécurité globale et permis aux droits humains d’avancer, le tout à des coûts “ défendables ”».

Cependant, « les faits sont têtus », poursuit-il. « Les gouvernements et la société civile savent que toutes ces assertions sont absurdement fausses. Les batailles militaires ont été gagnées en Irak et en Afghanistan mais à des coûts énormes pour la sécurité des hommes et la confiance entre les nations. »
Bien sûr, la responsabilité des morts civils incombe également aux « escadrons de la mort » et au « sectarisme » qui portait les germes de l’actuelle guerre chiitesunnite, souligne l’ancien secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld dans ses mémoires (« Know and Unknown », Penguin Books, 2011).
Mais comme le rappelle le docteur Robert Gould (du Centre médical de l’université de Californie), l’un des auteurs du rapport, « la volonté des gouvernements de cacher le tableau complet des interventions militaires et des guerres n’a rien de nouveau.Concernant les États- Unis, l’histoire de la guerre au Vietnam est emblématique.
 
Le coût immense pour l’ensemble de l’Asie du Sud-Est, incluant la mort estimée d’au moins 2 millions de Vietnamiens non combattants, et l’impact à long terme sur la santé et l’environnement d’herbicides comme l’agent orange, ne sont pas encore pleinement reconnus par la majorité du peuple américain». Et Robert Gould d’établir un autre parallèle entre la sauvagerie des Khmers rouges, qui émergeront d’un Cambodge dévasté par les bombardements, et la récente déstabilisation « post-guerre » de l’Irak et de ses voisins, laquelle a rendu possible la montée en puissance du groupe terroriste dit « État islamique »

TOTAL ESTIMÉ À 3 MILLIONS

Bien loin des chiffres jusqu’à présent admis, comme les 110 000 morts avancés par l’une des références en la matière, l’« Iraq Body Count » (IBC), qui inclut dans une base de données les morts civils confirmés par au moins deux sources journalistiques, le rapport confirme la tendance établie par la revue médicale « Lancet », laquelle avait estimé le nombre de morts irakiens à 655 000 entre 2003 et 2006.

Depuis le déclenchement de la guerre par George W. Bush, l’étude de l’IPPN aboutit au chiffre vertigineux d’au moins 1 million de morts civils en Irak, 220 000 en Afghanistan, et 80 000 au Pakistan. Si l’on ajoute, concernant l’ancienne Mésopotamie, le bilan de la première guerre du Golfe (200 000 morts), et ceux du cruel embargo infligé par les États-Unis (entre 500 000 et 1,7 million de morts), ce sont presque 3 millions de morts qui sont directement imputables aux politiques occidentales, le tout au nom des droits de l’homme et de la démocratie.
 
En conclusion du rapport, les auteurs citent le rapporteur spécial des Nations unies de 2004 à 2010 sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires: selon Philip Alston, qui s’exprimait en octobre 2009, les investigations sur la réalité des attaques de drones (lire encadré) étaient presque impossibles à mener, à cause de l’absence totale de transparence et le refus des autorités états-uniennes de coopérer. Puis il ajoutait, après avoir insisté sur le caractère illégal au regard du droit international de ces assassinats ciblés, que « la position des États-Unis était intenable». Trois semaines plus tard, Barack Obama recevait le prix Nobel de la paix ...

PENDANT CE TEMPS-LÀ, EN IRAK, EN AFGHANISTAN, AU PAKISTAN... Le 20 avril dernier, la « coalition antidjihadistes » dirigée par les États-Unis indiquait dans un communiqué avoir mené en 24 heures 36 raids aériens contre des positions du groupe « État islamique », dont 13 dans la province d’Al-Anbar, à l’ouest de Bagdad.

Combien de « dommages collatéraux » civils dans cette région, l’une des plus touchées par les violences depuis l’invasion de l’Irak en 2003 ? Les communiqués militaires demeurent systématiquement muets sur cette question, alors que plus de 3 200 « frappes » aériennes, selon la novlangue moderne, ont été effectuées depuis le mois d’août 2014 et la prise de Mossoul par l ’« État islamique».
Le 18 avril, c’est un attentat-suicide, « technique » de combat inconnue en Afghanistan avant le 11 septembre 2001, qui faisait 33 morts près de la frontière pakistanaise. À la fin du mois de mars, des sources sécuritaires pakistanaises faisaient état de 13 « djihadistes » liés aux talibans tués lors d’une attaque d’un drone états-unien.

Près de 10 000 soldats américains sont toujours stationnés en Afghanistan.

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21/01/2015

« Liberté, vie et héritage des survivants de l’Holocauste ».

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auschwitzonu.jpgLe 27 janvier 2015 marque le 70e anniversaire de la libération du camp allemand nazi de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Plus d’1,1 million de personnes ont été tuées à Auschwitz, parmi lesquelles près d’un million de juifs et des dizaines de milliers de Polonais, de Roms et de Sinti, de prisonniers de guerre soviétiques et d’opposants politiques de toute l’Europe.

À la fois témoignage de notre respect pour ceux qui ont survécu et hommage à la mémoire des victimes, cette Journée internationale est aussi un appel à l’action. 

C’est une occasion pour les États membres de redoubler d’efforts dans la lutte contre l’antisémitisme et le racisme, et d’élaborer des programmes éducatifs qui contribueront à éviter que d’autres crimes de même nature se produisent à l’avenir.

L’éducation a un rôle essentiel à jouer pour favoriser une culture de la prévention, ébranler les préjugés, défendre la coexistence pacifique et les droits de l’homme, et cultiver le respect de tous les peuples. 

Plus ce génocide s’éloigne dans le temps, et à mesure que les derniers survivants disparaissent, plus il devient nécessaire d’enseigner l’histoire de l’Holocauste et de comprendre sa signification. L’UNESCO encourage, à l’échelle mondiale, l’enseignement de ce génocide, convaincue que cela aidera les jeunes, quelles que soient leur origine et leur culture, à mieux comprendre les mécanismes qui peuvent conduire les sociétés à sombrer dans la violence, ainsi que les moyens de s’en prévenir.

Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO

L’UNESCO est née au lendemain de l’Holocauste, sur la conviction qu’une paix véritable s’appuie sur la compréhension mutuelle des peuples et des cultures, nourrie par l’éducation, le partage des savoirs, qui nous renvoient au meilleur de nous-mêmes. L’Holocauste nous a montré le pire, et le souvenir des victimes doit nous accompagner dans notre quête pour un monde où de telles horreurs n’auront plus cours.   

11:07 Publié dans Actualités, Histoire, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : onu, auschwitz | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!