08/06/2014
Flavia Coelho, l’astre solaire du Brésil

- See more at: http://www.humanite.fr/flavia-coelho-lastre-solaire-du-bresil-540465#sthash.x7lFsQxu.dpuf
09:19 Publié dans ACTUSe-Vidéos, Arts, Connaissances, Entretiens, Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : flavia coelho, chanteuse, brésilienne | |
del.icio.us |
Imprimer |
|
Digg |
Facebook | |
07/05/2014
Catherine Ringer : « le tango, ça swingue, ça tangue... »
C’est une véritable fête latino-américaine qui attend le Printemps de Bourges durant trois soirs. Une fête du tango avec dans le rôle de la diva argentine la prêtresse rock Catherine Ringer. Eduardo Makaroff et Christoph Müller, deux des membres fondateurs du Gotan Project, ont imaginé un écrin à sa mesure et ont fait appel à elle pour interpréter les chansons qu’ils ont composées tout spécialement pour l’album Plaza Francia. Ils forment un trio en totale osmose, réunis autour d’une seule cause, le tango, entre bandonéon, guitares jazzy, ambiances électro-pop et voix magistrale de la chanteuse des Rita Mitsouko, qu’on n’aurait jamais imaginée à ce point pétrie de culture sud-américaine même si son interprétation de Marcia Baila pouvait laisser envisager le meilleur. Catherine Ringer a tout ce qu’il faut, la gouaille, l’accent argentin, l’autorité et le tempérament, pour se glisser dans la peau de la chanteuse de tango. Après la mort du guitariste et compositeur Fred Chichin en 2007, son compagnon avec qui elle a créé les Rita Mitsouko, elle a poursuivi sa route en solo. La voici émouvante et troublante reine de la milonga. Une nouvelle aventure et un répertoire qui lui vont comme un gant. La promesse d’un concert magnifique au Théâtre Jacques-Cœur.
Eduardo Makaroff Plus qu’une idée, c’est l’impulsion, le désir de continuer à faire évoluer le travail sur le tango que l’on fait avec Christoph. Après avoir travaillé sur le tango électronique, nous avions envie d’aller vers le tango-chanson. On a eu la chance de rencontrer Catherine Ringer pour interpréter ces chansons.
Christoph Müller Quand on a commencé à écrire, elles étaient destinées à plusieurs interprètes. Quand est apparu le nom de Catherine, on a pensé que ce serait fantastique. Aujourd’hui, cela paraît évident, mais au début c’était juste une idée mise sur le papier. Personne ne savait que ça pourrait donner ça.
Catherine Ringer Moi non plus ! (rires). J’ai reçu un coup de téléphone d’Eduardo qui me demandait si je voulais participer au projet. Je lui ai demandé de m’envoyer les chansons, pour voir. Comme ça me plaisait beaucoup, on a fait un essai. On s’est tout de suite bien entendu. Je crois qu’ils ont été charmés par mon interprétation et l’idée est née dans leur cœur et leur âme de musiciens que ça pourrait être moi qui fasse toutes les chansons. J’ai toujours considéré la musique comme un travail d’équipe et j’étais ravie de pouvoir faire partie de cette équipe.
Catherine Ringer Je suis connue pour mon expérience rock, mais ce que l’on sait moins, c’est que je suis une chanteuse qui travaille sur des tas de choses. Quand j’ai commencé à chanter professionnellement à l’âge de dix-sept ans, je chantais de la musique contemporaine. J’ai chanté des comédies musicales, du Bertolt Brecht. Après, j’ai rencontré Fred (Chichin) à l’âge de vingt et un ans. On s’est mis à composer des chansons ensemble, ce que je ne savais pas faire. Il m’a appris. Quand on m’a proposé de chanter du tango, ça ne m’a pas paru quelque chose d’impossible. D’autant plus que la voix, quand j’interprète de vieilles chansons françaises, de Fréhel ou de Piaf, ce n’est pas très éloigné du timbre du tango. Ce qu’il fallait voir surtout, c’est comment ça sonne.
Catherine Ringer J’ai appris, comme tous les interprètes lorsqu’ils travaillent une partition. Il arrive aux chanteurs d’opéra de chanter en latin, en allemand, en italien, en français sans forcément parler la langue. On peut apprendre une chanson de trois minutes avec un refrain qui se répète, trois couplets, faire la traduction de manière à bien saisir le sens de chaque mot. Ce n’est pas comme toute une pièce de théâtre. Ce sont des poésies courtes, qu’on peut apprendre par cœur pour bien s’imprégner du texte. Mon défi, c’est aussi de pouvoir faire écouter ces chansons sans nécessairement que les gens comprennent les paroles. Le tango, c’est une sensation, une impression.
Catherine Ringer Le tango est une musique universelle qui s’est baladée à travers le monde. À Paris, où il est très présent, il est arrivé au début du siècle dernier. Je suis née dans les années 1950, et j’ai assisté à l’essor du rock, du yé-yé, des musiques qu’on entendait partout mais il y a toujours eu énormément de chansons à base de tango en France. J’ai écouté Astor Piazzolla que j’aimais beaucoup, Carlos Gardel. Peut-être suis-je capable de me plonger dans d’autres univers parce que j’aime le voyage musical.
Eduardo Makaroff C’est plus que ça ! C’est la deuxième capitale historique du tango. Il est né du côté du rio de la Plata à Buenos Aires et à Montevideo mais très vite, il est devenu à la mode à Paris, puis est revenu et accepté par l’establishment argentin. Il y a bien sûr eu Carlos Gardel, Astor Piazzolla, qui a développé sa carrière ici, et beaucoup d’autres. Des paroliers, des danseurs, des réalisateurs de cinéma, comme Pino Solanas, etc. À la brasserie La Coupole, il y a eu un orchestre de tango depuis les années 1920 qui a duré quatre-vingts ans.
Christoph Müller Elle a la gouaille. C’est ce que l’on sent aussitôt. Par rapport à ce qu’on voulait faire, c’est devenu l’idéal. Elle a une supervoix, une oreille extraordinaire. Catherine n’a pas que le tempérament du tango, elle a du tempérament tout court ! (rires). On a fait appel à elle en pensant à son passé de musicienne et de chanteuse des Rita Mitsouko que nous connaissions. Le résultat a largement dépassé ce que nous pouvions imaginer. Elle s’est révélée être une chanteuse de tango !
Catherine Ringer C’est vrai que c’est une belle aventure. Je me sens bien avec cet univers. Eduardo et Christoph sont des musiciens merveilleux. Ca swingue, ça tangue ! C’est émotionnel, on peut faire des variations. Il n’y a pas de raison que l’ennui me guette. J’espère pouvoir interpréter ces chansons durant un bon moment. Surtout que ce sont des auteurs-compositeurs prolifiques. Je suis sûre d’ailleurs qu’ils vont encore amener très rapidement de nouvelles chansons ! (rires).
Entretien réalisé par Victor Hache pour l'Humanité
17:30 Publié dans Actualités, Entretiens, Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : catherine ringer, tango, musique | |
del.icio.us |
Imprimer |
|
Digg |
Facebook | |
07/03/2014
Sortie de "The Last Ship", dernier album de Sting
Après une dizaine d'années d'errances musicales moyenâgeuses ("If on a Winter's Night") ou symphoniques ("Symphonicities") plus ou moins heureuses, Sting revient enfin avec un recueil de nouvelles chansons. "The Last Ship" (le dernier navire), est un album concept, hommage aux anciens chantiers navals de Newcastle, ville où il a grandi. Le disque fera, à ce titre, l'objet d'une comédie musicale l'année prochaine.
L'océan est depuis longtemps une source d'inspiration pour le compositeur anglais et les amateurs auront d'ailleurs noté le parallèle avec "The Soul Cages", son album le plus personnel, le plus touchant sinon le plus beau, sorti en 1991. Mais "The Last Ship" explore aussi une multitude de thèmes universels, que ce soit la complexité des relations ("I Love Her But She Loves Someone Else"), le passage du temps ("August Winds"), les transgressions et la rédemption ("So to Speak").
Ce qui frappe d'emblée est une production très épurée sinon minimaliste et une quasi absence de section rythmique: Sting renoue ici avec ses vieilles amours jazzy ("Practical Arrangement") ou bossa-nova ("And Yet"). Cela ne surprendra que ceux qui n'auront pas écouté les différents extraits distillés depuis deux mois sur le net. Les fans du Sting période Police ou immédiatement post Police, en revanche, en seront pour leurs frais...
Mais une évidence s'impose assez vite: c'est aussi, et surtout, un recueil de douze très belles chansons tendres et mélancoliques, aux textes magnifiques qui riment, d'ailleurs, pour la plupart, ce qui est suffisamment rare en 2013 pour être applaudi. On est touché par la délicatesse de "The Night the Pugilist Learned How to Dance" qui narre les efforts d'un jeune boxeur pour apprendre à danser et séduire la femme qu'il aime. On est ému par le bilan lucide et poignant (autobiographique?) que dresse un homme sur sa vie ("I Love Her But She Loves Someone Else").
LIRE AUSSI:
On frémit à l'écoute de "Ballad of the Great Eastern", chanson terriblement sombre, hantée par les fantômes de ce riveteur et son fils dont les cadavres seront retrouvés enlacés, lors du démantèlement d'un navire maudit...Bref, on est transporté par chacune de ces douze petites histoires. L'album est aussi truffé de clins d'œil à "The Soul Cages" tant au niveau des paroles ("Language of Birds" qui s'enchaînerait d'ailleurs parfaitement avec "The Wild Wild Sea") que de l'instrumentation et réjouira les amoureux de ce disque dont The Last Ship s'inscrit comme une suite logique, à la fois très personnelle et inspirée.
Les arrangements sont discrets et raffinés (les cordes et les chœurs de "The Last Ship", l'accordéon de "The Night the Pugilist Learned How to Dance", l'harmonica de "Dead Man's Boots", la cornemuse de "Ballad of the Great Eastern"...) et l'ensemble est joliment produit.
S'il y a fort à parier que "The Last Ship" ne rencontre pas le succès commercial de ces prédécesseurs à cause d'une absence criante de singles, il creuse néanmoins le sillon d'un jazz rock mâtiné de bossa-nova et d'influences celtiques, à la fois élégant, raffiné, remarquablement écrit et arrangé. Les nostalgiques du Sting des débuts passeront leur chemin, les autres savoureront chacune des 45 minutes de ce très, très beau disque.
Publié par Hffpost
Retrouvez les articles du HuffPost sur la Facebook.
19:53 Publié dans Actualités, ACTUSe-Vidéos, Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : sortie de "the last ship", dernier album de sting | |
del.icio.us |
Imprimer |
|
Digg |
Facebook | |
21/02/2014
HK : LES DESERTEURS
Apparu en 2011 avec l'album Citoyen du Monde, le collectif HK et les Saltimbanks est une émanation d'un autre groupe, le Ministère des Affaires Populaires, dont le dénominateur commun est le leader Kadour Haddadi alias HK. Deux ans après la sortie du deuxième album des Saltimbanks, Les Temps Modernes, HK rebaptise son groupe Les Déserteurs et livre un nouvel album.
Constitué de quinze chansons, HK présente Les Déserteurs sera disponible le 17 février prochain. Le style musical du projet qui mêle allègrement la chanson d'inspiration musette et le chaâbi, la chanson populaire algérienne richement orchestrée. Au programme, HK et les Déserteurs reprennent quinze classiques de la chanson française en compagnie de musiciens comme P'tit Moh de Gnawa Diffusion, Rafah Khelifa, accompagnateur de Souad Massi et d'autres proches du collectif de la région lilloise.
Parmi les titres revisités à la sauce HK figurent aussi bien des refrains lointains comme « Sous le ciel de Paris », « Les Vieux amants » ou « Vesoul » et « Le Plat pays » de Jacques Brel et « Les P'tits papiers » de Serge Gainsbourg que des créations plus récentes tel le « Demain demain » des Fabulous Trobadors, « Dès que le vent soufflera » de Renaud ou « Né quelque part » de Maxime Le Forestier.
Publié par Music Story
Entretien accordé par l'Humanité
Dans HK et les Déserteurs, vous reprenez quinze classiques de la chanson française que vous mêlez aux sonorités chaâbi. «Les Déserteurs», au fond, c’est quoi? Un voyage imaginaire et fraternel entre l’Algérie et la France?
Kaddour Haddadi. Exactement. Il y a aussi dans cet album la reprise du Déserteur, de Boris Vian. Contrairement à une idée de plus en plus répandue dans nos grands médias (le choc des cultures, l’impossible cohabitation…), ces deux cultures que je porte en moi ne demandent qu’à vivre et avancer ensemble : imaginer, construire et créer ensemble.
19:18 Publié dans ACTUSe-Vidéos, Entretiens, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hk, les déserteurs | |
del.icio.us |
Imprimer |
|
Digg |
Facebook | |