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14/02/2024

Fabien Roussel et Léon Deffontaines séduisent les Gardois

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Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel et la tête de liste communiste aux élections européennes du 9 juin prochain Léon Deffontaines ont répondu aux interrogations des Gardois pendant plus de deux heures à Saint-Martin-de-Valgalgues.

Fabien Roussel Gard2.jpgLes ovations se sont succédé mardi soir dans la salle Adrienne Horvath de Saint-Martin-de-Valgalgues. Il faut dire que le duo Roussel-Deffontaines s’est parfaitement entendu pour répondre aux questions de près de 500 personnes rassemblées dans la salle pour l’occasion (certains n’avaient pas de place assise, signe de l’intérêt de la réunion) : pour le député du Nord, les sujets nationaux et pour la tête de liste aux Européennes, les questions internationales.

Car les deux hommes ont interrogé sur de nombreux thèmes, passant des conflits internationaux en Ukraine ou en Palestine, la paix, la santé et les déserts médicaux, les droits des femmes, la crise agricole, la montée de l’extrême droite ou les traités de libre-échange. « On a abordé beaucoup de sujets et je trouve ça très bien, je trouve ça plus sympa qu’un meeting », a souligné Fabien Roussel.

Après avoir déambulé dans les rues d’Alès mardi après-midi et un arrêt au Prolé de la capitale des Cévennes, Léon Deffontaines et Fabien Roussel ont donc été assaillis de questions. Et le plus jeune des deux, moins connu du grand public, a séduit son auditoire en défendant tour à tour « l’écologie heureuse », le « mix énergétique avec l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables », le « revenu universel pour les étudiants » et s’est même vivement opposé à la prostitution. « Notre liste d’ouverture avec d’autres forces politiques et avec des syndicalistes va défendre les salariés », a précisé le jeune homme de 28 ans. « C’est quand il y a eu beaucoup de députés communistes, que les Français ont obtenu des avancées sociales », a ajouté Fabien Roussel.

Le Nordiste s’est tout de même emparé de la question sur l’Ukraine pour livrer sa vision de la situation : « De la même manière que je viens de dire qu’il fallait ouvrir une perspective de paix aux Palestiniens et Israéliens, il faut offrir une perspective de paix en Ukraine. Il faut pousser pour que les Ukrainiens et les Russes discutent pour que les Russes quittent les frontières de l’Ukraine mais que la neutralité de l’Ukraine soit aussi garantie », a expliqué Fabien Roussel.

Les confidences de Fabien Roussel

Le secrétaire national du PCF s’est aussi livré à quelques confidences personnelles dans le Gard. Il a d’abord annoncé se rendre en Israël et en Palestine « Je ne peux pas dire à l’avance avec qui j’irai et ce qui en sortira », a reconnu le Nordiste qui s’est livré à un vibrant plaidoyer pour la paix au Moyen-Orient qui passe par « une solution à deux États » en Palestine.

Pendant près d’un quart d’heure, Fabien Roussel a aussi dépeint l’histoire moderne et la situation actuelle des Comores et de Mayotte. « Mon ex-femme est Mahoraise. Nous avons eu deux enfants dont un est actuellement professeur à Mayotte », a-t-il expliqué. Bien conscient donc de la situation sécuritaire mais aussi « des problèmes d’accès à l’eau, aux services publics, de pauvreté, d’un taux de chômage de 30 % », Roussel a rappelé l’importance d’aider le développement économique des Comores « pour que les populations ne soient pas contraintes de venir à Mayotte ».

Fabien Roussel a même annoncé en creux une éventuelle candidature à la Présidentielle 2027 : « J’ai visité 70 départements ces dernières années. Je me suis fixé de tous les visiter d’ici 2027. Ne me demandez pas pourquoi 2027... »

« Je ne suis pas en compétition avec les autres listes de gauche », a-t-il ajouté un peu plus tard. « La gauche doit être l’alternative. On peut dire qu’on a gagné l’élection européenne si la gauche envoie plus de députés que l’extrême droite. Je souhaite maintenant que chacun d’entre vous arrive à convaincre des personnes de voter pour la liste menée par Léon », a conclu le dernier candidat communiste à l’élection présidentielle.

Après cette réunion publique, les deux hommes ont pris le verre de l’amitié avec les militants. Mercredi, ils se rendront au bar du Prolé de Nîmes pour une rencontre avec les militants communistes.

Source La Marseillaise

 
 
 

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08/02/2024

Au travail à 14 ans : les ados, nouvelle armée de réserve du patronat américain

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Au prétexte d’une pénurie de main-d’œuvre, une quinzaine d’États dirigés par les républicains ont voté des lois assouplissant les conditions d’emploi des jeunes âgés de 14 à 16 ans. Une façon de maintenir des salaires bas inspirée par le patronat du Sud.

Diminution des impôts pour les plus aisés, stigmatisation de l’immigration, maintien du gel du salaire minimum fédéral (7,25 dollars de l’heure, inchangé depuis 2009), restriction du droit à l’avortement, négation des personnes transgenres, dénonciation du wokisme : on connaît les grandes lignes du programme que les républicains défendront, en novembre, lors de l’élection présidentielle.

Néolibéralisme et guerres culturelles : que des valeurs sûres du conservatisme américain. Mais viendra-t-il s’y ajouter un nouvel élément ? Du côté de certains think tanks comme des élus du Grand Old Party, on propose, comme le formule l’Alabama Policy Institute, de « supprimer les obstacles à l’autorisation de travail des mineurs ».

C’est ce que sont concrètement en train de mettre en œuvre de nombreux États – tous dirigés par des républicains. Seize d’entre eux ont voté des lois réduisant les barrières à l’emploi de jeunes âgés de moins de 16 ans.

Il ne s’agit évidemment pas de renvoyer des mômes de 10 ans dans les mines, le travail des enfants de moins de 14 ans demeurant interdit, selon les termes du Fair Labor Standards Act, voté en 1938, en plein New Deal, mais de considérer les jeunes âgés de 14 à 16 ans comme des adultes et donc des salariés à part entière.

« Faire face à la pénurie de main-d’œuvre »

En mars dernier, Sarah Huckabee Sanders, gouverneure de l’Arkansas et ancienne responsable presse de Donald Trump lorsque celui-ci était à la Maison-Blanche, a signé une loi qui supprime l’obligation faite aux services de l’État de vérifier l’âge des travailleurs de moins de 16 ans et de leur délivrer une autorisation.

La cérémonie officielle de signature de cette nouvelle législation a donné l’occasion d’une photo qui semblait tout droit sortie d’une œuvre dystopique : brandissant le texte paraphé, l’élue expose un sourire radieux tandis que trois enfants placés à côté d’elle – apparemment plus jeunes que 14 ans, tous blancs et habillés comme des adultes (cravate pour les deux garçons, chemisier fermé jusqu’au dernier bouton pour la jeune fille) – affichent un visage totalement fermé, voire apeuré.

En septembre, la Floride devenait le treizième État à supprimer des protections en 2023 : l’État dirigé par Ron DeSantis a supprimé toutes les « lignes directrices » sur les heures de travail que les employeurs peuvent accorder aux jeunes de 16 ou 17 ans, permettant ainsi aux adolescents de travailler un nombre illimité d’heures par jour ou par semaine, y compris les quarts de nuit les jours d’école.

« Le nombre de violations du travail des enfants a augmenté de près de 300 % depuis 2015, selon les données du ministère américain du Travail. »

Reid Maki, coordinateur de la Child Labor Coalition

Cette « vague » n’a évidemment rien de spontané : elle a été préparée par des groupes d’entreprises, comme la Fédération nationale des entreprises indépendantes, la chambre de commerce et l’Association nationale des restaurateurs, et appuyée, État par État, par des associations d’hôtellerie, d’hébergement et de tourisme, de l’industrie alimentaire ou encore des constructeurs de maisons.

L’argument brandi est à chaque fois le même : faire face à la pénurie de main-d’œuvre. Le pays est plutôt confronté, comme le note le site Truthout, « à une pénurie d’employeurs offrant des salaires justes et raisonnables ». Le salaire minimum fédéral – à 7,25 dollars de l’heure – n’a pas bougé d’un iota depuis 2009. Selon l’Economic Policy Institute, sa valeur relative est au plus bas depuis soixante-six ans.

Le Sud, entre antisyndicalisme et dumping social

Dans de nombreux États, le Fight for 15, la mobilisation syndicale et associative pour doubler le montant du salaire minimum fédéral, a remporté de retentissantes victoires. Désormais, plus du tiers des salariés du pays vivent dans des États dont le « Smic » est compris entre 14 et 16 dollars de l’heure.

Ce mouvement qui fait tache d’huile depuis 2012 a rencontré une digue : le Sud, bastion des lois dites « right to work » – qui affaiblissent le syndicalisme et favorisent le dumping social –, est également la principale base géographique du Parti républicain.

Ce sont sur ces mêmes terres que fleurissent les lois visant à faciliter le travail des mineurs. Pour résumer : afin de ne pas augmenter les salaires, certaines industries préfèrent constituer un nouveau réservoir de main-d’œuvre parmi des très jeunes travailleurs.

Mais cette frénésie législative cache peut-être un second objectif. « Les pressions visant à réduire les normes dans ce genre de contexte ressemblent beaucoup aux groupes de l’industrie qui espèrent légaliser les infractions qu’ils savent déjà commettre », estime Jennifer Sherer, directrice de l’initiative State Worker Power du think tank Economy Policy Institute, citée dans le quotidien britannique The Guardian.

C’est un fait : l’inflation des projets de loi arrivant sur les bureaux des élus locaux a accompagné celle des infractions à la loi. Selon Reid Maki, coordinateur de la Child Labor Coalition, « le nombre de violations du travail des enfants a augmenté de près de 300 % depuis 2015, selon les données du ministère américain du Travail ». En 2023, ce dernier – pourtant peu doté en moyens humains et financiers – a recensé 5 792 enfants travailleurs aux États-Unis.

McDonald’s épinglé pour avoir fait travailler des enfants de moins de 10 ans

« La semaine dernière, on a appris avec inquiétude que trois franchises McDonald’s basées dans le Kentucky employaient des enfants âgés d’à peine 10 ans dans 62 magasins situés dans quatre États différents. Certains de ces enfants travaillaient jusqu’à 2 heures du matin », relatait déjà en mai 2023 Sam Pizzigati, un journaliste social à la retraite associé au think tank progressiste Institute for Policy Studies.

Selon The Guardian, les entreprises qui ont violé la réglementation sociale l’an dernier comprennent des noms comme « McDonald’s, Chipotle, Chick-fil-A, Sonic, Dunkin’, Dave & Buster’s, Subway, Arby’s, Tropical Smoothie Cafe, Popeyes et Zaxby’s, Tyson Foods et Perdue Farms », soit des poids lourds de l’économie états-unienne qui peuvent se permettre le coût de l’amende unitaire : 15 138 dollars, soit à peine plus qu’une année de salaire au minimum fédéral.

Conclusion de Jeet Heer, chroniqueur au magazine progressiste The Nation : « Cette philosophie favorable aux employeurs n’est pas simplement le produit de législateurs du GOP à l’esprit dickensien, mais fait partie d’un effort concerté de la part d’entreprises cherchant à faire des économies et à maximiser leurs profits. »

Source Christophe Deroubaix, l'Humanité

 

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03/02/2024

Raphaël Glucksmann, l’imposture de la gauche du dollar

Glucksman.jpg“Si vous votez pour nous, nous soutiendrons l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Si vous êtes farouchement hostile à cette adhésion, je vous propose de voter pour la liste du RN”. Tels ont été les propos tenus par l’essayiste et eurodéputé Place publique Raphaël Glucksmann, il y a quelques semaines.

Le chef de file, fraîchement investi, de la liste socialiste aux élections européennes de juin 2024, ne fait ici que pousser encore un peu plus dans les bras de l’extrême-droite une classe travailleuse désabusée par cinquante ans de fuite de son industrie.

Alors que le PS vient de valider une fois de plus son investiture pour les Européennes, focus sur l’un des champions de la bourgeoisie progressiste de façade, mais foncièrement réactionnaire et belliqueuse, égérie de la gauche caviar, atlantiste et libéral.

Glucksmann le va-t-en-guerre

Celui qui avait soutenu en 2003 l’intervention criminelle de Bush en Irak avant de souffler pendant près de quatre ans à l’oreille du dictateur géorgien Mikhaïl Saakachvili n’en démord pas aujourd’hui. Raphaël Glucksmann continue, alors que la menace d’une généralisation des conflits pèse sur le Proche-Orient comme sur l’Europe, de prêcher un discours résolument belliqueux, aux antipodes de la désescalade que tous les progressistes européens se devraient de porter aux élections de juin.

Au sujet de la situation coloniale en Palestine et de la réponse meurtrière d’Israël aux attentats du 7 octobre, Raphaël Glucksmann a voté à Strasbourg, où il siège depuis 2019 : 

  • contre la qualification de “crimes de guerre” de la réponse armée d’Israël sur la bande de Gaza, ayant conduit à la mort de près de 26 000 Palestiniens, dont près de la moitié sont des enfants
  • contre la libération de 5 200 prisonniers politiques palestiniens, à commencer par 170 enfants placés en détention par Israël en dépit du droit international
  • contre l’utilisation de la notion d’apartheid pour qualifier la situation de ségrégation institutionnalisée que subissent les Palestiniens en Cisjordanie
  • contre le soutien à la procédure entamée par l’Afrique du Sud auprès de la Cour internationale de justice, visant à faire cesser l’offensive israélienne
  • contre la condamnation de l’intervention américano-britannique au Yémen qui risque d’intensifier et de régionaliser le conflit.
Lire aussi :

Prétendant que la défaite de la Russie en Ukraine est un “intérêt vital” pour l’Europe, Raphaël Glucksmann rabâche également en boucle sur tous les plateaux depuis 2022 qu’il est nécessaire de livrer des armes, et toujours plus d’armes à Kiev, faisant ainsi le plus grand bonheur des marchands de canons. Invité dans C à vous en février 2023, il affirmait que la guerre était une “obligation” pour l’Occident, qu’il fallait livrer “plus d’armes à l’Ukraine” afin d’atteindre “l’objectif stratégique de la défaite totale de Poutine”, balayant l’idée de pourparlers et d’accords de paix qui permettraient de mettre fin à l’hécatombe.

L’enlisement du conflit a déjà conduit à la mort de plusieurs dizaines de milliers de civils et de soldats ukrainiens comme russes. La jeunesse française, européenne et plus largement internationale ne souhaite pas mourir sur le front, dans le seul intérêt des oligarques et des magnats de l’armement. Face à la guerre, la désescalade devrait être une priorité pour la gauche européenne.

Raphaël Glucksmann souhaite enfin intégrer l’Ukraine ainsi que d’autres pays (notamment la Moldavie et la Géorgie) à l’Union européenne, risquant dès lors d’intensifier encore davantage les tensions avec la Russie, en plus de laisser envisager une catastrophe pour l’industrie française ayant déjà souffert de précédents élargissements (comme l’intégration de la Bulgarie en 2007, où le salaire minimum est de 332 € par mois).

Glucksmann l’euro-béat libéral

Au-delà de son agressivité géopolitique et de son atlantisme forcené, Raphaël Glucksmann, ancien membre du parti libertarien Alternative libérale et soutien de Nicolas Sarkozy, est un ambassadeur d’une Europe fédérale et capitaliste.

Raphaël Glucksmann est un fervent défenseur du “saut fédéral” européen. Il est donc partisan de la disparition progressive de notre souveraineté nationale au profit de Bruxelles et de sa doxa néolibérale, doxa qui tend à détruire toujours plus l’État social, comme elle a par exemple coulé notre fret ferroviaire cet été, à imposer l’union douanière, responsable de la fuite de notre industrie et du chômage de masse, et qui assomme notre économie avec ses règles budgétaires depuis Maastricht. 

Raphaël Glucksmann, dont Xavier Niel, fondateur de Free, prédit déjà un bon score aux élections de juin, n’hésite pas à inciter les opposants à l’élargissement de l’Union européenne, notamment à l’Ukraine, à voter pour Jordan Bardella. C’est un jeu dangereux auquel il s’adonne, participant à banaliser un Rassemblement National affiché favori par plusieurs sondages.

Il est nécessaire de rappeler que le salaire minimum en Ukraine est inférieur à 200 € par mois, que son intégration conduirait dès lors à une explosion du dumping social et des délocalisations, que l’agriculture ukrainienne capterait près de 25 % du montant actuel de la PAC (Politique agricole commune), à l’heure même où nos agriculteurs réclament la possibilité de pouvoir vivre de leur travail.

Entre l’intégration de l’Ukraine et l’extrême droite, il y a pourtant une voix, celle d’une gauche de classe, qui sera portée aux élections européennes par le candidat communiste Léon Deffontaines. Face aux propos de Glucksmann, celui-ci a rappelé l’exemple de la délocalisation de l’usine Whirlpool, dans sa ville natale, à Amiens, partie produire en Pologne, où la main d’œuvre y est près de deux fois moins chère. Ce scénario, permis par l’union douanière, avait conduit au licenciement de près de 600 salariés. En ironisant à propos de Glucksmann, le candidat communiste avait déclaré : “On est passé de la gauche caviar à la gauche du dollar.”

Glucksmann le candidat de salon

Héritier du “social”-libéralisme d’Hollande et du tournant de la rigueur, Raphaël Glucksmann incarne aujourd’hui une gauche déconnectée de la classe travailleuse, de ses aspirations à la paix et à la justice sociale, et qui ne s’adresse en finalité qu’à une frange “progressiste” de la bourgeoisie des centres-villes.

D’après plusieurs sources, 100% des 10 à 15 places éligibles de sa liste seraient occupées par des CSP+ tandis que le premier employé arriverait en 40ᵉ position. Trois quarts des candidats éligibles seraient également parisiens.

Raphaël Glucksmann se réclame d’une gauche dépassée, va-t-en-guerre et destructrice socialement. Son projet politique ne saurait contenter que la classe dominante et ses intérêts. Il incarne dès lors une rupture, non pas avec l’ordre social établi, mais avec l’histoire d’une gauche sociale et pacifiste. 

Le Parti socialiste, qui mime depuis près de deux ans un semblant de radicalité, au point de s’être quasiment effacé de la vie politique nationale derrière la figure de Jean-Luc Mélenchon, après avoir amené François Hollande (contre qui Olivier Faure n’a jamais frondé, soit dit en passant) à la tête de l’État, se trahit de nouveau aujourd’hui en envoyant aux élections européennes l’agent de Bruxelles et de Washington qu’est Raphaël Glucksmann.

Loin est l’époque de la SFIO de Jaurès, qui clamait que “le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage.” En ce sens, le fondateur de L’Humanité avait bel et bien raison, puisque Raphaël Glucksmann n’a rien, ni de socialiste, ni de pacifiste.

11:19 Publié dans Actualités, Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gluskmann | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

06/01/2024

10 000 siestes par jour : un manchot, ça dort quand même énormément

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Pour assurer la survie de leur espèce, les manchots à jugulaire pratiquent 10 000 micro-siestes quotidiennes. De quoi en tirer des enseignements pour les humains ?

Une étude publiée dans la revue Science révèle que les manchots à jugulaire, des oiseaux plus petits que les manchots empereurs et qui vivent eux aussi en Antarctique, pratiquent en période de nidification, des milliers de micro-siestes tout au long de la journée et de la nuit. Plus précisément, 10 000 micro-siestes de 3,91 secondes qui leur permettent finalement de dormir onze heures par jour.

Quand il couve, le manchot à jugulaire reste près du nid pendant une quarantaine de jours pour surveiller les œufs – puis les poussins – et les protéger des prédateurs. Dans cette période, c’est leur partenaire qui s’occupe de rechercher la nourriture.

Quatorze manchots équipés de capteurs sur le dos !

Pour étudier ces manchots durant leur nidification, les chercheurs coordonnés par Paul-Antoine Libourel, ingénieur de recherche CNRS et écophysiologiste du sommeil au Centre de recherche en neurosciences de Lyon, ont suivi 14 manchots d’une colonie de l’île du Roi-George située à environ 120 kilomètres de la péninsule Antarctique.

Ils leur ont attaché des petits capteurs non invasifs sur le dos, connectés à une dizaine d’électrodes enregistrant leur activité cérébrale, leur énergie musculaire, leur rythme cardiaque et le mouvement de leurs yeux. C’est ainsi qu’ils ont pu observer les milliers de micro-siestes qui s’avèrent essentielles à la survie de l’espèce. Et, au passage, ils ont établi qu’il est possible de se reposer en dormant 10 000 fois quelques secondes…

Source l'Humanité

18:15 Publié dans Connaissances, Planète, Science, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manchot, sieste | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!