24/12/2024
Homo erectus, le premier de sa classe
Il y a cinquante ans, une de nos arrière-grands-tantes, âgée de plus de 3 millions d’années, était découverte en Afrique. Surnommé Lucy, cet australopithèque a eu nombre de neveux et nièces, parmi lesquels Homo sapiens : nous. Longtemps considéré comme le dernier maillon de la chaîne évolutive de l’humanité. Or, les recherches indiquent que nombre d’humanités se sont non seulement succédé mais ont coexisté. Aujourd’hui, « Homo erectus » et son incroyable longévité.
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14/12/2024
Industrie française : « Il faut légiférer sur les licenciements boursiers et baisser le tarif de l’énergie », plaide Aymeric Seassau (PCF)
La déconfiture de l’industrie française n’a rien d’une fatalité. Pour Aymeric Seassau, en charge de la nouvelle industrialisation dans le projet du PCF, il est urgent de reprendre au marché le contrôle d’un secteur stratégique, pour l’emploi, notre balance commerciale et l’écologie.
Michelin, Valeo, Vencorex… Les plans de suppression de postes se succèdent dans l’industrie française. Quelles sont les causes profondes, selon vous, de cette crise ?
Ces entreprises témoignent de ce que les filières automobile et chimie sont en effet particulièrement touchées, la sidérurgie aussi, avec les annonces inquiétantes de Mittal, et bien d’autres encore. Partout, les communistes soutiennent de toutes leurs forces les travailleurs de ces entreprises qui résistent avec leurs organisations syndicales… Et il nous appartient de politiser cette situation qui n’est malheureusement qu’une accélération d’un mouvement de long terme orchestré par le capital.
À son écoute, des apprentis sorciers ont théorisé depuis quarante ans qu’il y aurait des pays de « tête d’œuvre » et des pays de « main-d’œuvre ». Le bilan est là : le pays a perdu la moitié de ses usines et la France, vieille nation industrielle, traîne désormais aux toutes dernières places d’Europe. Sa part de l’industrie manufacturière dans le PIB est de 10 % quand la moyenne européenne est de 16 %.
La prédation du capital financier est féroce et nous mettons au défi le RN et son fantasme du bon patronat national : 62 % des emplois des grandes entreprises françaises se trouvent à l’étranger, contre seulement 38 % pour les allemandes et 28 % pour les italiennes. Quant au « made in France », il ne représente plus que 36 % de la consommation nationale. Voilà la réalité de l’affrontement capital-travail de notre temps et l’amer résultat de la désindustrialisation.
La bataille pour une nouvelle industrialisation est donc aussi une bataille politique ! L’industrie et ses métiers ont été si discrédités que nous vivons un paradoxe avec des plans sociaux qui s’accumulent et un nombre d’emplois vacants qui a doublé en trois ans dans l’industrie. Alors, nous ne répéterons jamais assez que la moyenne des salaires est de 20 % supérieure dans l’industrie que dans les services. Défendre une nouvelle industrialisation, c’est une bataille d’avenir pour éradiquer le chômage puisque c’est le seul secteur à générer 3 à 4 emplois dans le reste de l’économie pour 1 emploi créé. C’est l’espoir du redressement face au déclassement.
Sur quels principes devrait se fonder une politique industrielle digne de ce nom ?
Première urgence : mettre un coup d’arrêt à la casse de l’appareil productif avec un moratoire sur les licenciements et une loi contre les licenciements boursiers. Deuxième urgence : baisser les tarifs de l’énergie pour gagner en compétitivité. L’énergie nucléaire le permet au pays, à condition de sortir du marché européen de l’électricité. Sur le temps plus long, il y a besoin d’une reconstruction des filières industrielles stratégiques. Cela implique que l’État joue son rôle mais aussi d’ouvrir des pouvoirs nouveaux pour les salariés et leurs organisations syndicales.
Il faudra pour réussir mobiliser l’argent des banques en permettant à nos entreprises l’accès à des crédits bon marché conditionnés aux investissements dans l’appareil productif, dans la recherche, dans l’emploi. Et puis, il y a besoin de revaloriser les métiers industriels en augmentant les salaires et de soutenir les filières de formation initiale tout au long de la vie. L’extrême droite se contente de verser des larmes de crocodile sur le nombre de travailleurs détachés en France, mais ne dit rien de la nécessité de former plus de soudeurs, de chaudronniers… autant de beaux métiers qu’il faut défendre.
Les États-Unis mènent depuis plusieurs années une politique protectionniste, la Chine décide de se recentrer sur son marché intérieur et de fermer la porte aux importations : faut-il adopter, selon vous, une forme de protectionnisme européen ?
Mettons déjà fin aux traités de libre-échange, qui sont une aberration sociale et écologique. Commençons par protéger les travailleurs du dumping social et des délocalisations à l’intérieur même de l’espace européen ! L’Europe qui protège les capitaux qui circulent librement tandis que des réfugiés meurent en Méditerranée ou dans la Manche est une Europe de la honte. Elle n’a aucun avenir tant qu’elle ne protège pas les travailleurs qui sont l’objet d’une compétition intra-européenne mais aussi sous la menace des forces d’extrême droite, qui veulent encore plus les opposer.
Deuxièmement, avant de songer à limiter les importations, il conviendrait déjà de structurer les filières et les coopérations européennes industrielles pour répondre aux besoins des Européens. Au-delà des mesures protectionnistes mises en place par la Chine ou les États-Unis, n’oublions pas que ces deux pays n’hésitent pas à actionner la politique monétaire. À l’inverse, la Banque centrale européenne a avant tout pour mission de limiter l’inflation pour protéger le capital. Elle pourrait jouer un rôle différent, au service du financement des services publics, de la transition écologique et d’une nouvelle industrialisation dans l’hinterland européen.
En l’état, en effet, nous ne jouons pas à armes égales. Et la question n’est pas tant de limiter les importations que d’empêcher par exemple un industriel comme Mittal de dépecer la sidérurgie française et européenne au profit de ses sites en Asie ou en Amérique du Sud, ce qui serait facilité par un traité comme le Mercosur.
Que répondez-vous à ceux qui estiment qu’avoir une industrie prospère est incompatible avec la prise en compte des enjeux environnementaux ?
Mais c’est tout l’inverse ! La désindustrialisation est aussi une catastrophe écologique en plus d’être une catastrophe économique et sociale. Peut-on affronter la crise climatique quand 92 % des équipements électroniques ou informatiques et 87 % des vêtements achetés en France sont produits à l’étranger ? Et que le développement du e-commerce fait progresser dangereusement le fret aérien. On marche sur la tête. À l’inverse, nous voulons relocaliser des productions et renouer avec les coopérations industrielles européennes. Plus on produit loin, plus les besoins en transports sont importants et ils sont les premiers émetteurs de gaz à effet de serre.
Engager la transition écologique, c’est investir massivement dans la chaîne logistique autour du mix fret maritime et fluvial/fret ferroviaire, c’est rapprocher la production pour répondre aux besoins, c’est construire ou conforter des filières nouvelles au service de la transition écologique (pompes à chaleur, éolien, photovoltaïque etc.). C’est aussi décarboner notre appareil productif et repenser nos modes de production pour les rendre plus économes en ressources.
19:28 Publié dans Actualités, Economie, Point de vue, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : industrie, pcf | |
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28/11/2024
Découvrons des vins de fête à faire bonifier en cave
Par Gérard Le puill pour l'Humanité
Du jeudi 28 novembre au dimanche 1er décembre, les amateurs franciliens de bons vins issus de nos terroirs vont pouvoir en déguster gratuitement. De quoi les guider ensuite dans leurs achats sur le salon des vignerons indépendants. Il se sera ouvert jusqu’à dimanche au Pavillon 3 du Palais des congrès, porte de Versailles à Paris (1).
L’année 2024 a été difficile pour les vignerons. Les aléas climatiques, dont les orages de grêle et le temps humide favorisant le mildiou, ont diminué les rendements d’environ 25% par rapport à la moyenne de ces dernières années. Mais hormis le beaujolais nouveau, le millésime 2024 n’est pas encore en vente. Le millésime 2023 est de bonne qualité, bien qu’on le dise moins régulier que le 2022 également présent sur beaucoup de stands du salon.
Alors que des arrachages de 60.000 hectares de vignes sur une plantation totale de 800.000 hectares sont programmés dans certaines régions, dont plusieurs crus d’entrée de gamme du bordelais, les mois à venir seront également incertains pour les exportations de vins français .Aux possibles rétorsions de la Chine, suite à la taxation de ses voitures électriques vendues en Europe , s’ajoute la menace de taxation brandie par Donald Trump sur les vins français quand il prendra ses fonctions à la Maison Blanche. Les débouchés dans ces deux pays risquent donc de se réduire. Or beaucoup de nos vignerons indépendants sont aussi des exportateurs de vins.
La culture du vin nous protège de l’addiction
Les régions de France produisent une grande diversité de crus et d’appellations. Beaucoup de ces vins se bonifient durant de longues années en cave. Quand on dispose de bonnes bouteilles en réserve, déboucher le millésime de l’année de naissance de l’un de ses enfants ou petits enfants pour fêter son anniversaire de jeune adulte est toujours un grand moment de plaisir lors d’un repas en famille. Cela permet aussi de communiquer sur les vins, sur la manière de les déguster, sur les accords possibles avec les mets et sur la température de service. Ajoutons que l’acquisition des ces connaissances, comme la culture du vin en général, nous protège aussi de l’addiction aux boissons alcoolisées. Les bons vignerons sont aussi des buveurs modérés.
Pour les vins de garde, nous avons l’embarras du choix. C’est le cas pour les blancs d’Alsace, à commencer par riesling, le gewurztraminer et le pinot gris. Le champagne millésimé évolue aussi favorablement en bouteille pendant dix ans et plus. Dans le Jura le vin jaune et le vin de paille ont potentiel de garde qui dépasse le demi-siècle. En rouge, les vins issus du cépage trousseau se bonifient aussi pendant plusieurs années. Il doit d’ailleurs son nom au fait qu’il s’agissait naguère d’un cadeau que l’on intégrait dans le trousseau de la mariée, plutôt qu’une somme d’argent.
Issus de cépage pinot noir, beaucoup de vins rouges de Bourgogne se bonifient aussi en bouteille, tout comme les blancs provenant du chardonnay, à commencer par les chablis de différents crus.
Dans les rouges de la basse vallée du Rhône, Châteauneuf-du-Pape demeure une référence, à condition de ne pas en abuser car sa teneur en alcool augmente avec le réchauffement climatique au point d’atteindre 14 à 15 degrés d’alcool. Dans le Var, les rouges de Bandol, au bon potentiel de garde sont excellents pour accompagner les viandes rôties. En Languedoc-Roussillon, les rouges des appellations Faugères et Fitou se bonifient aussi en cave, ce qui vaut également pour les vins doux naturels des appellations Maury et Banyuls. En blanc comme en rouge, les vins du Mas de Daumas Gassac, à Aniane dans l’Hérault, évoluent favorablement en bouteille.
Les blancs de garde issus du cépage chenin
En région bordelaise on a l’embarras du choix en rouge, bien que limité par le prix élevé des crus les plus prestigieux. En blancs liquoreux, déguster un sauternes après 20 à 30 ans de bouteille est toujours un plaisir. Cela vaut également pour les blancs moelleux d’Anjou qui se nomment coteaux de Layon, Quart de Chaume, Bonnezeaux et coteaux de l’Aubance . En blanc sec, l’appellation Savennières dispose d’un gros potentiel de garde. Tous ces vins blancs sont issus du cépage chenin de même que les blancs de Touraine Vouvray et Montlouis, sans oublier l’unique vin de la Sarthe qu’est le Jasnières . Porte de Versailles, l’unique stand (B 35 sur le salon) qui propose de ce vin crée par les moines au Moyen-Age est tenu par la famille Gigou. Le portrait de Joël Gigou paru dans l’Humanité en 1998 m’a valu le « Grand prix du journaliste agricole » cette année-là. Désormais, son fils et sa fille ont repris le domaine de treize hectares convertis en agriculture biologique par le père.
(1) Accès par la ligne 12 du métro et les lignes de Tramway T2 et T3A . Salon ouvert de 10H à 20H du jeudi 28 novembre au samedi 30 ; de 10H à 19H , le dimanche 1er décembre
11:26 Publié dans Actualités, Connaissances, Economie, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vins de fête | |
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09/11/2024
Vendée Globe : quarante skippeurs à l’assaut de l’Everest des mers
La 10e édition du tour du monde en solitaire, sans escale ni assistance s’élance ce dimanche des Sables-d’Olonne. Retour sur les enjeux de l’épreuve la plus difficile de la course au large.
Quatre ans après un départ sans public, crise sanitaire oblige, les Sables-d’Olonne s’apprêtent à vivre un week-end animé à l’occasion du départ de la 10e édition du Vendée Globe. Ce dimanche 10 novembre, à 13 h 2, ils ne seront pas moins de quarante skippeurs, un record, à s’élancer pour un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, après avoir franchi le long chenal, véritable stade nautique, devant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs.
Pour se qualifier, les skippeurs ont disputé plusieurs transatlantiques ces trois dernières années. Tout le plateau est surentraîné et les bateaux n’ont jamais été aussi fiables. Surnommé « l’Everest des mers », le Vendée Globe représente un périple d’environ 24 300 milles en route théorique, soit 45 000 kilomètres. Réputée comme l’épreuve la plus difficile de la course au large, cette course emprunte la fameuse route des trois caps (Bonne-Espérance, Leeuwin et le célèbre Horn).
Des vitesses qui flirtent avec les 80 km/h
À bord de leur Imoca, des monocoques de 60 pieds (18,28 m), les skippeurs vont affronter les conditions les plus difficiles de la planète, avec notamment les quarantièmes rugissants et cinquantièmes hurlants des mers du Sud. « Il n’y a pas beaucoup d’humains qui vont naviguer là-bas, souligne Yannick Bestaven (Maître Coq), vainqueur il y a quatre ans et prétendant au doublé. Ce sont des endroits assez magiques : les luminosités, la faune, les albatros qui suivent le bateau… Se trouver dans ces zones où l’on est loin de toute assistance et population ajoute à l’adrénaline. »
La moitié de la flotte est équipée de foils, plans porteurs latéraux qui permettent aux voiliers de filer au-dessus de l’eau à des vitesses flirtant jusqu’à 40 nœuds (près de 80 km/h). Cette technologie coûteuse, mais également fragile, rend les bateaux plus difficiles à manier, et différencie les écuries favorites des plus petits budgets. Parmi les 13 bateaux neufs, Éric Bellion (Stand as One, lire son carnet de bord, ci-dessous) et Jean Le Cam (Tout commence en Finistère – Armor-Lux) sont les seuls à avoir pris le chemin inverse en privilégiant la performance sur des monocoques traditionnels à dérives droites.
Sam Davies, prétendante à la victoire
Après s’être partagé toutes les victoires sur les courses de préparation, Charlie Dalin (Macif), Thomas Ruyant (Vulnerable) et Yoann Richomme (Paprec Arkéa) semblent les mieux armés pour soulever le trophée. Bien classée à chaque fois, l’Anglaise Samantha Davies (Initiatives Cœur) peut aussi prétendre au podium, voire devenir la première femme à remporter cette course et la première étrangère. Son compatriote Sam Goodchild (Vulnerable) et l’Allemand Boris Herrmann seront aussi de sérieux concurrents sur lesquels il faudra compter.
La benjamine de la flotte s’appelle Violette Dorange (Devenir). Âgée de 23 ans, celle qui est l’une des six femmes engagées, un chiffre identique à l’édition précédente, souhaite avant tout « terminer ». À l’opposé, Jean Le Cam s’élancera, à 65 ans, pour son sixième Vendée Globe après avoir fini quatrième en 2021. Enfin, si les conditions le permettent, le record de l’épreuve, détenu par Armel Le Cléac’h (74 j 3 h et 35 minutes) depuis 2017, pourrait tomber à 70 jours, voire moins.
19:56 Publié dans Actualités, ACTUSe-Vidéos, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vendée globe 2024 | |
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