19/02/2011
DES CRANES SERVAIENT A BOIRE IL Y'A 15 000 ANS
Des hommes préhistoriques vivant en Angleterre utilisaient comme coupe à boire des crânes humains qu'ils avaient auparavant évidés et sculptés, ont révélé des scientifiques du Musée d'histoire naturelle de Londres.
Trois crânes taillés, vieux de 14 700 ans et appartenant à deux adultes et un enfant de trois ans, ont été découverts dans une grotte du sud-ouest de l'Angleterre, dans la région du Somerset, a annoncé l'institution britannique.
Les entailles sur les crânes montrent que les têtes étaient méticuleusement nettoyées peu de temps après la mort. Les crânes étaient ensuite modifiés en enlevant les os du visage et la base du crâne, explique Silvia Bello, spécialiste en fossiles humains au musée, dans un communiqué.
Ces crânes étaient scrupuleusement sculptés en forme de bol, un travail minutieux si on considère les outils dont disposaient les êtres humains à cette époque, ajoute-t-elle.
« On soupçonnait que les premiers hommes avaient une grande aptitude à manipuler des corps humains une fois qu'ils étaient morts, mais notre recherche révèle à quel point ils étaient aussi de grands anatomistes », estime-t-elle.
Objets de rituels
Compte tenu de l'attention portée à la préservation de la boîte crânienne, il est probable que ces bols étaient destinés à un rite symbolique et qu'ils n'avaient pas seulement une fonction utilitaire, avance Mme Bello.
Les chercheurs affirment disposer d'éléments prouvant que les hommes qui ont sculpté ces crânes mangeaient la moelle humaine, mais le cannibalisme ne semblait pas la principale raison de vider ces têtes.
Les scientifiques savaient déjà que des boîtes crâniennes avaient été utilisées comme récipients dans d'autres régions du monde, notamment chez les Vikings en Scandinavie. Toutefois, les exemplaires de ces crânes sont extrêmement rares, affirment les chercheurs dans leur étude parue dans la revue PLoS One.
Les crânes sculptés du Somerset sont les premiers trouvés en Grande-Bretagne et les plus vieux exemples jamais découverts dans le monde, selon les chercheurs.
Radio-Canada.ca
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16/02/2011
Enseignants non remplacés, 15 minutes de calcul mental par jour
Convaincus par les brillantes réflexions du ministre de l’Education Nationale sur les mathématiques, les enseignants et les directeurs d’écoles s’entraînent au calcul mental tous les jours,15 minutes de 8h30 à 8h45.
En effet, des dizaines d’enseignants ne sont pas remplacés tous les jours dans le Rhône. Il manque des dizaines de remplaçants suite aux erreurs de calcul pour les créations de postes du ministère. Un entraînement parmi d’autres ce mardi 1er février, à l’école élémentaire Jean Vilar à Vaulx en Velin :
Dans une école de Vaulx en Velin de 13 classes, il y a 5 enseignants malades sans remplaçant. Etant donné que ces classes ont 24, 24, 24, 25 et 25 élèves,
Etant donné qu’un parent sur deux accepte de garder son enfant à la maison, combien la directrice doit-elle rajouter d’élèves dans les classes restantes ?
24 + 24 + 24 + 25 + 25 = 122
122 : 2 = 61
122 - 61 = 61
13 - 5 = 8
61 : 8 = 7,6
Chaque enseignant présent verra son effectif augmenter de 7,6 élèves.
Jeudi la directrice aura certainement un autre calcul à faire et les élèves une autre journée d’école gachée.
Contact : école Vilar : 04 78 80 42 38
NB : c’est le ministre qui devrait se remettre au calcul mental. Dans le Rhône, 1700 élèves supplémentaires. 20 postes supprimés. Cherchez l’erreur de calcul. Nous ne sommes pas prêts d’avoir des remplacements.
Communiqué du Snuipp Rhône, Syndicat National Unitaire des Instituteurs, Professeurs des écoles et PEGC
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05/02/2011
LE DESSIN DU MOIS DE FEVRIER
Publié par l'Humanité du 05/02/2010
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30/01/2011
Claude Onesta. « Face à la fatalité, seules les utopies changeront le monde »
Entraîneur charismatique de l’équipe de France de handball, Claude Onesta est aussi un homme de gauche. À l’occasion du Mondial en Suède, que les Bleus débutent ce soir face à la Tunisie, il revient sur son parcours. Et ses idées.
Aux commandes de l’équipe de France de handball depuis 2002, Claude Onesta a failli être remercié plusieurs fois avant de devenir l’entraîneur français le plus titré dans un sport collectif, avec quatre titres majeurs (Euro 2006 et 2010, JO 2008 et Mondial 2009). Issu d’une famille communiste ayant fui l’Italie de Mussolini, le sectionneur est aussi un citoyen qui ne mâche pas ses mots.
Que vous inspire votre parcours à la tête des Bleus ?
Claude Onesta. À ma nomination, j’ai ressenti une grande fierté et une grande responsabilité. Longtemps, je me suis posé la question de ma capacité à être utile. L’équipe de France s’était positionnée sur le devant de la scène et je savais qu’on ne demeure pas dans ce métier sans résultat. Mais ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir réussi en restant fidèle à l’idée que je me fais du rôle d’entraîneur et d’éducateur.
Vous avez dû attendre cinq ans avant de remporter votre premier titre (Euro 2006). Avez-vous douté ?
Claude Onesta. Oui. Heureusement, il y a eu ces podiums venus valider le travail accompli (bronze aux Mondiaux 2003 et 2005). Mais la vraie souffrance, ce sont les JO d’Athènes, en 2004. Avec le recul, je me rends compte qu’on s’était autopersuadés que nous étions parmi les favoris, ce qui n’était pas vrai. On chute contre la Russie en quart de finale, alors qu’on restait sur cinq victoires d’affilée. Cela a été un véritable traumatisme car les JO sont un investissement majeur, le groupe vit ensemble durant deux mois…
Sans la médaille de bronze au Mondial 2005, ne croyez-vous pas que l’équipe de France aurait implosé et que son destin, ainsi que le vôtre, aurait été bien différent ?
Claude Onesta. Tout à fait. On voit bien, quand commence ce Mondial, que l’équipe est encore convalescente. D’emblée, on perd contre la Grèce, puis on réalise un nul contre la Tunisie. Il ne nous reste alors plus qu’un match face aux Danois, et on sait que celui qui le perdra rentrera chez lui. Ce match est celui de la vie ou de la mort. Si on ne l’avait pas remporté, je pense que mon aventure de sélectionneur se serait arrêtée là et cela m’aurait paru normal qu’on demande ma tête.
Comment vivez-vous ce premier titre en 2006 ?
Claude Onesta. C’est une délivrance. Ce titre est celui qui m’a provoqué le plus de plaisir immédiat et d’apaisement. Tout d’un coup tu vois défiler ta vie, tes parents, tes premiers entraîneurs… J’étais en lévitation.
C’est quoi la méthode Onesta ?
Claude Onesta. Je délègue beaucoup à des collaborateurs autonomes et créatifs, choisis pour leurs compétences et à qui je laisse une entière liberté. Chacun amène ses idées et j’arbitre. Et c’est pareil pour les joueurs. L’idée, c’était de passer du jeu de l’entraîneur à celui de l’équipe. On a beaucoup discuté avec les joueurs. Je suis devenu un chef d’orchestre qui doit faire jouer des virtuoses tout en dosant leur part de liberté. Si on leur en laisse trop, ou pas assez, on n’arrive pas à l’harmonie.
Votre famille a fui l’Italie de Mussolini. Racontez-nous…
Claude Onesta. Je suis issu d’une famille de communistes qui ont quitté l’Italie des années 1930, direction le Brésil. Après avoir trimé trois ans dans les champs de café, ils sont revenus en Europe. Une partie de la famille s’est installée dans l’Est pour travailler dans la sidérurgie, et l’autre, la mienne, du côté d’Albi, où il y avait du travail dans les usines. Mon père était syndicaliste cégétiste, il était de toutes les manifs. Je l’ai même vu prendre le fusil pour aller garder la bourse du travail à Toulouse ! Chez nous, il n’y avait pas de crucifix mais les portraits de Lénine et du Che. Parfois, j’ai trouvé excessifs certains comportements et je me suis accroché avec mon père sur le stalinisme. Mais ce combat dans l’intérêt du plus grand nombre et des plus faibles m’a toujours semblé indispensable. Aujourd’hui, je continue à être un homme de gauche, même si je me demande parfois où elle est et qui la représente.
Quel regard portez-vous sur la société actuelle ?
Claude Onesta. Ce qui m’agace, c’est le cynisme du capitalisme financier. On nous vend ça comme une fatalité, et le fait qu’il y ait de plus en plus de richesses et qu’elles soient de moins en moins réparties me rend de plus en plus utopiste. Les utopies sont ce qui a permis au monde de changer. Qui aurait dit qu’en France la Bastille serait prise et le roi décapité ?
Vous prônez la révolution ?
Claude Onesta. Non, mais je dis qu’il n’y a pas de fatalité. L’Amérique du Sud s’est défaite de la mainmise des États-Unis. Qui aurait dit, il y a trente ans, que tous ces pays seraient gouvernés par la gauche ? Quand je vois que des gens dans le besoin se nourrissent grâce à un amuseur public et qu’on finit par trouver ça normal… Aujourd’hui, ce sont les associations qui font le travail de l’État. On ne nous parle plus que de diminuer la dette publique, et maintenant il faudrait que l’éducation soit rentable, on croit rêver.
Alors qu’un service public, par définition, n’a pas à être rentable…
Claude Onesta. Et bien sûr que non ! Et c’est justement parce qu’on investit dans l’éducation qu’on mise sur l’avenir. On a vu que les financiers ont failli tout faire péter, et un an après ils ont déjà remboursé tout l’argent prêté et ils recommencent…
Comment l’entraîneur a vécu le débat sur l’identité nationale étant donné la diversité de l’équipe de France de handball ?
Claude Onesta. Ce débat traduit le comportement de gens qui, devant la difficulté, se contractent et se protègent. La force du sport français et de la société française, c’est son métissage. Il faut se servir de cette richesse qu’est la diversité. Quand on essaie de nous dire qu’il y a des gens qui sont plus français que d’autres et que c’est en foutant tous les autres dehors que ça va arranger les choses… C’est une illusion de croire qu’en rejetant l’autre on va se protéger et vivre mieux. C’est de la science-fiction. ça n’a pas de sens, et c’est imbécile.
20:12 Publié dans Entretiens, Sport | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : onesta, hand ball, champion du monde | | del.icio.us | Imprimer | | Digg | Facebook | |