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18/10/2006

LE COUT DE L'ECOLE

medium_ecole2.JPGLe coût de la formation des lycéens a augmenté de 50 % entre 1990 et 2004, celui des collégiens de 33 %, selon deux rapports d'audits rendus publics  par le ministère des Finances. Un collégien coûte en moyenne 7 400 euros par an à la collectivité et un lycée 10 000 euros.
Durant ces quinze ans, l'Etat aurait pu supprimer 8 000 postes en raison de la baisse du nombre d'élèves, mais en a finalement créé 2 000 de plus. Ce qui a permis de diminuer le nombre d'élèves par classe, en moyenne à 24 sur l'ensemble de l'enseignement scolaire (primaire et secondaire). Le surcoût pour l'Etat atteindrait presque 4 milliards d'euros sur ces quinze ans.
La dépense moyenne par élève du second degré est nettement supérieure en France à celle de l'OCDE (trente pays d'économie développée), note également le rapport. La France « consacre 20 % de plus de ressources que la moyenne de ces pays, avec un effort encore plus net en faveur du lycée dont « le coût est supérieur d'environ 30 % à la moyenne de l'OCDE ».

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13/10/2006

RENAUD PARLE

Sa chanson les Bobos a fait couler de l’encre. Alors que Renaud sort l’album Rouge Sang, le chanteur revient sur la presse, la gauche, ses engagements et ses colères.

medium_renaud2.jpgPourquoi Rouge Sang ?

Renaud. Rouge Sang, c’est aussi RS & RS, le titre d’une autre chanson qui sont les initiales communes à ma femme et à moi. C’était amusant comme coïncidence. Avec « rouge sang », je voulais évoquer le sang animal et humain, comme je l’exprime dans la chanson éponyme. C’est le rouge des révolutions, du drapeau, de la colère. Pour moi, le rouge est le symbole de la gauche, associé aujourd’hui au rose, au vert, et parfois au noir. Et il y a le sang qui coule, versé par les barbares de tout poil, le sang humain ou animal.

Comment avez-vous vécu certaines critiques qui ont accompagné la sortie votre album ?

Renaud. Globalement la presse populaire est pleine d’éloges, à savoir les quotidiens de province. La critique des journaux populaires nationaux comme le Parisien, Paris Match, est également plutôt louangeuse.

C’est la presse bo-bo nationale, mais essentiellement parisienne - le Nouvel Obs, Télérama, Marianne, Libé, les Inrockuptibles, le Point et le Monde...- qui m’a assassiné. Avec des arguments parfois qui frisent la diffamation, l’insulte, la calomnie.

Un côté procès ?

Renaud. Un côté procès stalinien, un vrai procès d’intention. J’y vois comme un paradoxe que ces critiques là me reprochent d’avoir perdu toute légitimité auprès des couches populaires, de la jeunesse, de la banlieue. Qui, d’eux ou de moi, a perdu cette audience populaire ? Àmon avis, c’est plutôt eux. Est-ce que les jeunes, les couches populaires des banlieues de Montceau-les-Mines ou du Creusot, écoutent plutôt Renaud, ou achètent-ils les Inrockuptibles, le Monde ou le Nouvel Obs ? On connaît la réponse...

Tout cela est tellement excessif. J’ai l’impression que les critiques des journaux qui m’ont assassiné ont pris ma chanson les Bobos, une chanson fantaisiste - comme une attaque contre eux-mêmes. Ils culpabilisent tellement de se sentir bo-bo qu’ils ont cru que je les visais. Ils me reprochent de vouloir être le défenseur de la veuve et de l’orphelin, ils me reprochent la constance de mes colères, de mes engagements, de mes convictions que je défends depuis quaranteans, depuis 1968 et même avant !

Je le fais parfois avec naïveté, paradoxe, contradiction, mais toujours avec le coeur à gauche. Je suis toujours autant révolté par l’injustice, la barbarie, la tyrannie, l’oppression, le monde capitaliste, l’économie de marché, la mondialisation. Je suis toujours autant révolté par cette économie néolibérale dont on crève, qui surproduit toujours plus et gaspille, tout cela au détriment des pays du tiers-Monde, de l’Afrique, de l’Asie. Aujourd’hui, la lutte des classes, c’est les banlieues contre les villes, le Nord contre le Sud, les pauvres contre les riches... Protester contre cela, même avec naïveté, des mots un peu clichés comme dans la chanson J’ai retrouvé mon flingue, montre combien, eux, ont renoncé. Alors ils culpabilisent et ils m’en veulent.

Vous avez changé, mais vous dites pourtant dans une de vos chansons : « Je sais que j'écrirai toujours comme un acte de résistance »...

Renaud. La chanson, les arts, la littérature, la culture doivent être des moyens d’éveil, de connaissance, de prise de conscience, de refus de la barbarie du monde. La chanson, de ce point de vue, est essentielle. Plus que tout autre art, elle peut être un drapeau et doit être parfois un tambour de guerre. Les mots sont des armes de destruction massive. Je sais à quel point je me suis construit par rapport à mon éducation, notamment à travers des chansons de mon enfance, les chansons de Brassens, de Dylan...

 Avec ses chansons, Johnny Clegg a fait davantage pour la libération de Nelson Mandela et la fin de l’apartheid que bien des résolutions de l’ONU, restées lettres mortes. Je ne dis pas qu’une chanson peut changer le monde, mais elle doit être un cri, un acte de résistance. C’est valable pour la chanson « engagée », un mot un peu galvaudé, mais aussi pour la chanson sentimentale. L’amour est une valeur subversive dans ce monde de commerce. Ça procure de l’émotion aux gens, donc de l’humanité. Ça peut les changer, les rendre meilleurs.

Et parallèlement, une chanson « engagée » est aussi une chanson d’amour : l’amour de la liberté, de la justice...

 

Entretien Victor Hache, pour l'Humanité

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Les bobos

 
2006
 

On les appelle bourgeois bohêmes
Ou bien bobos pour les intimes
Dans les chanson d'Vincent Delerm
On les retrouve à chaque rimemedium_renaud.jpg
Ils sont une nouvelle classe
Après les bourges et les prolos
Pas loin des beaufs, quoique plus classe
Je vais vous en dresser le tableau
Sont un peu artistes c'est déjà ça
Mais leur passion c'est leur boulot
Dans l'informatique, les médias
Sont fier d'payer beaucoup d'impôts

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos

Ils vivent dans les beaux quartiers
ou en banlieue mais dans un loft
Ateliers d'artistes branchés,
Bien plus tendance que l'avenue Foch
ont des enfants bien élevés,
qui ont lu le Petit Prince à 6 ans
Qui vont dans des écoles privées
Privées de racaille, je me comprends

ils fument un joint de temps en temps,
font leurs courses dans les marchés bios
Roulent en {x4}4, mais l'plus souvent,
préfèrent s'déplacer à vélo

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos

Ils lisent Houellebecq ou philippe Djian,
Les Inrocks et Télérama,
Leur livre de chevet c'est surand
Près du catalogue Ikea.
Ils aiment les restos japonais et le cinéma coréen
passent leurs vacances au cap Ferret
La côte d'azur, franchement ça craint
Ils regardent surtout ARTE
Canal plus, c'est pour les blaireaux
Sauf pour les matchs du PSG
et d'temps en temps un p'tit porno

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos

Ils écoutent sur leur chaîne hi fi
France-info toute la journée
Alain Bashung Françoise Hardy
Et forcement Gérard Manset
Ils aiment Desproges sans même savoir
que Desproges les détestait
Bedos et Jean Marie Bigard,
même s'ils ont honte de l'avouer
Ils aiment Jack Lang et Sarkozy
Mais votent toujours Ecolo
Ils adorent le Maire de Paris,
Ardisson et son pote Marco

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos

La femme se fringue chez Diesel
Et l'homme a des prix chez Kenzo
Pour leur cachemire toujours nickel
Zadig & Voltaire je dis bravo
Ils fréquentent beaucoup les musées,
les galeries d'art, les vieux bistrots
boivent de la manzana glacée en écoutant Manu chao
Ma plume est un peu assassine
Pour ces gens que je n'aime pas trop
par certains côtés, j'imagine...
Que j'fais aussi partie du lot

Les bobos, les bobos
Les bobos, les bobos

10:30 Publié dans Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

10/10/2006

LES FRANCAIS LES PLUS RICHES

medium_money.2.gifLe magazine Capital publie la liste dorée des Français les plus riches. Même les commentateurs de ce mensuel du “ business ” en restent babas. “ Grands patrons : beaucoup touchent à nouveau le pactole ”, affiche la page 124.

“ Le pouvoir d’achat n’est pas en berne pour tout le monde ”, constate la page 118. “ Le capital avant le travail ”, titre l’éditorial qui évoque les “ sommes faramineuses ” qui s’étalent sur plusieurs colonnes. Madame Liliane Bettencourt, la propriétaire de l’Oréal, est bien toujours la championne toutes catégories de ces Jeux olympiques de la fortune : elle a récolté 186 millions d’euros en 2005, soit 37 % de plus que l’année précédente. Autrement dit, elle gagne 510 000 euros par jour, 21 250 euros à l’heure, le temps du dodo compris. 

 “ Le talent est rare, il vaut donc cher ”, constate l’éditorialiste en évoquant les ressources de Gérard Depardieu, le comédien, ou de Thierry Henry, le footballeur, “ mais beaucoup moins que le capital, hélas... ”, écrit-il, quelque peu effaré. M. Zacharias, par exemple, a quitté le groupe Vivendi avec 13 millions d’euros de prime, 2 millions de retraite par an et la valeur potentielle de 173 millions de stock-options ! M. Bernard Arnault, pour sa part, en tant que principal actionnaire du groupe LVMH, vient de toucher 134 millions d’euros de dividendes, soit 21 % de plus que l’année précédente. Il est vrai que son “ ami ” M. Pinault, de Pinault-Printemps-Redoute, a “ pris ” 140 millions.

Il faut reconnaître que de vertueux esprits entreprennent d’apporter quelques corrections à ces Himalaya d’inégalités. Ainsi, M. Balladur s’est permis de sermonner les garnements des stock-options en leur interdisant de mettre les doigts dans la confiture du pactole tant qu’ils sont aux commandes de l’entreprise.

En réalité, Balladur amuse la galerie, puisque le journal Le Figaro vient de nous apprendre que les groupes français sont déjà passés à autre chose “ l’air de rien ”…

Autre chose que les stock-options. Il s’agit des “ bonus spéciaux ”, des primes, en quelque sorte : ainsi, le président des Assurances générales de France, Jean-Philippe Thierry, a empoché son “ bonus normal ” (comme ils disent) de 840 000 euros, mais complété d’un “ bonus long terme ” de 805 000 euros… Félicitations ! De son côté, le président de Saint-Gobain s’est vu attribuer la prime de 200 000 euros pour services rendus au capital de la société. Tout ça, “ l’air de rien ”, se substitue aux célèbres stock-options, c’est plus discret et moins taxé.

L’éditorialiste de Capital écrit : “ Sauf son respect, Karl Marx avait tout faux ”. C’est de l’humour. Il avait tout bon et Capital le prouve n

14:30 Publié dans Cactus | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us |  Imprimer | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!